Théories éducatives et pédagogie
Dès le début du XVIIIe siècle, le Traité des études du recteur Rollin propose une réforme de l’éducation. Emile ou de l'éducation de Jean-Jacques Rousseau suscite, à sa publication en 1762, engouement et polémique. La réflexion pédagogique va s'enrichir ensuite tout au long du XIXe siècle.
Des figures telles que Jean-Baptiste de La Salle ou Jean-Jacques Rousseau jettent les bases d'un enseignement novateur avant la Révolution. La réflexion pédagogique va s'enrichir ensuite tout au long du XIXe siècle.
Les salles d’asile sont à l’origine de l’école maternelle. Créées en 1826, elles sont au début de simples garderies pour les enfants des femmes qui travaillent. Dotées peu à peu d’objectifs pédagogiques plus ambitieux, elles prennent le nom d'école maternelle en 1881.
« Rien n’est plus négligé que l’éducation des filles » : la citation de Fénelon a longtemps été d'actualité. Il faut attendre la loi Duruy pour imposer la création d’écoles primaires dans toutes les communes de plus de cinq-cents habitants - y compris pour les filles- et Camille Sée pour la création d’un enseignement secondaire pour les jeunes filles. Mais les programmes sont différents de ceux des garçons : on prépare une bonne ménagère et non de futures universitaires. Les manuels enseignent les travaux d’aiguille, les règles d’hygiène, la morale et la religion.
le Musée pédagogique national, créé à Paris en 1879, comprenait un dépôt important de documents historiques et statistiques. Les publications de cette institution de la Troisième République avaient cette fonction de réunir et faire circuler les documents officiels. On peut parler d’une œuvre qui se distinguait par un « caractère historique » (car elle recense et classe des documents originaux), un « caractère théorique » (car elle permet des « études désintéressés » sur des problèmes liés à l’éducation) et un « caractère pratique » (car elle vise à « améliorer l’avenir »). Entre 1885 et 1892, 120 fascicules furent édités.
Condorcet, Charles Démia, Fénelon, Friedrich Fröebel, Grégoire Girard, Johan Friedrich Herbart, Jean Macé, Horace Mann, Montaigne, Jean-Jacques Rousseau, Félix Pécaut, Johan Heinrich Pestalozzi et Herbert Spencer, tels sont les "grands éducateurs" étudiés et présentés dans cette série d'ouvrages dirigée par Gabriel Compayré (et dont il fut le principal auteur) publiée entre 1901 et 1912.