Le bouleau
Son tronc élancé strie les lisières de la taïga et des tourbières : le bouleau ne passe pas inaperçu dans les forêts d’hiver, grâce à l’écorce blanche et brillante qui le caractérise.
Le bouleau ne craint pas les sols pauvres et les climats rigoureux : s’il est assez largement répandu en Europe, il est surtout emblématique des régions du Nord. On en trouve déjà mention dans les textes de botanique de l’Antiquité grecque et romaine qui nous sont parvenus : leurs auteurs sont plus familiers de la flore du pourtour méditerranéen, mais évoquent néanmoins cet arbre des contrées lointaines, fascinant à bien des égards. Au 1er siècle après J-C, Pline l’Ancien en fait mention dans son Histoire naturelle comme d’un arbre qui se plaît dans les lieux froids et pousse notamment en Gaule. A la suite des auteurs classiques, les naturalistes médiévaux, tels que Barthélemy l’Anglais (XIIIe siècle, traduit en français au XVe siècle), ont pu le décrire comme un arbre typique des pays arides, où les « hommes sauvages » qui les peuplent emploient sa sève et ses fruits pour en faire respectivement du vin et du pain.
Les bouleaux sont aisément identifiables par leur écorce, ainsi que par leurs inflorescences, qui forment des chatons de forme allongée. Ils appartiennent à la famille des bétulacées et au genre Betula, qui comprend de nombreuses espèces, réparties sur plusieurs continents. Si les bouleaux verruqueux et pubescents sont les plus répandus en Europe, d’autres espèces de bouleaux se trouvent en Asie ou en Amérique du Nord. Les bouleaux sont ainsi en bonne place dans l’Histoire des arbres forestiers de l’Amérique septentrionale de François-André Michaux, qui y décrit notamment le bouleau à papier (Betula papyrifera, également appelé bouleau à canot) ou le bouleau flexible (Betula lenta L., aussi connu sous le nom de bouleau merisier).
Pour aller plus loin :
- La section consacrée aux arbres de la sélection Gallica : La nature en image – les plus beaux ouvrages de botanique illustrés
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