Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1870-08-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 août 1870 27 août 1870
Description : 1870/08/27 (A7,N35). 1870/08/27 (A7,N35).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53545136d
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/09/2023
7rae ANNÉE
N° 35
prix d abonnement :
Met) de . uo an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c.; trois mois, 3 fr. ; dans le département; un an, 11 fr. ;
six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr. 50 c. ; hors du département : un an. 12 fr. ; six mois, 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c. — L'abonnement au Moniteur de la Lozère doit
être payé dans le 1" trimestre.
M. HA.VAS , rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFFITTE, BULLIER et C". place de la Bourse, 8,
sont seuls chargés, à Paris, de recevoir les a'nnonces pour le Moniteur de la Lozère.
Mende , le 27 août 1870.
Nous avons dit et répété à satiété qu'il ne
fallait pas parler de fautes commises et provo¬
quer ainsi des divisions. L'essentiel, c'est de
purger le sol de la patrie, et plus tard, les
comptes de tous seront réglés. Mais cependant
nous désirons à l'avance présenter une obser¬
vation à propos de nos premiers revers. Tout
le monde sait que ce sont les hommes qui,
numériquement parlant, nous ont fait défaut.
On a beaucoup crie contre cette impré¬
voyance ou contre cette ignorance. On a eu
raison , et plus tard nous saurons sur qui doit
en peser la responsabilité. Mais il faut être
juste, et dès à présent, parmi les causes à
chercher et à trouver , il y en a une qui saute
aux yeux de tous.
Le gouvernement avait proposé une loi pour
l'organisation de la garde-mobile. Si , une
fois votée, cette loi eût été exécutée, depuis
plus d'un an, 400 mille hommes au moins
auraient fait l'exercice, seraient devenus des
soldats capables de manier leurs armes , et,
dans trois fois vingt-quatre heures, ils se se¬
raient trouvés sur les bords du Rhin.
Guillaume et Bismark, qui ont été si bien
instruits , minute par minute , de ce que nous
disions et de ce que nous faisions, auraient su
cela à l'avance, et qui sait si celte connaissance
des forces que nous aurions pu mettre en ligne
du jour au lendemain , ne les aurait pas rendus
moins rognes , moins cassants, moins orgueil¬
leux ; qui sait s'ils n'auraient pascédé aux justes
demandes de la France.
Nous aurions ainsi mis en pratique ce sage
axiome latin : Si vis pacem, parabellum,
et il se peut que la paix n'eût pas été troublée.
Le défaut d'organisation de la garde mobile
a donc été, à nos yeux, la plus grande de toutes
les fautes commises. Sur qui doit en peser la
responsabilité?
À peine votée, bon nombre de députés,
bon nombre de journaux, ont pris cette
loi à partie et ont mis tout en œuvre, pour
la démolir pièce à pièce, ou, du nmins,
pour empêchersa mise à exécution.Danslalulte
électorale de l'an dernier, c'est le thème de cette
démolition que certains de nos candidats ont
choisijiour capter les suffrages des électeurs.
Ici même, dans notreLozère, on nous le disait:
Voter pour un tel, c'est voter pour l'augmen¬
tation des impôts en hommes et en argent.
Ces destructeurs d'une loi dont la guerre ac¬
tuelle a démontré l'impérieuse nécessité , ont
réussi; ils ont crié à la chambre, dans la presse,
partout, ils ont ameuté certaines grandes villes,
ils ont fait économiser 13 ou 14 millions, ils
ont fait que notre armée a été réduite à des
proportions si infimes qu'il lui a fallu des pro¬
diges d'heroïsme pour résister à des masses
d'ennemisdont les têtes repoussaient plus nom¬
breuses, comme celles du monstre de l'hydre
de Lerne au fur et à mesure qu'on les abattait.
Le gouvernement a fléchi, la loi est, pour
ainsi dire, restée à l'état de lettre morte , et
c'est un grand tort de sa part ; mais le gouver¬
nement de l'Empereur, devenu gouvernement
parlementaire de fait avant même qu'il ne le fût
de droit (il le devint, en effet, lé jour où MM.
Emile Ollivier, Walevvski et autres eurent voix
prépondérante dans les conseils de la couronne)
devait céder devant l'impopularité qu'on avait
faite à cette loi sur la garde mobile.
