Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1870-09-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 septembre 1870 03 septembre 1870
Description : 1870/09/03 (A7,N36). 1870/09/03 (A7,N36).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53545872p
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/09/2023
7m0 ANNÉE
N° 36
SAMEDI, 3 SEPTEMBRE 1870.
prix d abonnement :
Monde : un an, 10 fin ; six mois, 5 fr. 50 o. ; trois mois, 3 fr. ; dans le département: un an, 11 fr. ;
six mois, G fr. ; trois mois, 3 fr. 50 c. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr.— Chaque exemplaire séparé, 25 o. — L'abonnement au Moniteur de la Lozère doit
être payé dans le 1" trimestre.
M. HAVAS., rue Jean-Jacques-Rou.iseaii , 3, et MM. LAFFUTTE, BULLIER et C1", place de la Bourse, 8,
sont seuls chargés, à Paris, de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
Mende , le 3 septembre 1870.
Le Corps législatif a tenu, le 24 août, une
séance qui a été des plus orageuses.
Il y a une quinzaine de jours, la proposition
de M. Jules Favre tendant à la formation d'une
sorte de comité de salut public qui aurait eu
tout le pouvoir en main , qui aurait annihilé
l'Empire et qui nous aurait sans doute
conduits à une révolution, avait été repoussée
par la grande majorité de la chambre/Quelques
députés de la gauche républicaine et quelques
autres députés/au nombre desquels se trouvait
celui de la Lozère, M. de Chambrun, avaient
cependant voté en faveur de la proposition de
M. Jules Favre.
Le 24 août, cette proposition se représen¬
tait sous une nouvelle forme. M. de Kératry
demandait que sept députés fissent partie du
comité de défense de Paris.
M. Glais-Bizoin faisait une autre demande
tendant au même but.
Le ministère était unanime pour repousser
cette double demande, et ij déclarait qu'il se
croyait forcé de donner sa démission si elle
était adoptée:
M. Thiers, qui n'a certainement pas une
trop grapde affection pour le gouvernement de
l'Empereur, mais qui obéissait à un sentiment
patriotique des plus honorables, disait que la
démission du ministère serait en ce moment
une calamité, et était d'avis de repousser la
proposition de M. de Kératry et celle de M.
Glais-Bizoin.
M. Buffet, l'un des principaux orateurs de
cette fraction du centre gauche dont M. de
Chambrun fait partie , opinait dans le même
sens que M. Thiers, et voici les éloquentes pa¬
roles, accompagnées de l'accueil qai leurétait
fait, qu'il prononçait à cette occasion :
« Je veux faire une courte observation,
pour adhérer de toutes mes forces, de toute
mon énergie, aux paroles de notre honorable
président. Comme lui, je pense qu'il n'y a
qu'une question : chasser l'étranger! (Applau¬
dissements prolongés.)
» Il n'y a ici aucune question politique; je
ne crois pas faire injure à la Chambre en lui
disant de s'inspirer de l'exemple de notre glo¬
rieuse armée.
» Nous avons devant l'ennemi des soldats,
des officiers qui peuvent avoir, dans la vie pri¬
vée, des aspirations politiques différentes. Au¬
jourd'hui y pensent-ils, y subordonnent-ils
leurs dévouements? (Nouveaux et longs applau¬
dissements.)
» Demandent-ils qu'on leur explique
pourquoi ils combattent, et quelle cause ils
défendent? — Ils la connaissent, c'est la cause
sacrée de la France souillée par l'étranger.
(Les applaudissements redoublent.)
Quand nous les aurons îepoussés , nous
pourrons peser librement er Ire nous les res¬
ponsabilités. (Bruit à-gauche.)
» Si je pouvais aujourd'hui avoir une autre
préoccupation queceilede la défense nationale,
si je pensais à l'avenir des institutions,libres,
des institutions parlementaires quej'ai toujours
aimées, défendues, et auxquelles je serai tou¬
jours fidèle, si j'avais, à côté de mes préoccupa¬
tions patriotiques, cette autre préoccupation lé¬
gitime, je ne tiendrais pas un autrelangage et je
Jirais :
» Le gouvernement parlementaire a, dans
une grande crise nationale, à faire ses preuves,
il faut que le pays sache qu'en face de l'ennemi,
ce gouvernement de discussion devient un gou¬
vernement d'action, qu'il sait aussi bien défen¬
dre le pays que discuter ses intérêts.
