Paul Féval feuilletoniste
Paul Féval est un auteur de feuilleton populaire. Il est surtout connu pour avoir créé le personnage de Lagardère.
99CE
1816
Naissance de Paul Féval
98CE
1857
Le Bossu
97CE
1860
Naissance de Paul Féval fils
96CE
1862
Le Capitaine fantôme
95CE
1887
Mort de Paul Féval
94CE
1933
Mort de Paul Féval fils
Né en Bretagne, Paul Féval se destine d'abord à une carrière d’avocat. Son entrée en littérature se fait par la presse, et plus particulièrement dans les journaux légitimistes notamment L’Universel et La Quotidienne. Ces premières réussites lui permettent d’accéder à la Revue de Paris, bien plus prestigieuse. Feuilletoniste prolifique, son premier roman-feuilleton est publié par Anténor Joly dans Le Courrier français : il s’agit d’une imitation des Mystères de Paris, intitulée Les Mystères de Londres, qu’il doit d’abord signer sous un pseudonyme, celui de Sir Francis Trolopp.
C’est le début d’une carrière qui se finira néanmoins dans la pauvreté, après une perte de popularité et un retour à la pratique catholique intense qu’il considère comme une « conversion » en 1876 : de cette période où il se coupe des milieux littéraires, on peut néanmoins retenir Châteaupauvre, roman breton, qui paraît dans le très catholique Correspondant.
Avant cela, il touche à tous les genres et notamment au roman historique : Le Bossu, sa plus grande réussite, en est un exemple. Ce roman, roman de cape et d’épée par excellence, auquel il préfère Madame Gil Blas – publié de façon concomitante, et qui connait un succès bien moindre – est la plus grande réussite de sa carrière.
Entré dès 1842 à la Société des Gens de Lettres, Paul Féval y aura un rôle très important : devenu président de la Société, il se bat pour la reconnaissance du roman en tant que genre, ainsi que pour une reconnaissance de la valeur littéraire du roman-feuilleton. Il tente même d’accéder à l’Académie française, mais n’y parvient pas. Oublié après sa mort, il reste un grand homme du roman-feuilleton, artisan de sa reconnaissance, et créateur de personnages entrés aujourd’hui dans l’imaginaire populaire. De plus, son activité dans le journal n’est pas limitée au feuilleton : il est notamment le créateur de Jean Diable.