Union des femmes françaises (UFF)

A partir de l’automne 1940, la direction clandestine du Parti Communiste engage un travail militant en direction des femmes, et plus particulièrement des ménagères, regroupées dans des comités féminins encadrés par des militantes communistes chevronnées. A partir de l’été 1941, ces comités se structurent et se développent très rapidement sur une grande partie du territoire, passant progressivement des revendications économiques contre le gouvernement de Vichy à un mouvement de résistance féminin contre l’occupant. Outre le travail d’assistance aux familles touchées par la répression, ces comités montent des manifestations autour des restrictions, et surtout publient et diffusent de très nombreuses feuilles et journaux locaux. Outre des bulletins spécifiquement adressés aux ménagères, ces comités se distingueront aussi par la publication de journaux de marraines de compagnies de FTP. Structurés sur le modèle du PC clandestin, ces comités se fédèrent zone nord dans l’Union des femmes françaises (UFF) dirigée par Danielle Casanova (puis Maria Rabaté et Claudine Michaut) et zone sud dans l’Union des femmes de France, coordonnée par Simone Bertrand. Les deux organisations adhérent au Front National. Elles fusionnent à la Libération pour créer l’UFF, qui est alors une organisation de masse revendiquant plus d’un million d’adhérentes en juin 1945, une des principales organisations issues de la Résistance, malgré son absence de reconnaissance par le Conseil National de la Résistance (CNR).

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la notice "Unio des femmes françaises" rédigée par Sandra Fayolle dans le Dictionnaire historique de la Résistance.