» En présence de la guerre , toutes les
opinions doivent faire trêve; il doit y avoir
union de tous les cœurs, de tous lessentiments
et de toutes les énergies vers un seul but, un
seul résultat : chasser l'étranger. » (Bravos et
applaudissements prolongés. — L'orateur est
entouré et félicité par un grand nombre de ses
collègues. — La clôture! ia clôture!)
L'opposition avait insinué qu'elle ferait vo¬
lontiers le sacrifice de tous les autres ministres
pourvu que M. le comte de Palikao, que l'on
jugeait cependant indispensable dans la situai-
lion actuelle, voulût bien consentir à garder
le portefeuille de la guerre. Voici la déclara¬
tion faile à ce propos par le comte de Palikao
et qui indique qu'il aurait, lui aussi, donné sa
démission :
« Messieurs, mon nom a été prononcé deux
fois dans tes débats; d'abord pour faire appel
à mon patriotisme, pour dire que je n'avais
pas le droit de me retirer. Cela est vrai. Si
j'avais cru pouvoir , en acceptant le ministère,
me retirer , je n'y serais pas entré. En l'accep¬
tant, j'ai compté sur la bienveillance, sur le
concoursdu corps législatif. (Viveapprobation.)
» En second lieu, on a pu croire que je ne
partageais pas tous les sentiments de mes col¬
lègues du cabinet. C'est là une erreur. Le mi¬
nistère est uni, toutes ses décisions sont prises
en commun.
» Voilà la déclaration que je tenais à faire.
Nous avons accepté le pouvoir dans un double
but : nous dévouer à la défense du pays, main¬
tenir l'ordre à l'intérieur, non pas assurément
contre celte population parisienne dont je con¬
nais le courage et le patriotisme, mais contre
les Prussiens qui s'y trouvent mêlés, car il y a
des Prussiens dans la population parisienne.
(Mouvements divers.)
» Lejugement du conseil deguerre vient de
le montrer, et j'ai dans ma poche des preuves
que je pourrais mettre sous vos yeux.
» C'est donc contre les ennemis du dehors
et contre ceux du dedans que sont dirigés tous
nos efforts : les ennemis extérieurs , nous les
combattrons jusqu'à ce que nous en ayons dé¬
livré notre patrie; les ennemis intérieurs se¬
ront réduits à l'impuissance. J'ai en main tous
les pouvoirs nécessaires pour cela, et jeréponds
de la tranquillité de Paris. » (Vifs applaudis¬
sements.)
Malgré les dangers d'une division parrni'les
représentants de la France, malgré cette parole
de M. Thiers affirmant que l'adoption de la pro¬
position Kératry provoquerait une crise minis¬
térielle, et que cette crise, au moment où les
Prussiens sont aux portes de Paris , serait une
calamité , malgré l'élan patriotique de M.
Buffet, malgré les déclarations du minisire de
la guerre, M. de Chambrun, député de la
Lozère,, s'est montré partisan de la proposi¬
tion de M. de Kératry tout comme, il y a une
quinzaine de jours, il avait voté pour la propo¬
sition de M. Jules Favre tendant à la formation
d'un comité de salut public.
Nous avons toujours prêché l'union, et nous
ne voudrions pas en ce moment prêcher l'irri¬
tation ; mais si, dans ce moment suprême ,
notre député s'éloigne complètement de l'esprit
lozérien qui regrette la voie extrême dans
laquelle il s'engage de plus en plus, c'est un
devoir pour nous et ce serait un devoir pour
tous ses anciens amis de le déclarer hautement.
Nous croyons tous qu'une division dans la
chambre aboutirait à une guerre civile dans
les rues, et qu'une guerre civile dansles rues
est précisément ce que désire , ce sur quoi
compte le Prussien pour entrer dans Paris.
Eh bien! sans vouloir chercher à irriter,
nous faisons des vœux pour que la chambre
soit unanime ou, du moins, que, dans la petite
minorité d'opposants, il y ait une voix de moins,
celle du député de la Lozère.
camille IGNON.
A propos du fait déplorable qui s'est passé à
Nontron (Dordogne) et où on a brûlé vif M. de
Moneys.M. le ministre de l'intérieur a annoncé
à la chambre que des assises extraordinaires
allaient avoir lieu pour juger les individus
accusés d'avoir trempé dans cet assassinat.
