Schumann dans Gallica
La BnF conserve une trentaine de manuscrits de Robert Schumann (1810-1856), qui constituent une des collections les plus importantes du genre après celles conservées par des institutions allemandes et autrichiennes. Ces manuscrits sont aujourd'hui visibles dans Gallica.
Robert Schumann incarne, mieux qu'aucun autre musicien, le romantisme allemand, et la plupart des grandes collections de ses manuscrits sont conservées par des institutions de son pays natal : la maison Schumann de Zwickau et celle de Bonn, la Staatsbibliothek de Berlin, le Heinrich-Heine-Institut de Düsseldorf. Mais une trentaine de ces manuscrits, qui faisaient partie de la formidable collection du musicologue français Charles Malherbe (1853-1911), se trouvent à la Bibliothèque nationale de France. Gallica les rend aujourd'hui visibles.
Quatre d'entre eux sont des manuscrits d'œuvres pour piano, instrument qui fut si cher à Schumann et si emblématique de son art. Parmi eux, le manuscrit des Waldszenen (Scènes de la forêt) op. 82, un des chefs-d'œuvres tardifs du piano schumannien. Cette partition passionnante (dont on trouvera au lien qui suit une présentation en vidéo) comporte des corrections et des repentirs de la main de Schumann, dont certains furent de dernière minute ; on s'aperçoit par exemple que pour la septième pièce du cycle, Vogel als Prophet (L'Oiseau-prophète), Schumann avait prévu d'abord une fin différente, avant de la remplacer par celle que l'on connaît, réintroduisant le mystérieux thème initial.
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