Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1939-06-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 juin 1939 08 juin 1939
Description : 1939/06/08 (A75,N23). 1939/06/08 (A75,N23).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53570098f
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/10/2023
SOIXANTE - QUINZIEME ANNEE. — N° 23
JEUDI 8 JUIN 1939.
Journal Républicain Démocrate
ABONNEMENTS :
Lozère el départements limitrophes 12 fr. 50
Autres départements 15 fr. 50
Compte postal : n° 251.09 Clermont-Ferrand
Directeur : Raymond DER V AUX
Rédaction et Administration :
9, Allée des Soupirs — M E N D E
Téléphone 112
Le Numéro : 30 centimes
Annonces, 3e page 4 » la ligne
Annonces, 4e page 2 » —
Annonces légales 2,50 —
Pour dos soldats mobilisés
Le gouvernement a raison de compter
sur l'esprit de discipline de la popula¬
tion française et sur le courage avec le¬
quel nous supportons les uns et les au¬
tres, les sacrifices qui nous sont deman¬
dés.
Deux observations, deux réserves doi¬
vent cependant être faites :
La première est que ces sacrifices sont
beaucoup plus volontiers consentis en
période de guerre. Mais nous ne sommes
pas en guerre ; nous sommes mobilisés
et le resterons sans doute pendant tout
l'été et l'automne.
La seconde observation est que le
français consent tous les sacrifices qu'on
lui demande, qu'on lui impose, ù condi¬
tion qu'ils soient imposés, de façon géné¬
rale, à tous les Français. Or, la situation
actuelle ne fait nullement ressortir cette
égalité de sacrifices.
Des chiffres ont été cité dans ce jour¬
nal il y a plusieurs semaines ; beaucoup
de nos confrères ont depuis, discuté ce
même problème. Emile Schreiber écri¬
vait dans « Les Echos » qu'un ouvrier
de l'aviation gagne 100 fr. par jour el
qu'un mécanicien, mobilisé dans l'avia¬
tion, gagné O fr. 50.
Qu'on ne me dise pas : il n'y a rien à
faire ù cela, et vous ne voulez tout
de même pas qu'on paie nos soldats sur
lu base de, par exemple, 20 francs par
jour !
Il y a toujours quelque chose ù faire !
Ceci, notamment, que font les Anglais et
que cite Schreiber : une somme équiva¬
lant à 13 francs par jour est versée aux
soldats. Que coûterait une augmentation
massive du « prêt » ? Je l'ignore, mais
quand un pays consacre un effort aussi
colossal à son équipement matériel, il
faut donner autant de soin ù son équipe¬
ment moral.
La disproportion entre le prêt des sol¬
dats et les salaires des métallurgistes, en¬
tre les salaires de ces derniers et des au¬
tres ouvriers ,ou employés, ou fonction¬
naires, doit être inscrite dans le cahier
des doléances que je fais entendre dans
ces colonnes au nom de tant de corres¬
pondants.
Autre chose encore : les hommes qu'on
a mobilisés avaient déjà fait deux ans de
service, alors que ceux des classes anté¬
rieures avaient fait 18 mois ou un an ;
ils ont été rappelés en Septembre', puis
en Mars.
N'y a-t-il pas lieu d'envisager un rou¬
lement dans lu garde aux frontières ?
La mobilisation de septembre n'avait
pas été très réussie ; une démocratie
n'est pas habituée à ces exercices. Celle
de Mars a été parfaite et montre qu'en
cas de besoin, les troupes peuvent être
réunies rapidement.
Faut-il garder constamment les mêmes
sur pied de guerre, et jusqu'à quand ?
Autant de questions auxquelles les mo¬
bilisés et leurs familles aimeraient avoir
une réponse.
Pendant la dernière guerre, un jour
était venu, en 1917, où le moral a fléchi.
Et pourtant, la patrie était menacée, le
sol de la nation était envahi ! Autant de
raisons qui auraient pu et dû garder le
pays du découragement.
