Chronologie
Pierre-Jules-Théophile Gautier naît le 30 août, à Tarbes.
Théophile entre comme interne au Collège Louis-le-Grand mais, ne pouvant s’habituer à la rudesse de l’internat, il en est retiré en avril. En octobre, il entre comme élève externe au Collège Charlemagne, où il se lie d’amitié avec Gérard de Nerval, de trois ans son aîné.
Bataille d’Hernani. Théophile Gautier est présenté à Victor Hugo rue Jean-Goujon par Gérard de Nerval et Pétrus Borel.
Publication du premier recueil de vers, Poésies.
Son premier article de critique d’art paraît dans le Mercure de France au XIXe siècle. Toute sa vie, Gautier fera dans la presse la critique des salons artistiques.
Gautier devient membre du « Petit Cénacle », qui réunit des romantiques échevelés vouant un culte à l’art (Gérard de Nerval, Pétrus Borel, Philothée O’Neddy…).
Poésie : Albertus ou l'Âme et le péché, légende théologique
Théophile loue deux petites pièces 3, rue du Doyenné, près de Nerval, Houssaye, Rogier : au « Petit Cénacle » succède la Bohême du Doyenné, qui organise en novembre un « Bal des truands ».
Début de la liaison de Gautier avec Eugénie Fort.
En mars paraît le premier numéro de Ariel, journal du monde élégant, fondé par Gautier et Charles Lassailly.
Voyage en Belgique avec Gérard de Nerval.
Th. Gautier commence sa carrière de journaliste à La Presse, dirigée par Émile de Girardin. Il écrira dans ce journal pendant près de vingt ans, jusqu’en 1855.
Naissance de Charles-Marie-Théophile, fils d'Eugénie Fort et de Théophile Gautier.
Poésie : La Comédie de la mort
Roman : Fortunio. Le récit avait paru dans Le Figaro, l’année précédente, sous le titre L’Eldorado.
Parution d’Une larme du diable, qui regroupe une pièce de théâtre et six nouvelles, dont La Morte amoureuse.
Voyage en Espagne.
En janvier, Gautier est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Les Chroniques du voyage en Espagne paraissent en librairie chez Magen sous le titre : Tra los montes.
Début de la liaison avec la cantatrice Ernesta Grisi, sœur de Carlotta. Ernesta fut la compagne de Gautier pendant plus de vingt ans et la mère de Judith et Estelle.
Essai : Les Grotesques, chez Desessart.
Poésie : Poésies complètes
La Presse publie La Croix de Berny, roman épistolaire co-écrit par Théophile Gautier, Delphine de Girardin (sous le pseudonyme de Vicomte de Launay), Jules Sandeau et Joseph Méry
Naissance de Judith, fille d'Ernesta Grisi et de Théophile Gautier.
Voyage en Algérie.
Naissance d'Estelle, seconde fille d'Ernesta Grisi et de Théophile Gautier.
Romans : Militona ; Les Roués innocents
Roman : Jean et Jeannette, histoire rococo
Ballet-pantomime : Pâquerette est représenté à l'Opéra.
Roman : Partie carrée. Le récit avait paru sous le titre Les Deux Étoiles dans La Presse, en 1848 ; il est à nouveau publié dans L’Univers illustré sous le titre La Belle-Jenny en 1865
La Négresse et le Pacha, parade en un acte, est représentée aux Variétés pour les débuts de Maria Martinez, dite la Malibran noire.
Nouvelle : Arria Marcella ; souvenir de Pompéi paraît dans la Revue de Paris.
Récit de voyage : Italia
Poésie : Émaux et camées. L’année suivante paraît une deuxième édition, revue et augmentée de deux poèmes.
Théophile Gautier entre à la Société des Gens de Lettres.
Voyage en Orient
Récit de voyage : Constantinople.
Le ballet Gemma est représenté à l'Opéra.
Voyage en Allemagne
Gérard de Nerval est trouvé pendu rue de la Vieille-lanterne. Gautier, souffrant, assiste aux funérailles, à Notre-Dame.
Critique d’art : L’Art moderne
Nouvelles : Avatar ; Jettatura
Charles Baudelaire dédie ses Fleurs du mal à Théophile Gautier, « poète impeccable ».
Tanko le Bandit, ballet-pantomime, est représenté au théâtre de la Porte-Saint-Martin. Gautier est aussi l’auteur du livret de Sacountala, ballet-pantomime représenté à l’Opéra.
Roman : Le Roman de la Momie
Voyage au long du Rhin en Suisse, Alsace, Allemagne, Hollande, Belgique.
Gautier est promu officier de la Légion d'honneur.
Voyage en Russie, d’où il ne revient qu’en mars 1859. Il y retournera en 1861.
Publication par Hetzel de l’Histoire de l’art dramatique en France depuis vingt-cinq ans, recueil en six volumes qui reprend les articles de critique théâtrale écrits par Gautier entre 1837 et 1852.
Gautier reçoit une pension de 3 000 francs du Ministère d'État.
Poésie : Poésies nouvelles, Émaux et Camées (augm. de 9 poèmes), Théâtre, Poésies diverses, chez Charpentier.
Roman : Le Capitaine Fracasse, qui avait d’abord paru dans la Revue nationale et étrangère en 1862-1863.
Représentation à Neuilly de Pierrot posthume et du Tricorne enchanté.
Roman : Spirite
Mademoiselle Dafné de Montbriand, dernière nouvelle écrite par Th. Gautier, paraît dans le n° 1 de la Revue du XIXe siècle.
Judith Gautier épouse Catulle Mendès. Gautier n’assiste pas au mariage.
Séjours à Genève.
Gautier se présente en vain à l'Académie au fauteuil de Barante. Le Père Gratry est élu. Gautier obtient 12 voix.
Gautier se présente sans succès à l'Académie, au fauteuil de Ponsard. Il obtient 9 voix. Autran est élu par 23 voix.
Voyage à Genève et en Italie (Milan, Venise, Parme, Gênes).
Gautier est nommé bibliothécaire de la princesse Mathilde.
Gautier se présente pour la dernière fois à l'Académie au fauteuil d'Empis. Auguste Barbier est élu par 18 voix contre 14 à Gautier.
Voyage en Égypte, séjour à Genève.
Publication de l’édition définitive d'Émaux et Camées, chez Charpentier.
Mort de Théophile Gautier, le 23 octobre. Funérailles officielles. Il est inhumé au cimetière Montmartre ; Dumas fils prononce l'oraison funèbre. Victor Hugo, à Hauteville-House, compose le poème « À Théophile Gautier ».
Parution du Tombeau de Théophile Gautier, hommage poétique rendu à Gautier par ses contemporains (Victor Hugo, François Coppée, Théodore de Banville…).
Publication posthume d’Histoire du romantisme.
Inauguration au cimetière Montmartre, du monument édifié sur la tombe de Théophile Gautier.