Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1939-05-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 mai 1939 04 mai 1939
Description : 1939/05/04 (A75,N18). 1939/05/04 (A75,N18).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t535456935
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/09/2023
SOIXANTE - QUINZIEME ANNEE. — Nn 18.
JEUDI 4 MAI 1939
Journal Républicain Démocrate
ABONNEMENTS :
Lozère et départements limitrophes 12 fr. 50
Autres départements 15 fr. 50
Compte postal : n° 251.09 Clermont-Ferrand
Directeur : Raymond D E R V A IJ X
Rédaction et Administration :
9. Allée des Soupirs — M E N D E
Téléphoné 112
Le Numéro : 30 centimes
Annonces, 3e page 4 » la ligne
Annonces, 4e page 2 » —
Annonces légales 2,50 —
Hitler a parlé et plusieurs fois. Musso¬
lini n'a rien dit : c'est la même chose.
Peut-on en effet, accorder encore u.
moindre confiance aux discours des dic¬
tateurs de mensonge ?
Mais quelle différence entre la lettre
si loyale, si humaine, si pacifiste du
président américain et les injures e!
les grossièretés du maître du Reicii,
D'un coté, un homme qui veut la paix,
qui indique les moyens pratiques pour
l'organiser, de l'autre un énergumcne
qui aspire à faire la loi au monde sans se
soucier des traités et de la parole don¬
née.
Pourquoi donc attacher une si grande
importance aux manifestations oratoires
du chancelier Hitler, puisqu'il ne fait ja¬
mais ce qu'il dit et ne dit jamais ce qu'il
fera ? Uniquement parce que l'Europe
n'a pas repris son sang-froid depuis
l'occupation de Pragu.es par les cohortes
allemandes et parce que l'on se demande
si demain Dantzig ne subira pas le sort
de la capitale de la Tchécoslovaquie ?
Il faut cependant envisager les cho¬
ses avec calme.
Hitler ne pouvait pas dans sa haran¬
gue du 28 avril, avoir l'air de s'incliner,
sans maugréer, devant l'ultimatum du
Président des Etals-Unis. Son peuple
qu'il lient en alerte par ses discours,
ses promesses n'aurait rien compris ù
sa nouvelle attitude.
Mais il est certain que le chancelier
a réfléchi ù la situation toute nouvelle
devant laquelle il se trouve depuis que
la France s'est mise en état de défense,
que l'Angleterre a décidé la conscription
et que l'Amérique paraît devoir sortir de
sa neutralité.
Voilà pourquoi, il est inutile désor
mais de prêter la moindre attention
aux promesses ou aux menaces du dic¬
tateur prussien. Comme tous ses de¬
vanciers, Hitler sombrera et plus rapide¬
ment qu'on ne le pense.
Certes, la conquête rapide de lu
Tchécoslovaquie, l'entrée triomphale des
troupes allemandes ù Pragues, c'est
quelque chose, c'est énorme, mais les
soirs d'Austerlitz et de Wagram, Na¬
poléon ne prévoyait pas Waterloo...
* * *
En France...
Paris... M. Gafenco, ministre des Af¬
faires étrangères de Roumanie, après un
entretien au Quai d'Orsay avec M. Bon¬
net, a été reçu par M. Daladier, puis
par le Président Lebrun.
Paris... Le cardinal Verdier, archevê¬
que de Paris, recommande aux enfants
de France, dans un émouvant appel, de
prier pour la Paix.
Paris... M. Gafenco à Paris. L'homme
d'Etat roumain a examiné les problèmes
économiques avec M. Gentin, ministre
du Commerce.
Le Havre... On enquête sur l'incendie
du paquebot « Paris ». Le juge d'instruc¬
tion a interrogé un nommé Franck, qui
avait été chargé de faire la ronde pres¬
crite pour la sécurité du navire.
Paris... Le prince Louis de Monaco,
souverain d'un petit pays, mais grand
soldat qui conquit ses galons, grâce à sa
bravoure, devient général de division de
l'armée française.
Paris... Le père Janvier est mort à Le-
vallois-Perret à l'âge de 79 ans. Les ser¬
mons de carême qu'il prononça, de 1903
à 1924, du haut de la chaire de Notre-
Dame, lui avait mérité le juste renom
d'un des plus grands parmi les orateurs
sacrés de notre temps.