Le répit que nous laissent nos adver¬
saires est calculé ; ils savent que la mo¬
bilisation permanente est, dans une
démocratie une épreuve redoutable
Croient-ils que nous la supporterons
mal ? Ils se trompent, car la France a,
cette fois, compris. Mais il nous faut la
supporter dans les meilleures conditions
et, pour cela, il faut que l'on ait, en haut
lieu, le souci d'une élémentaire équité.
Emile ROCHE.
En France...
Nantes... Le congrès socialiste a termi¬
né ses travaux. Il s'est efforcé de conser¬
ver l'unité du parti et de concilier les
deux tendances Blum et Paul Faure.
Paris... Explosion meurtrière aux Hal¬
les. Une « mûrisserie » de bananes, ins¬
tallée rue St-Martin, est complètement dé¬
vastée. Un employé est tué. On compte
9 blessés.
Paris... Au cours de la discussion au
Sénat des interpellations sur les P. T. T.
et la radio, M. Julien a répondu aux diffé¬
rents interpellateurs, puis la Haute As¬
semblée a adopté un ordre du jour fai¬
sant contiance au Gouvernement.
Paris... Le krach de la Banque des
Coopératives de France, 120 millions
d'escroqueries, des milliers- de prolétai¬
res ruinés.
Paris... Une délégation des Garibal¬
diens de l'Argonne a déposé des fleurs
sur la tombe du soldat inconnu.
Domrémy... Glorification de Jeanne
d'Arc. De grandes cérémonies ont eu
lieu à la basilique du Bois-Chenu, sur les
lieux mêmes du miracle, en présence du
légat pontifical.'
Lille... M. Albert Lebrun a inauguré
l'exposition du progrès social. Le chef
de l'Etat, chaleureusement acclamé par
les populations du Nord, a rendu hom¬
mage à tous les artisans de cette belle
manifestation du travail, « exemple de
courage et de confiance ».
Paris... Devant le Comité exécutif du
parti radical-socialiste, M. Edouard Da-
ladier dresse le bilan de son action
gouvernementale. Aux applaudissements
unanimes des délégués, le président du
Conseil, après avoir souligné les résul¬
tats de la politique du Gouvernement,
proclame le désir de loyale collabora¬
tion de la France, en même temps que
sa ferme volonté de s'opposer à toute
tentative de domination.
Versailles... Le roi Zog, ex-roi d'Alba¬
nie et la Reine vont s'installer à Ver¬
sailles. Ils résideront au Château de la
Maye, où séjourna, l'an dernier, le duc
de Windsor.
LE PRINCE PAUL DE YOUGOSLAVIE
EN VOYAGE DIPLOMATIQUE...
...à Berlin, a été reçu par le Chancelier
Hitler, avec lequel il a eu un long entre¬
tien. Voici le Prince Régent Yougoslave
aux côtés du Fiïhrer, dans la voiture de
ce dernier.
Il s'agit de s'entendre
par Léon LABAUME
La « Légion Condor » allemande est revenue d'Espagne ù Hambourg.
Palaiseau... Deux religieuses d'une cli¬
nique de Palaiseau succombent à une in¬
toxication alimentaire. Deux servantes
aussi sont gravement malades mais on
espère les sauver. II s'agirait d'un em¬
poisonnement dû à des gâteaux fermen-
tés.
A l'Etranger..»
Mocou... Le pacte franco-anglo-soviéti¬
que et les déclarations de M. Molotov. Le
commissaire du peuple aux Affaires
étrangères a souligné que le principe de
la réciprocité et de l'égalité des obliga¬
tions doit constituer la base de l'accord
projeté, et fait des réserves quand à cer¬
taines clauses du projet franco-britanni¬
que. « L'U. R. S. S., a-t-il ajouté, ne peut
assumer d'engagement sans obtenir la ga¬
rantie des trois pays Baltes. »
Londres... Une nouvelle catastrophe ci
mer. Le sous-marin anglais « Thetis »
coule au large de Birkenhead. 98 hom¬
mes ensevelis vivants. Les sauveteurs
s'efforcent de remorquer le sous-marin
jusqu'à la côte.
