La bourrache
Ses fleurs d’un bleu profond ornent aussi bien les jardins que les assiettes. La bourrache, longtemps consommée comme légume, recèle d’autres vertus.
La bourrache donne son nom à la famille des Boraginacées dont font également partie la buglosse, le myosotis, la pulmonaire ou la consoude. Son nom latin, borago, viendrait soit de l’arabe abou rach (« père de la sueur », car c’est une plante sudorifique), soit du latin burra (toile grossière en laine).
La plante, annuelle, mesure quelques dizaines de centimètres et est entièrement recouverte de poils courts et fermes. Son caractère le plus remarquable est sa fleur formant une étoile à cinq pétales pointus. De couleur bleue, parfois blanche ou rose, elle est très mellifère et s’épanouit de mai à août.
Philippe Eberhardt, Les plantes médicinales et leurs propriétés, Paris, 1927
Originaire du Proche-Orient, la bourrache s’est répandue en Europe, peut-être ramenée par les Croisés. Elle était cultivée comme plante potagère en Espagne par les Arabes. Très commune en France, elle se rencontre au bord des chemins, dans les jardins, appréciant les expositions ensoleillées et les sols riches et bien drainés.
Considérée comme aphrodisiaque au Moyen Âge, son rameau fleuri était réputé donner de l’audace. Jean Bauhin la préconise au 16e siècle pour purifier le sang. Antitussive et diurétique, elle se consomme en tisane.
Dans les jardins, elle attire les insectes pollinisateurs, repousse les limaces, les escargots et la piéride, sert d’antifongique pour le fraisier et donne un engrais vert. Décorative, elle ne demande pas de soins particuliers, se ressemant toute seule.
Tout aussi décorative dans l’assiette, la fleur agrémente les salades, lui apportant son goût d’huître. Les feuilles se cuisent comme des épinards. La plante est encore consommée dans le nord de l’Espagne, où les côtes de bourrache à fleurs blanches sont préparées comme les côtes de bette ou de cardon. La graine, riche en lipides, est pressée à froid pour fournir de l’huile. La bourrache, pour commune qu’elle est, n’en est pas moins fort utile.
Pour aller plus loin
Apprenez à reconnaître les plantes sauvages comestibles dans la section Botanique du parcours Gallica La Nature en images.
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