Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1870-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1870 15 janvier 1870
Description : 1870/01/15 (A7,N3). 1870/01/15 (A7,N3).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t535451565
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2023
SAMEDI, 15 JANVIER 1870.
PRIX D ABONNEMENT :
Mende ; un.an, 10 fr. ; six mois,, 5 fr. 50 o. ; trois mpis , 3 fr. ; dans le département: «a an, 11 fr. ;
six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr. 50 o. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois , 6 fr.- 50 o. ;
trois -mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c. — L'abonnement au Moniteur'de la Lozère doit
être payé dans le 1" trimestre.
M' HATAS , rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. L.AFF1TTE, BUL'LIER et C', place de la Bourse , 8,
sont seuls chargés, à Paris, de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
PRIX DES INSERTIONS :
Annonce» judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 40 c. — Lé prix des insertions peu
être exigé à l'avance.
La publication légale des actes de société est obligatoire dans le Moniteur de la-Loxèr.e.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont lonjgues ou si elles
présentent des difficultés d'exécution, l'imprimeur se réserve de demander le-temps-cfuhljugera nécesr
saire pour faire la planche.
Les manuscrits envoyés, insérés- ou non. ne seront pas rendus.
On s'abonne : chez MM. Camille IGNON, à Mende ; DALLO, à Marvejols ; LAHOTTE, à Florac.
Mende, le 15 janvier 1870.
Dans la séance du corps législatif tenue le
10 janvier, M. Emile Ollivier , parlant au nom
du nouveau cabinet, a nettement indiqué quelle
serait la marche de ce cabinet et a fait'un cha¬
leureux appel au concours des élus du pays.
M. Emile Ollivier s'est exprimé ainsi :
« Messieurs, le nouveau cabinet qui s'est
formé pendant votre absence croit que son pre¬
mier devoir est de se mettre en communication
directe et immédiate avec vous.
» Un long discours ne me .sera pas néces¬
saire pour que ce but soit atteint. En effet, qui,
parmi vous, ignore quels sont les doctrines, les
principes, les opinions, les aspirations, les
volontés de ceux qui ont l'honneur de se pré¬
senter devant vous? Au fur et à mesure ,que le
mouvement des affaires l'exigera, que nous
serons sollicitési par les interpellations de l'as¬
semblée, on par la nécessité de défendre nos
projets, nous débattrons loyalement avec vous,
chacune des questions qui doivent êlresoulëvées-
et qui s'imposent à l'attention commune.
», Aujourd'hui, nous croyons qu'ilnoussuflit
de déclarer que nous restons au pouvoir ceque
nous étions avant d'y arriver; que nous n'ap¬
pliquerons pas des principes et des pratiques
différentes de celles que nous avons conseillées
aux autres. Nous ne supprimerons dans notre
œuvre ni la part du temps, ni celle de l'expé¬
rience; mais nous travaillerons avec persévé¬
rance et .résolution jusqu'à ce .que nous ayohs
réalisé dans sa totalité le programme commun
qui nous a réunis et qui est notre raison légi¬
time d'être.
»• Pour cetle œuvre, messieurs, il .est néc-es-
saired'abord quenousjouissionsdelaconfiance
du souverain; il nous l'a accordée avec une
magnanirnité- d'âme qui le placera haut dans
la mémoire des hommes.
» Il est nécessaire, en outre, messieurs,
que votre confiance vienne également s'a¬
jouter à celle du Souverain : nous vous la de¬
mandons. Nous vous la demandons à tous,
et, dans notre pratique journalière, nous
aurons des égards, non-seulement pour la ma¬
jorité qui nous honorera de son appui, mais
même pour l'opposition qui nous honorera
de ses critiques. Nous serons reconnaissants
envers la majorité qui nous suivra de son
appui, sans lequel nous ne pouvons rien; nous
serons reconnaissants envers l'opposition de
ses critiques, qui nous redresseront et nous
contiendront, et nous obligeront à redoubler
d'efforts.
» Et le jour où un groupe quelconque de
cette assemblée aura obtenu la majorité dans le
pays, nous serons empressés de déposer entre
ses mains , sur quelques bancs qu'il se trouve,
la lourde responsabilité de diriger les affaires
du pays.