Dans la même séance, M. le ministre a com¬
muniqué à la chambre la circulaire suivante
adressée à MM. les préfets :
« Monsieur le Préfet, un acte de sauvagerie à
été accompli récemment à Nontron, et sera
l'objet de la réprobation générale. Un citoyen
a été brûlé vif au milieu d'une population qui
n'a pas eu l'énergie de s'opposer à un crime
aussi odieux. Le renouvellement de pareils faits
couvrirait notre pays de honte aux yeux de l'Eu¬
prix des insertions :
Antionces judiciaires, 20 c. ta ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 40 c. — Le prix des insertions peu
être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont longues ou si elle
présentent des difficultés d'exécution, l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera néces
saire pour faire la planche.
Les manuscrits envoyés, insérés ou non, ne seront pas rendus.
On s'abonne: chez MM. Camille IGNON, à Mende ; DALLO, à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
rope et du monde civilisé. Sur d'autres points ,
les accusations les plus fausses, les plus injustes,
ont été portées contre des citoyens honorables.
Dans les temps d'épreuves que nous traversons,
l'union s'impose à tous, et les haines particu¬
lières doivent s'effacer plus que jamais devant
la nécessité de repousser l'ennemi commun.
» Altachez-vous donc à bien faire compren¬
dre autour de vous ce que la patrie attend de
tous ses défenseurs, et réprimez énergiquement
touteattaque violente contre les propriétés elles
personnes; faites appel à tous les honnêtes
gens, et encouragez-les à livrer aux Mbunaux
ceux que la passion égare ou que la haine et la
cupidité excitent. Je compte à la fois sur votre
vigilance et sur votre patriotisme pour flétrir et
punir les tentatives dirigées contre la sûreté des
personnes et la tranquillité de l'Etal. (Vif mou¬
vement d'approbation.)
» J'ajoute que quand le gouvernement a en¬
voyé des conseillers d'Etat dans les départe¬
ments pour hâter et activer, partonsles moyens
possibles, l'armement des gardes mobiles, je
leur ai dit : Portez partout des paroles de con¬
ciliation etdeconcorde.Dansleslntles politiques,
il y a des rivalités, il y a des rancunes, il y a des
antipathies, il y a des inimitiés : il ne faut, ni
s'en étonner ni s'en plaindre; c'est le jeu régu¬
lier du gouvernement libre.
» Mais aujourd'hui, ce serait un crime de
ne pas tout oublier; ne vous occupez donc pas,
vous, agents du gouvernement, de savoir com¬
ment tel citoyen a voté, mais comment il vou¬
dra agir... (Très bien! très bienI) et quand
vous trouverez chez lui les sentiments patrioti¬
ques qui vous animent, mettez loyalement votre
main dans la sienne, et marchez ensemble
pour le salut et la défense de la patrie. (Très-
bien! très bien I)
» Voilà, messieurs, ce que je leur ai dit, et
voilà ce qui est, non pas seulement sur nos lè¬
vres, mais dans nos cœurs. Yoilà ce que nous
demandons à tout le monde, parce que jamais
nous n'avons traversé des circonstances plus
graves; parce qu'il faut que notre armée sache
bien que nous sommes tous unis pour la sou¬
tenir; et, d'autre part, il faut que nos ennemis
sachent aussi qu'ils ne trouveront pas seule¬
ment, s'ils viennent sous les murs de Paris, un
rempart de pierres, quelque formidablement
qu'il soit armé, mais qu'il y aura un rempart
de volonté, de patriotisme, de dévouement, d'é¬
nergie et d'obstination invincibles.» (Applaudis¬
sement unanimes et prolongés.)
Voilà une circulaire qui exprime en des
termes très dignes les sentiments qui devraient
nous animer tous et qui animent, en effet, la
masse de la population. Le monde comprend
que, de notre union ou de notre désunion, dé¬
pend en ce moment le sort de la France, et si le
fait abominable de Nontron s'est produit, si
quelques grondements du peuple se sont fait
entendre dans le! ou tel département, c'est par
suitede l'exagération outrée de ces sentiments.
Le peuple sent tout aussi bien que le plus pro¬
fond politique qu'une oppositionsystématique,
que des rancunes, que des haines politiques ne
peuvent que favoriser le triomphe des Prus¬
siens; seulement lorsqu'à tort ou à raison, des.
soupçons, à l'endroit de quelqu'un, germent
dans son esprit, il ne sait pas feindre, il se
monte, il s'exalte, il éclate et se porte à des
voies de fait.
Ainsi ce que nous affirmons, ce qui est vrai,
ce dont les députés eux-mêmes devraient §e
pénétrer, c'est que le peuple en masse fait abs¬
traction de ses prédilections politiques, qu'il
n'est ardent que pour l'accomplissement d'une
œuvre, l'expulsion on l'anéantissement du
Prussien, et qu'il considère comme anti-pa¬
triotiques les embarras que certains opposants
chercheraient à susciter.