A l'Etranger.
Londres... Le débat sur le service mili¬
taire obligatoire a commencé aux Com¬
munes. La décision du gouvernement,
déclare M. Chamberlain, a été nécessitée
par l'accroissement des responsabilités
de l'Angleterre du fait de ses engage¬
ments vis-à-vis des nations menacées.
Berlin... Le chancelier Hitler a répon¬
du au Président Roosevelt. Prenant pré¬
texte du traité de garantie conclu entre
l'Angleterre et la Pologne, il dénonce
l'accord germano-polonais. Il déclare
que l'accord naval entre le Reich et la
Grande-Bretagne n'a désormais, plus de
base. Le problème de Dantzig devra re¬
cevoir une solution.
Londres... Le gouvernement anglais
repousse les arguments allemands pré¬
tendant à l'encerclement et serait dis-"
posé à étendre au Reich — si celui-ci le
demande — le bénéfice des garanties
données à certaines autres puissances.
Rome... Le général Von Brauchitsch,
commandant en chef de l'armée alle¬
mande, a été l'hôte de Rome. Il a eu un
important entretien avec Mussolini.
Varsovie... Le colonel Beck répondrait
le 5 mai, devant le parlement de Polo¬
gne ,au discours du chancelier Hitler.
New-York... L'exposition universelle de
New-York a ouvert ses portes, au milieu
d'un grand nombre de visiteurs.
LES PARISIENS ONT ECOUTE LE DISCOURS MI-FIGUE
MI-RAISIN DU CHANCELIER HITLER...
...dans léquel 'Le Fiihrer dénonçant son traité avec la Pologne, tout en expri¬
mant son désir de conclure avec elle un nouveau règlement contractuel, dé¬
nonçant également son accord naval avec l'Angleterre tout en se déclarant
prêt à une négociation, répondant négativement au Président Roosevelt, tout en
réclamant de nouvelles précisions, n'a pas fermé la porte à des négociations
intérieures... Devant l'étalage d'un magasin d'appareils de radio, l'auditoire
était composé d'hommes de toutes classes attendant bien calmement les pre¬
mières traductions...
Le vol à voile
en Lozère
La Lozère dont l'atmosphère est cons¬
tamment en mouvement apparait à pre¬
nd ère vue comme une région propice au
vol à voile. S'il est exact qu'elle soit ba¬
layée par des vents suffisants pour per¬
mettre le vol sans moteur on peut objec¬
ter que l'on se trouve souvent plutôt en
présence de véritables perturbations at¬
mosphériques que de cornants aériens
proprement dits.
Prenons le cas d'une légère dénivella¬
tion de terrain — une colline de 200 à
300 mètres, par exemple — située non
loin de la mer. Durant tout l'été des
vents soufflent de la mer vers la terre.
Ces vents viennent se briser sur la col¬
line et il se produit un courant ascen¬
dant qui peut être facilement utilisé par
un planeur. On pourra ainsi lancer un
pilote qui n'a encore jamais volé. On le
fera décoller face au vent. On lui re¬
commandera de louvoyer pour utiliser
le courant ascendant et prendre ainsi de
la hauteur. Si toutefois il n'y parvient
pas, s'il se trouve en mauvaise posture il
n'aura qu'à faire la manœuvre qui lui a
été indiquée avant son lâcher, c'est-à-
dire se mettre face au vent et atterrir
devant lui. Le cas de la Lozère est tout
autre. On se trouve en présence de hau¬
teurs franchement séparées par des val¬
lées profondes. La direction du vent
change souvent : l'alteriiance de pies et
de gorges crée des remous.
Sur le versant d'un pic on peut obser¬
ver à un certain moment un fort cou¬
rant ascendant. Quelques heures ou mê¬
me quelques minutes plus tard, sur ce
même versant s'établira un courant des¬
cendant qui « pompera » le planeur et
l'attirera au sol. Un pilote confirmé qui
possède « le sens de l'air » manœuvrera
de manière à tirer profit de ce courant.
Il s'enfoncera et grâce à la vitesse acqui¬
se en piqué, reprendra de 1a. hauteur
par une montée en chandelle, en cabrant
son appareil. Je dis bien : un pilote con¬
firmé ; mais que fera un néophyte ?
