Christine de Pizan : Oeuvres religieuses
Composées entre 1402 et 1403, Les Quinze Joyes Nostre Dame sont une pièce religieuse dans le ton de la poésie mariale de l’époque. Chaque strophe souligne un épisode de la vie de la Vierge. Une attention particulière est accordée à l’exaltation de la maternité. Le texte est formé de quatrains, qui se terminent tous par un « Ave Maria », qui transforme le poème en prière à réciter.
Deux témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 836, Français 12779.
L’Oroyson Nostre Dame, rédigée entre 1402 et 1403, est un ensemble de prières à vocation universelle. Chacune des dix-huit strophes est composée d’un qualificatif de la Vierge, d’une citation d’un Père de l’Eglise et d’une prière correspondant à une catégorie sociale particulière.
Deux témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 836, Français 12779.
Ce texte, rédigé entre 1402 et 1403, est composé de soixante quatrains présentant une succession de prières historiées. Chaque strophe correspond à un épisode de la vie du Christ. Christine de Pizan s’inspire de chacun d'entre eux pour proposer une réflexion sur elle-même.
Deux témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 604, Français 836.
Cet ouvrage, réalisé en 1409, se constitue de la traduction et du commentaire des Psaumes de la pénitence (Psaumes 6, 31, 37, 50, 101, 129, 120). Ce sont des prières pour les jours de deuil et de détresse.
Deux témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 15216, NAF 4792.
Cette épître, datée du 20 janvier 1418, est dédiée à Marie de Berry. Elle vise à consoler toutes les femmes, mères, épouses, filles, sœurs, de la perte des chevaliers qui ont péri ou ont été fait prisonniers lors de la bataille d’Azincourt (1415).
Un témoin conservé au département des Manuscrits a été numérisé : manuscrit Français 24786.
Ce texte s’adresse à toutes les femmes, quelle que soit leur catégorie sociale. Christine de Pizan les incite à prendre exemple sur le Christ, afin de pouvoir surmonter les maux terrestres et obtenir le salut de leur âme. Une grande place est accordée à la Vierge, modèle de courage et de confiance en Dieu.
Un témoin conservé au département des Manuscrits a été numérisé : manuscrit NAF 10059.
La poésie dévotionnelle de Christine de Pizan est sûrement la partie la moins connue de son œuvre. Pourtant, la religion est un des thèmes que la poétesse aborde fréquemment. Elle compose quelques poèmes religieux, mais aussi des épîtres. Elle y accorde une grande place à la figure de la Vierge qui représente pour elle le modèle que doit suivre la chrétienne, c’est-à-dire la mère vertueuse et la femme courageuse. Dans ses dernières œuvres, la religion permet à Christine d'attirer l'attention sur les souffrances du peuple, en particulier des femmes, dans le contexte des guerres civiles. Elle les y incite à prendre exemple sur le Christ et sur la Vierge et à surmonter leurs douleurs. Sa traduction et son commentaire des Psaumes de la pénitence montrent par ailleurs son érudition.
Ces écrits traduisent les mêmes intérêts que le reste de son oeuvre : présentation d'exemples moraux à suivre, célébration du rôle des femmes et de leur vertu, inquiétude à propos des guerres intestines qui menacent le royaume...