Qui ne connaît pas La Mare au Diable ? Ce petit roman est certainement le plus célèbre de George Sand, celui auquel est attaché son nom, celui auquel on en doit la mémoire.
L’œuvre, intéressante à plus d’un titre, mérite amplement cette visibilité. Écrite en quatre jours en octobre 1845, elle paraît en feuilletons dans Le Courrier français du 6 au 15 février 1846, puis, la même année, en volume chez Desessart, avec un « Appendice » sur les noces de campagne. Avec François le champi (1847-1848), La Petite Fadette (1848) et Les Maîtres Sonneurs (1853), elle fait partie d’une série de « romans champêtres » que l’auteur envisagera de constituer en cycle sous le titre collectif « Les Veillées du chanvreur ». Ce cycle, et La Mare au Diable en particulier, joue un rôle clé dans l’évolution de l’image de George Sand écrivain, ainsi que dans la saisie et la formulation, par George Sand, de sa propre poétique.