Musique instrumentale
Mélodie interprétée uniquement grâce à un ou plusieurs instrument(s) mais sans partie vocale. On utilise également le terme pour désigner des airs vocaux transcrits pour être joués par un instrument soliste.
Pièce généralement écrite pour piano et composée de plusieurs fragments. Le ton se veut gracieux et plaisant comme l’ornement du même nom, au point que le nom de ce genre soit parfois considéré comme un synonyme d’ornement. Le plus célèbre exemple en est les Deux Arabesques de Debussy.
Le badinage est l’appellation donnée, au début du XVIIIe siècle, à un des mouvements dans une suite instrumentale. Le terme est issu du verbe « badiner », désignant en musique un style d’interprétation agréable, gai et léger. Le caractère frivole est accompagné d’un rythme à 2/4 et d’un tempo rapide. Un des plus célèbres exemples célèbres est la Badinerie de J. S. Bach dans sa deuxième Suite d’orchestre en si mineur.
C'est dans les oeuvres de Frédéric Chopin que l'on trouve pour la première fois le terme de ballade, qui désignait auparavant une oeuvre vocale, appliqué à des pièces instrumentales, pour de grandes compositions pour piano. A sa suite, Johannes Brahms, Edvard Grieg puis Franz Liszt, Claude Debussy et Gabriel Fauré s'illustrèrent dans le genre
On trouve la berceuse à la fois chanson populaire, dans l’opéra et sous forme de mélodie. La construction peut également être très exigeante comme chez Chopin dans sa Berceuse op. 57 où une mélodie simple est développée en figures de plus en plus complexes.
L’adjectif « choral » est issu du latin médiéval « choralis », ce qui se rapporte au chœur. Appliqué principalement aux compositions vocales religieuses, il s’applique par extension à toute composition, même profane, caractérisée par la verticalité de l’écriture et l’imitation plus ou moins parfaite de la disposition des voix d’un chœur, ou par une mélodie rappelant un hymne.
Le concerto grosso oppose deux ensembles sonores : le « concertino » groupant les solistes et le « tutti » ou « plein concert », c’est-à-dire l’ensemble instrumental les accompagnant. Il est souvent composé en mode mineur. De nombreux compositeurs ont illustré ce genre, par exemple Arcangelo Corelli.
Un duo est une pièce écrite pour deux instruments, différents ou non. Les titres de ce genre de composition varient grandement : duo (ce terme apparaît vers le XVe siècle), sonate (souvent pour au moins un piano, la « sonata a due » pouvnt comporter une basse continue en plus), suite, etc. Le genre se maintient durant l’époque moderne, connaissant une grande vogue autour de 1800 et est toujours pratiqué au XXe siècle.
L'élégie grecque antique désigne un genre poétique, traditionnellement accompagnée à l’aulos, une sorte de flûte grecque. Son caractère mélancolique est la seule caractéristique qui a perduré dans les élégies de l’époque moderne, lieu d’expression de prédilection des peines amoureuses et des complaintes funèbres, désignant à partir du XIXe siècle des compositions uniquement instrumentales.
La fantaisie désigne un morceau de musique instrumentale généralement conçu pour clavier et ne suivant pas un jeu de règles formelles. En cela, ce genre se rapproche souvent de l’improvisation : un ou plusieurs motifs sont développés au fil du morceau et de ses variations. Il s’est développé en Europe au XVIe siècle, sous la forme de pièces conçues pour le clavier ou le luth. A l’étranger, elle est appelée fantasia en Espagne et en Italie, fancy en Angleterre, Fantasie en Allemagne.
Ce type de morceau est le plus souvent écrit pour le piano. Le nom est une allusion à l’habitude qu’avaient les compositeurs d’écrire quelques mesures dans l’album d’amis et de mécènes : au début du XIXe siècle, ces mesures sont développées en une pièce entière mais néanmoins brève. À Élise de Beethoven, Albumblatt de Schubert, comme les Albumblätter et Bunte Blätter de Schumann, en sont de bons exemples.
Le terme est parfois rapproché de celui d’improvisation. Il s’agit d’une pièce de caractère généralement conçue pour le piano et de forme très libre. On pense par exemple, aux Quatre Impromptus de Chopin.
Ce type de morceau est destiné à accompagner et régler le pas d’un groupe en marche (défilé cortège, régiment, etc.). Pour cette raison sa principale caractéristique est un rythme régulier et très marqué. Des marches ont parfois été intégrées à des œuvres plus larges, comme les pièces pour clavecin de François Couperin et Jean-Sébastien Bach, ou bien la marche chinoise dans Rossignol de Stravinski (1914).
Ce type de marche accompagne les cortèges funéraires et adopte par conséquent un rythme lent et solennel. L’exemple emblématique est celle de Frédéric Chopin.
On trouve quatre types de marches militaires, selon la vitesse à laquelle un chef de guerre veut faire avancer son armée : lente, normale (pas ordinaire), rapide (pas redoublé), d’attaque (pas de charge). Elle a une utilité double en empêchant la troupe de se diviser en plusieurs rythmes de marche et de s’éloigner, et en évitant que les soldats ne se fatiguent.