Londres... Le « Thetis » est perdu. Des
scènes déchirantes se déroulent à Birken¬
head. Des prières publiques sont dites
dans les églises. Dans toute l'Angleterre,
l'émotion est intense et l'on s'attend à ce
que la catastrophe soit évoquée devant le
Parlement.
Berlin... L'Allemagne et la Yougoslavie
négocient un réaménagement de leurs
rapports économiques. Le prince régent
Paul et la princesse Olga ont été lés hô¬
tes à déjeuner de M; Von-Ribbentrop.
Illll!!!:!!llli!lllllll!llj|||[|||||||l!!i:illlllllllllll!lllllllllllllllinnillll
CONGRES DEPARTEMENTAL
des Sous-Officiers de Réserve
Le 4" Congrès des S. 0- R. de la Lozè¬
re aura lieu le 18 juin à Floraç, sous la
présidence effective de M. le Général
Falgade, commandant la 16* région. 11
est hors de doute que ce Congrès aura
plus encore que ses devanciers, le plus
grand succès. La création de nombreu¬
ses et prospères amicales, le développe¬
ment incessant des anciennes amèneront
de nouvelles recrues. De plus, les cir¬
constances actuelles font à tous un de¬
voir de venir montrer aii général com¬
mandant la Région et aux autorités ci¬
viles et militaires, l'esprit patriotique qui
anime les cadres de réserve de notre ar¬
mée.
Tous les S. 0. R. assidus aux EPSOR
et particulièrement Jeurs présidents d'a¬
micales recevront directement tous ren¬
seignements sur l'organisation du Con¬
grès. Les adhésions seront recueillies par
leur intermédiaire.
Quant aux isolés, ils peuvent se ren¬
seigner aux brigades de gendarmerie, ou
adresser directement leur adhésion au
camarade Boissier, ameublements, télé¬
phone 50, à Florac.
La date limite des adhésions est fixée
au 10 juin.
Le Président de l'Union
des Amicales SOR GALLIERE
Décidément je ne serais jamais d'ac
cord avec M. Paul Reynaud. Vous pense¬
rez sans doute qu'il n'en a cure.
Evidemment.
Le dictateur de la rue de Rivoli ne
veut pas un seul instant nous laisser ou¬
blier qu'il est grand administrateur et
homme politique avisé. Sans doute, com¬
me de nombreux prédécesseurs, estime-t-
il que toutes les transformations heureu¬
ses survenues depuis son ascension mi¬
nistérielle relèvent de sa compétente ini¬
tiative. Avant lui le chaos, avec lui la ré¬
novation. Tremblez, pauvres humains, ei
faites des vœux pour que ce subtil tech¬
nicien jamais plus ne vous quitte !
La présentation d'un rapport au Prési¬
dent de la République, aussi bien qu'une
allocution radiodiffusée sont assurément
d'excellents prétextes à panégyriques. M.
Paul Reynaud n'y a pas manqué. Une do¬
cumentation serrée, de nombreux chiffres
■ paraissant empruntés aux statistiques les
I plus sûres ont servi de base à son chant
i de victoire économique.
Mais pourquoi faut-il que la plupart
des arguments développés par le minis¬
tre des finances puisse se retourner si
aisément à l'encontre de sa thèse ? Dans
son désir de trop prouver aurait-il solli¬
cité les données du problème ? Jugez
vous même.
Entendons-nous bien cependant. D'au
cune manière nous ne songeons à criti¬
quer les mesures de salut public prises
par le gouvernement. Ces dispositions ré¬
sultent de l'inéluctable nécessité dans la¬
quelle nous nous trouvons d'assurer no¬
tre propre défense, voire même celle
d'un certain ordre international, dans
l'Europe troublée. Ce que nous regret¬
tons par contre, ce sont les mauvais ar¬
guments préludes d'un odieux bourrage
de crâne, employés pour justifier une
telle politique.