» Nous faisons donc appel à la bonne volonté
de tous ; nous poursuivons la conciliation ;
l'apaisement ; nous nous efforcerons, par nos
actes,par notre conduite , à tous les moments
de notre existence ministérielle, d'établir un
courant commun deliberté, de bonne foi, de
loyauté, qui emporte les récriminations, les
souvenirs amers , les haines , les passions
mauvaises. Nous pourrons ainsi rétablir tous
ensemble la plus belle œuvre qui puisse être
accomplie par des hommes politiques, nous
pourrons réaliser le rêve déçu de tous les
grands esprits : l'établissement durable d'un
gouvernement national s'adaptant avec fermeté
et aussi avec souplesse aux nécessités changean¬
tes des choses, aux transformations incessan¬
tes des idées; qui, favorisant l'asension des
générations, nouvelles, et accueillant leurs
espérances, leurs' désirs, leurs lumières ,
assurera les destinées de notre grande démo¬
cratie française et fera triompher le progrès
sans la violence et laliberté sans la révolution. »
Tous les journaux s'accordent à dire que ces
paroles ont été fréquemment interrompues par
des applaudissements, et que M. Emile Ollivier,
on descendant de la tribune, a été entouré par
- Camille IGNON
A la suitedesparolesprononcéesparM.Emile
Ollivier à la tribune du corps législatif, nous
croyons devoir placer la circulaire suivante de
M. Chevandier de Valdrome, ministre de l'in¬
térieur, adressée à MM. les préfets :
c Paris, ce 12 janvier 1870.
» Monsieur lepréfet, le message du 12juillet
et le sénatus-consuite du 8 septembre 1869
ont réalisé, dans nos institutions politiques la
transformation libéraleannoncéepar l'Empereur
et attendue par le pays. C'est le devoir du cabi¬
net actuel d'appliquer les principes nouveaux,
de les faire pénétrer dans les mœurs publiques
et d'en dégager, par une pratique loyale, tout
ce qui peut servir les intérêts de la nation.
» Vous serez intimement associé à cette
œuvre, monsieur le préfet; pour en assurer le
succès, le gouvernement compte sur votre dé¬
vouement et votre concours absolu. Déjà vous
connaissez l'esprit général dont s'inspirera
monadministration: fidèleà mon passé, jepour-
suivrai éuergiquement l'union de l'Empire et
de la liberté. '
» Cette politique répond aux vœux de plus
en plus manifestes du pays et des chambres ;
mais elle suppose et elle exige, avant tout, le
maintien de l'ordre public.
» L'Empire a reçu la consécration du suf¬
frage universel populaire et du temps ; il doit
sauvegarder les intérêts dont l'immense fais¬
ceau constitue la fortune de la France. Le
devoir de tous les citoyens est de respecter en
lui la volonté nationale. Le gouvernement ne
saurait donc tolérer aucune tentative' de désor¬
dre , et, de même qu'il a confiance en votre
fermeté, vous pouvez compter que son appui,
au besoin , ne vous manquerait pas.
» Mais vous ne me trouverez pas moins
résolu, Monsieur le préfet., à réprimer tout
acte arbitraire, tout excès de pouvoir, quel
qu'en puisse être l'auteur. Le gouvernement
veut assurer partout le respect scrupuleux de
la légalité.
» Parmi les lois dont l'application vous est
plus particulièrement dévolue, il n'en connaît
pas de plus dignes d'éveiller votre sollicitude
que celles qui assurent au citoyen le paisible
exercice de ses droits, l'appellent à exprimer
son avis sur les affaires publiques, et défendent
son suffrage contre d'illégitimes pressions. Ces
droits sont le patrimoine naturel d'un pays
libre ; le gouvernement entend les préserver
de toute atteinte.
» Yous vous conformerez également à ses
intentions, monsieur le préfet, en veillant à ce
qu'aucune entrave ne vienne, par le fait de vos
subordonnés,gêner le fonctionnement régulier
des conseils électifs. Le rôle de l'administration
supérieure n'est pas de substituer son action
personnelle à celle de ces corps ; il consiste
seulement à les maintenir dans le cercle légal
de leurs attributions. Loin de ralentir leur acti¬
vité , vous vous efforcerez le développer en
eux l'esprit d'initiative, le goût des affaires
locales, afin de favoriser les progrès d'une
décentralisation qui, dessphères de la loi, doit
descendre dans le domaine des faits et dans les
habitudes quotidiennes des populations. Pour
mieux atteindre ce but, vous vous garderez de
jamais subordonner l'administration,à la politi¬
que , et vous traiterez avec une impartialité
égaleles honnêtes gens de toutes les opinious.