Enfin il ne s'agit pas aujourd'hui de dé¬
penser 13 ou 14 millions , il faut dépenser un
milliard (dix cents millions); il ne s'agit pas
de jeter sur le champ de bataille tous les jeunes
gens de la mobile, il faut y lancer ceux même
qui ont payé leur dette à la patrie , mais qui
consentent patriotiqnement à rester ses débi¬
teurs , parce qu'ils sont Français, parce qu'ils
ne veulent pas devenir Prussiens. Nous arri¬
verons, grâce à Dieu, nous arriverons à écraser
l'étranger ; mais quels miracles d'activité,
d'énergie, de patriotisme, ne faut-il pas tandis
qu'il aurait suffi d'appeler du jour au lendemain
.plus de 400 mille hommes de gardes mobiles
bien équipés, bien exercés, que l'on aurait eus
sous la main.
j A qui la faute.. . à qui la faute, si l'on a
liardé, si l'on a même soulevé des orages pour
empêcher cette orgnisalion et pour réduire
même le chiffre du contingent ordinaire ?
M. Thiers, qui n'est certes pas l'ami du
gouvernement, avait raison lorsqu'il s'élevait
avec force contre cette tendance aux réductions ;
mais il n'avait pas autant raison quand il vou¬
lait la paix à tout prix.
Hier, en effet, la Prusse avait considérable¬
ment écorné l'Autriche, aujourd'hui elle de¬
venait maîtresse de l'Espagne, en y plaçant,
comme gouverneur , sous le titre de roi , un
prince de sa maison, demain (elle trahit en
ce moment ses secrètes convoitises) elle aurait
jeté son dévolu sur l'Alsace et la Lorraine. Bon
gré ma! gré, il aurait donc bien fallu ou boire
les humiliations les unes après les autres, laisser
démembrer la France sans rien dire, ou bien
faire la guerre.
Aurions-nous été plus préparés que nous ne
l'avons été naguère? Pas davantage. Avec la
manie, avec la mode de pousser les hauts cris
toutes les fois qu'il s'agissait de donner un
million au ministère de la guerre ou un soldat
à l'armée, l'esprit militaire perdait de sa force
et le nombre de nos soldats tendait à diminuer.
Nous aurions donc été pris au dépourvu , et
les conditions de défense ou d'attaque auraient
été plus défavorables qu'elles ne le sont en ce
moment.
A l'heure qu'il est, il faut des prodiges, et
les prodiges s'accomplissent; il faut des hom¬
mes, et les hommes sortent de dessous terre;
il faut remonter le moral de l'armée, et ce
moral se refait tout seul; il faut que le peuple
voie le danger dans lequel , soit par la faute
des uns ou des autres, nous sommes tombés,
et ses yeux se dessillent de jour en jour et de
plus en plus ; il faut, enfin , que la France
comprenne qu'elle est une nation essentielle¬
ment militaire , et aujourd'hui les criailleries,
les protestations ne l'empêcheraient pas de
formuler cette opinion que tout homme valide
doit être soldat.
Cela dit, ne récriminons plus; avouons que,
de part et d'autre, il y a eu des fautes; soyons
indulgents pour les autres afin qu'on le soit
pour nous-mêmes ; unissons-nous tous comme
un seul homme pour chasser et tuer le Prus¬
sien,et, après avoir fait tous les sacrifices que la
situation comporte, tenons-nous pour satisfaits
de ce résultat que la France aura ouvert les
yeux et qu'elle sera prête dorénavant tout
entière à manier le fusil et à prouver qu'elle
est digne, qu'elle est capable d'occuper le
premier rang parmi les nations du monde.
Camille IGNON.
Nous assistons à debien affligeants spectacles.
Tandis que le Prussien foule notre sol et que
le plus impérieux de tous les besoins est de le
chasser, del'extenpiner, la gauche républicaine
de la chambre, à laquelle se joignent quelques
députés appartenant à d'autres partis , sou¬
lève des orages qui pourraient nousconduire
à la guerre civile si la population parisienne
n'était pas la première à comprendre qu'une
révolution dans Paris serait ouvrir les portes
! de la capitale aux Prussiens.
C'est M. Gambeltaqui, dans la séance du24,
a provoqué les derniers orages. Nous ne vou¬
lons pas rendre compte de cette déplorable
séance; nous nous contenterons de dire que les
apostrophes les plusviolentes se croisaientdans
tous les sens.
« Vous nous avez conduits, disait M. Gam-
betta ens'adressant àla droite, dans la critique
situation où nous sommes. — Vous voulez la
guerre civile ; songez-donc d'abord à chasser
l'étranger, répliquait cette fraction de la cham¬
bre. »
Et le Prussien, qui a des compères, descom¬
plices partout, même peut-être dans les tribunes
ou sur les bancs de la chambre, devait, se sentir
heureux en assistant à un pareil tumulte et en
espérant sans doute qu'il prendrait de plus
grandes proportions dans la rue.