Pour cette raison la Lozère paraît plu¬
tôt propice à la création d'Ecoles de per¬
fectionnement. Notre région ferait ainsi
pendant à la Rhôu, ce massif monta¬
gneux Allemand, où ont été réalisées
par des pilotes déjà expérimentés, des
performances remarquables.
Un autre problème se pose : celui de
l'atterrissage. Un élève-pilote de planeur
pose plus souvent son appareil là où il le
peut que là où il le veut. Au bas des
versants du pic d'où s'effectue le lan¬
cement, un élève-pilote doit disposer
d'au moins 7 ou 8 surfaces propices à
l'atterrissage. Le terrain idéal est la
prairie ; la Lozère présente en majeure
partie un sol boisé ou rocailleux. Il pa¬
rait donc assez difficile de pouvoir trou-,
ver remplacement qui réponde à cette
exigence d'une multiplicité de bons ter¬
rains. Toutefois pour de bons pilotes le
nombre des terrains est plus que suffi¬
sant.
En résumé, il apparaît que la création
d'un centre de vol à voile en Lozère est
chose possible mais il serait préférable
de ne songer qu'à une école de perfec¬
tionnement ou à un centre de perfor¬
mances. Il ne fait aucun doute que l'on
pourra obtenir dans ces conditions d'ex¬
cellents résultats.
Raymond HEBRARD.
La population de la Russie
170.126.000 habitants ! Tel est le résul¬
tat du recensement de sa population au¬
quel la Russie soviétique vient de pro¬
céder.
De 1920 à 1939, l'U. R. S. S. s'est ac¬
crue de 35 millions de citoyens.
Peuple immense dans un pays immen¬
se, riche en matières premières, en pro¬
duits agricoles. Non on ne peut négli¬
ger l'un et l'autre dans les conjonctures
graves d'à présent. Mais ce peuple nom¬
breux, ce vaste pays, auront-ils plus
de chance que par le passé ?
gfg M*
M. GAFENCO S'EST ENTRETENU LONGUEMENT AVEC M. BONNET
MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES DE FRANCE...
Voici de gauche à droite M. Tataresco, Ambassadeur de Roumanie à Paris, M.
Gafenco, Ministre des Affaires Etrangères de Roumanie et M. Georges Bonnet,
photographiés pendant la conférence au Quai d'Orsay, qui devait terminer les
conversations officielles.
Défendons nous i
contre les manœuvres de l'étranger
Les petits Etats de l'Europe Centrale
qui ont connu, à leurs dépens, l'influence
terrible que peut exercer la propagande
étrangère, doivent être, pour les démo¬
craties occidentales un sujet de grave
méditation.
Hitler, -comme Mussolini, n'ont pas eu
besoin de déclarer la guerre à la Tché¬
coslovaquie ou à l'Albanie. Les maîtres
de l'axe Rome-Berlin ont pris soin, par
des campagnes insidieuses, en subven¬
tionnant des organismes privés, où des
partis politiques, de démoraliser l'opi¬
nion soit de la République que dirigeait
Bénès, soit du royaume inoffensif que
l'Italie s'était engagée « à protéger ».
C'est toujours la même méthode qu'ils
ont employée et qui a parfaitement réus¬
si. Ils s'assurent des complicités au sein
des territoires qu'ils convoitent, et quand
ils jugent que leur œuvre de désagréga¬
tion a porté ses fruits, alors ils dictent
leur volonté et ils réalisent ce miracle
de trouver un certain nombre de patrio¬
tes tchécoslovaques ou albanais pour de¬
mander, les uns la protection du Fiihrer,
les autres pour offrir la couronne à Vic¬
tor-Emmanuel.
Il eut été évidemment surprenant que
de pareils succès n'entrainassent point
leurs auteurs à prolonger et à développer
leur expérience sur une Nation que l'Al¬
lemagne considère comme l'ennemie hé¬
réditaire : c'est-à-dire Ta France. L'ac¬
tivité des émissaires du Docteur Gœb-
bels s'est tout d'abord manifestée dans
un pays sur lequel, en dépit de- protesta¬
tions officielles le Reich a peut-être en¬
core des visées : l'Alsace-Lorraine. Hitler
a bien prétendu, dans plusieurs discours,
qu'il faisait son deuil de la cathédrale de
Strasbourg, mais les événements qui se
sont déroulés ces derniers temps nous
avertissent qu'il est bon de ne pas ajou¬
ter une foi aveugle aux serments d'un
homme qui, grisé par ses conquêtes, ne
connait plus de bornes à son ambition.