M. Paul Reynaud nous expose donc
que grâce à la sagesse de l'économie li¬
bérale dont il a été de tout temps le pro¬
tagoniste, la prospérité vient de refleurir
sous le beau ciel de France. L'indice gé¬
néral de la production est passé en effet
de 81 en octobre 1938 à 92 en mars 1939,
soit donc une augmentation de 13,5 %.
Durant ce laps de temps les productions
d'acier et de textiles ont subi des haus¬
ses appréciables ainsi qu'en témoignent
d'irréfutables indices. Mais comme il ne
s'agit que d'industries intéressant au
premier chef la défense nationale le
français moyen ne saurait en être sur¬
pris. S'il en était autrement pense-t-il
avec juste raison, comment pourrait-on
justifier l'endettement forcené de l'Etat,
lequel pour le seul exercice de 1939 at¬
teindra 80 milliards ?
Durant ces derniers six mois la pro¬
duction automobile a augmenté en Fran
ce. Vous ne vous en seriez pas doutés
sans doute en effectuant une enquête au¬
près des industriels de votre connaissan¬
ce, non servis en commandes d'Etat, ca>-
l'industrie privée n'a jamais été plus dé¬
ficiente. Ne cherchez donc pas, M. Paul
Reynaud omet encore de nous indiquer
le nombre de voitures acquises pour les
besoins de l'armée. Nous en trouvons
une preuve dans le fait que la Sté Simca,
privée à juste titre d'une telle manne
puisqu'elle est d'origine italienne, a dû
momentanément arrêter sa fabrication.
Enfin on nous signale comme argument
suprême que le commerce international
est en période de recrudescence. Pour
l'expliquer il n'est même pas besoin d'in¬
voquer les échanges mutuels entre na¬
tions nécessités par les industries de
guerre. Du moment que des sommes as¬
tronomiques sont actuellement dépensées
par tous les pays pour les besoins de
leur défense — plus de deux milliards
par jour assure-l-on — il est logique, vu
les accroissements de gains et de salaires
qui en résultent, de constater un accrois¬
sement des achats individuels, tant sur
les marchés intérieurs que sur ceux de
l'extérieur. Ainsi que nous l'expliquions
dernièrement, tous les pays se ruinent,
mais les travailleurs de tout rang et de
tout grade ont désormais l'impression de
mieux vivre et d'atteindre même une ère
nouvelle et inespérée de prospérité.
Il serait donc aisé de reprendre point
par point l'exposé de M. Paul Reynaud
et sans rien changer à ses conclusions
d'en critiquer la majorité des arguments.
Combien donc nous estimerions préféra¬
ble à de tels développements hasardeux
un sage, rude et laconique langage, expo¬
sant sans vaines fioritures, la situation
exacte de notre pays.
L. L.
La Turquie est avec nous
la route vers le pétrole
est barrée
Qu'on ne s'y trompe pas ! En amenant
la Turquie dans le camp franco-anglais,
l'Angleterre a fait un coup de maître,
coup d'arrêt très net à l'expansion ger¬
mano-italienne, à la double ruée de l'Al¬
lemagne et de l'Italie vers l'Orient, coup
qui a toutes chances d'entraîner un ré¬
sultat décisif.
Le but de l'Allemagne c'est l'hégémo¬
nie sur l'Europe. Cette hégémonie, elle
ne peut l'avoir ou seulement l'espérer
que si elle possède certaines armes sans
lesquelles les canons ne sont rien : le
blé d'abord, le pétrole ensuite. Pour fai¬
re la guerre et surtout pour la mener
longtemps, il faut pouvoir se nourrir et
il faut pouvoir nourrir ses moteurs. Car,
dans le monde militaire moderne, tout
est subordonné au moteur ; sans lui pas
d'avions, pas de camions, pas d'autos
■' ' , 8
LA GRANDE REVUE ANNUELLE DES « COULEURS »...
