Francs-tireurs et partisans (FTP)
L’origine des Francs-tireurs et partisans français, communément appelés FTP, remonte à la décision du Parti Communiste d’engager la lutte armée contre l’occupant allemand en France après l’invasion de l’URSS par l’Allemagne nazie le 22 juin 1941. Regroupant plusieurs formations armées, dont certaines issues des Jeunesses communistes ou de la Main d’œuvre Immigrée (MOI), encadrés par des anciens membres des brigades internationales, les FTP sont créés au printemps 1942. Leur action est coordonnée par un Comité militaire national, dirigé par Charles Tillion, et ils se structurent en petits groupes mobiles se regroupant le temps d’une opération, selon la tactique des « gouttes de mercure ». Très implantés en Ile de France, dans le Nord Pas de Calais, en Savoie, à Lyon, dans le Limousin ou dans le Massif Central, les FTP composés essentiellement de communistes au départ, recrutent largement dans la jeunesse et regroupent plusieurs milliers de combattants en 1944. Ses actions contribuent à son succès, dont témoignent les communiqués publiés dans France D’abord, journal central des FTP, qui aura des éditions à Paris comme en zone sud. Liés au Front National à l’été 1942, reprenant les campagnes contre le travail forcé en Allemagne et le STO, les FTP constituent ainsi leurs premiers maquis dès 1943. Les différents groupes locaux publient dès qu’ils le peuvent des feuilles de propagande. Plus ou moins intégrés aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) toutes leurs actions militaires convergent vers la préparation de « l’insurrection nationale » liée au débarquement allié et aux combats pour la Libération nationale, auxquels ils prirent une part importante.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les notices "Francs-tireurs et partisans de la Main-d'œuvre immigrée " rédigée par Denis Peschanski et "Francs-tireur et partisans français" rédigée par Roger Bourderon dans le Dictionnaire historique de la Résistance.