L'histoire de la météorologie et du climat à travers les collections de la bibliothèque
La bibliothèque de Météo-France, située à Saint-Mandé (94), assure la gestion de riches collections d'ouvrages et de périodiques en météorologie, en climatologie et dans les domaines scientifiques connexes. Elle conserve un important fonds patrimonial constitué depuis la création du Bureau central météorologique en 1878 et qui comprend aussi le fonds documentaire de la Société météorologique de France, créée en 1852.
Avec l'appui de la BnF et dans le cadre de programmes nationaux et internationaux de sauvetage de données climatologiques anciennes, Météo-France a entrepris de numériser une partie des collections de sa bibliothèque. Les documents numérisés sont sélectionnés en raison de l'intérêt qu'ils présentent pour l'histoire du climat en France ou bien pour l'histoire des connaissances, des techniques et des pratiques en météorologie et en climatologie.
Depuis octobre 2013, près de 600 documents numérisés par Météo-France sont aussi présents dans Gallica. En voici quelques exemples :
A partir de décembre 1857, l’Observatoire de Paris publie chaque jour un tableau qui rassemble les observations météorologiques pour la France et quelques villes d’Europe. En 1863, ce document est complété par une carte et des prévisions pour les côtes européennes et il prend le titre de Bulletin International de l’Observatoire impérial de Paris.
Les documents classés dans les archives historiques de la bibliothèque comprennent une étonnante série de relevés météorologiques réalisés sous forme d’aquarelles. L’artiste André Des Gachons (1871-1951) avait créé en 1913 un poste d’observation météorologique à La Chaussée-sur-Marne. Pour les années 1915, 1916 et 1917, ses planches de relevés quotidiens comportent deux aquarelles du ciel, observé dans deux directions différentes. Les relevés de 1919 sont hebdomadaires, avec trois petites aquarelles par jour.
Les atlas des nuages sont destinés à harmoniser la désignation des nuages dans les relevés météorologiques des différents pays, en se basant sur la classification développée par Luke Howard en 1803. Les atlas parus entre 1879 et 1932 comportent des photographies des types de nuages ou des peintures pour les nuages les plus difficiles à reproduire avec les appareils photographiques de l’époque.
Léon Teisserenc de Bort (1855-1913), entré au Bureau central météorologique (BCM) dès sa fondation en 1878, prend la tête du service de météorologie générale en 1880. En 1892, il quitte le BCM et met sa fortune au service des recherches sur la circulation générale de l’atmosphère en fondant à Trappes en 1896 l’observatoire de météorologie dynamique en 1896. Ses explorations systématiques de la haute atmosphère à l’aide de cerfs-volants et de ballons-sondes le conduisent à une découverte majeure, celle de la stratosphère.
Billet rédigé par Jean-Pierre Javelle, responsable du département Documentation de Météo France (retraité depuis septembre 2013)
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