...Autrement dit la présentation du drapeau du Roi d'Angleterre, a été répétée
devant la Caserne de la Garde montée à Londres.
JEUDI 8 JUIN 1939.
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Pour dos soldats mobilisés
Le gouvernement a raison de compter
sur l'esprit de discipline de la popula¬
tion française et sur le courage avec le¬
quel nous supportons les uns et les au¬
tres, les sacrifices qui nous sont deman¬
dés.
Deux observations, deux réserves doi¬
vent cependant être faites :
La première est que ces sacrifices sont
beaucoup plus volontiers consentis en
période de guerre. Mais nous ne sommes
pas en guerre ; nous sommes mobilisés
et le resterons sans doute pendant tout
l'été et l'automne.
La seconde observation est que le
français consent tous les sacrifices qu'on
lui demande, qu'on lui impose, ù condi¬
tion qu'ils soient imposés, de façon géné¬
rale, à tous les Français. Or, la situation
actuelle ne fait nullement ressortir cette
égalité de sacrifices.
Des chiffres ont été cité dans ce jour¬
nal il y a plusieurs semaines ; beaucoup
de nos confrères ont depuis, discuté ce
même problème. Emile Schreiber écri¬
vait dans « Les Echos » qu'un ouvrier
de l'aviation gagne 100 fr. par jour el
qu'un mécanicien, mobilisé dans l'avia¬
tion, gagné O fr. 50.
Qu'on ne me dise pas : il n'y a rien à
faire ù cela, et vous ne voulez tout
de même pas qu'on paie nos soldats sur
lu base de, par exemple, 20 francs par
jour !
Il y a toujours quelque chose ù faire !
Ceci, notamment, que font les Anglais et
que cite Schreiber : une somme équiva¬
lant à 13 francs par jour est versée aux
soldats. Que coûterait une augmentation
massive du « prêt » ? Je l'ignore, mais
quand un pays consacre un effort aussi
colossal à son équipement matériel, il
faut donner autant de soin ù son équipe¬
ment moral.
La disproportion entre le prêt des sol¬
dats et les salaires des métallurgistes, en¬
tre les salaires de ces derniers et des au¬
tres ouvriers ,ou employés, ou fonction¬
naires, doit être inscrite dans le cahier
des doléances que je fais entendre dans
ces colonnes au nom de tant de corres¬
pondants.
Autre chose encore : les hommes qu'on
a mobilisés avaient déjà fait deux ans de
service, alors que ceux des classes anté¬
rieures avaient fait 18 mois ou un an ;
ils ont été rappelés en Septembre', puis
en Mars.
N'y a-t-il pas lieu d'envisager un rou¬
lement dans lu garde aux frontières ?
La mobilisation de septembre n'avait
pas été très réussie ; une démocratie
n'est pas habituée à ces exercices. Celle
de Mars a été parfaite et montre qu'en
cas de besoin, les troupes peuvent être
réunies rapidement.
Faut-il garder constamment les mêmes
sur pied de guerre, et jusqu'à quand ?
Autant de questions auxquelles les mo¬
bilisés et leurs familles aimeraient avoir
une réponse.
Pendant la dernière guerre, un jour
était venu, en 1917, où le moral a fléchi.
Et pourtant, la patrie était menacée, le
sol de la nation était envahi ! Autant de
raisons qui auraient pu et dû garder le
pays du découragement.
Le répit que nous laissent nos adver¬
saires est calculé ; ils savent que la mo¬
bilisation permanente est, dans une
démocratie une épreuve redoutable
Croient-ils que nous la supporterons
mal ? Ils se trompent, car la France a,
cette fois, compris. Mais il nous faut la
supporter dans les meilleures conditions
et, pour cela, il faut que l'on ait, en haut
lieu, le souci d'une élémentaire équité.
