Papiers peints (1798-1805) : accès par manufacture
Explorez la collection de papiers peints du 18ème siècle de la BnF dans Gallica par manufacture d'orgine.
Les dépôts d’échantillons à la Bibliothèque nationale consécutifs à la loi de 1793 concernent 31 manufactures, parmi lesquelles 25 sont parisiennes.
Les trois quarts des dépôts sont effectuées par quatre grandes manufactures : Jacquemart et Bénard (héritiers de la maison Réveillon) ,Simon et Robert à Paris, Zuber (fondée en 1790 par Jean Zuber, ancien employé de la manufacture d’Indiennes de Mulhouse) à Rixheim.
C’est sous l’impulsion de la manufacture Jacquemart et Bénard, représentant près de la moitié des échantillons à elle seule, que le dépôt devient respecté à partir de 1799. Néanmoins, dès 1802, ceux-ci baissent et seuls Jacquemart et Bénard continuent à déposer, ce qui explique la surreprésentation de cette manufacture dans les collections actuelles.
Ces dernières comprennent également des échantillons de nombreuses petites fabriques : Bethelot, Boissier, Bon, Chapillon, Chapuy, Chauveau, Dubuisson, Dumarchais, Dutoit, Elié et Poirié, Hubert et Dinan Langlois, Legrand, Monchablon, Paulot, Rabée à Paris, Favarger, Soury à Rouen, Dusserre à Lyon.
La nécessite de protéger les motifs, dont certains requièrent plusieurs techniques combinées pour des effets élaborés, explique l’intérêt initial des fabricants pour le dépôt, mais l’inefficacité de la loi (les dépôts ne sont pas secrets et les échantillons sont consultables librement par les concurrents à la Bibliothèque Nationale) fait qu’elle n’est plus respectée à partir de 1805. Elle demeure cependant en vigueur pendant tout l’Empire.