C'est triste et bien triste qu'il n'y ait pas
prix des insertions :
Annonce» judiciaires, 20 c. la ligne ; diverses , 25 c. ; réclames, 40 c.
Le prix des. insertions peu
être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont longues ou si elle
présentent des difficultés d'exécution, l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera néoes
saire pour faire la planche.
Les manuscrits envoyés, insérés ou non. ne seront pas rendus.
On s'abonne: chez MM. Camille IGNON, à Mende ; DALLO, à Marvejols; LAHOTTE, à Florac.
unanimité en ce moment pour atteindre un
seul but, l'expulsion de l'étranger. Comment ne
comprend-on pas que le Prussien compte tout
autant et compte plus en ce moment sur une
guerre civile en France que sur ses armées ?
Qu'on chasse donc d'abord l'étranger, qu'on
l'extermine, et on donnera ensuite un libre
cours à toutes les récriminations, à toutes les
accusations. La guerre finie, la victoire rem¬
portée, le Prussien refoulé et forcé d'accepter
les conditions qui lui seront imposées à Berlin
même, nous serons alors à temps pour faire
des enquêtes, pour juger, pour condamner
ceux, quels qu'ils soient, si haut placés qu'ils
soient, qui auraient trahi la France ou qui, par
leur ineptie, leur incapacité, leur ignorance,
l'auraient mise à deux doigts de sa perte. Mais
jusque-là qu'on se laiseou, du moins, qu'on ne
cherche pas à provoquer une guerre civile au
moment où l'espoir de culbuter et de tuer le
Prussien renaît partout.
Personne, à l'heure qu'il est, ne voit la per-
sition désespérée; loin de là, lont le monde
comprend à merveille le plan qu'avait dressé et
que croyaient exécuter les Prussiens; tout le
inonde voit qu'instruits de nos positions, du petit
nombred'hommes qui les gardaient, ils espé¬
raient que leurs masses passeraient à l'aise sur
nos petits corps d'armée et qu'elles arriveraient
aux portes de Paris avant même qu'on eût pris
des mesures pour sa défense. Eh bien ! des
héros, conduits par le général Douay et le ma¬
réchal Mac-Mahon, ont arrêté cesmasses; ils se
sont battus un contre dix, ils les ont arrêtées,
ils leur ont fait essuyer des pertes énormes,
ils ont fait, subir un temps d'arrêt à l'exécution
deleur plan qui, il faut l'avouer, était merveil¬
leusement conçu.
Le maréchal Bazaine, à son tour, est entré en
ligne; il a donné le premier coup de grâce, et
si, comme tout le fait espérer, il est à même de
manœuvrer de concert avec le maréchal Mac-
Mahon qui se'trouve à la tête d'une nouvelle et
nombreuse armée, il n'y a ni présomption, ni
orgueil déplacé en supposant qu'un terrible et
dernier coup peut être porté sous peu à l'armée
prussienne.
Il faudrait, du reste être aveugle pour ne pas
voir que la Prusse est aux abois.
Elle a demandé quatre cent millions, elle a
frappé à toutes les portes, même à celle de
l'Angleterre, pour les avoir, et cela ne lui a pas
été possible. Maintenant, pour se procurer des
soldats, pour combler les énormes trouées que
nos balles et nos boulets et l'arme blanche ont
faits dans les rangs de son armée, elle appelle
la lansturm, c'est-à-dire des vieillards, et c'est
lorsque la France fait, de son côté, un suprême
effort, c'est lorsqu'un frisson d'enthousiasme et
ledésirde la vengeance lagagnentet la surexci¬
tent, c'est lorsque l'espoir deprendred'éclalan-
tes revanches se fortifie de plus en plus, qu'on
penserait à une guerre civile , au triomphe de
tel ou tel parti?
Ce serait indigne, ce serait anti-patriotique,
ce serait conspirer pour le démembrement,
pour la ruine, pour l'anéantissement de la
France.
Ah I répétons-le , qu'il n'y ait doue en ce
moment en France ni impérialiste , ni répu¬
blicain, ni légitimisle, ni orléaniste...Soyons un,
chassons, tuons, exterminons l'étranger, le
Prussien, et nous verrons après.
