Découvrir "La Recherche"
A la recherche du temps perdu est un monument littéraire dont tout le monde connaît "la madeleine de Proust" ou la première phrase : "Longtemps je me suis couché de bonne heure"... Relisez ici quelques pages célèbres du roman et découvrez les manuscrits qui leur correspondent.
"Longtemps, je me suis couché de bonne heure..." La célébrissime première phrase du roman n'a pas toujours été celle-ci et a donné lieu à de nombreux repentirs.
Lisez ou relisez ici la première page de la Recherche (ou téléchargez-la en ePub).
Vous pouvez aussi découvrir ici la première version de cet incipit dans les brouillons de Proust, la première apparition de la phrase "Longtemps je me suis couché de bonne heure" dans les corrections des dactylographies de Combray, ou encore les remaniements de ce paragraphe dans les épreuves corrigées.
"Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine..."
Lisez ou relisez le proverbial passage de la madeleine dans La Recherche (ou ici en ePub).
Découvrez ici la première version de ce passage dans les brouillons de Proust (la madeleine est encore une "biscotte" trempée dans le thé), et comparez-la avec cette version postérieure de quelques mois, où la madeleine apparaît.
"Cette fois il avait distingué nettement une phrase s'élevant pendant quelques instants au-dessus des ondes sonores. Elle lui avait proposé aussitôt des voluptés particulières, dont il n'avait jamais eu l'idée avant de l'entendre, dont il sentait que rien autre qu'elle ne pourrait les lui faire connaître, et il avait éprouvé pour elle comme un amour inconnu. (...)"
Les carnets de Proust contiennent-ils des indices sur les sonates ayant inspiré la sonate de Vinteuil qui charme Swann dans La Recherche ? Vous pouvez relire ces pages ici dans l'édition, découvrir une première version de cet épisode dans les carnets de Proust, ou bien déchiffrer ces notes prises par un Marcel Proust mélomane en 1913.
"Je tournai la tête et j'aperçus un homme d'une quarantaine d'années, très grand et assez gros, avec des moustaches très noires, et qui, tout en frappant nerveusement son pantalon avec une badine, fixait sur moi des yeux dilatés par l'attention. (...)"
« Dans À l’ombre des jeunes filles en fleurs je ne me rends pas compte de ce qu’il est, mais le lecteur je pense le devine », confie Proust en 1919 à propos de l'épisode, écrit sur le ton de la comédie, où le jeune Marcel fait la connaissance du baron de Charlus.
Relisez le passage dans l'édition imprimée et comparez-le avec la version initiale de cette scène dans les dactylographies.
"Seul, je restai simplement devant le Grand-Hôtel à attendre le moment d'aller retrouver ma grand'mère, quand, presque encore à l'extrémité de la digue où elles faisaient mouvoir une tache singulière, je vis s'avancer cinq ou six fillettes, aussi différentes, par l'aspect et par les façons, de toutes les personnes auxquelles on était accoutumé à Balbec, qu'aurait pu l'être, débarquée on ne sait d'où, une bande de mouettes (...)."
L'apparition des "fillettes" et l'intérêt que suscite l’une d’entre elles remontent aux « soixante-quinze feuillets » de 1908. Suivez les remaniements de ce passage dans les brouillons de Proust et relisez-le dans l'édition imprimée.
"Elle me sourit tristement et me serra la main. Elle avait compris qu'il n'y avait pas à me cacher ce que j'avais deviné tout de suite : qu'elle venait d'avoir une petite attaque."
L’émouvant épisode de la maladie et de la mort de la grand-mère est d’abord conçu par Proust comme un chapitre isolé, introduisant le thème de la mort dans le roman. Dans la version définitive de La Recherche, cette histoire est scindée et achève le Côté de Guermantes I avec la scène de la "petite attaque" de la grand-mère au cabinet de nécessité des Champs-Elysées.
Relisez la scène ici (et pages suivantes) et comparez-la avec sa version antérieure dans les épreuves corrigées.