» Il est des questions d'un autre ordre qui
appellent votre examen et votre attention. De
grands problèmes sociaux se sont posés devant
notre époque. En les'abordant avec décision,
en ne négligeant aucune des améliorations que
réclament les intérêts moraux et matériels du
plus grand nombre, en accoutumant les ci¬
toyens aux pratiquesfortifiantes de la vie publi¬
que, nous verrons s'évanouir toutes les dé¬
fiances et nous réduirons à l'impuissance toutes
les exagérations.
» La politique inaugurée par le sénatus-
■ consulte assurele stabilité de nos institutions :
elle a droit, à ce titre, à l'appui loyal de
tous les hommes de bien. Yotre concours,
mons-'anr le préfet, nous aidera à la fonder
définitivement en réunissant autour du trône
toutes les forces libérales et censervatrices de
la nation.
» Recevez, monsieur le préfet, l'assurance
de ma considération très-distinguée.
» Le ministre de l'intérieur,
» Chevandier de Yaldrome. »
Cetle circulaire n'a nul besoin d'être com¬
mentée; son langage est trop net, trop libéral,
trop patriotique, pourne pas être compris de
tous. La politique de M. le ministre consiste à
poursuivre énergiquement, comme il le dit,
l'union de l'Empire et de la liberté, et il
ajoute que le fonctionnement de cette politique
exige, avant tout, le maintien de l'ordre.
Ces paroles, nous le répétons, seront par¬
tout comprises , applaudies et appuyées par
des actes. — C. I.
Homicide commis a Auteuil par le prince SMerre
ïtfapoléon Bonaparte.
Un drame'vient de se passer à Auteuil, dans
la maison habitée par le prince Pierre Bona¬
parte. Le prince a tué d'un coup de pistolet un
rédacteur du journal la Marseillaise, &gc de
22 ans-, connu dans la presse parisienne sous
le pseudonyme de Yictor Noir.
Cette affaire préoccupe an plus haut point
tous les esprits, et nous allons raconter com¬
ment elle a surgi et quel en a été le triste dé¬
nouement.
Le prince Pierre Napoléon Bonaparte vit
assez retiré, tantôt à Auteuil , près de Paris,
tantôt en Corse., où il se livre passionnément
à l'exercice de la chasse. Il est le collaborateur
d'un journal q.ui se publie en Corse et qui est
intitulé Y Avenir de la Corse. Ce journal avait
naguère à soutenir une polémique contre une
antre feu ille de la Corse appelée la Revanche,
et qui s'est faite l'organe des opinions répu¬
blicaines. Cette polémique avait pris, dans les
derniers temps, des allures très vives.
La Revanche a à Paris un collaborateur , M.
Pascal Grousset, qui écrit aussi dans le journal
de M. Rochefort, la Marseillaise. Celle-ci prit
donc fait et cause pour la Revanche, de la
Corse „ et elle publia dernièrement contre le
prince Pierre Napoléon Bonaparte et contre la
famille des Napoléon un article d'une violence
inouie , dans lequel on lisait des phrases dans
le genre de celle-ci : « Grattez un Bonaparte,
vous verrez apparaître la bête féroce. »
Le prince, indigné, écrivit alors à M. Roche-
fort la lettre suivante :
« Paris, 7 janvier 1870.
» Monsieur, après avoir outragé, l'un après
l'aulre, chacun des miens, et n'avoir épargné
ni les femmes ni les enfants, vous m'insultez
par la plume d'un de vos manœuvres.
» C'est tout naturel, et mon tour devait ar¬
river.
» Seulement, j'ai peut-être- un avantage sut-
la plupart de ceux qui portent mon nom : c'est
d'être un simple particulier, tout en étantBona-
parte.
» Je vais donc vous demander si votre en¬
crier se trouve garanti par-votre poitrine, et je
vous avoue que je n'ai qu'une médiocre corn-
fiance dans l'issue de ma démarche.
» J'apprends, en effet, par les journaux,
que vos électeurs vous ont donné le mandai im¬
pératif de refuser toute réparation d'honneur.et
de conserver votre précieuse existence.
» Néanmoins, j'ose tenter l'aventure, dans
l'espoir qu'un faible reste de sentimentfrançais
vous fera vous départir, en ma faveur, desme-
suresde prudence et deprécaution.dans lesquel¬
les vous vous êtes réfugié.
