Dix ans après sa mort, les journalistes commencent à citer les aphorismes d’Oscar Wilde (Le Journal, 24 octobre 1911). Admiré et attaqué, il continue à faire scandale, car « même après sa mort, Oscar Wilde est destiné à défrayer la chronique ».
Si Oscar Wilde n’a pas eu besoin de la presse pour devenir immortel, celle-ci reflète cependant toutes les étapes de sa vie, périodes de célébrité, de scandale et d’oubli, de sa sortie de prison jusqu’à sa mort en 1900. En 1907, son nom réapparaît dans les journaux et le nombre d’articles et de références le concernant ne fera qu’augmenter jusqu’à la seconde guerre mondiale.
Dans le roman d’Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray, le peintre Basil Hallward parle ainsi de la presse : « Je crois que l’un de mes tableaux avait alors un grand succès et qu’on en parlait dans les journaux à deux sous qui sont, comme vous le savez, les étendards de l’immortalité du dix-neuvième siècle » (trad. Eugène Tardieu, 1920). A l’occasion de l’exposition « Oscar Wilde, l’impertinent absolu » qui se tient au Petit Palais (28 septembre 2016-15 janvier 2017), nous vous proposons d’explorer les archives de la presse française pour voir si elle a participé à l’immortalité d’Oscar Wilde…