Ces pensées que nous venons de traduire,
ne sont pas notre propriété exclusive; elles ne
sont que la traduction de celles qui animent,
à peu d'exceptions près, tous les esprits, et
elles sont poussées jusqu'à une exaltation telle
qu'elles ont déjà donné lien à des malentendus
et à desscènes épouvantables. Dans la Dordo-
gne,le bruit court qu'un M. deMoney a crié :
« Vive la république I à bas l'Empereur 1 » Et
on l'aecused'avoir fait passer de l'argent à la
Prusse. Le peuple s'exalte, il devient furieux,
il parvientà s'emparer de M. de Monev, il le
traîne sous un tas de fagots et le brûle vif. Ce
fait est d'autant plus lamentable que ce M. de
Money avait, au contraire, d'après certains
journaux, poussé des cris patriotiques.
Dans la Somme, M. d'Estourmel, député du
rentre gauche, a failli aussi , d'après une ver¬
sion donnée par le Français, être écharpé. Il
faisait de l'opposition dans un groupe, etàcette
question qu'on lui fit: « Et l'Empereur? » il
aurait répondu : « On prononcera sa dé¬
chéance. » Vraie ou fausse, cette parole fut
couverte par des murmures; les cris: A la lan¬
terne! à la lanterne! furent poussés de tous
les côtés, et.ee fut à grand'peine qu'on put le
retirer.
Qu'on en soit bien certain , ces sîènes que
nous déplorons autant que qui que ce soit
se renouvelleraient partout où l'on pous¬
serait des cris et où l'on tenterait des mouve¬
ments révolutionnaires. Le peu pie veut l'expul¬
sion, la destruction du Prussien , et tout vote
pouvant provoquer une guerre civile, tout cri
Visant au renversement de l'Empire et à une
révolution, le surrexciteront à ce point qu'il
commettra des excès.
Ainsi M. d'Estourmel, député élu et acclamé
aux dernières élections, a failli être écharpé
pour la parole bien maladroite et bien cou¬
pable qu'il a prononcée ou qu'on lui a prêtée.
Déplorons ces scènes; mais qu'elles soient
une leçon pour de faux républicains qui voient
le roi Guillaume de trop bon œil pour ne pas
désirer qu'il nous amène à Paris autre chose
que la république.
camille IGNON.
CHRONIQUE.
En parlant de l'échauflburée de la Villette,
de ces quelques insensés qui avaient tenté de
s'emparer d'une caserne de pompiers, la France
avait écrit ceci :
« Il se fait une instruction qui remonte à la
source des choses sans reculer devant aucune
investigation, — fallût-il même forcer le bou¬
doir d'une femme du monde... »
Depuis lors, la France n'a plus mêlé le bou¬
doir de cette femme du monde au complot qui
avait pour but de provoquer la guerre civile.
Si ce journal, qui n'a dû lancer qu'à bon escient
une pareille allusion, a élé mal renseigné, il a
bien fait de garder le silence; si, au contraire,
commecelaarrivemalheureusement plus d'une
fois,le chapitre des considérations a été mis en
jeu,si,unedéplorableréflexion aidant,onapensé
qu'il suffisait de frapper les petits, les instru¬
ments,et qu'il fallait laisseren reposlès grands,
les moteurs, c'est là une faiblesse et une
imprudence.
Il nous souvient tous de ce Romain à qui on
était allé demander conseil à propos de dissen¬
sions civiles; il ne répondit rien, il se contenta
d'abattre avec une baguette les plus hautes
têtes des pavots qui se trouvaient dans son jar¬
din. Le messager comprit, et les chefs des
conspirateurs disparurent. Eh bien ! si, après
une enquête minutieuse, on acquiert la certi¬
tude qu'il y a des Prussiens en France,
ces Prussiens , quels qu'ils soient, si élevés
qu'ils soient, devraient être mis, lors du
premier combat, sur la première ligne
de bataille, couvrir ainsi les soldats Français
q i'ils auraient voulu trahir et recevoir en
pleine poitrine les balles de ceux-là même
don tils auraient voulu favoriser l'entrée dans
Paris.
Frapper les petits et ménager les grands;
briser les instruments et laisser aux moteurs
toute liberté d'action, ce serait de la peur, ce
serait retarder, mais non empêcher une ruine.
A bas donc les Prussiens où qu'ils soient et
quels qu'ils soient!
Yoici quelques lignes que nous avons lues
dans un des derniers numéros du Figaro et
auxquelles nous nous associons :
« Vraimenl, cela fait pitié que lorsque la
France armée lutle aux frontières contre l'é¬
tranger vainqueur, on fabrique des gouverne-
menls dans les cabarets, les cafés ou les salons.