Nos services d'Alsace-Lorraine, confiés
à la haute direction de Camille Chau-
temps, se sont aperçus qu'il y avait, en
Alsace, trois groupements que l'on pou¬
vait à bon droit, tenir pour suspects : la
« Jungmannschaft », le « Bund Erwin
Von Steinbach » et 1' « Elseassischer
Volksbidungsverein ». Le Conseil des
Ministres pris la seule décision que com¬
portait pareille découverte ; il a dissout
ces associations. Les personnalités qui,
dans nos départements recouvrés, ont eu
des contacts directs ou indirects avec
les agents de l'hitlérisme, sont actuelle¬
ment tous connus et repérés. Si, d'aven¬
ture, ils tentaient de poursuivre leurs
coupables et sans doute lucratifs agisse¬
ments, ils seraient considérés comme
des traites et sévèrement châtiés comme
tels.
Il y a Rien longtemps que notre pays
n'a pas donné un aussi bel exemple de
son unité. Chaque fois Que nous sentons
les menaces extérieures peser sur notre
sécurité, nous imposons silence à nos
querelles, nous oublions tout ce oui nous
divise pour opérer un rapprochement
fraternel. Nous avons une telle conscien¬
ce du danger et un tel souci d'y faire
face, que nous ne permettrons pas à la
propagande étrangère de briser le fais¬
ceau de nos énergies nationales.
Maurice LABAN.
NOUVEAU RECORD DU MONDE DE
VITESSE EN AVION...
755 km.-heure...
L'aviateur Allemand Wendel, âgé de 24
ans, a atteint à Augsbourg, à bord d'un
avion Messerchmidt (chasse monoplace)
la vitesse fantastique de 755,11 km à
l'heure.
La production d'or
dans le monde
Elle a atteint en 1938 un nouveau re¬
cord. D'après les statistiques qui vien¬
nent d'être publiées, la production d'or
dans le monde s'établit à 36.700.000 on¬
ces pour 1938. Ce chiffre est supérieur de
5 1/2 % au chiffre record enregistré en
1937. Depuis 1930, année pour laquelle la
production avait atteint 20.923.000 onces,
la production mondiale n'a cessé d'aug¬
menter.
JEUDI 4 MAI 1939
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Autres départements 15 fr. 50
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9. Allée des Soupirs — M E N D E
Téléphoné 112
Le Numéro : 30 centimes
Annonces, 3e page 4 » la ligne
Annonces, 4e page 2 » —
Annonces légales 2,50 —
Hitler a parlé et plusieurs fois. Musso¬
lini n'a rien dit : c'est la même chose.
Peut-on en effet, accorder encore u.
moindre confiance aux discours des dic¬
tateurs de mensonge ?
Mais quelle différence entre la lettre
si loyale, si humaine, si pacifiste du
président américain et les injures e!
les grossièretés du maître du Reicii,
D'un coté, un homme qui veut la paix,
qui indique les moyens pratiques pour
l'organiser, de l'autre un énergumcne
qui aspire à faire la loi au monde sans se
soucier des traités et de la parole don¬
née.
Pourquoi donc attacher une si grande
importance aux manifestations oratoires
du chancelier Hitler, puisqu'il ne fait ja¬
mais ce qu'il dit et ne dit jamais ce qu'il
fera ? Uniquement parce que l'Europe
n'a pas repris son sang-froid depuis
l'occupation de Pragu.es par les cohortes
allemandes et parce que l'on se demande
si demain Dantzig ne subira pas le sort
de la capitale de la Tchécoslovaquie ?
Il faut cependant envisager les cho¬
ses avec calme.
Hitler ne pouvait pas dans sa haran¬
gue du 28 avril, avoir l'air de s'incliner,
sans maugréer, devant l'ultimatum du
Président des Etals-Unis. Son peuple
qu'il lient en alerte par ses discours,
ses promesses n'aurait rien compris ù
sa nouvelle attitude.
Mais il est certain que le chancelier
a réfléchi ù la situation toute nouvelle
devant laquelle il se trouve depuis que
la France s'est mise en état de défense,
que l'Angleterre a décidé la conscription
et que l'Amérique paraît devoir sortir de
sa neutralité.