» Si donc, parhasard, vous consentez à tirer
les verroux qui rendent votre honorable personne
deux fois inviolable/vous ne me trouverez ni
dans un palais, ni dans un château ; j'habite tout
bonnement. 59, rue d'Auteuil, et je vous pro¬
mets que si vous vous présentez, on ne dira pas
que je suis sorti.
» En attendant votre réponse, j'ai encore
l'honneur de vous saluer,
» Pierre-Napoléon Bonaparte. »
M. Rochefort envoya à Auteuil deux amis,
MM. Millière et Arthur Arnould, pour régler
le duel qui devait avoir lien; mais l'un des
rédacteurs de la Revanche, se voyant offensés
dans un article inséré dans l'Avenir de la
Corse, et portant la signature du prince, écrivit
à deux de ses amis de Paris et les engagea à
aller demander raison au prince. M. Yictor
Noir et M. Ulric de Fonvielle se chargèrent de
cette mission ; ils partirent pour Auteuil et
eurent l'avance sur les amis de M. Rochefort
qui les suivaient de près.
M. Yictor Noir et M. de Fonvielle pénétrè¬
rent chez le prince, une altercation eut lieu, et
M. Yictor Noir reçut une balle en pleinepoi-
trine. Trois acteurs avaient figuré dans la scène;
l'un des trois expirait après avoir été frappé.
Voici, pour être impartial, les deux versions ,
diamétralement opposées, qu'ont données le
prince Bonaparte et M. de Fonvielle :
Version du prince Bonaparte.
Us se sont présentés, d'un air menaçant, les
mains dans les poches; ils m'ont remis la lettre
que voici :
< Paris , le 9 janvier 1870.
A Messieurs Ulric de Fonvielle et Yictor Noir,
rédacteurs de la Marseillaise.
» Mes chers amis,
» Yoici un article récemment publié, avec
la signature de M. Pierre-Napoléon Bonaparte,
et où se trouvent, à l'adresse des rédacteurs
de la Revanche, journal démocratique de la
Corse, les insultes les plus grossières.
» Je suis l'un des rédacteurs fondateurs de
la Revanche , que j'ai mission de représenter à
Paris.
» Je vous prie, mes chers amis, de vouloir
bien vous présenter en mon nom chez M. Pierre-
Napoléon Bonaparte et lui demander la répara¬
tion qu'aucun homme de cœur ne peut refuser
dans ces circonstances.
» Croyez-moi, mes chers amis, entièrement
à vous.
- » Signé : paschal grousset. »
Après la lecture de cette lettre, j'ai dit : Avec
M. Rochefort, volontiers; avec un de ses ma¬
nœuvres , non I
Lisez la lettre, a dit le grand (Yictor Noir)
d'un ton...
J'ai répondu : Elle est toute lue; en êtes-
vous solidaires ?
J'avais la main droite dans la poche de droite
de mon pantalon, sur mon petit revolver à
cinq coups; mon bras gauche était à moitié
levé, dans une attitude énergique, lorsque le
grand m'a frappé fortement au visage.
Le petit (M. Ulric de Fonvielle) a tiré de sa
poche un pistolet à six coups. J'ai fait deux
pas en arrière et j'ai tiré sur celui qui m'avait
frappé.
L'autre s'est accroupi derrière un fauteuil,
et de là il cherchait à tirer, mais il ne pouvait
armer son pistolet. J'ai fait deux pas sur lui et
je lui ai tiré un coup qui ne doit pas l'avoir
atteint. Alors, il s'est sauvé, et il gagnait la
porte. J'aurais pu tirer encore , mais comme il
ne m'avait pas frappé, je l'ai laissé aller, bien
qu'il eût toujours son pistolet à la main. La
porte restait ouverte. Il s'est arrêté dans la
chambre voisine , en tournant son pistolet
contre moi ; je lui ai tiré un autre coup, et enfin
il est parti.
Version de M. do Fonvielle.
Le 10 janvier 1870, à une heure, nous nous
sommes rendus, Yictor Noir et moi, chez le
prince Pierre Bonaparte, rue d'Auteuil, 59 ;
nous étions envoyés par M. Pasphal Grousset ,
pour demander au prince Pierre Bonaparte rai¬
son d'articles injurieux, contre M, Paschal
Grousset, publiés dans l'Avenir de la Corse.
Nous remîmes nos cartes à deux domesti¬
ques qui se trouvaient sur la porte, on nous fit
entrer dans un petit parloir ap rez de-chaus¬
sée, à droite. Puis, an bopt de quelques
minutes, on nous fit monter un premier étage,
7"10 ANNÉE.
