L’histoire de la revue de la Fédération française d’athlétisme
Un partenariat entre la BnF et la Fédération française d'athlétisme (FFA) a permis la numérisation et la mise en ligne dans Gallica de plus de 500 fascicules de L'Athlétisme, publiés entre 1921 et 2000. C'est l'occasion d'exposer ici l'histoire de cette source précieuse pour les historiens et les amateurs de sport.
La revue officielle de la FFA est le plus ancien bulletin édité par une fédération sportive nationale. Elle représente le véritable patrimoine de ce sport en France. D’abord intitulée L’Athlétisme, elle naît le 11 septembre 1921, une année après la création de la FFA. Le président de l’époque, Joseph Genet, écrit dans le premier éditorial : "Au public qui soutient si fidèlement et si généreusement nos efforts, à nos Sociétés, à tous nos Amis, nous présentons aujourd’hui L’Athlétisme". La revue abritera également, de décembre 1921 à juillet 1933, les informations officielles du basket-ball.
Au fil des années, le format (plus large à l’origine qu’aujourd’hui), le rythme de parution (hebdomadaire, mensuel et désormais bimestriel) et la ligne éditoriale (résultats, articles de fond, analyses) vont considérablement évoluer. Les photos font leur apparition en février 1922. La quadrichomie (photos en couleur) est, elle, mise en place en janvier 1982. Parmi les formules à retenir, celle de début 1932, sous le nouveau nom d’Athlétic, marque les esprits par son ambition. Elle est lancée par Gaston Meyer, le futur patron de la rédaction de L’Equipe. En 1934, la revue retrouve son nom d’origine. Les articles disparaissent et sont remplacés par des résultats commentés et des procès-verbaux.
Une colonne centrale. C’est la place consacrée à cette information d’importance, en décembre 1940 : la fusion de la Fédération française d’athlétisme et la Fédération française d’athlétisme féminin. Sous la plume de Jean-René Usurier, on annonce un"mariage d’inclination" et "la mise en ménage des deux groupements". Dans un milieu sportif très misogyne, c’est une reconnaissance non négligeable de la pratique athlétique des femmes. Même si, à cette époque, on n’en est encore qu’au début du chemin pour l’égalité des sexes dans le sport.
Avec la Seconde guerre mondiale, L’Athlétisme cesse de paraître à partir de juin 1941. Nouvelle aventure en novembre 1945, à la Libération. Elie Mercier, conseiller pédagogique de la FFA, lance dans ces nouvelles colonnes : "L’Athlétisme participera au redressement de la France ! Debout les filles ! Debout les gars ! En avant ! La vie est à monter et non pas à descendre."
Mais c’est en février 1978 qu’a lieu le véritable tournant éditorial. L’Athlétisme change de nom et devient tout simplement Athlétisme (et même Athlétisme Magazine en mars 2001). La revue, d’abord dirigée par le grand journaliste Roger Debaye, est réalisée par des professionnels de la presse. Ce mode de fonctionnement perdure encore aujourd’hui et permet à l’athlétisme sous toutes ses formes (piste, running, performance, forme et santé) de rester présent dans les kiosques tout en étant accessible au format numérique.
L'Olympiade Culturelle est une programmation artistique et culturelle pluridisciplinaire qui se déploie de la fin de l’édition des Jeux précédents jusqu’à la fin des Jeux Paralympiques.
La série "Histoire du sport en 52 épisodes" de Gallica s'inscrit dans la programmation officielle de Paris 2024.
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