Xavier de Montépin feuilletoniste

Né en 1823 et mort en 1902, Xavier de Montépin embrasse tout le siècle et surtout la période où le roman-feuilleton triomphe. De sa carrière littéraire prolifique, on retient surtout La Porteuse de pain, histoire d’une femme innocente, accusée et persécutée. Ce texte, comme d’autres du même auteur mais aussi de la période, est représentatif du « roman de la victime » qui choisit le point de vue du faible et non du fort.

Il est l’auteur de quelques textes historiques, parmi lesquels Le Médecin des pauvres qui se déroule au XVII^e siècle. Mais la majorité de son œuvre traite de sujets contemporains, et prend en compte les réalités financières et industrielles du siècle. Ses textes sont pleins d’archétypes, et d’un style simple qui donne à l’histoire une avancée rapide et efficace. D’ailleurs, s’il met souvent en scène des personnages pauvres ou de classes populaires, il reste conservateur – on constate par exemple, dans Sa Majesté l’argent, que l’ascension fulgurante ne finit pas forcément bien. Critiqué à l’époque pour son écriture sans fioritures, il a également été attaqué pour la moralité de ses textes : c’est d’ailleurs ainsi, en partie, qu’il se fera connaître largement du public après la publication des Filles de plâtre.

Il n’est pas seulement romancier, et sa carrière journalistique est importante. Sa participation la plus active a lieu en 1848, alors que, réactionnaire, il dirigie deux titres qui ne vivent pas longtemps : Le Canard d'abord, puis Le Lampion en compagnie de Villemessant.