PRIX D ABONNEMENT :
Mende ; un.an, 10 fr. ; six mois,, 5 fr. 50 o. ; trois mpis , 3 fr. ; dans le département: «a an, 11 fr. ;
six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr. 50 o. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois , 6 fr.- 50 o. ;
trois -mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 c. — L'abonnement au Moniteur'de la Lozère doit
être payé dans le 1" trimestre.
M' HATAS , rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. L.AFF1TTE, BUL'LIER et C', place de la Bourse , 8,
sont seuls chargés, à Paris, de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
PRIX DES INSERTIONS :
Annonce» judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 40 c. — Lé prix des insertions peu
être exigé à l'avance.
La publication légale des actes de société est obligatoire dans le Moniteur de la-Loxèr.e.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont lonjgues ou si elles
présentent des difficultés d'exécution, l'imprimeur se réserve de demander le-temps-cfuhljugera nécesr
saire pour faire la planche.
Les manuscrits envoyés, insérés- ou non. ne seront pas rendus.
On s'abonne : chez MM. Camille IGNON, à Mende ; DALLO, à Marvejols ; LAHOTTE, à Florac.
Mende, le 15 janvier 1870.
Dans la séance du corps législatif tenue le
10 janvier, M. Emile Ollivier , parlant au nom
du nouveau cabinet, a nettement indiqué quelle
serait la marche de ce cabinet et a fait'un cha¬
leureux appel au concours des élus du pays.
M. Emile Ollivier s'est exprimé ainsi :
« Messieurs, le nouveau cabinet qui s'est
formé pendant votre absence croit que son pre¬
mier devoir est de se mettre en communication
directe et immédiate avec vous.
» Un long discours ne me .sera pas néces¬
saire pour que ce but soit atteint. En effet, qui,
parmi vous, ignore quels sont les doctrines, les
principes, les opinions, les aspirations, les
volontés de ceux qui ont l'honneur de se pré¬
senter devant vous? Au fur et à mesure ,que le
mouvement des affaires l'exigera, que nous
serons sollicitési par les interpellations de l'as¬
semblée, on par la nécessité de défendre nos
projets, nous débattrons loyalement avec vous,
chacune des questions qui doivent êlresoulëvées-
et qui s'imposent à l'attention commune.
», Aujourd'hui, nous croyons qu'ilnoussuflit
de déclarer que nous restons au pouvoir ceque
nous étions avant d'y arriver; que nous n'ap¬
pliquerons pas des principes et des pratiques
différentes de celles que nous avons conseillées
aux autres. Nous ne supprimerons dans notre
œuvre ni la part du temps, ni celle de l'expé¬
rience; mais nous travaillerons avec persévé¬
rance et .résolution jusqu'à ce .que nous ayohs
réalisé dans sa totalité le programme commun
qui nous a réunis et qui est notre raison légi¬
time d'être.
»• Pour cetle œuvre, messieurs, il .est néc-es-
saired'abord quenousjouissionsdelaconfiance
du souverain; il nous l'a accordée avec une
magnanirnité- d'âme qui le placera haut dans
la mémoire des hommes.
» Il est nécessaire, en outre, messieurs,
que votre confiance vienne également s'a¬
jouter à celle du Souverain : nous vous la de¬
mandons. Nous vous la demandons à tous,
et, dans notre pratique journalière, nous
aurons des égards, non-seulement pour la ma¬
jorité qui nous honorera de son appui, mais
même pour l'opposition qui nous honorera
de ses critiques. Nous serons reconnaissants
envers la majorité qui nous suivra de son
appui, sans lequel nous ne pouvons rien; nous
serons reconnaissants envers l'opposition de
ses critiques, qui nous redresseront et nous
contiendront, et nous obligeront à redoubler
d'efforts.
» Et le jour où un groupe quelconque de
cette assemblée aura obtenu la majorité dans le
pays, nous serons empressés de déposer entre
ses mains , sur quelques bancs qu'il se trouve,
la lourde responsabilité de diriger les affaires
du pays.
