Traductions des littératures de langue néerlandaise
Gallica vous invite à découvrir une sélection des traductions des littératures de langue néerlandaise.
- Chefs-d'oeuvre du Théatre hollandais : Hooft, Vondel, Langendyk, Paris, Ladvocat, 1822.
Navigateur originaire de la ville de Hoorn, il mit les voiles, au service de la Compagnie des Indes Orientales (VOC) en décembre 1618 vers Java. Le navire fait naufrage dans l’océan indien après avoir pris feu. Bontekoe et quelques autres survivants finissent par être récupérés à Sumatra par un autre navire néerlandais après de multiples aventures. Bontekoe rentra dans son pays en novembre 1625 où il publia son journal de bord. Ce récit a connu un très grand succès aux Pays-Bas et a eu de très nombreuses éditions, rééditions, ainsi que des adaptations, notamment pour la jeunesse, nourrissant ainsi l’imaginaire collectif.
Récit de voyage
- Relation ou Journal du voyage de Bontekoe aux Indes orientales, Paris, T. Moette, 1696.
Romancière ayant surtout écrit des romans historiques. Alors que ce genre littéraire devient un peu moins populaire et sur les conseils d'un ses amis, elle écrit le roman de mœurs Major Frans, qui évoque beaucoup la situation ou l'émancipation des femmes – même si elle a dira elle-même que ce n'était pas forcément son intention-. La protagoniste, Major Frans, est une femme de caractère, ne répondant pas à l'image typique de la femme d'intérieur. La forme du roman est basée sur des lettres, mais il n'y a pas d'échange épistolaire à proprement parler (pas de réponse d'une lettre à une autre).
- Le Major Frans, scènes de la vie néerlandaise. Traduction d'après Mme Bosboom-Toussaint, par Alfred Réville, Paris, E. Plon, 1875.
Les deux romancières, aux tempéraments très différents, ont écrit à quatre mains. Leur œuvre la plus connue, et faisant partie des classiques de la littérature néerlandaise, est le roman épistolaire Histoire de Mademoiselle Sara Burgerhart (1782), traduit en français en 1787. Il est considéré comme le premier roman contemporain néerlandais. Dépeignant de l’intérieur la bourgeoisie, il est également présenté comme un « roman national authentique » et porte d’emblée la mention « non traduit » pour revendiquer l’authenticité néerlandaise. Soutenant les patriotes, les deux amies quittent les Pays-Bas pour se réfugier en France après l’invasion prussienne, en 1788.
- Histoire de Mademoiselle Sara Burgerhart, publiée en forme de lettres, par mesdames E. Bekker, veuve du ministre Wolff, et A. Deken, Lausanne, F. Grasset, 1787, 4 volumes.
Admirateur des Lumières, Helmers composa des vers empreints d’amour pour son pays et sa culture. Son long poème La nation hollandaise (1812) fut écrit lors de l’annexion du pays par Napoléon et fut frappé de censure française.
- Le Poète, ode traduite du hollandois, (S. l. n. d.)
Poète, dramaturge et historien. Hooft écrivit des pièces de théâtre d’inspiration classique et de la Renaissance, comme Granida ou Warenar, des poèmes d’amour, des ouvrages d’histoire mais aussi un traité sur la langue néerlandaise. Dans sa pièce Bato, sur l’origine de la Hollande et écrite en 1617, il s’exprime indirectement sur le conflit religieux dans son pays. Il ne la publia qu’en 1626, après la mort du Prince Maurice d’Orange. Le plus prestigieux prix littéraire pour la langue néerlandaise porte son nom, le Prix P.C. Hooft.
- Bato, ou l'Origine des Hollandais in Chefs-d'oeuvre du Théatre hollandais : Hooft, Vondel, Langendyk, Paris, Ladvocat, 1822.
Poète, romancier et dramaturge. Il était également éditeur et libraire. Fervent patriote, il s’opposa à la domination française.
- Rose et Damète, roman pastoral, Paris, F. Schoell, 1806.
Écrivain et ancien fonctionnaire dans l’administration coloniale aux Indes néerlandaises, l’actuelle Indonésie. Son roman Max Havelaar est un pamphlet contre le système colonial, la corruption et l’exploitation des paysans, s’inspirant de ses propres expériences à Java. Auteur engagé prenant aussi position pour l’éducation des filles, il publia aussi un roman, des essais et satires, des pamphlets.
- « Histoire de l'autorité » in Floréal, 12 février, 1921, p.149.
