Micro-ordinateurs
Commodore lance son premier ordinateur familial, le Vic 20, en 1980. Prisé pour la qualité des jeux qui l'accompagnent comme pour ses capacités bureautiques, c'est le premier micro-ordinateur à dépasser le million de ventes.
Le Commodore 64, commercialité en 1982, se vend quant à lui à plusieurs millions d'exemplaires et reste à ce titre l'un des plus grands succès commerciaux de l'industrie informatique.
Commercialisé lui aussi à partir de 1982, le Sinclair ZX Spectrum est le premier ordinateur personnel grand public destiné au marché britannique.
L’Apple IIe, troisième modèle de la série Apple II, se distingue par sa longévité puisqu'Apple le commercialise pendant 10 ans, de 1983 à 1993, sans y apporter de modification majeure. Cette stabilité et cette longévité expliquent que le IIe demeure la version des Apple II pour laquelle les éditeurs ont publié le plus grand nombre de jeux éducatifs et programmes pédogogiques, par exemple des méthodes de langue.
Le TO7/70 est retenu par le gouvernement français pour équiper les établissements scolaires dans le cadre du premier plan Informatique pour tous au milieu des années 1980. Il se distingue par son stylo optique, qui permet à l’élève de pointer directement sur l'écran la ou les bonnes réponses aux questions posées, par exemple situer sur un carte une ville, un fleuve, un massif montagneux.
Autre modèle retenu dans le cadre du plan Informatique pour tous, le MO5 est commercialisé de 1984 à 1986. Ses périphériques sont compatibles avec l’ensemble des produits informatiques Thomson, comme ce lecteur pour diquettes souples qu’on pouvait connecter aussi bien sur un MO5 que sur un TO7 ou TO7/70.
Le CPC 464 de l’anglais Amstrad sort en 1984 et connaît un succès rapide en France. Commercialisé avec un moniteur, il se présente sous la forme d’un grand boîtier rectangulaire rassemblant unité centrale, clavier et lecteur de cassettes logicielles.
Sorti en 1985, l’Atari 520 ST vient concurrencer le Macintosh, qu’Apple a sorti l’année précédente et l’Amiga 1000 de Commodore, lancé quelques mois plus tard. Commercialisé avec succès jusqu’en 1992, ses capacités techniques et son ergonomie entendaient contribuer à réduire l’écart entre ordinateurs professionnels et ordinateurs familiaux.
Le VG-8235, commercialisé par Philips en 1986, fait partie de la famille des MSX, standard informatique développé par Microsoft et destiné à faire que les ordinateurs produits par différents groupes soient compatibles entre eux.
L’Amiga 500, lancé en 1987, constitue alors le modèle d’entrée de gamme de la marque et demeure son plus grand succès commercial. Les joueurs l’ont notamment plébiscité pour ses capacités graphiques et techniques.
Amstrad sort ses premiers ordinateurs portables, les PPC 512 et PPC 640, en 1988. L’informatique devient itinérante à un détail près, le poids de la machine (le PPC 640 pèse 7 kg). Si le faible prix de vente est un argument commercial, il a des conséquences sur ses performances techniques et son ergonomie. Leurs écrans LCD sont par exemple de petites dimensions et sans rétroéclairage.
Deux ans plus tard, en 1990, Amstrad sort le ALT 286, d’un poids comparable aux PPC mais aux performances techniques supérieures : écran LCD rétro éclairé, mémoire vive de 1Mo.
Apple commercialise le Macintosh Powerbook 170 fin 1991. Ses performances font de lui un modèle haut de gamme : écran de plus grandes dimensions et lisible sous une forte luminosité, autonomie de deux heures, poids plume pour l’époque puisqu’il ne pèse que 3 kg.
La Bibliothèque nationale de France collecte les documents électroniques et matériels associés depuis le début des années 1990. En 2018, la collection Charles Cros rassemble ainsi une soixantaine de micro-ordinateurs. Du Vic 20 lancé par Commodore en 1980 aux premiers ordinateurs portables au tournant des années 1990, la sélection présentée ici raconte une décennie clé dans l’évolution des technologies et des usages.