» Nous ne sommes plus au temps où la
voix de l'étranger pouvait compter dans les
conseils de la France. Victorieuse, la France
doit constituer son état gouvernemental par le
N° 35
prix d abonnement :
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trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c. — L'abonnement au Moniteur de la Lozère doit
être payé dans le 1" trimestre.
M. HA.VAS , rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFFITTE, BULLIER et C". place de la Bourse, 8,
sont seuls chargés, à Paris, de recevoir les a'nnonces pour le Moniteur de la Lozère.
Mende , le 27 août 1870.
Nous avons dit et répété à satiété qu'il ne
fallait pas parler de fautes commises et provo¬
quer ainsi des divisions. L'essentiel, c'est de
purger le sol de la patrie, et plus tard, les
comptes de tous seront réglés. Mais cependant
nous désirons à l'avance présenter une obser¬
vation à propos de nos premiers revers. Tout
le monde sait que ce sont les hommes qui,
numériquement parlant, nous ont fait défaut.
On a beaucoup crie contre cette impré¬
voyance ou contre cette ignorance. On a eu
raison , et plus tard nous saurons sur qui doit
en peser la responsabilité. Mais il faut être
juste, et dès à présent, parmi les causes à
chercher et à trouver , il y en a une qui saute
aux yeux de tous.
Le gouvernement avait proposé une loi pour
l'organisation de la garde-mobile. Si , une
fois votée, cette loi eût été exécutée, depuis
plus d'un an, 400 mille hommes au moins
auraient fait l'exercice, seraient devenus des
soldats capables de manier leurs armes , et,
dans trois fois vingt-quatre heures, ils se se¬
raient trouvés sur les bords du Rhin.
Guillaume et Bismark, qui ont été si bien
instruits , minute par minute , de ce que nous
disions et de ce que nous faisions, auraient su
cela à l'avance, et qui sait si celte connaissance
des forces que nous aurions pu mettre en ligne
du jour au lendemain , ne les aurait pas rendus
moins rognes , moins cassants, moins orgueil¬
leux ; qui sait s'ils n'auraient pascédé aux justes
demandes de la France.
Nous aurions ainsi mis en pratique ce sage
axiome latin : Si vis pacem, parabellum,
et il se peut que la paix n'eût pas été troublée.
Le défaut d'organisation de la garde mobile
a donc été, à nos yeux, la plus grande de toutes
les fautes commises. Sur qui doit en peser la
responsabilité?
À peine votée, bon nombre de députés,
bon nombre de journaux, ont pris cette
loi à partie et ont mis tout en œuvre, pour
la démolir pièce à pièce, ou, du nmins,
pour empêchersa mise à exécution.Danslalulte
électorale de l'an dernier, c'est le thème de cette
démolition que certains de nos candidats ont
choisijiour capter les suffrages des électeurs.
Ici même, dans notreLozère, on nous le disait:
Voter pour un tel, c'est voter pour l'augmen¬
tation des impôts en hommes et en argent.
Ces destructeurs d'une loi dont la guerre ac¬
tuelle a démontré l'impérieuse nécessité , ont
réussi; ils ont crié à la chambre, dans la presse,
partout, ils ont ameuté certaines grandes villes,
ils ont fait économiser 13 ou 14 millions, ils
ont fait que notre armée a été réduite à des
proportions si infimes qu'il lui a fallu des pro¬
diges d'heroïsme pour résister à des masses
d'ennemisdont les têtes repoussaient plus nom¬
breuses, comme celles du monstre de l'hydre
de Lerne au fur et à mesure qu'on les abattait.
Le gouvernement a fléchi, la loi est, pour
ainsi dire, restée à l'état de lettre morte , et
c'est un grand tort de sa part ; mais le gouver¬
nement de l'Empereur, devenu gouvernement
parlementaire de fait avant même qu'il ne le fût
de droit (il le devint, en effet, lé jour où MM.
Emile Ollivier, Walevvski et autres eurent voix
prépondérante dans les conseils de la couronne)
devait céder devant l'impopularité qu'on avait
faite à cette loi sur la garde mobile.
