Le cartable de l'écolier : histoire-géographie
L'enseignement de l'histoire connaît de multiples évolutions pendant le XIXe siècle. Dans le cadre de le scolarisation à l'école primaire, l'évocation du passé se déploie tout d'abord à travers une histoire sainte puis une histoire nationale au fil des évolutions socio-politiques en France. L'histoire joue un rôle de légitimation de l'ordre social avant d'être un outil de sensibilisation des élèves à la patrie et diverses valeurs au cœur de la IIIe République. Si les contenus et les récits évoluent au fil des décennies, la pédagogie de l'enseignement de l'histoire ne reste pas figée et marque profondément la manière d'écrire et de penser les manuels. Il s'agit de raconter et d'émouvoir, d'avoir une entrée par les personnages, d'insister sur des événements et d'avoir le souci des chronologies de manière à ce que les enfants puissent avoir une vision globale de l'histoire sans avoir nécessairement une scolarisation longue.
La géographie tenait déjà une bonne place dans l'éducation des princes. L'étude de la mappemonde ou des cartes précède souvent l'enseignement de l'histoire. Après la défaite de Sedan, la place de la géographie à l'école primaire s'accroît encore. Les enfants, futurs soldats, doivent apprendre à lire une carte et connaître leur territoire. Que ce soit "l'école française de géographie" autour de Vidal de la Blache ou le courant d'Elisée Reclus, les géographes considèrent que la méthode géographique peut être enseignée à tous les niveaux et sont très impliqués dans la constitution des manuels.