Le Blog
Gallica
La Bibliothèque numérique
de la BnF et de ses partenaires

Clara Francia Mollard (1804-1843)

2
7 octobre 2021

Dès la monarchie de juillet, la presse lyonnaise comme parisienne ont su ouvrir leurs colonnes pour célébrer les femmes illustres natives de Lyon. Du Progrès illustré au Charivari, de L’Entr’acte lyonnais à La Gazette des théâtres, la Revue du lyonnais comme Les Guêpes vont encensés les vers somptueux de la poétesse lyonnaise Clara Francia Mollard.

Madame Clara Francia Mollard

Nous vous proposons de (re)découvrir l’aventure littéraire de la surnommée "Louise la moderne".

Clara Francia Mollard débute sa carrière artistique sur les planches des théâtres secondaires parisiens, puis se rend à Lyon, sa ville natale, où elle connait de "véritables succès" au théâtre des Célestins. Elle laisse au public, qui eût le privilège de la voir sur scène, le souvenir de "l’actrice la plus piquante de Lyon". Après cet épisode théâtral, elle rejoint les gens de lettre et devient une poétesse reconnue et célébrée par les plus grands de son temps.

À ce titre, en mars 1836 parait dans La Revue du lyonnais fondée par l’écrivain et éditeur Léon Boitel, le poème Méditation - À Lamartine.

Dans ce vibrant hommage adressé à son contemporain, la poétesse évoque sa foi retrouvée grâce au maître. Alphonse de Lamartine lui adresse en retour une lettre de remerciement publiée à sa suite. Un mois plus tard, ce poème fait l’objet d’une seconde publication dans la rubrique "Mélange littéraire" de la Gazette des théâtres : journal des comédiens du 17 avril 1836 avec en regard la lettre de remerciement d’A. Lamartine.

Avant sa publication en juin 1840 Clara soumet à Victor Hugo, son recueil de poème en vers, Grains de sable.

 V. Hugo lui adresse une poétique lettre, l’encourageant à publier ses vers : "Imprimez vos vers, madame, on les lira. On les lira, parce qu’ils sont nobles, on les lira parce qu’ils sont tendres, on les lira parce qu’ils sont beaux, on les lira parce qu’il y a dans ce siècle beaucoup de choses viles, beaucoup de choses méchantes, beaucoup de choses laides, et parce qu’un livre comme le vôtre repose la pensée et console les cœurs". Cette lettre qui fera office d’introduction au recueil de vers de la poétesse, est publiée dans le Petit courrier des dames, journal des modes, du 15 juillet 1840 et dans la Revue étrangères de la littérature, des sciences et des arts, Vol. 36 du 30 décembre 1840.

Trois ans après la publication de ce "doux et gracieux volume" madame Mollard s’éteint à Lyon laissant ses lecteurs et admirateurs les mains vides d’un recueil à venir.

Pour aller plus loin :

Commentaires

Soumis par Isabelle le 11/10/2021

Bonjour,

Je me permets de vous signaler une faute de grammaire dans l'article ci-dessus (ligne 4, "vont encensÉS" au lieu de "vont encensER)
Bien cordialement,

Isabelle

Soumis par Nadia Marguerit... le 16/11/2021

Bonjour,

Merci pour votre relecture attentive, la correction est faite.
Bien cordialement,

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.