Que chacun prenne doncsapart desnobles et
patriotiques conseils que donne M. le ministre
de l'intérieur ; que la masse de la population
sache qu'en s'exaltant et en se portant à des
voies de fait, elle créerait en ce moment de
graves difficultés à l'autorité militaire qui a
besoin- de toutes ses forces, de tout son
temps pour repousser l'étranger mais que
les hommes politiques, jouant un rôle plus
ou moins important, n'ignorent pas non plus
qu'une opposition systématique de leur part
froisserait et irriterait la grande, l'immense
majorité de la France.
Que le peuple attende l'expulsion, et
l'anéantissement des Prussiens, qu'il attende
des temps calmes, qu'il attende des luttes élec¬
torales pour se venger de ceux qui, à l'heure
, suprême du danger où nous nous trouvons,
persistent dans une déplorable opposition ;
mais que ces opposants quand même, à leur
tour, songent un peu plus à l'intérêt de la
patrie qu'à la satisfaction de leurs rancunes.
Maintenant un dernier mot. Si des per¬
turbateurs, se basant sur un soupçon bien sou¬
vent dépourvu de fondement, troublent le repos
public et créent des embarras, qu'on les pu¬
nisse,cela doitêtre;mais si l'autorité metlamain
sur quelque espion ou quelque traître , si elle
possède des preuves certaines de culpabilité,
quelle que soit la position du coupable, quel
quesoitson sexe, elledoit frappersans pitié.
Le chapitre des considérations ne-doit pas
exister dans les moments suprêmes, et la vie
d'un peuple est plus précieuse quela vie d'un
de ces espions mâles on femelles dont Bismark
a, dit-on, empoisonné notre pays.
Les journaux parlent de grandes dames com¬
promises; ils les désignent ou par des initiales
ou par la lettre X. Rien .jusqu'à ce jour, pour le
public n'est venu donner un corps à ces soup¬
çons, à ces insinuations: mais si cela était, si
une grande dame ou de grandes dames avaient
trempé dans le complot de livrer la France
aux Prussiens, ces grandes dames ne devraient
pas plus être épargnées que le plus vulgaire
des espions.
Camille IGNON.
Sur ce que nous xœnons de dire en dernier
lieu, le Figaro publie un article intitulé les
espions, dans lequel il fait, depuis le 1er jus¬
qu'au 26 août, la nomenclature de toutes les
arrestations opérées ou à opérer. Il dit ceci en
arrivant à la fin de sa revue :
« Le 24 et le 25, on accusait de trahison et
d'intelligences avec l'ennemi de grande dames
qui sont en ce moment ou qui, tout au moins,
devraient être enfermées au fort de Vincen-
nes. »
» Nous ne parlons que pour mémoire des
espions faits prisonniers dans nos. quartiers
généraux et sur les divers points de la France.
» Nous n'exagérons pas en affirmant qu'ils
sont au nombre de cinq cents.
» Qu'a-t-on fait de ces gens-là? quel tribu¬
nal les a jugés? quel châtiment ont-ils encouru
et subi ? Nous le demandons, et la France tout
entière le demande avec nous.
» Il y a comme une odeur de trahison dans
l'air, mais cette odeur infecte, celle de la pou¬
dre a la vertu de la dissiper. En fusillant un
espion, vous vous débarrassez de dix. Ces
gens-là sont lâches par mélier; il suffit d'en
tuer quelques-uns pour dégoûter à tout jamais
les autres.
» Combien d'entre eux ont été passés par
les armes? Dites-le au, plus vite, et vous ver¬
rez comment les autres rentreront prompte-
ment sons terre.
» L'heure n'est plus à la générosité, et le
moment est mal venu de jouer aux débonnaires.
L'Europe s'étonne des procédés que nous avons
la faiblesse de considérer comme chevaleres¬
ques, alors qu'ils sont tout simplement niais. »
Le Figaro termine son article en publiant
la lettre d'un Anglais qui a de la sympathie pour
la France, qui parle d'après d autres Anglais
partageant ses affections, qui tourne en dérision
noire longanimité à l'endroit des espions et des
traîtres et qui, enfin, à cause de cette tolé¬
rance, de cette longanimité, traite les Français
d'imbécilles.