Enfin il ne s'agit pas aujourd'hui de dé¬
penser 13 ou 14 millions , il faut dépenser un
milliard (dix cents millions); il ne s'agit pas
de jeter sur le champ de bataille tous les jeunes
gens de la mobile, il faut y lancer ceux même
qui ont payé leur dette à la patrie , mais qui
consentent patriotiqnement à rester ses débi¬
teurs , parce qu'ils sont Français, parce qu'ils
ne veulent pas devenir Prussiens. Nous arri¬
verons, grâce à Dieu, nous arriverons à écraser
l'étranger ; mais quels miracles d'activité,
d'énergie, de patriotisme, ne faut-il pas tandis
qu'il aurait suffi d'appeler du jour au lendemain
.plus de 400 mille hommes de gardes mobiles
bien équipés, bien exercés, que l'on aurait eus
sous la main.
j A qui la faute.. . à qui la faute, si l'on a
liardé, si l'on a même soulevé des orages pour
empêcher cette orgnisalion et pour réduire
même le chiffre du contingent ordinaire ?
M. Thiers, qui n'est certes pas l'ami du
gouvernement, avait raison lorsqu'il s'élevait
avec force contre cette tendance aux réductions ;
mais il n'avait pas autant raison quand il vou¬
lait la paix à tout prix.
Hier, en effet, la Prusse avait considérable¬
ment écorné l'Autriche, aujourd'hui elle de¬
venait maîtresse de l'Espagne, en y plaçant,
comme gouverneur , sous le titre de roi , un
prince de sa maison, demain (elle trahit en
ce moment ses secrètes convoitises) elle aurait
jeté son dévolu sur l'Alsace et la Lorraine. Bon
gré ma! gré, il aurait donc bien fallu ou boire
les humiliations les unes après les autres, laisser
démembrer la France sans rien dire, ou bien
faire la guerre.
Aurions-nous été plus préparés que nous ne
l'avons été naguère? Pas davantage. Avec la
manie, avec la mode de pousser les hauts cris
toutes les fois qu'il s'agissait de donner un
million au ministère de la guerre ou un soldat
à l'armée, l'esprit militaire perdait de sa force
et le nombre de nos soldats tendait à diminuer.
Nous aurions donc été pris au dépourvu , et
les conditions de défense ou d'attaque auraient
été plus défavorables qu'elles ne le sont en ce
moment.
A l'heure qu'il est, il faut des prodiges, et
les prodiges s'accomplissent; il faut des hom¬
mes, et les hommes sortent de dessous terre;
il faut remonter le moral de l'armée, et ce
moral se refait tout seul; il faut que le peuple
voie le danger dans lequel , soit par la faute
des uns ou des autres, nous sommes tombés,
et ses yeux se dessillent de jour en jour et de
plus en plus ; il faut, enfin , que la France
comprenne qu'elle est une nation essentielle¬
ment militaire , et aujourd'hui les criailleries,
les protestations ne l'empêcheraient pas de
formuler cette opinion que tout homme valide
doit être soldat.
Cela dit, ne récriminons plus; avouons que,
de part et d'autre, il y a eu des fautes; soyons
indulgents pour les autres afin qu'on le soit
pour nous-mêmes ; unissons-nous tous comme
un seul homme pour chasser et tuer le Prus¬
sien,et, après avoir fait tous les sacrifices que la
situation comporte, tenons-nous pour satisfaits
de ce résultat que la France aura ouvert les
yeux et qu'elle sera prête dorénavant tout
entière à manier le fusil et à prouver qu'elle
est digne, qu'elle est capable d'occuper le
premier rang parmi les nations du monde.
Camille IGNON.
Nous assistons à debien affligeants spectacles.
Tandis que le Prussien foule notre sol et que
le plus impérieux de tous les besoins est de le
chasser, del'extenpiner, la gauche républicaine
de la chambre, à laquelle se joignent quelques
députés appartenant à d'autres partis , sou¬
lève des orages qui pourraient nousconduire
à la guerre civile si la population parisienne
n'était pas la première à comprendre qu'une
révolution dans Paris serait ouvrir les portes
! de la capitale aux Prussiens.
C'est M. Gambeltaqui, dans la séance du24,
a provoqué les derniers orages. Nous ne vou¬
lons pas rendre compte de cette déplorable
séance; nous nous contenterons de dire que les
apostrophes les plusviolentes se croisaientdans
tous les sens.
« Vous nous avez conduits, disait M. Gam-
betta ens'adressant àla droite, dans la critique
situation où nous sommes. — Vous voulez la
guerre civile ; songez-donc d'abord à chasser
l'étranger, répliquait cette fraction de la cham¬
bre. »
Et le Prussien, qui a des compères, descom¬
plices partout, même peut-être dans les tribunes
ou sur les bancs de la chambre, devait, se sentir
heureux en assistant à un pareil tumulte et en
espérant sans doute qu'il prendrait de plus
grandes proportions dans la rue.
