ObermanSenancour, 1804
Les romantiques font du personnage d’Oberman une figure du « mal du siècle », ayant connu comme eux les affres de la solitude, de l’ennui et du doute. Senancour est pour cette jeune génération une sorte de prophète, image qui déplaît à l’auteur et l’incite à publier quelques ajouts aux nouvelles éditions d’Oberman, afin de mieux faire comprendre ses intentions littéraires. La vogue romantique est cependant de courte durée et l’œuvre tombe dans un silence qui n’est rompu que de loin en loin, jusqu’à sa reconnaissance définitive à la fin du XXe siècle.