Emile ROCHE.
En France...
Nantes... Le congrès socialiste a termi¬
né ses travaux. Il s'est efforcé de conser¬
ver l'unité du parti et de concilier les
deux tendances Blum et Paul Faure.
Paris... Explosion meurtrière aux Hal¬
les. Une « mûrisserie » de bananes, ins¬
tallée rue St-Martin, est complètement dé¬
vastée. Un employé est tué. On compte
9 blessés.
Paris... Au cours de la discussion au
Sénat des interpellations sur les P. T. T.
et la radio, M. Julien a répondu aux diffé¬
rents interpellateurs, puis la Haute As¬
semblée a adopté un ordre du jour fai¬
sant contiance au Gouvernement.
Paris... Le krach de la Banque des
Coopératives de France, 120 millions
d'escroqueries, des milliers- de prolétai¬
res ruinés.
Paris... Une délégation des Garibal¬
diens de l'Argonne a déposé des fleurs
sur la tombe du soldat inconnu.
Domrémy... Glorification de Jeanne
d'Arc. De grandes cérémonies ont eu
lieu à la basilique du Bois-Chenu, sur les
lieux mêmes du miracle, en présence du
légat pontifical.'
Lille... M. Albert Lebrun a inauguré
l'exposition du progrès social. Le chef
de l'Etat, chaleureusement acclamé par
les populations du Nord, a rendu hom¬
mage à tous les artisans de cette belle
manifestation du travail, « exemple de
courage et de confiance ».
Paris... Devant le Comité exécutif du
parti radical-socialiste, M. Edouard Da-
ladier dresse le bilan de son action
gouvernementale. Aux applaudissements
unanimes des délégués, le président du
Conseil, après avoir souligné les résul¬
tats de la politique du Gouvernement,
proclame le désir de loyale collabora¬
tion de la France, en même temps que
sa ferme volonté de s'opposer à toute
tentative de domination.
Versailles... Le roi Zog, ex-roi d'Alba¬
nie et la Reine vont s'installer à Ver¬
sailles. Ils résideront au Château de la
Maye, où séjourna, l'an dernier, le duc
de Windsor.
LE PRINCE PAUL DE YOUGOSLAVIE
EN VOYAGE DIPLOMATIQUE...
...à Berlin, a été reçu par le Chancelier
Hitler, avec lequel il a eu un long entre¬
tien. Voici le Prince Régent Yougoslave
aux côtés du Fiïhrer, dans la voiture de
ce dernier.
Il s'agit de s'entendre
par Léon LABAUME
La « Légion Condor » allemande est revenue d'Espagne ù Hambourg.
Palaiseau... Deux religieuses d'une cli¬
nique de Palaiseau succombent à une in¬
toxication alimentaire. Deux servantes
aussi sont gravement malades mais on
espère les sauver. II s'agirait d'un em¬
poisonnement dû à des gâteaux fermen-
tés.
A l'Etranger..»
Mocou... Le pacte franco-anglo-soviéti¬
que et les déclarations de M. Molotov. Le
commissaire du peuple aux Affaires
étrangères a souligné que le principe de
la réciprocité et de l'égalité des obliga¬
tions doit constituer la base de l'accord
projeté, et fait des réserves quand à cer¬
taines clauses du projet franco-britanni¬
que. « L'U. R. S. S., a-t-il ajouté, ne peut
assumer d'engagement sans obtenir la ga¬
rantie des trois pays Baltes. »
Londres... Une nouvelle catastrophe ci
mer. Le sous-marin anglais « Thetis »
coule au large de Birkenhead. 98 hom¬
mes ensevelis vivants. Les sauveteurs
s'efforcent de remorquer le sous-marin
jusqu'à la côte.