Nous avons trop-d'amour-propre pour accep¬
ter l'épithète d'imbécilles ; mais vraiment,
tandis que les Prussiens fusillent nos francs-
tireurs et les paysans français qui défendent le
sol de la France , ce serait pousser la clémence
N° 36
SAMEDI, 3 SEPTEMBRE 1870.
prix d abonnement :
Monde : un an, 10 fin ; six mois, 5 fr. 50 o. ; trois mois, 3 fr. ; dans le département: un an, 11 fr. ;
six mois, G fr. ; trois mois, 3 fr. 50 c. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr.— Chaque exemplaire séparé, 25 o. — L'abonnement au Moniteur de la Lozère doit
être payé dans le 1" trimestre.
M. HAVAS., rue Jean-Jacques-Rou.iseaii , 3, et MM. LAFFUTTE, BULLIER et C1", place de la Bourse, 8,
sont seuls chargés, à Paris, de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
Mende , le 3 septembre 1870.
Le Corps législatif a tenu, le 24 août, une
séance qui a été des plus orageuses.
Il y a une quinzaine de jours, la proposition
de M. Jules Favre tendant à la formation d'une
sorte de comité de salut public qui aurait eu
tout le pouvoir en main , qui aurait annihilé
l'Empire et qui nous aurait sans doute
conduits à une révolution, avait été repoussée
par la grande majorité de la chambre/Quelques
députés de la gauche républicaine et quelques
autres députés/au nombre desquels se trouvait
celui de la Lozère, M. de Chambrun, avaient
cependant voté en faveur de la proposition de
M. Jules Favre.
Le 24 août, cette proposition se représen¬
tait sous une nouvelle forme. M. de Kératry
demandait que sept députés fissent partie du
comité de défense de Paris.
M. Glais-Bizoin faisait une autre demande
tendant au même but.
Le ministère était unanime pour repousser
cette double demande, et ij déclarait qu'il se
croyait forcé de donner sa démission si elle
était adoptée:
M. Thiers, qui n'a certainement pas une
trop grapde affection pour le gouvernement de
l'Empereur, mais qui obéissait à un sentiment
patriotique des plus honorables, disait que la
démission du ministère serait en ce moment
une calamité, et était d'avis de repousser la
proposition de M. de Kératry et celle de M.
Glais-Bizoin.
M. Buffet, l'un des principaux orateurs de
cette fraction du centre gauche dont M. de
Chambrun fait partie , opinait dans le même
sens que M. Thiers, et voici les éloquentes pa¬
roles, accompagnées de l'accueil qai leurétait
fait, qu'il prononçait à cette occasion :
« Je veux faire une courte observation,
pour adhérer de toutes mes forces, de toute
mon énergie, aux paroles de notre honorable
président. Comme lui, je pense qu'il n'y a
qu'une question : chasser l'étranger! (Applau¬
dissements prolongés.)
» Il n'y a ici aucune question politique; je
ne crois pas faire injure à la Chambre en lui
disant de s'inspirer de l'exemple de notre glo¬
rieuse armée.
» Nous avons devant l'ennemi des soldats,
des officiers qui peuvent avoir, dans la vie pri¬
vée, des aspirations politiques différentes. Au¬
jourd'hui y pensent-ils, y subordonnent-ils
leurs dévouements? (Nouveaux et longs applau¬
dissements.)
» Demandent-ils qu'on leur explique
pourquoi ils combattent, et quelle cause ils
défendent? — Ils la connaissent, c'est la cause
sacrée de la France souillée par l'étranger.
(Les applaudissements redoublent.)
Quand nous les aurons îepoussés , nous
pourrons peser librement er Ire nous les res¬
ponsabilités. (Bruit à-gauche.)
» Si je pouvais aujourd'hui avoir une autre
préoccupation queceilede la défense nationale,
si je pensais à l'avenir des institutions,libres,
des institutions parlementaires quej'ai toujours
aimées, défendues, et auxquelles je serai tou¬
jours fidèle, si j'avais, à côté de mes préoccupa¬
tions patriotiques, cette autre préoccupation lé¬
gitime, je ne tiendrais pas un autrelangage et je
Jirais :
» Le gouvernement parlementaire a, dans
une grande crise nationale, à faire ses preuves,
il faut que le pays sache qu'en face de l'ennemi,
ce gouvernement de discussion devient un gou¬
vernement d'action, qu'il sait aussi bien défen¬
dre le pays que discuter ses intérêts.
» En présence de la guerre , toutes les
opinions doivent faire trêve; il doit y avoir
union de tous les cœurs, de tous lessentiments
et de toutes les énergies vers un seul but, un
seul résultat : chasser l'étranger. » (Bravos et
applaudissements prolongés. — L'orateur est
entouré et félicité par un grand nombre de ses
collègues. — La clôture! ia clôture!)
