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Le coprin chevelu

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Cette semaine, l'Herbier de Gallica fleure bon les sous-bois d'automne et se penche sur le coprin chevelu.

Coprinus comatus, dans Léon Dufour, Atlas des champignons comestibles et vénéneux, Paris, 1891
La cueillette des champignons est un plaisir d’automne qui a ses exigences. Il faut apprendre à reconnaître les espèces comestibles, et se méfier de celles qui se laissent confondre avec des espèces toxiques. Pour les espèces les plus recherchées, il faut parfois de longues promenades dans les bois, dont on peut rentrer bredouille si l’on ne connait pas les « coins » tenus secrets par les amateurs, ou si l’on n’a pas l’œil pour les repérer parmi les feuilles mortes.
Le coprin est un champignon bien plus facile à vivre : on le trouve dans toute la France, et loin de se cacher, il se détache nettement en blanc sur la pelouse, même urbaine, pourvu qu’elle soit bien nourrie de compost ou de fumier. C’est son goût pour les terrains riches en matières organiques qui lui ont valu son nom, tiré du grec « copros » : excréments.
 

Il est aussi facilement reconnaissable : jeune il a une silhouette en œuf qui s’allonge de plus en plus puis s’ouvre en cloche lorsqu’il grandit. Mais cet oeuf n’est pas chauve : son chapeau blanc est couvert de petites mèches retroussées, parfois touchées de brun, qui lui ont donné son nom latin de Coprinus comatus : coprin chevelu.
 

C’est blanc et jeune qu’il faut le manger, et rapidement ! Vous ne le trouverez jamais sur l’étal d’un marché car il vieillit très vite, encore plus vite une fois cueilli : les lamelles sous le chapeau passent en quelques heures du blanc au rosé, puis au noir, et c’est tout le champignon qui fond et disparait en une flaque d’eau noire comme de l’encre.
 

C’est ce qui a valu son nom à une espèce proche, le coprin noir d’encre, Coprinus atramentarius. Se distinguant par son chapeau moins chevelu, celui-ci n’est pas recommandé, voire suspect ; s’il n’est pas franchement toxique, il a un désagréable défaut : il vous rendra malade, mais seulement si vous buvez de l’alcool dans les 72 h après sa consommation !

 
Pour aller plus loin :

- Description mycologique : https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/ark:/12148/bpt6k121898j/f518.item
- Description mycologique : https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/ark:/12148/bpt6k3078731z/f128.item
- Description mycologique :https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/ark:/12148/bpt6k1438340/f231.item

- Entrée "Champignon" dans sélection "La Nature en images" : https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/html/und/sciences/les-plus-beaux-ouvrages-de-botanique-illustres?mode=desktop
- Billet sur la cueillette des champignons : https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/blog/01012013/la-cueillette-des-champignons-en-foret?mode=desktop
- Exposition virtuelle sur les aquarelles de champignons de Jean-Henri Fabre conservées au Muséum, et consultables sur Gallica : https://bibliotheques.mnhn.fr/medias/medias.aspx?INSTANCE=EXPLOITATION&PORTAL_ID=portal_model_instance__exposition_aquarelles_champignons_fabre_harmas.xml
 

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