Londres... Le « Thetis » est perdu. Des
scènes déchirantes se déroulent à Birken¬
head. Des prières publiques sont dites
dans les églises. Dans toute l'Angleterre,
l'émotion est intense et l'on s'attend à ce
que la catastrophe soit évoquée devant le
Parlement.
Berlin... L'Allemagne et la Yougoslavie
négocient un réaménagement de leurs
rapports économiques. Le prince régent
Paul et la princesse Olga ont été lés hô¬
tes à déjeuner de M; Von-Ribbentrop.
Illll!!!:!!llli!lllllll!llj|||[|||||||l!!i:illlllllllllll!lllllllllllllllinnillll
CONGRES DEPARTEMENTAL
des Sous-Officiers de Réserve
Le 4" Congrès des S. 0- R. de la Lozè¬
re aura lieu le 18 juin à Floraç, sous la
présidence effective de M. le Général
Falgade, commandant la 16* région. 11
est hors de doute que ce Congrès aura
plus encore que ses devanciers, le plus
grand succès. La création de nombreu¬
ses et prospères amicales, le développe¬
ment incessant des anciennes amèneront
de nouvelles recrues. De plus, les cir¬
constances actuelles font à tous un de¬
voir de venir montrer aii général com¬
mandant la Région et aux autorités ci¬
viles et militaires, l'esprit patriotique qui
anime les cadres de réserve de notre ar¬
mée.
Tous les S. 0. R. assidus aux EPSOR
et particulièrement Jeurs présidents d'a¬
micales recevront directement tous ren¬
seignements sur l'organisation du Con¬
grès. Les adhésions seront recueillies par
leur intermédiaire.
Quant aux isolés, ils peuvent se ren¬
seigner aux brigades de gendarmerie, ou
adresser directement leur adhésion au
camarade Boissier, ameublements, télé¬
phone 50, à Florac.
La date limite des adhésions est fixée
au 10 juin.
Le Président de l'Union
des Amicales SOR GALLIERE
Décidément je ne serais jamais d'ac
cord avec M. Paul Reynaud. Vous pense¬
rez sans doute qu'il n'en a cure.
Evidemment.
Le dictateur de la rue de Rivoli ne
veut pas un seul instant nous laisser ou¬
blier qu'il est grand administrateur et
homme politique avisé. Sans doute, com¬
me de nombreux prédécesseurs, estime-t-
il que toutes les transformations heureu¬
ses survenues depuis son ascension mi¬
nistérielle relèvent de sa compétente ini¬
tiative. Avant lui le chaos, avec lui la ré¬
novation. Tremblez, pauvres humains, ei
faites des vœux pour que ce subtil tech¬
nicien jamais plus ne vous quitte !
La présentation d'un rapport au Prési¬
dent de la République, aussi bien qu'une
allocution radiodiffusée sont assurément
d'excellents prétextes à panégyriques. M.
Paul Reynaud n'y a pas manqué. Une do¬
cumentation serrée, de nombreux chiffres
■ paraissant empruntés aux statistiques les
I plus sûres ont servi de base à son chant
i de victoire économique.
Mais pourquoi faut-il que la plupart
des arguments développés par le minis¬
tre des finances puisse se retourner si
aisément à l'encontre de sa thèse ? Dans
son désir de trop prouver aurait-il solli¬
cité les données du problème ? Jugez
vous même.
Entendons-nous bien cependant. D'au
cune manière nous ne songeons à criti¬
quer les mesures de salut public prises
par le gouvernement. Ces dispositions ré¬
sultent de l'inéluctable nécessité dans la¬
quelle nous nous trouvons d'assurer no¬
tre propre défense, voire même celle
d'un certain ordre international, dans
l'Europe troublée. Ce que nous regret¬
tons par contre, ce sont les mauvais ar¬
guments préludes d'un odieux bourrage
de crâne, employés pour justifier une
telle politique.