L'opposition avait insinué qu'elle ferait vo¬
lontiers le sacrifice de tous les autres ministres
pourvu que M. le comte de Palikao, que l'on
jugeait cependant indispensable dans la situai-
lion actuelle, voulût bien consentir à garder
le portefeuille de la guerre. Voici la déclara¬
tion faile à ce propos par le comte de Palikao
et qui indique qu'il aurait, lui aussi, donné sa
démission :
« Messieurs, mon nom a été prononcé deux
fois dans tes débats; d'abord pour faire appel
à mon patriotisme, pour dire que je n'avais
pas le droit de me retirer. Cela est vrai. Si
j'avais cru pouvoir , en acceptant le ministère,
me retirer , je n'y serais pas entré. En l'accep¬
tant, j'ai compté sur la bienveillance, sur le
concoursdu corps législatif. (Viveapprobation.)
» En second lieu, on a pu croire que je ne
partageais pas tous les sentiments de mes col¬
lègues du cabinet. C'est là une erreur. Le mi¬
nistère est uni, toutes ses décisions sont prises
en commun.
» Voilà la déclaration que je tenais à faire.
Nous avons accepté le pouvoir dans un double
but : nous dévouer à la défense du pays, main¬
tenir l'ordre à l'intérieur, non pas assurément
contre celte population parisienne dont je con¬
nais le courage et le patriotisme, mais contre
les Prussiens qui s'y trouvent mêlés, car il y a
des Prussiens dans la population parisienne.
(Mouvements divers.)
» Lejugement du conseil deguerre vient de
le montrer, et j'ai dans ma poche des preuves
que je pourrais mettre sous vos yeux.
» C'est donc contre les ennemis du dehors
et contre ceux du dedans que sont dirigés tous
nos efforts : les ennemis extérieurs , nous les
combattrons jusqu'à ce que nous en ayons dé¬
livré notre patrie; les ennemis intérieurs se¬
ront réduits à l'impuissance. J'ai en main tous
les pouvoirs nécessaires pour cela, et jeréponds
de la tranquillité de Paris. » (Vifs applaudis¬
sements.)
Malgré les dangers d'une division parrni'les
représentants de la France, malgré cette parole
de M. Thiers affirmant que l'adoption de la pro¬
position Kératry provoquerait une crise minis¬
térielle, et que cette crise, au moment où les
Prussiens sont aux portes de Paris , serait une
calamité , malgré l'élan patriotique de M.
Buffet, malgré les déclarations du minisire de
la guerre, M. de Chambrun, député de la
Lozère,, s'est montré partisan de la proposi¬
tion de M. de Kératry tout comme, il y a une
quinzaine de jours, il avait voté pour la propo¬
sition de M. Jules Favre tendant à la formation
d'un comité de salut public.
Nous avons toujours prêché l'union, et nous
ne voudrions pas en ce moment prêcher l'irri¬
tation ; mais si, dans ce moment suprême ,
notre député s'éloigne complètement de l'esprit
lozérien qui regrette la voie extrême dans
laquelle il s'engage de plus en plus, c'est un
devoir pour nous et ce serait un devoir pour
tous ses anciens amis de le déclarer hautement.
Nous croyons tous qu'une division dans la
chambre aboutirait à une guerre civile dans
les rues, et qu'une guerre civile dansles rues
est précisément ce que désire , ce sur quoi
compte le Prussien pour entrer dans Paris.
Eh bien! sans vouloir chercher à irriter,
nous faisons des vœux pour que la chambre
soit unanime ou, du moins, que, dans la petite
minorité d'opposants, il y ait une voix de moins,
celle du député de la Lozère.
camille IGNON.
A propos du fait déplorable qui s'est passé à
Nontron (Dordogne) et où on a brûlé vif M. de
Moneys.M. le ministre de l'intérieur a annoncé
à la chambre que des assises extraordinaires
allaient avoir lieu pour juger les individus
accusés d'avoir trempé dans cet assassinat.
Dans la même séance, M. le ministre a com¬
muniqué à la chambre la circulaire suivante
adressée à MM. les préfets :
« Monsieur le Préfet, un acte de sauvagerie à
été accompli récemment à Nontron, et sera
l'objet de la réprobation générale. Un citoyen
a été brûlé vif au milieu d'une population qui
n'a pas eu l'énergie de s'opposer à un crime
aussi odieux. Le renouvellement de pareils faits
couvrirait notre pays de honte aux yeux de l'Eu¬
prix des insertions :
Antionces judiciaires, 20 c. ta ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 40 c. — Le prix des insertions peu
être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont longues ou si elle
présentent des difficultés d'exécution, l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera néces
saire pour faire la planche.