C'est triste et bien triste qu'il n'y ait pas
prix des insertions :
Annonce» judiciaires, 20 c. la ligne ; diverses , 25 c. ; réclames, 40 c.
Le prix des. insertions peu
être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont longues ou si elle
présentent des difficultés d'exécution, l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera néoes
saire pour faire la planche.
Les manuscrits envoyés, insérés ou non. ne seront pas rendus.
On s'abonne: chez MM. Camille IGNON, à Mende ; DALLO, à Marvejols; LAHOTTE, à Florac.
unanimité en ce moment pour atteindre un
seul but, l'expulsion de l'étranger. Comment ne
comprend-on pas que le Prussien compte tout
autant et compte plus en ce moment sur une
guerre civile en France que sur ses armées ?
Qu'on chasse donc d'abord l'étranger, qu'on
l'extermine, et on donnera ensuite un libre
cours à toutes les récriminations, à toutes les
accusations. La guerre finie, la victoire rem¬
portée, le Prussien refoulé et forcé d'accepter
les conditions qui lui seront imposées à Berlin
même, nous serons alors à temps pour faire
des enquêtes, pour juger, pour condamner
ceux, quels qu'ils soient, si haut placés qu'ils
soient, qui auraient trahi la France ou qui, par
leur ineptie, leur incapacité, leur ignorance,
l'auraient mise à deux doigts de sa perte. Mais
jusque-là qu'on se laiseou, du moins, qu'on ne
cherche pas à provoquer une guerre civile au
moment où l'espoir de culbuter et de tuer le
Prussien renaît partout.
Personne, à l'heure qu'il est, ne voit la per-
sition désespérée; loin de là, lont le monde
comprend à merveille le plan qu'avait dressé et
que croyaient exécuter les Prussiens; tout le
inonde voit qu'instruits de nos positions, du petit
nombred'hommes qui les gardaient, ils espé¬
raient que leurs masses passeraient à l'aise sur
nos petits corps d'armée et qu'elles arriveraient
aux portes de Paris avant même qu'on eût pris
des mesures pour sa défense. Eh bien ! des
héros, conduits par le général Douay et le ma¬
réchal Mac-Mahon, ont arrêté cesmasses; ils se
sont battus un contre dix, ils les ont arrêtées,
ils leur ont fait essuyer des pertes énormes,
ils ont fait, subir un temps d'arrêt à l'exécution
deleur plan qui, il faut l'avouer, était merveil¬
leusement conçu.
Le maréchal Bazaine, à son tour, est entré en
ligne; il a donné le premier coup de grâce, et
si, comme tout le fait espérer, il est à même de
manœuvrer de concert avec le maréchal Mac-
Mahon qui se'trouve à la tête d'une nouvelle et
nombreuse armée, il n'y a ni présomption, ni
orgueil déplacé en supposant qu'un terrible et
dernier coup peut être porté sous peu à l'armée
prussienne.
Il faudrait, du reste être aveugle pour ne pas
voir que la Prusse est aux abois.
Elle a demandé quatre cent millions, elle a
frappé à toutes les portes, même à celle de
l'Angleterre, pour les avoir, et cela ne lui a pas
été possible. Maintenant, pour se procurer des
soldats, pour combler les énormes trouées que
nos balles et nos boulets et l'arme blanche ont
faits dans les rangs de son armée, elle appelle
la lansturm, c'est-à-dire des vieillards, et c'est
lorsque la France fait, de son côté, un suprême
effort, c'est lorsqu'un frisson d'enthousiasme et
ledésirde la vengeance lagagnentet la surexci¬
tent, c'est lorsque l'espoir deprendred'éclalan-
tes revanches se fortifie de plus en plus, qu'on
penserait à une guerre civile , au triomphe de
tel ou tel parti?
Ce serait indigne, ce serait anti-patriotique,
ce serait conspirer pour le démembrement,
pour la ruine, pour l'anéantissement de la
France.
Ah I répétons-le , qu'il n'y ait doue en ce
moment en France ni impérialiste , ni répu¬
blicain, ni légitimisle, ni orléaniste...Soyons un,
chassons, tuons, exterminons l'étranger, le
Prussien, et nous verrons après.