Voilà pourquoi, il est inutile désor
mais de prêter la moindre attention
aux promesses ou aux menaces du dic¬
tateur prussien. Comme tous ses de¬
vanciers, Hitler sombrera et plus rapide¬
ment qu'on ne le pense.
Certes, la conquête rapide de lu
Tchécoslovaquie, l'entrée triomphale des
troupes allemandes ù Pragues, c'est
quelque chose, c'est énorme, mais les
soirs d'Austerlitz et de Wagram, Na¬
poléon ne prévoyait pas Waterloo...
* * *
En France...
Paris... M. Gafenco, ministre des Af¬
faires étrangères de Roumanie, après un
entretien au Quai d'Orsay avec M. Bon¬
net, a été reçu par M. Daladier, puis
par le Président Lebrun.
Paris... Le cardinal Verdier, archevê¬
que de Paris, recommande aux enfants
de France, dans un émouvant appel, de
prier pour la Paix.
Paris... M. Gafenco à Paris. L'homme
d'Etat roumain a examiné les problèmes
économiques avec M. Gentin, ministre
du Commerce.
Le Havre... On enquête sur l'incendie
du paquebot « Paris ». Le juge d'instruc¬
tion a interrogé un nommé Franck, qui
avait été chargé de faire la ronde pres¬
crite pour la sécurité du navire.
Paris... Le prince Louis de Monaco,
souverain d'un petit pays, mais grand
soldat qui conquit ses galons, grâce à sa
bravoure, devient général de division de
l'armée française.
Paris... Le père Janvier est mort à Le-
vallois-Perret à l'âge de 79 ans. Les ser¬
mons de carême qu'il prononça, de 1903
à 1924, du haut de la chaire de Notre-
Dame, lui avait mérité le juste renom
d'un des plus grands parmi les orateurs
sacrés de notre temps.
A l'Etranger.
Londres... Le débat sur le service mili¬
taire obligatoire a commencé aux Com¬
munes. La décision du gouvernement,
déclare M. Chamberlain, a été nécessitée
par l'accroissement des responsabilités
de l'Angleterre du fait de ses engage¬
ments vis-à-vis des nations menacées.
Berlin... Le chancelier Hitler a répon¬
du au Président Roosevelt. Prenant pré¬
texte du traité de garantie conclu entre
l'Angleterre et la Pologne, il dénonce
l'accord germano-polonais. Il déclare
que l'accord naval entre le Reich et la
Grande-Bretagne n'a désormais, plus de
base. Le problème de Dantzig devra re¬
cevoir une solution.
Londres... Le gouvernement anglais
repousse les arguments allemands pré¬
tendant à l'encerclement et serait dis-"
posé à étendre au Reich — si celui-ci le
demande — le bénéfice des garanties
données à certaines autres puissances.
Rome... Le général Von Brauchitsch,
commandant en chef de l'armée alle¬
mande, a été l'hôte de Rome. Il a eu un
important entretien avec Mussolini.
Varsovie... Le colonel Beck répondrait
le 5 mai, devant le parlement de Polo¬
gne ,au discours du chancelier Hitler.
New-York... L'exposition universelle de
New-York a ouvert ses portes, au milieu
d'un grand nombre de visiteurs.
LES PARISIENS ONT ECOUTE LE DISCOURS MI-FIGUE
MI-RAISIN DU CHANCELIER HITLER...
...dans léquel 'Le Fiihrer dénonçant son traité avec la Pologne, tout en expri¬
mant son désir de conclure avec elle un nouveau règlement contractuel, dé¬
nonçant également son accord naval avec l'Angleterre tout en se déclarant
prêt à une négociation, répondant négativement au Président Roosevelt, tout en
réclamant de nouvelles précisions, n'a pas fermé la porte à des négociations
intérieures... Devant l'étalage d'un magasin d'appareils de radio, l'auditoire
était composé d'hommes de toutes classes attendant bien calmement les pre¬
mières traductions...
Le vol à voile
en Lozère
La Lozère dont l'atmosphère est cons¬
tamment en mouvement apparait à pre¬
nd ère vue comme une région propice au
vol à voile. S'il est exact qu'elle soit ba¬
layée par des vents suffisants pour per¬
mettre le vol sans moteur on peut objec¬
ter que l'on se trouve souvent plutôt en
présence de véritables perturbations at¬
mosphériques que de cornants aériens
proprement dits.