» Nous faisons donc appel à la bonne volonté
de tous ; nous poursuivons la conciliation ;
l'apaisement ; nous nous efforcerons, par nos
actes,par notre conduite , à tous les moments
de notre existence ministérielle, d'établir un
courant commun deliberté, de bonne foi, de
loyauté, qui emporte les récriminations, les
souvenirs amers , les haines , les passions
mauvaises. Nous pourrons ainsi rétablir tous
ensemble la plus belle œuvre qui puisse être
accomplie par des hommes politiques, nous
pourrons réaliser le rêve déçu de tous les
grands esprits : l'établissement durable d'un
gouvernement national s'adaptant avec fermeté
et aussi avec souplesse aux nécessités changean¬
tes des choses, aux transformations incessan¬
tes des idées; qui, favorisant l'asension des
générations, nouvelles, et accueillant leurs
espérances, leurs' désirs, leurs lumières ,
assurera les destinées de notre grande démo¬
cratie française et fera triompher le progrès
sans la violence et laliberté sans la révolution. »
Tous les journaux s'accordent à dire que ces
paroles ont été fréquemment interrompues par
des applaudissements, et que M. Emile Ollivier,
on descendant de la tribune, a été entouré par
- Camille IGNON
A la suitedesparolesprononcéesparM.Emile
Ollivier à la tribune du corps législatif, nous
croyons devoir placer la circulaire suivante de
M. Chevandier de Valdrome, ministre de l'in¬
térieur, adressée à MM. les préfets :
c Paris, ce 12 janvier 1870.
» Monsieur lepréfet, le message du 12juillet
et le sénatus-consuite du 8 septembre 1869
ont réalisé, dans nos institutions politiques la
transformation libéraleannoncéepar l'Empereur
et attendue par le pays. C'est le devoir du cabi¬
net actuel d'appliquer les principes nouveaux,
de les faire pénétrer dans les mœurs publiques
et d'en dégager, par une pratique loyale, tout
ce qui peut servir les intérêts de la nation.
» Vous serez intimement associé à cette
œuvre, monsieur le préfet; pour en assurer le
succès, le gouvernement compte sur votre dé¬
vouement et votre concours absolu. Déjà vous
connaissez l'esprit général dont s'inspirera
monadministration: fidèleà mon passé, jepour-
suivrai éuergiquement l'union de l'Empire et
de la liberté. '
» Cette politique répond aux vœux de plus
en plus manifestes du pays et des chambres ;
mais elle suppose et elle exige, avant tout, le
maintien de l'ordre public.
» L'Empire a reçu la consécration du suf¬
frage universel populaire et du temps ; il doit
sauvegarder les intérêts dont l'immense fais¬
ceau constitue la fortune de la France. Le
devoir de tous les citoyens est de respecter en
lui la volonté nationale. Le gouvernement ne
saurait donc tolérer aucune tentative' de désor¬
dre , et, de même qu'il a confiance en votre
fermeté, vous pouvez compter que son appui,
au besoin , ne vous manquerait pas.
» Mais vous ne me trouverez pas moins
résolu, Monsieur le préfet., à réprimer tout
acte arbitraire, tout excès de pouvoir, quel
qu'en puisse être l'auteur. Le gouvernement
veut assurer partout le respect scrupuleux de
la légalité.
» Parmi les lois dont l'application vous est
plus particulièrement dévolue, il n'en connaît
pas de plus dignes d'éveiller votre sollicitude
que celles qui assurent au citoyen le paisible
exercice de ses droits, l'appellent à exprimer
son avis sur les affaires publiques, et défendent
son suffrage contre d'illégitimes pressions. Ces
droits sont le patrimoine naturel d'un pays
libre ; le gouvernement entend les préserver
de toute atteinte.
» Yous vous conformerez également à ses
intentions, monsieur le préfet, en veillant à ce
qu'aucune entrave ne vienne, par le fait de vos
subordonnés,gêner le fonctionnement régulier
des conseils électifs. Le rôle de l'administration
supérieure n'est pas de substituer son action
personnelle à celle de ces corps ; il consiste
seulement à les maintenir dans le cercle légal
de leurs attributions. Loin de ralentir leur acti¬
vité , vous vous efforcerez le développer en
eux l'esprit d'initiative, le goût des affaires
locales, afin de favoriser les progrès d'une
décentralisation qui, dessphères de la loi, doit
descendre dans le domaine des faits et dans les
habitudes quotidiennes des populations. Pour
mieux atteindre ce but, vous vous garderez de
jamais subordonner l'administration,à la politi¬
que , et vous traiterez avec une impartialité
égaleles honnêtes gens de toutes les opinious.
