Éditeurs littéraires du XIXe siècle : Paul Ollendorff

Paul Ollendorff (1851-1920) fonde une libraire en 1875 et publie des méthodes de langue, avant de faire fortune grâce à des romans divertissants. Le catalogue s'ouvre aussi à des auteurs de haute tenue. Un prix Goncourt en 1905 freine le déclin de la maison, sans toutefois l'empêcher. 

Un couple sous un parapluie
Un couple sous un parapluie
Un catalogue "distrayant" et "consolateur"

Paul Ollendorff fait fortune au terme d'une décennie en faisant le choix de l'édition populaire et en sélectionnant des romans "distrayants" et "consolateurs", selon l'argumentaire de ses catalogues : mélodrames, récits sentimentaux ou d'aventures, vaudevilles et feuilletons publiés dans la presse. 

Vue sur Venise par Stenlein
Vue sur Venise par Stenlein
Le "Gil Blas"

Au tournant du siècle, Paul Ollendorff prend des associés et la maison changeant de nom devient la Société d'éditions littéraires et artistiques, avec des actionnaires, un administrateur et un gérant. Le fondateur, désormais minoritaire, est marginalisé, aussi vend-il ses parts et se remet-il à son compte, achetant en 1903 un journal diffusant des romans en feuilletons et qu'il conservera jusqu'en 1911. C'est le quotidien "Gil Blas".   

Affiche
Affiche "Livres du jour" et "M. de Phocas"
Des auteurs inattendus

Le succès de Paul Ollendorff attire : écrivains souhaitant profiter de la dynamique de vente (Maupassant) ou du plus offrant sur le marché (Émile Bergerat et Catulle Mendès quittent Alphonse Lemerre) ou bénéficier de la manne financière pour une première publication. Ainsi le catalogue s'étoffe-t-il des oeuvres d'auteurs de haute volée.