Prenons le cas d'une légère dénivella¬
tion de terrain — une colline de 200 à
300 mètres, par exemple — située non
loin de la mer. Durant tout l'été des
vents soufflent de la mer vers la terre.
Ces vents viennent se briser sur la col¬
line et il se produit un courant ascen¬
dant qui peut être facilement utilisé par
un planeur. On pourra ainsi lancer un
pilote qui n'a encore jamais volé. On le
fera décoller face au vent. On lui re¬
commandera de louvoyer pour utiliser
le courant ascendant et prendre ainsi de
la hauteur. Si toutefois il n'y parvient
pas, s'il se trouve en mauvaise posture il
n'aura qu'à faire la manœuvre qui lui a
été indiquée avant son lâcher, c'est-à-
dire se mettre face au vent et atterrir
devant lui. Le cas de la Lozère est tout
autre. On se trouve en présence de hau¬
teurs franchement séparées par des val¬
lées profondes. La direction du vent
change souvent : l'alteriiance de pies et
de gorges crée des remous.
Sur le versant d'un pic on peut obser¬
ver à un certain moment un fort cou¬
rant ascendant. Quelques heures ou mê¬
me quelques minutes plus tard, sur ce
même versant s'établira un courant des¬
cendant qui « pompera » le planeur et
l'attirera au sol. Un pilote confirmé qui
possède « le sens de l'air » manœuvrera
de manière à tirer profit de ce courant.
Il s'enfoncera et grâce à la vitesse acqui¬
se en piqué, reprendra de 1a. hauteur
par une montée en chandelle, en cabrant
son appareil. Je dis bien : un pilote con¬
firmé ; mais que fera un néophyte ?
Pour cette raison la Lozère paraît plu¬
tôt propice à la création d'Ecoles de per¬
fectionnement. Notre région ferait ainsi
pendant à la Rhôu, ce massif monta¬
gneux Allemand, où ont été réalisées
par des pilotes déjà expérimentés, des
performances remarquables.
Un autre problème se pose : celui de
l'atterrissage. Un élève-pilote de planeur
pose plus souvent son appareil là où il le
peut que là où il le veut. Au bas des
versants du pic d'où s'effectue le lan¬
cement, un élève-pilote doit disposer
d'au moins 7 ou 8 surfaces propices à
l'atterrissage. Le terrain idéal est la
prairie ; la Lozère présente en majeure
partie un sol boisé ou rocailleux. Il pa¬
rait donc assez difficile de pouvoir trou-,
ver remplacement qui réponde à cette
exigence d'une multiplicité de bons ter¬
rains. Toutefois pour de bons pilotes le
nombre des terrains est plus que suffi¬
sant.
En résumé, il apparaît que la création
d'un centre de vol à voile en Lozère est
chose possible mais il serait préférable
de ne songer qu'à une école de perfec¬
tionnement ou à un centre de perfor¬
mances. Il ne fait aucun doute que l'on
pourra obtenir dans ces conditions d'ex¬
cellents résultats.
Raymond HEBRARD.
La population de la Russie
170.126.000 habitants ! Tel est le résul¬
tat du recensement de sa population au¬
quel la Russie soviétique vient de pro¬
céder.
De 1920 à 1939, l'U. R. S. S. s'est ac¬
crue de 35 millions de citoyens.
Peuple immense dans un pays immen¬
se, riche en matières premières, en pro¬
duits agricoles. Non on ne peut négli¬
ger l'un et l'autre dans les conjonctures
graves d'à présent. Mais ce peuple nom¬
breux, ce vaste pays, auront-ils plus
de chance que par le passé ?
gfg M*
M. GAFENCO S'EST ENTRETENU LONGUEMENT AVEC M. BONNET
MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES DE FRANCE...
Voici de gauche à droite M. Tataresco, Ambassadeur de Roumanie à Paris, M.
Gafenco, Ministre des Affaires Etrangères de Roumanie et M. Georges Bonnet,
photographiés pendant la conférence au Quai d'Orsay, qui devait terminer les
conversations officielles.
