Entretien avec Philippe Vincent

De nombreux entretiens ont été menés et enregistrés par le département de l'Audiovisuel, proposant de découvrir des parcours professionnels d'éditeurs phonographiques aux itinéraires singuliers et dynamiques. Philippe Vincent s'est à son tour prêté au jeu de l'interview.

1. Parcours avant l'entrée dans la vie active .- 2. Commercial pour Musica distribution et commercial multicarte .- 3. La société de distribution OMD (Office Musical de diffusion) .- 4. Création du label Ida records .- 5. Les artistes Ida records .- 6. Les studios d’enregistrement .- 7. Logos, visuels et médias .- 8. La fin d’O.M.D. et d’Ida records.

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Philippe Vincent est né à Angoulême le 1er mars 1954. Après des études à l’Institut d’Études Politiques à Bordeaux, il décide de reprendre avec Christian Mousset un magasin de disque à Angoulême, Disque 22. Toujours avec ce dernier, il fonde en 1975 le festival "Jazz en France" en 1975, festival rebaptisé quelques temps plus tard "Musiques Métisses". 
En 1978, il est engagé comme commercial par la société de distribution de disques de jazz Musica basée à Bordeaux et menée par Alain Boucanus. Il sillonne les routes de France et présente les nouvelles productions de labels français et étrangers auprès des centaines de disquaires alors présents sur le territoire et des FNAC de province en pleine expansion. En 1981, il est licencié par Musica pour raison économique et continue à exercer comme commercial multicarte, notamment pour Musica et le label Owl Records mené par Jean-Jacques Pussiau.
En 1983, il décide de créer sa propre structure de distribution, O.M.D. (Office Musical de Diffusion). Il reprend une grande partie du catalogue distribuée par Musica qui vient alors de fermer ses portes, tout en développant de nouveaux partenariats. Un an plus tard, il fait la rencontre de Marc Steckar, tubiste et fondateur du Steckar Tubapack qui cherche alors un éditeur pour produire son dernier disque. Philippe Vincent profite de l’occasion pour créer, comme il le souhaitait depuis longtemps, son propre label de jazz, Ida records, label qui tire son nom d’un des titres de Carla Bley, Ida Lupino. Il fait notamment revenir sur le devant de la scène le saxophoniste emblématique de Miles Davis, Roy Haynes ou encore Art Blakey, Barney Wilen avec La note bleue publié en 1987. Il aide également au développement des carrières de Louis Sclavis, Laurent de Wilde ou encore le groupe vocal TSF et Claude Tissandier. Au cours de cet entretien, Philippe Vincent revient également sur ses souvenirs de studios d’enregistrement, ou encore sur l’importance des visuels de disques.

Entretien réalisé le 10 février 2021 au domicile de Philippe Vincent, en présence de Jean-Rodolphe Zanzotto (Chargé de collections sonores, BnF) et de Luc Verrier (Ingénieur de son, BnF).

Portrait de Philippe Vincent (© BnF - Luc Verrier. Photographie libre de droits).

La description complète de cet enregistrement est consultable sur le Catalogue général et sur le catalogue BnF-Archives et manuscrits.