Quelques mois après sa rupture avec George Sand en 1835, Musset entreprend la rédaction de La Confession d’un enfant du siècle qui est reçue comme un récit de sa liaison avec l’écrivaine. Mais le texte ne saurait se réduire à cela car il mêle le roman (l’histoire d’Octave et Brigitte), l’autobiographie (l’histoire d’amour entre Musset et G. Sand) et un tableau sociologique dressé par le narrateur dans le deuxième chapitre qui illustre, à son corps défendant, le romantisme. En effet, cette œuvre fera aussi date car elle décrit et analyse comme aucune autre le « mal du siècle », mélange d’ennui et de désenchantement existentiel propre aux Romantiques. Ce roman est en partie autobiographique, la correspondance de Musset l’atteste : « Je m’en vais faire un roman. J’ai bien envie d’écrire notre histoire. Il me semble que cela me guérirait et m’élèverait le cœur », écrit-il à George Sand dans sa lettre du 30 avril 1834.