Un conte fantastique
Le fantastique naît de la réalité, comme le Horla surgit du quotidien, envahissant peu à peu le champ de la conscience du narrateur et semant le doute aussi bien dans son esprit que dans celui du lecteur. Est-ce le narrateur qui a bu, dans un état de somnambulisme, la carafe d’eau ou est-ce un être invisible ? Le genre fantastique repose dans cette « hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel » (Todorov). La peur et l’angoisse vont crescendo dans cette nouvelle publiée en 1887.