La marche nuptiale vient rythmer le pas des mariés à l’entrée ou à la sortie de l’église. Là encore, le tempo est lent pour marquer toute la solennité de l’événement. La plus connue est celle insérée dans la musique de scène composée par Felix Mendelssohn pour une représentation de la pièce de Shakespeare Le songe d’une nuit d’été , et sa notoriété a encore été renforcée depuis son usage dans le film du même nom réalisé par William Dieterle et Max Reinhardt (1935).
Morceau composé pour un instrumentiste seul ou pour un ou plusieurs instruments avec orchestre, qui est néanmoins plus court qu’un concerto et fréquemment en un seul mouvement. En français, le terme s’applique surtout à des morceaux en un seul mouvement opposant un instrumentiste en solo à un orchestre. En allemand (Konzertstück), il s’agit parfois de pièces qui pourraient appartenir au genre du concertino.
Dans la pratique du piano, ce terme désigne une fantaisie jouée à partir de thèmes célèbres (souvent tirés de l’opéra) afin de faire preuve de virtuosité. Franz Liszt en a composé un grand nombre.
Le terme de partita apparaît en musique vers le XVIe siècle, signifiant variation sur une des basses en usage vers 1600. Celles-ci ont donc un rôle de canevas sur lequel les compositeurs viennent composer avec une grande liberté d’invention. Dans les premiers temps, le titre de la série de variations, ou suite, est toujours au pluriel puisque « partita » désigne chacune d’elles ; il apparaît comme titre au singulier par la suite.
On appelle ainsi un ensemble composé de cinq solistes instrumentaux (dénommé quintuor dans les sources les plus anciennes). Ce type de formation musicale n’apparaît que vers 1760. Il peut parfois n’être qu’une amplification du quartet grâce à l’adjonction d’un alto ou, moins souvent, d’un violoncelle supplémentaire. Boccherini, Mozart, Schubert,… entre autres compositeurs, ont composé des quintettes.
Sonnerie ou batterie de tambour signifiant la retraite, ou le retour à la garnison à une armée, en musique militaire. Dans la marine, elle indique le début du service de nuit.
Ce terme désigne une pièce de caractère instrumentale ou vocale, évocant les visions d’un songe.
La romance est d'abord employé en français pour désigner un « air sur lequel on chante un petit poème du même nom, divisé en couplets, duquel le sujet est pour l’ordinaire quelque histoire amoureuse et souvent tragique » (Jean-Jacques Rousseau, Dictionnaire de musique). Au XVIIIe siècle, le genre est également traité en musique purement instrumentale, en reprenant ses principales caractéristiques, notamment le caractère chantant.
Dans la lignée des romances instrumentales apparues aux XVIIIe et XIXe siècles, se développe le genre des « romances sans paroles », (par exemple les trois pièces composées par Gabriel Fauré et les Lieder ohne Worte de Felix Mendelssohn). Il s’agit de morceaux de caractère instrumentaux se voulant la transposition instrumentale des romances chantées. Elles sont généralement écrites en trois parties, en suivant un thème unique.
Piècecomposée pour sept instrumentistes. Il n’existe pas de septuor à cordes seules mais le septuor à vents a quelquefois été une source d’inspiration, quoique les formations mêlant vents et cordes soient les plus fréquents (Beethoven, op. 20 ; Saint-Saëns, op. 65, etc.).
Piècecomposée pour six instrumentistes. Le sextuor à cordes (2 violons, 2 altos, 2 violoncelles) s’est développé au XVIIIe siècle, parallèlement aux formes du quatuor et du quintette. On connaît notamment ceux de Luigi Boccherini, de Johannes Brahms (op. 18 et 36),ou d'Antonín Dvořák (op. 48).
Le genre de la toccata remonte à la Renaissance. Le terme désigne, littéralement, une pièce à "toucher", c'est-à-dire à jouer sur un instrument à clavier : clavecin, orgue, et plus tard piano. La toccata est en général une pièce de style improvisé, caractérisé par sa vivacité rythmique et par des traits de virtuosité. Il existe nombre de toccatas célèbres pour orgue (Bach, Widor...) mais aussi pour piano (Schumann, Prokofiev).
Identifiable comme forme musicale à partir du XVIe siècle, la variation consiste en la répétition à plusieurs reprises d'un thème (mélodique, harmonique) qui subit à chacune de ses apparitions des modifications diverses : enrichissement des lignes, complexification du rythme, transposition… Parfois considérée comme un genre "de salon", synonyme de brio et de divertissement, la variation a donné pourtant nombre de chefs-d'œuvre de la littérature instrumentale (Bach, Mozart, Beethoven, Mendelssohn, Brahms).
Si la musique écrite est pendant des siècles essentiellement vocale, les notations pour instruments apparaissent à partir de la Renaissance. Au XVIIe et XVIIIème siècle, la musique instrumentale s'autonomise dans des genres qui lui sont propres (concerto et suites par exemple), notamment sous la forme de la musique de chambre (musique en petit effectif instrumental). C'est surtout au siècle suivant que l'on voit apparaître des oeuvres pour formations symphonique avec le grand orchestre romantique.
Pour chaque genre musical sont également disponibles des oeuvres encore protégées par le droit d'auteur, accessibles sur Gallica Intramuros dans les emprises de la BnF.