Les manuscrits envoyés, insérés ou non, ne seront pas rendus.
On s'abonne: chez MM. Camille IGNON, à Mende ; DALLO, à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
rope et du monde civilisé. Sur d'autres points ,
les accusations les plus fausses, les plus injustes,
ont été portées contre des citoyens honorables.
Dans les temps d'épreuves que nous traversons,
l'union s'impose à tous, et les haines particu¬
lières doivent s'effacer plus que jamais devant
la nécessité de repousser l'ennemi commun.
» Altachez-vous donc à bien faire compren¬
dre autour de vous ce que la patrie attend de
tous ses défenseurs, et réprimez énergiquement
touteattaque violente contre les propriétés elles
personnes; faites appel à tous les honnêtes
gens, et encouragez-les à livrer aux Mbunaux
ceux que la passion égare ou que la haine et la
cupidité excitent. Je compte à la fois sur votre
vigilance et sur votre patriotisme pour flétrir et
punir les tentatives dirigées contre la sûreté des
personnes et la tranquillité de l'Etal. (Vif mou¬
vement d'approbation.)
» J'ajoute que quand le gouvernement a en¬
voyé des conseillers d'Etat dans les départe¬
ments pour hâter et activer, partonsles moyens
possibles, l'armement des gardes mobiles, je
leur ai dit : Portez partout des paroles de con¬
ciliation etdeconcorde.Dansleslntles politiques,
il y a des rivalités, il y a des rancunes, il y a des
antipathies, il y a des inimitiés : il ne faut, ni
s'en étonner ni s'en plaindre; c'est le jeu régu¬
lier du gouvernement libre.
» Mais aujourd'hui, ce serait un crime de
ne pas tout oublier; ne vous occupez donc pas,
vous, agents du gouvernement, de savoir com¬
ment tel citoyen a voté, mais comment il vou¬
dra agir... (Très bien! très bienI) et quand
vous trouverez chez lui les sentiments patrioti¬
ques qui vous animent, mettez loyalement votre
main dans la sienne, et marchez ensemble
pour le salut et la défense de la patrie. (Très-
bien! très bien I)
» Voilà, messieurs, ce que je leur ai dit, et
voilà ce qui est, non pas seulement sur nos lè¬
vres, mais dans nos cœurs. Yoilà ce que nous
demandons à tout le monde, parce que jamais
nous n'avons traversé des circonstances plus
graves; parce qu'il faut que notre armée sache
bien que nous sommes tous unis pour la sou¬
tenir; et, d'autre part, il faut que nos ennemis
sachent aussi qu'ils ne trouveront pas seule¬
ment, s'ils viennent sous les murs de Paris, un
rempart de pierres, quelque formidablement
qu'il soit armé, mais qu'il y aura un rempart
de volonté, de patriotisme, de dévouement, d'é¬
nergie et d'obstination invincibles.» (Applaudis¬
sement unanimes et prolongés.)
Voilà une circulaire qui exprime en des
termes très dignes les sentiments qui devraient
nous animer tous et qui animent, en effet, la
masse de la population. Le monde comprend
que, de notre union ou de notre désunion, dé¬
pend en ce moment le sort de la France, et si le
fait abominable de Nontron s'est produit, si
quelques grondements du peuple se sont fait
entendre dans le! ou tel département, c'est par
suitede l'exagération outrée de ces sentiments.
Le peuple sent tout aussi bien que le plus pro¬
fond politique qu'une oppositionsystématique,
que des rancunes, que des haines politiques ne
peuvent que favoriser le triomphe des Prus¬
siens; seulement lorsqu'à tort ou à raison, des.
soupçons, à l'endroit de quelqu'un, germent
dans son esprit, il ne sait pas feindre, il se
monte, il s'exalte, il éclate et se porte à des
voies de fait.
Ainsi ce que nous affirmons, ce qui est vrai,
ce dont les députés eux-mêmes devraient §e
pénétrer, c'est que le peuple en masse fait abs¬
traction de ses prédilections politiques, qu'il
n'est ardent que pour l'accomplissement d'une
œuvre, l'expulsion on l'anéantissement du
Prussien, et qu'il considère comme anti-pa¬
triotiques les embarras que certains opposants
chercheraient à susciter.