M. Paul Reynaud nous expose donc
que grâce à la sagesse de l'économie li¬
bérale dont il a été de tout temps le pro¬
tagoniste, la prospérité vient de refleurir
sous le beau ciel de France. L'indice gé¬
néral de la production est passé en effet
de 81 en octobre 1938 à 92 en mars 1939,
soit donc une augmentation de 13,5 %.
Durant ce laps de temps les productions
d'acier et de textiles ont subi des haus¬
ses appréciables ainsi qu'en témoignent
d'irréfutables indices. Mais comme il ne
s'agit que d'industries intéressant au
premier chef la défense nationale le
français moyen ne saurait en être sur¬
pris. S'il en était autrement pense-t-il
avec juste raison, comment pourrait-on
justifier l'endettement forcené de l'Etat,
lequel pour le seul exercice de 1939 at¬
teindra 80 milliards ?
Durant ces derniers six mois la pro¬
duction automobile a augmenté en Fran
ce. Vous ne vous en seriez pas doutés
sans doute en effectuant une enquête au¬
près des industriels de votre connaissan¬
ce, non servis en commandes d'Etat, ca>-
l'industrie privée n'a jamais été plus dé¬
ficiente. Ne cherchez donc pas, M. Paul
Reynaud omet encore de nous indiquer
le nombre de voitures acquises pour les
besoins de l'armée. Nous en trouvons
une preuve dans le fait que la Sté Simca,
privée à juste titre d'une telle manne
puisqu'elle est d'origine italienne, a dû
momentanément arrêter sa fabrication.
Enfin on nous signale comme argument
suprême que le commerce international
est en période de recrudescence. Pour
l'expliquer il n'est même pas besoin d'in¬
voquer les échanges mutuels entre na¬
tions nécessités par les industries de
guerre. Du moment que des sommes as¬
tronomiques sont actuellement dépensées
par tous les pays pour les besoins de
leur défense — plus de deux milliards
par jour assure-l-on — il est logique, vu
les accroissements de gains et de salaires
qui en résultent, de constater un accrois¬
sement des achats individuels, tant sur
les marchés intérieurs que sur ceux de
l'extérieur. Ainsi que nous l'expliquions
dernièrement, tous les pays se ruinent,
mais les travailleurs de tout rang et de
tout grade ont désormais l'impression de
mieux vivre et d'atteindre même une ère
nouvelle et inespérée de prospérité.
Il serait donc aisé de reprendre point
par point l'exposé de M. Paul Reynaud
et sans rien changer à ses conclusions
d'en critiquer la majorité des arguments.
Combien donc nous estimerions préféra¬
ble à de tels développements hasardeux
un sage, rude et laconique langage, expo¬
sant sans vaines fioritures, la situation
exacte de notre pays.
L. L.
La Turquie est avec nous
la route vers le pétrole
est barrée
Qu'on ne s'y trompe pas ! En amenant
la Turquie dans le camp franco-anglais,
l'Angleterre a fait un coup de maître,
coup d'arrêt très net à l'expansion ger¬
mano-italienne, à la double ruée de l'Al¬
lemagne et de l'Italie vers l'Orient, coup
qui a toutes chances d'entraîner un ré¬
sultat décisif.
Le but de l'Allemagne c'est l'hégémo¬
nie sur l'Europe. Cette hégémonie, elle
ne peut l'avoir ou seulement l'espérer
que si elle possède certaines armes sans
lesquelles les canons ne sont rien : le
blé d'abord, le pétrole ensuite. Pour fai¬
re la guerre et surtout pour la mener
longtemps, il faut pouvoir se nourrir et
il faut pouvoir nourrir ses moteurs. Car,
dans le monde militaire moderne, tout
est subordonné au moteur ; sans lui pas
d'avions, pas de camions, pas d'autos
■' ' , 8
LA GRANDE REVUE ANNUELLE DES « COULEURS »...
...Autrement dit la présentation du drapeau du Roi d'Angleterre, a été répétée
devant la Caserne de la Garde montée à Londres.
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