Une coproduction de la Bibliothèque municipale d’Ajaccio et du Musée national de la Maison Bonaparte
La référence à l’Antiquité est permanente chez les Bonaparte et apparait sous des formes très diverses (Beaux-Arts (architecture, peinture, sculpture et arts décoratifs), références littéraires et discours politique. Pour alimenter ce discours, Napoléon va faire de Rome la seconde capitale de l’Empire français, porter une couronne de lauriers d’or, et remettra en selle la vieille querelle qui opposait Louis XIV et le pape Alexandre VII pour la primauté européenne. Lui-même, Caroline, Joseph, Lucien et Elisa vont encourager des fouilles sur des territoires dont ils ont la responsabilité, et valoriser leurs découvertes, notamment en publiant de magnifiques ouvrages sur les monuments antiques. Ils perpétuent ainsi une tradition portée par les rois de France pendant la Renaissance et l’époque classique, par les Bourbons de Naples, mais aussi par les papes, les cardinaux, et les princes romains… Mais nul n’avait donné une telle ampleur à la valorisation de ce passé dans la construction d’un langage nouveau auquel vont participer également Vivant Denon et le préfet de Rome Camille de Tournon.
Le fonds exceptionnel de la bibliothèque patrimoniale d’Ajaccio témoigne de ces enjeux symboliques, culturels et politiques et montrent la passion des Européens cultivés pour l’Antiquité romaine, puis grecque. L’exposition Les Bonaparte et l’Antique, un langage impérial présente une sélection de ces ouvrages légués à Ajaccio par Lucien Bonaparte et le Cardinal Fesch.