Voix des Femmes

est la fondatrice de l’Union des avocates de France et fer de lance du féminisme : elle participera à de nombreuses manifestations suffragistes. Maria Vérone sera Présidente de la Ligue Française pour le Droit des Femmes. 

A propos de cet enregistrement : dans le catalogue Polydor France de 1933 (comprenant les disques parus du 1^er janvier 1932 au 1^er janvier 1933),  on remarque l’apparition d’une nouvelle thématique « Diction », regroupant notamment des enregistrements de « récitation et de déclamation » et de six enregistrements typés en  « disques historiques ». On trouve dans cette dernière section, par exemple, l’enregistrement d’un discours d’Albert 1^er roi des Belges donné pour l’exposition d’Anvers (1930), d’un discours d’Edouard Herriot (1932) et de présentations par les politiques Joseph Cailleaux et Pierre-Etienne Flandin de la situation financière française (1932).

Au catalogue de 1934 (comprenant les disques parus du 1^er janvier 1933 au 1^er janvier 1934) apparaissent deux nouveaux enregistrements parlés, non datés : l’enregistrement d’une présentation du Professeur Picard sur l’aviation et la stratosphère, et l’enregistrement de Maria Vérone sur le féminisme en France et dans le monde. Si le professeur Picard, évoquant l’aéronautique, est classé dans les « discours historiques », l’enregistrement de Maria Vérone, lui, se trouve référencé en simple section « Diction ». Au catalogue de 1935, la voix de Maria Vérone, si limpide et élégante soit-elle, est enfin promue à la section des discours historiques. Il est exact que l’enregistrement de Maria Vérone n’est pas un discours public comme certains des enregistrements présents dès 1933 au catalogue, mais les enregistrements du professeur Picard, de Joseph Cailleaux ou bien de Pierre-Etienne Flandin ne l’étaient pas plus.

Au catalogue de 1936, la section de classement  est rebaptisée en section « Orateurs ». On remarque que les enregistrements non datés jusqu’à présents le sont, et ce catalogue confirme l’enregistrement de Maria Vérone en 1933.

L’édition du catalogue de 1938 référence deux nouveaux enregistrements : une présentation du R.P. Gillet sur « la paix humaine et chrétienne » de 1936, et le discours d’adieu du roi Edouard VIII d’Angleterre du 12 décembre 1936. Ces deux « nouveautés-catalogue » Polydor portent le nombre des "discours" disponibles au nombre de dix.

Mais dès l’édition de 1940, cette section du catalogue Polydor, alors baptisée à nouveau « Discours historiques », perd une seule et unique entrée : celle de l’enregistrement de Maria Vérone… féministe, socialiste et militante de la Ligue des droits de l'Homme. Ce disque disparaît tout simplement du catalogue, contrairement aux neuf autres enregistrements qui eux sont conservés dans les références Polydor jusqu’en 1948.

déportée et décédée à Auschwitz le 5 juillet 1944. Elle fut longtemps secrétaire du Comité national des Femmes socialistes et directrice de la page féminine hebdomadaire du Populaire, "La femme, la militante".

elle rappelle l'entrée au Conseil du gouvernement du Front Populaire de trois femmes, et exhorte les femmes à s'engager dans la vie politique et les hommes à les y soutenir. La face B du disque propose l'intervention de Suzanne Lacore, l'une des trois femmes du gouvernement de Léon Blum, sur la protection de l'enfance.

 et quelques chants tamouls. Cette femme était une médecin indienne - elle fut la fondratrice du premier hôpital consacré à l'oncologie, l'Institut du cancer Adyar, ainsi qu'une militante féministe et une importante réformatrice sociale : elle a été à l'origine de la législation qui a aboli le Devadasi et a joué un rôle important dans le relèvement de l'âge minimum du mariage pour les femmes en Inde. Née dans une famille tamoule, elle a travaillé également pour le mouvement de la musique tamoule et  le développement de cette langue en Inde.