Que chacun prenne doncsapart desnobles et
patriotiques conseils que donne M. le ministre
de l'intérieur ; que la masse de la population
sache qu'en s'exaltant et en se portant à des
voies de fait, elle créerait en ce moment de
graves difficultés à l'autorité militaire qui a
besoin- de toutes ses forces, de tout son
temps pour repousser l'étranger mais que
les hommes politiques, jouant un rôle plus
ou moins important, n'ignorent pas non plus
qu'une opposition systématique de leur part
froisserait et irriterait la grande, l'immense
majorité de la France.
Que le peuple attende l'expulsion, et
l'anéantissement des Prussiens, qu'il attende
des temps calmes, qu'il attende des luttes élec¬
torales pour se venger de ceux qui, à l'heure
, suprême du danger où nous nous trouvons,
persistent dans une déplorable opposition ;
mais que ces opposants quand même, à leur
tour, songent un peu plus à l'intérêt de la
patrie qu'à la satisfaction de leurs rancunes.
Maintenant un dernier mot. Si des per¬
turbateurs, se basant sur un soupçon bien sou¬
vent dépourvu de fondement, troublent le repos
public et créent des embarras, qu'on les pu¬
nisse,cela doitêtre;mais si l'autorité metlamain
sur quelque espion ou quelque traître , si elle
possède des preuves certaines de culpabilité,
quelle que soit la position du coupable, quel
quesoitson sexe, elledoit frappersans pitié.
Le chapitre des considérations ne-doit pas
exister dans les moments suprêmes, et la vie
d'un peuple est plus précieuse quela vie d'un
de ces espions mâles on femelles dont Bismark
a, dit-on, empoisonné notre pays.
Les journaux parlent de grandes dames com¬
promises; ils les désignent ou par des initiales
ou par la lettre X. Rien .jusqu'à ce jour, pour le
public n'est venu donner un corps à ces soup¬
çons, à ces insinuations: mais si cela était, si
une grande dame ou de grandes dames avaient
trempé dans le complot de livrer la France
aux Prussiens, ces grandes dames ne devraient
pas plus être épargnées que le plus vulgaire
des espions.
Camille IGNON.
Sur ce que nous xœnons de dire en dernier
lieu, le Figaro publie un article intitulé les
espions, dans lequel il fait, depuis le 1er jus¬
qu'au 26 août, la nomenclature de toutes les
arrestations opérées ou à opérer. Il dit ceci en
arrivant à la fin de sa revue :
« Le 24 et le 25, on accusait de trahison et
d'intelligences avec l'ennemi de grande dames
qui sont en ce moment ou qui, tout au moins,
devraient être enfermées au fort de Vincen-
nes. »
» Nous ne parlons que pour mémoire des
espions faits prisonniers dans nos. quartiers
généraux et sur les divers points de la France.
» Nous n'exagérons pas en affirmant qu'ils
sont au nombre de cinq cents.
» Qu'a-t-on fait de ces gens-là? quel tribu¬
nal les a jugés? quel châtiment ont-ils encouru
et subi ? Nous le demandons, et la France tout
entière le demande avec nous.
» Il y a comme une odeur de trahison dans
l'air, mais cette odeur infecte, celle de la pou¬
dre a la vertu de la dissiper. En fusillant un
espion, vous vous débarrassez de dix. Ces
gens-là sont lâches par mélier; il suffit d'en
tuer quelques-uns pour dégoûter à tout jamais
les autres.
» Combien d'entre eux ont été passés par
les armes? Dites-le au, plus vite, et vous ver¬
rez comment les autres rentreront prompte-
ment sons terre.
» L'heure n'est plus à la générosité, et le
moment est mal venu de jouer aux débonnaires.
L'Europe s'étonne des procédés que nous avons
la faiblesse de considérer comme chevaleres¬
ques, alors qu'ils sont tout simplement niais. »
Le Figaro termine son article en publiant
la lettre d'un Anglais qui a de la sympathie pour
la France, qui parle d'après d autres Anglais
partageant ses affections, qui tourne en dérision
noire longanimité à l'endroit des espions et des
traîtres et qui, enfin, à cause de cette tolé¬
rance, de cette longanimité, traite les Français
d'imbécilles.
Nous avons trop-d'amour-propre pour accep¬
ter l'épithète d'imbécilles ; mais vraiment,
tandis que les Prussiens fusillent nos francs-
tireurs et les paysans français qui défendent le
sol de la France , ce serait pousser la clémence
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