» Il est des questions d'un autre ordre qui
appellent votre examen et votre attention. De
grands problèmes sociaux se sont posés devant
notre époque. En les'abordant avec décision,
en ne négligeant aucune des améliorations que
réclament les intérêts moraux et matériels du
plus grand nombre, en accoutumant les ci¬
toyens aux pratiquesfortifiantes de la vie publi¬
que, nous verrons s'évanouir toutes les dé¬
fiances et nous réduirons à l'impuissance toutes
les exagérations.
» La politique inaugurée par le sénatus-
■ consulte assurele stabilité de nos institutions :
elle a droit, à ce titre, à l'appui loyal de
tous les hommes de bien. Yotre concours,
mons-'anr le préfet, nous aidera à la fonder
définitivement en réunissant autour du trône
toutes les forces libérales et censervatrices de
la nation.
» Recevez, monsieur le préfet, l'assurance
de ma considération très-distinguée.
» Le ministre de l'intérieur,
» Chevandier de Yaldrome. »
Cetle circulaire n'a nul besoin d'être com¬
mentée; son langage est trop net, trop libéral,
trop patriotique, pourne pas être compris de
tous. La politique de M. le ministre consiste à
poursuivre énergiquement, comme il le dit,
l'union de l'Empire et de la liberté, et il
ajoute que le fonctionnement de cette politique
exige, avant tout, le maintien de l'ordre.
Ces paroles, nous le répétons, seront par¬
tout comprises , applaudies et appuyées par
des actes. — C. I.
Homicide commis a Auteuil par le prince SMerre
ïtfapoléon Bonaparte.
Un drame'vient de se passer à Auteuil, dans
la maison habitée par le prince Pierre Bona¬
parte. Le prince a tué d'un coup de pistolet un
rédacteur du journal la Marseillaise, &gc de
22 ans-, connu dans la presse parisienne sous
le pseudonyme de Yictor Noir.
Cette affaire préoccupe an plus haut point
tous les esprits, et nous allons raconter com¬
ment elle a surgi et quel en a été le triste dé¬
nouement.
Le prince Pierre Napoléon Bonaparte vit
assez retiré, tantôt à Auteuil , près de Paris,
tantôt en Corse., où il se livre passionnément
à l'exercice de la chasse. Il est le collaborateur
d'un journal q.ui se publie en Corse et qui est
intitulé Y Avenir de la Corse. Ce journal avait
naguère à soutenir une polémique contre une
antre feu ille de la Corse appelée la Revanche,
et qui s'est faite l'organe des opinions répu¬
blicaines. Cette polémique avait pris, dans les
derniers temps, des allures très vives.
La Revanche a à Paris un collaborateur , M.
Pascal Grousset, qui écrit aussi dans le journal
de M. Rochefort, la Marseillaise. Celle-ci prit
donc fait et cause pour la Revanche, de la
Corse „ et elle publia dernièrement contre le
prince Pierre Napoléon Bonaparte et contre la
famille des Napoléon un article d'une violence
inouie , dans lequel on lisait des phrases dans
le genre de celle-ci : « Grattez un Bonaparte,
vous verrez apparaître la bête féroce. »
Le prince, indigné, écrivit alors à M. Roche-
fort la lettre suivante :
« Paris, 7 janvier 1870.
» Monsieur, après avoir outragé, l'un après
l'aulre, chacun des miens, et n'avoir épargné
ni les femmes ni les enfants, vous m'insultez
par la plume d'un de vos manœuvres.
» C'est tout naturel, et mon tour devait ar¬
river.
» Seulement, j'ai peut-être- un avantage sut-
la plupart de ceux qui portent mon nom : c'est
d'être un simple particulier, tout en étantBona-
parte.
» Je vais donc vous demander si votre en¬
crier se trouve garanti par-votre poitrine, et je
vous avoue que je n'ai qu'une médiocre corn-
fiance dans l'issue de ma démarche.
» J'apprends, en effet, par les journaux,
que vos électeurs vous ont donné le mandai im¬
pératif de refuser toute réparation d'honneur.et
de conserver votre précieuse existence.
» Néanmoins, j'ose tenter l'aventure, dans
l'espoir qu'un faible reste de sentimentfrançais
vous fera vous départir, en ma faveur, desme-
suresde prudence et deprécaution.dans lesquel¬
les vous vous êtes réfugié.
» Si donc, parhasard, vous consentez à tirer
les verroux qui rendent votre honorable personne
deux fois inviolable/vous ne me trouverez ni
dans un palais, ni dans un château ; j'habite tout
bonnement. 59, rue d'Auteuil, et je vous pro¬
mets que si vous vous présentez, on ne dira pas
que je suis sorti.