Ces pensées que nous venons de traduire,
ne sont pas notre propriété exclusive; elles ne
sont que la traduction de celles qui animent,
à peu d'exceptions près, tous les esprits, et
elles sont poussées jusqu'à une exaltation telle
qu'elles ont déjà donné lien à des malentendus
et à desscènes épouvantables. Dans la Dordo-
gne,le bruit court qu'un M. deMoney a crié :
« Vive la république I à bas l'Empereur 1 » Et
on l'aecused'avoir fait passer de l'argent à la
Prusse. Le peuple s'exalte, il devient furieux,
il parvientà s'emparer de M. de Monev, il le
traîne sous un tas de fagots et le brûle vif. Ce
fait est d'autant plus lamentable que ce M. de
Money avait, au contraire, d'après certains
journaux, poussé des cris patriotiques.
Dans la Somme, M. d'Estourmel, député du
rentre gauche, a failli aussi , d'après une ver¬
sion donnée par le Français, être écharpé. Il
faisait de l'opposition dans un groupe, etàcette
question qu'on lui fit: « Et l'Empereur? » il
aurait répondu : « On prononcera sa dé¬
chéance. » Vraie ou fausse, cette parole fut
couverte par des murmures; les cris: A la lan¬
terne! à la lanterne! furent poussés de tous
les côtés, et.ee fut à grand'peine qu'on put le
retirer.
Qu'on en soit bien certain , ces sîènes que
nous déplorons autant que qui que ce soit
se renouvelleraient partout où l'on pous¬
serait des cris et où l'on tenterait des mouve¬
ments révolutionnaires. Le peu pie veut l'expul¬
sion, la destruction du Prussien , et tout vote
pouvant provoquer une guerre civile, tout cri
Visant au renversement de l'Empire et à une
révolution, le surrexciteront à ce point qu'il
commettra des excès.
Ainsi M. d'Estourmel, député élu et acclamé
aux dernières élections, a failli être écharpé
pour la parole bien maladroite et bien cou¬
pable qu'il a prononcée ou qu'on lui a prêtée.
Déplorons ces scènes; mais qu'elles soient
une leçon pour de faux républicains qui voient
le roi Guillaume de trop bon œil pour ne pas
désirer qu'il nous amène à Paris autre chose
que la république.
camille IGNON.
CHRONIQUE.
En parlant de l'échauflburée de la Villette,
de ces quelques insensés qui avaient tenté de
s'emparer d'une caserne de pompiers, la France
avait écrit ceci :
« Il se fait une instruction qui remonte à la
source des choses sans reculer devant aucune
investigation, — fallût-il même forcer le bou¬
doir d'une femme du monde... »
Depuis lors, la France n'a plus mêlé le bou¬
doir de cette femme du monde au complot qui
avait pour but de provoquer la guerre civile.
Si ce journal, qui n'a dû lancer qu'à bon escient
une pareille allusion, a élé mal renseigné, il a
bien fait de garder le silence; si, au contraire,
commecelaarrivemalheureusement plus d'une
fois,le chapitre des considérations a été mis en
jeu,si,unedéplorableréflexion aidant,onapensé
qu'il suffisait de frapper les petits, les instru¬
ments,et qu'il fallait laisseren reposlès grands,
les moteurs, c'est là une faiblesse et une
imprudence.
Il nous souvient tous de ce Romain à qui on
était allé demander conseil à propos de dissen¬
sions civiles; il ne répondit rien, il se contenta
d'abattre avec une baguette les plus hautes
têtes des pavots qui se trouvaient dans son jar¬
din. Le messager comprit, et les chefs des
conspirateurs disparurent. Eh bien ! si, après
une enquête minutieuse, on acquiert la certi¬
tude qu'il y a des Prussiens en France,
ces Prussiens , quels qu'ils soient, si élevés
qu'ils soient, devraient être mis, lors du
premier combat, sur la première ligne
de bataille, couvrir ainsi les soldats Français
q i'ils auraient voulu trahir et recevoir en
pleine poitrine les balles de ceux-là même
don tils auraient voulu favoriser l'entrée dans
Paris.
Frapper les petits et ménager les grands;
briser les instruments et laisser aux moteurs
toute liberté d'action, ce serait de la peur, ce
serait retarder, mais non empêcher une ruine.
A bas donc les Prussiens où qu'ils soient et
quels qu'ils soient!
Yoici quelques lignes que nous avons lues
dans un des derniers numéros du Figaro et
auxquelles nous nous associons :
« Vraimenl, cela fait pitié que lorsque la
France armée lutle aux frontières contre l'é¬
tranger vainqueur, on fabrique des gouverne-
menls dans les cabarets, les cafés ou les salons.
» Nous ne sommes plus au temps où la
voix de l'étranger pouvait compter dans les
conseils de la France. Victorieuse, la France
doit constituer son état gouvernemental par le
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