Ressource sur Muthulakshmi Reddy : Informations sociales / Bureau international du travail, 20 avril 1931

qu’en province, ou encore lors de plusieurs longues tournées à travers toute l’Europe. Réalisés le 22 avril 1913 à la Sorbonne par Ferdinand Brunot, fondateur des Archives de la Parole, ces enregistrements montrent que Spéranza Calo-Séailles fut sans doute l’une des premières cantatrices à enregistrer des mélodies populaires grecques sans accompagnement, neuf ans après l’enregistrement à Paris, en 1904-1905 (Fonotipia - Société française de phonotypie), d’environ une dizaine de mélodies populaires grecques, accompagnées au piano, par le baryton grec Aramis, pseudonyme de Periklis Aravandinos, autre artiste grec résidant à Paris. (source : site Speranza Calo : une cantatrice et artiste oubliée)

un notable de Calcutta, Nirmal Chandra Sen. Membre de l'élite de Calcutta, elle devient la première indienne à voler en avion le 19 décembre 1910.

Mrinalini Sen dans la presse : "Des jeunes filles hindoues s'intéressent au mouvement féministe en France", Excelsior, 21 juin 1920 ; "L'Assemblée de l'Union pour le suffrage des femmes à la Sorbonne", L'Eclair, 21 juin 1920

et sa culture avec un étudiant iranien, Aladdin Beheshti, ainsi que divers poèmes persans. En 1926, elle avait représenté les femmes iraniennes au Xe Congrès international pour le droit de vote des femmes et y avait prononcé un discours marquant.

En 1906, pendant la Révolution constitutionnelle qui a apporté des libertés relatives en Iran, Sediqeh Dowlatabadi et un certain nombre de ses amies ont créé une association pour lutter contre les fondamentalistes réactionnaires et misogynes dirigés par Cheikh Fazlollah Nouri. En 1917, alors qu'elle avait 35 ans, Sediqeh Dowlatabadi a fondé une école de filles nommée Maktab-e Shariat à Ispahan. Deux ans plus tard, elle a publié un nouveau magazine bimensuel intitulé Women's Language pour éduquer et familiariser les femmes avec leur éducation, leurs droits sociaux et leur indépendance économique. En raison de l'activisme et de l'opposition de Sediqeh Dowlatabadi aux politiques et aux mandats du gouvernement, son magazine a été interdit et sa vie a été menacée. Elle a déménagé d'Ispahan à Téhéran en 1921 et a relancé Women's Language en tant que magazine mensuel de 32 pages. Elle a également créé une nouvelle école pour les filles issues de familles à faible revenu et a fondé un centre nommé « Women's Challenge ». Sediqeh Dowlatabadi a représenté les femmes iraniennes au Congrès international des femmes à Berlin en 1921. Elle a été la première femme iranienne à prononcer un discours lors d'un rassemblement international. En 1922, Sediqeh Dowlatabadi se rend en Allemagne pour un traitement médical et de là elle rejoint la France. En France, elle a étudié le français et a fréquenté un collège de femmes pendant trois ans. Sediqeh Dowlatabadi a ensuite fréquenté la Sorbonne pour obtenir un diplôme en éducation. Sediqeh Dowlatabadi a représenté les femmes iraniennes au Xe Congrès international pour le droit de vote des femmes à Paris en 1926 et y a de nouveau prononcé un discours fort. Avec le soutien du gouvernement en 1935, Sediqeh Dowlatabadi  a fondé « The Women's Society » et en a été la présidente. La Société a offert un enseignement primaire et secondaire ainsi que des cours de couture, d'écriture dramatique, de musique et d'athlétisme pour les femmes adultes.

Sediqeh Dowlatabadi, ou Sedigheh Dolatabadi

L'importance de son œuvre et de sa pensée dans la philosophie grecque n'a été reconnue que très tardivement. En 1926, Hubert Pernot, helléniste et directeur des Archives de la parole, l'invite à venir enregistrer un extrait de "La situation légale de la femme [en Grèce]", donné à l'occasion de sa venue à Paris : Elli Lambridi vient d'être missionnée par un quotidien grec pour suivre les débats du Xe Congrès international pour le droit de vote des femmes.