» En attendant votre réponse, j'ai encore
l'honneur de vous saluer,
» Pierre-Napoléon Bonaparte. »
M. Rochefort envoya à Auteuil deux amis,
MM. Millière et Arthur Arnould, pour régler
le duel qui devait avoir lien; mais l'un des
rédacteurs de la Revanche, se voyant offensés
dans un article inséré dans l'Avenir de la
Corse, et portant la signature du prince, écrivit
à deux de ses amis de Paris et les engagea à
aller demander raison au prince. M. Yictor
Noir et M. Ulric de Fonvielle se chargèrent de
cette mission ; ils partirent pour Auteuil et
eurent l'avance sur les amis de M. Rochefort
qui les suivaient de près.
M. Yictor Noir et M. de Fonvielle pénétrè¬
rent chez le prince, une altercation eut lieu, et
M. Yictor Noir reçut une balle en pleinepoi-
trine. Trois acteurs avaient figuré dans la scène;
l'un des trois expirait après avoir été frappé.
Voici, pour être impartial, les deux versions ,
diamétralement opposées, qu'ont données le
prince Bonaparte et M. de Fonvielle :
Version du prince Bonaparte.
Us se sont présentés, d'un air menaçant, les
mains dans les poches; ils m'ont remis la lettre
que voici :
< Paris , le 9 janvier 1870.
A Messieurs Ulric de Fonvielle et Yictor Noir,
rédacteurs de la Marseillaise.
» Mes chers amis,
» Yoici un article récemment publié, avec
la signature de M. Pierre-Napoléon Bonaparte,
et où se trouvent, à l'adresse des rédacteurs
de la Revanche, journal démocratique de la
Corse, les insultes les plus grossières.
» Je suis l'un des rédacteurs fondateurs de
la Revanche , que j'ai mission de représenter à
Paris.
» Je vous prie, mes chers amis, de vouloir
bien vous présenter en mon nom chez M. Pierre-
Napoléon Bonaparte et lui demander la répara¬
tion qu'aucun homme de cœur ne peut refuser
dans ces circonstances.
» Croyez-moi, mes chers amis, entièrement
à vous.
- » Signé : paschal grousset. »
Après la lecture de cette lettre, j'ai dit : Avec
M. Rochefort, volontiers; avec un de ses ma¬
nœuvres , non I
Lisez la lettre, a dit le grand (Yictor Noir)
d'un ton...
J'ai répondu : Elle est toute lue; en êtes-
vous solidaires ?
J'avais la main droite dans la poche de droite
de mon pantalon, sur mon petit revolver à
cinq coups; mon bras gauche était à moitié
levé, dans une attitude énergique, lorsque le
grand m'a frappé fortement au visage.
Le petit (M. Ulric de Fonvielle) a tiré de sa
poche un pistolet à six coups. J'ai fait deux
pas en arrière et j'ai tiré sur celui qui m'avait
frappé.
L'autre s'est accroupi derrière un fauteuil,
et de là il cherchait à tirer, mais il ne pouvait
armer son pistolet. J'ai fait deux pas sur lui et
je lui ai tiré un coup qui ne doit pas l'avoir
atteint. Alors, il s'est sauvé, et il gagnait la
porte. J'aurais pu tirer encore , mais comme il
ne m'avait pas frappé, je l'ai laissé aller, bien
qu'il eût toujours son pistolet à la main. La
porte restait ouverte. Il s'est arrêté dans la
chambre voisine , en tournant son pistolet
contre moi ; je lui ai tiré un autre coup, et enfin
il est parti.
Version de M. do Fonvielle.
Le 10 janvier 1870, à une heure, nous nous
sommes rendus, Yictor Noir et moi, chez le
prince Pierre Bonaparte, rue d'Auteuil, 59 ;
nous étions envoyés par M. Pasphal Grousset ,
pour demander au prince Pierre Bonaparte rai¬
son d'articles injurieux, contre M, Paschal
Grousset, publiés dans l'Avenir de la Corse.
Nous remîmes nos cartes à deux domesti¬
ques qui se trouvaient sur la porte, on nous fit
entrer dans un petit parloir ap rez de-chaus¬
sée, à droite. Puis, an bopt de quelques
minutes, on nous fit monter un premier étage,
7"10 ANNÉE.
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