Correspondances, carnets, témoignages
De son adolescence à ses toutes dernières années, mais surtout à partir des années 1850, Victor Hugo a rempli de petits carnets qui l'accompagnaient au quotidien : selon les cas, livres de comptes journaliers, registre de ses activités quotidiennes, carnets de voyage, recueils de fragments littéraires et de dessins. Ces témoignages de première main, d'un grand intérêt biographique et souvent remarquables dans leur matérialité, n'ont été que très partiellement publiés.
Cette immense correspondance couvre un demi-siècle de vie commune, de 1833 à la mort de Juliette Drouet en 1883. C'est surtout Juliette qui l'a alimentée, écrivant parfois plusieurs lettres quotidiennes, et créant ainsi un véritable "journal épistolaire" (Florence Naugrette) qui contient toute sa vie personnelle et, en miroir, celle de Hugo. Sur quelque 22 000 lettres recensées à ce jour, environ 18 000 sont présentes sur Gallica. Les lettres de Victor Hugo sont plus inégalement conservées.
De cette relation témoigne aussi le "Livre de l'anniversaire", que Hugo enrichissait de quelques vers chaque 16 février pour commémorer leur première nuit d'amour.
Lettres à Louise Bertin, à Auguste Vacquerie, à Paul Meurice, etc.
Ce témoin, c'est Adèle Hugo, qui, au début de l'exil, entreprit, à la demande de son époux, de raconter ses souvenirs de leur vie commune. Une première édition anonyme parut en 1863, qui ne reprend que partiellement le texte manuscrit.