Défendons nous i
contre les manœuvres de l'étranger
Les petits Etats de l'Europe Centrale
qui ont connu, à leurs dépens, l'influence
terrible que peut exercer la propagande
étrangère, doivent être, pour les démo¬
craties occidentales un sujet de grave
méditation.
Hitler, -comme Mussolini, n'ont pas eu
besoin de déclarer la guerre à la Tché¬
coslovaquie ou à l'Albanie. Les maîtres
de l'axe Rome-Berlin ont pris soin, par
des campagnes insidieuses, en subven¬
tionnant des organismes privés, où des
partis politiques, de démoraliser l'opi¬
nion soit de la République que dirigeait
Bénès, soit du royaume inoffensif que
l'Italie s'était engagée « à protéger ».
C'est toujours la même méthode qu'ils
ont employée et qui a parfaitement réus¬
si. Ils s'assurent des complicités au sein
des territoires qu'ils convoitent, et quand
ils jugent que leur œuvre de désagréga¬
tion a porté ses fruits, alors ils dictent
leur volonté et ils réalisent ce miracle
de trouver un certain nombre de patrio¬
tes tchécoslovaques ou albanais pour de¬
mander, les uns la protection du Fiihrer,
les autres pour offrir la couronne à Vic¬
tor-Emmanuel.
Il eut été évidemment surprenant que
de pareils succès n'entrainassent point
leurs auteurs à prolonger et à développer
leur expérience sur une Nation que l'Al¬
lemagne considère comme l'ennemie hé¬
réditaire : c'est-à-dire Ta France. L'ac¬
tivité des émissaires du Docteur Gœb-
bels s'est tout d'abord manifestée dans
un pays sur lequel, en dépit de- protesta¬
tions officielles le Reich a peut-être en¬
core des visées : l'Alsace-Lorraine. Hitler
a bien prétendu, dans plusieurs discours,
qu'il faisait son deuil de la cathédrale de
Strasbourg, mais les événements qui se
sont déroulés ces derniers temps nous
avertissent qu'il est bon de ne pas ajou¬
ter une foi aveugle aux serments d'un
homme qui, grisé par ses conquêtes, ne
connait plus de bornes à son ambition.
Nos services d'Alsace-Lorraine, confiés
à la haute direction de Camille Chau-
temps, se sont aperçus qu'il y avait, en
Alsace, trois groupements que l'on pou¬
vait à bon droit, tenir pour suspects : la
« Jungmannschaft », le « Bund Erwin
Von Steinbach » et 1' « Elseassischer
Volksbidungsverein ». Le Conseil des
Ministres pris la seule décision que com¬
portait pareille découverte ; il a dissout
ces associations. Les personnalités qui,
dans nos départements recouvrés, ont eu
des contacts directs ou indirects avec
les agents de l'hitlérisme, sont actuelle¬
ment tous connus et repérés. Si, d'aven¬
ture, ils tentaient de poursuivre leurs
coupables et sans doute lucratifs agisse¬
ments, ils seraient considérés comme
des traites et sévèrement châtiés comme
tels.
Il y a Rien longtemps que notre pays
n'a pas donné un aussi bel exemple de
son unité. Chaque fois Que nous sentons
les menaces extérieures peser sur notre
sécurité, nous imposons silence à nos
querelles, nous oublions tout ce oui nous
divise pour opérer un rapprochement
fraternel. Nous avons une telle conscien¬
ce du danger et un tel souci d'y faire
face, que nous ne permettrons pas à la
propagande étrangère de briser le fais¬
ceau de nos énergies nationales.
Maurice LABAN.
NOUVEAU RECORD DU MONDE DE
VITESSE EN AVION...
755 km.-heure...
L'aviateur Allemand Wendel, âgé de 24
ans, a atteint à Augsbourg, à bord d'un
avion Messerchmidt (chasse monoplace)
la vitesse fantastique de 755,11 km à
l'heure.
La production d'or
dans le monde
Elle a atteint en 1938 un nouveau re¬
cord. D'après les statistiques qui vien¬
nent d'être publiées, la production d'or
dans le monde s'établit à 36.700.000 on¬
ces pour 1938. Ce chiffre est supérieur de
5 1/2 % au chiffre record enregistré en
1937. Depuis 1930, année pour laquelle la
production avait atteint 20.923.000 onces,
la production mondiale n'a cessé d'aug¬
menter.
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