Enregistrements de Pablo de Sarasate (1844-1908)

Aujourd’hui connu principalement, dans le monde francophone,  pour la rue du 15e arrondissement de Paris portant son nom, rue chantée par Charles Aznavour dans « Comme ils disent », Sarasate (1844-1908) fut néanmoins, en son temps, l’un des violonistes les plus célèbres de sa génération.

Sa virtuosité était telle que des compositeurs écrivirent pour lui certaines de leurs œuvres. Ce fut le cas, par exemple,  de Saint-Saëns, qui composa pour lui son Concerto pour piano n°3 en si mineur, op. 61.

Sarasate était lui-même également compositeur. Son œuvre est abondante et a fait l’objet de multiples enregistrements : on en dénombre quatre cent soixante-deux au catalogue général de la Bibliothèque nationale de France, de Jan Kubelik chez Fonotipia en 1910 à Diego Tosi en 2020, en passant, au fil des décennies, par Yehudi Menuhin, David Oistrakh ou Anne-Sophie Mutter.

En 1904, Le compositeur enregistra pour la marque Gramophone dix faces de disques, sur lesquelles il interprétait ses compositions les plus célèbres (Zigeunerweisen, Miramar) ainsi que du Chopin et du Bach. La Bibliothèque nationale de France conserve sept de ces faces. On trouvera ici huit pressages différents de ces sept faces : Zigeunerweisen, qui fait l’objet de deux faces, a ainsi été commercialisé sur disque double face présentant l’intégralité du morceau mais aussi sur deux disques monoface. On notera également la présence d’éditions françaises, anglaises et russes, témoignages tant de la renommée de Sarasate que de la vitalité de l’édition phonographique des premiers temps.

Illustration en bandeau : Portrait de Pablo de Sarasate, dans Gallica