À propos de l'auteurDiane Tridoux
Johann Wolfgang Goethe est un écrivain et penseur. En Allemagne comme en Europe, il occupe une place majeure dans l'histoire littéraire et intellectuelle. Né à Francfort sur le Main en 1749, dans une famille protestante aisée, il étudie le droit à Leipzig, puis à Strasbourg. C'est là qu'il rencontre Herder : il lui fait apprécier Homère, Pindare, Ossian, Shakespeare, découvrir la poésie populaire et surtout Hamann qui oppose au rationalisme le langage premier de l'humanité, c'est-à-dire la poésie.
À chaque nation son génie et sa littérature : en 1774, Goethe devient, à la publication de son roman Les Souffrances du jeune Werther un représentant du Sturm und Drang, (« Tempête et passion ») mouvement d'avant-garde qui succède et s'oppose à l'Aufklärung (Les Lumières).
L'année suivante, il rejoint Weimar où il est nommé conseiller, puis ministre du Duc de Saxe-Weimar. Il ne cesse pourtant de composer drames, poèmes, et livrets d'opéra, et se consacre aussi à des travaux de sciences naturelles de tous ordres ; il est à l’origine de la "morphologie".
1786 marque un tournant : c'est le voyage en Italie. Goethe dessine, découvre la sensualité méridionale. C'est un homme changé qui revient deux ans plus tard à Weimar, où il demande à être déchargé d'une partie de ses fonctions, s'ouvre à un nouveau courant, le classicisme, et se lie d'une solide amitié avec Schiller. Durement éprouvé à la mort de ce dernier en 1805, il s'attache à la rédaction de ses mémoires, Dichtung und Wahrheit (Poésie et vérité) qu'il achèvera en 1831, un an avant sa mort.