- Max Havelaar, par Multatuli, Traduction de A. J. Nieuwenhuis et Henri Crisafulli, T. Ier, Rotterdam, 1876. Seul le tome 1 est conservé à la BnF.
Romancier et négociant en peintures. « Poète du peuple », il était très apprécié. Il a écrit une adaptation du récit de Gerrit de Veer sur l’hivernage des Néerlandais à la Nouvelle-Zemble, sous forme de poème, qui a connu de très nombreuses rééditions.
- L'Hivernage des Hollandais à la Nouvelle-Zemble, 1596-1597, Maestricht, 1839.
Noble frison, homme politique et poète. Accusé d’inceste sur ses deux filles, il perdit sa position à La Haye et se consacra essentiellement à la littérature. Sa pièce Agon, traduite en français, traite d’un épisode de l’histoire coloniale néerlandaise.
- Agon, sultan de Bantam, tragédie en 5 actes et en vers, traduite du hollandois de Monsieur O. Z. Van Haren, La Haye, Constapel, 1770.
- Agon, sultan de Bantan, tragédie en cinq actes et en vers, traduite du hollandais de M. le baron Onno Zwier Van Haren, Paris, d'Hautel, 1812.
Poète et dramaturge majeur de l’âge d’or néerlandais. Les traducteurs du XVIIe et du XVIIIe siècle ne s’intéressent pas à sa production. Ce n’est qu’au XIXe siècle, dans un contexte où la France s’ouvre de nouveau sur le reste de l’Europe. Sa tragédie la plus connue, Gysbreght van Aemstel raconte l’histoire du pillage et du siège d’Amsterdam en 1296 après l’assassinat de Florent V de Hollande.
- Lucifer et Gilbert d'Amstel in Chefs-d'oeuvre du Théatre hollandais : Hooft, Vondel, Langendyk, Paris, Ladvocat, 1822.
Avant 1800, il y avait en France très peu de traductions vers le français de littérature en langue néerlandaise. Il existait notamment des traductions (et adaptations) de récits de voyage, comme celui de Gerrit de Veer sur l’hivernage à Nouvelle Zemble lors que le navire de Willem Barentsz a été pris dans les glaces, ou celui du naufrage de Bontekoe dans une compilation fait par Thévenot ou les récits de Van Linschoten ou Schouten dans les compilations de l’Abbé Prevost, traductions/adaptations souvent éditées relativement peu après leur parution en néerlandais.
Quelques pièces de théâtre, comme celles de Vondel et de Hooft, sont publiées en 1827 dans la collection Chefs d’œuvres des théâtres étrangers. Les œuvres littéraires en traduction française commencent à être plus nombreuses avec l’engouement pour le roman historique. Des romans de Jacob van Lennep, le Walter Scott néerlandais, connaissent plusieurs rééditions en français. Le roman épistolaire – genre très en vogue à la fin du 18e siècle – Histoire de Mademoiselle Sara Burgerhart des autrices Wolff et Deken, texte très connu aux Pays-Bas, est traduit en français, tout comme un roman d’une autre autrice, Major Frans de Bosboom-Toussaint. Si d’autres textes très connus, comme Camera obscura de Beets alias Hildebrand ou Max Havelaar de Multatuli, c’est surtout l’œuvre de Hendrik Conscience, auteur flamand, qui est la plus largement traduite en français, entre 1854 et 1885.
Auteurs en attente de numérisation :
Willem Bilderdijk (1756-1831) : Juriste, poète et écrivain. Conservateur et antirévolutionnaire, son œuvre se situe sur le point de rupture entre le classicisme et le romantisme. Auteur de poésie emphatique et ambitieuse.
Rhijnvis Feith (1753-1824) : Poète, romancier, dramaturge, typique de la période de transition entre le classicisme et le romantisme. Il est le représentant le plus important du sentimentalisme préromantique.
Louis Couperus (1863-1923) : Romancier
Johannes Kneppelhout (1814-1885) : Romancier, écrivant en néerlandais sous son pseudonyme Klikspaan. A écrit en français dans ses jeunes années, qui étaient marquées par son goût pour le romantisme. Ces écrits avaient été rassemblés sous le titre Opuscules de jeunesse (2 vol., 1848). Son admiration pour Victor Hugo l’a conduit à Paris où on lui a fait comprendre que ses nouvelles en français n’auraient pas de grand public, ce qui a mis fin à sa carrière d’écrivain francophone. Ses nouvelles en néerlandais ont une portée morale et didactique, dépeignant la vie estudiantine à Leyde.