Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1871-10-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 octobre 1871 08 octobre 1871
Description : 1871/10/08 (A8,N40). 1871/10/08 (A8,N40).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53545076k
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/09/2023
TEUR DE LA LOZÈRE
JOURNAL DE L'UNION RÉPUBLICAINE.
l'RIX «ABONNEMENT :
Mende : un an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c.; trois mois, 3 fr. ; dans
le département : un an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 c. ; hors du département : un an , 12 fr. ; six mois, 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé , 25 c.
IIAVAS, rue Jean-Jacques-Rousseau , 3 , et MM. LAFftTTE ,
BULLIER et Cu, place de la Bourse, 8, sont seuls chargés, à Paris,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
8me ANNÉE
N° 40
lAiiïiiiiielio, 8 octobre 1871.
PRIX DES INSERTIONS :
Annonce^ judiciaires, 20 c. la ligne ; diverses , 25 c. ; réclames 30
c. — Le prix des insertions peut être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne : chez M"* Veuve Camille IGNON , à Mende ; DALLO,
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 8 octobre 1871.
Comme on a pu le voir par les circulaires
électorales dont nous publions des extraits
depuis quelques jours, la plupart des candidats
aux conseils généraux, se déclarent partisans
au régime gouvernemental sous lequel nous
vivons et se rallient, à la politique de l'éminent
homme d'Etat qu'un vote de la Chambre a
placé à la tête de la République. Cette unani¬
mité dans les professions de foi est déjà un
signe très caractéristique de l'état dans lequel
se trouve l'opinion publique. Les candidats ont
sondé l'esprit de la masse électorale, et ils l'ont
trouvé généralement fort mal disposé en faveur
de la restauration d'un de ces régimes monar¬
chiques auxquels la France a dû son affaisse¬
ment et ses malheurs.
Unautresigne également très caractéristique,
c'est la retraite — que nous avons signalée —
de plusieurs candidats dont le nom a une signi¬
fication bonapartiste très prononcée. Les im¬
périalistes ont senti qu'ils couvaient droit à
un échec, et ils se sont habilement abstenus.
D'autres ont persisté, et parmi ceux-là il en est
peut-être qui parviendront à saisir le mandat
qu'ils sollicitent. Il ne faudait pas voir dans un
ou deux succès de ce genre une manifestation
de l'opinion publique, mais bien comme le dit
très justement un de nos confrères, « le symp¬
tôme d'une influence locale habilement exer¬
cée. » ,
Ces dispositions évidentes du pays doivent
faire tomber les bruits de conspirations bona-
partistesqui onteouru récemment.Les partisans
du gouvernement déchu ne se font pas illusion :
une tentative de restauration aboutirait au plus
éclatant insuccès; la conspiration avorterait,
avant d'avoir vu le jour, en présence de l'hos¬
tilité générale. Les journaux les plus favorables
à l'empire sont réduits à constater l'impossi¬
bilité d'une tentative pareille à celles de Bou¬
logne ou de .Strasbourg : « L'empire est tombé
par suite des fautes' qu'il a reconnues, qu'il
qu'il a avouées franchement , dit ce ma¬
tin une des feuilles dont nous parlons. Or,
ce n'est pas au moment où ces fautes sont
encore flagrantes, au moment où la France
entière en subit l'outrage et eu souffre, ce n'est
pas en ce moment qu'un complot pourrait
s'ourdir avec quelque chance de succès.
Nous trouvons dans une correspondance
adressée de Baden-Baden à la Gazette d'Augs-
bourg, quelques détails sur une courte entre¬
vue qui vient d'avoir lieu dans cette ville
entre le roi de Danemark et l'empereur d'Alle¬
magne. La plupart des journaux danois et alle¬
mands émettent l'opinion que la visite faite à
Guillaume par Christian IX n'a aucune portée
politique, mais le rédacteur de la Gazette
d'Augsbourg, n'est pas de cet avis. D'après ce
correspondant, les deux souverains se seraient
occupés ensemble de l'affaire du Schleswig-
Nord, et l'on pourrait s'attendre à un prompt
règlement de cette question.
Nous n'avons aucun moyen de contrôler les
renseignements de la Gazette d'Augsbourg,
mais il nous paraît utile de rappeler, à propos
de la correspondance qu'elle vient de publier,
sur le voyage du roi Christian, certains bruits
dont s'émut le monde politique, au mois de
juillet dernier. La Gazette d'Elberfeld avait
annoncé que la Prusse était entrée en négocia¬
tions avec l'Autriche, au sujet de l'article du
traité de Prague, relatif au Schleswig-Nord.
Cette nouvelle fut, il est vrai, démentie par plu¬
sieurs journaux prussiens, considérés comme
les organes officieux du gouvernementimpérial,
mais on apprit en revanche que la Prusse avait
fait depuis quelque temps des efforts secrets
pour séduire le roi de Danemark, en lui propo¬
sant de faire entrer son pays dans le Zollverein,
avec des avantages sérieux, et pour obtenir
ainsi la cession amiable des districts en litige.
Vu cet antécédent, il ne paraît pas déraison-
j nable de supposer, avec le correspondant de la
i Gazette d'Augsbourg que, dans leur entrevue
récente, les souverains du Danemark et de l'em¬
pire d'Allemagne ont délibéré sur l'avenir de
ces districts, encore neutres, et que cette déli¬
bération a produit un résultat « favorable »,
c'est-à-dire conforme aux intérêts de la
Prusse.
Si le gouvernement de l'empire voulait s'en
tenir au texte même du traité de Prague, il
n'aurait pas besoin de conférer avec le roi du
Danemark. L'article 5 de ce traité stipule, en
effet, que la population du Schleswig doit être
consultée un jour, sur la question de savoir si
elle veut s'attacher définitivement à la Prusse
ou redevenir danoise. Or, aucune puissance
européenne n'était intervenue, même indirec¬
tement, entre la Prusse et l'Autriche, lors de
la rédaction de ce traité, et le Danemark n'avait
pas été consulté. L'Autriche et la Prusse étaient
donc, et sont encore, les seuls juges de l'oppor¬
tunité du plébiscite, qui doit fixer la nationa¬
lité de la partie septentrionale du Sch¬
leswig: d'elles seules dépend l'exécution ou
l'annulation de l'art., 5. D'où il résulte que le
gouvernement de Berlin pourrait fort bien se
passer de traiter avec le Danemark cette ques¬
tion pourtant bien importante pour l'avenir dece
pays.
Mais il est bien visible que la diplomatie
allemande n'est aucunement pressée de convo¬
quer les électeurs du Schleswig. Elle désire
sans doute, ou renoncer à cette formalité et
consommer l'annexion des districts neutres
sans consulter la population, ou tout au moins
retarder, autant que possible, le moment du
vote, afin d'achever le travail d'habile séduction
entrepris par elle dans cette province qu'elle a
un si grand intérêt à conserver.
La Prusse est d'ailleurs convaincue que l'Au¬
triche ne réclamera rien et ne s'opposera à
rien, de quelque façon que s'accomplisse l'an¬
nexion projetée. Lorsque la haine contre les
vainqueurs de Sadowa était encore vivante en
Autriche, lorsque la France était encore
menaçante, le gouvernement de Napoléon
III fit, on s'en souvient, plusieurs démar¬
ches auprès de la cour de Vienne, pour
l'engager à réclamer l'exécution immé¬
diate de l'article 5. Mais l'Autriche ne tint
pas sérieusement compte de ces excitations.
Elle ne voulut même pas prolester contre la
conduite assez singulière du gouvernement de
Berlin, qui faisait élever le long de la frontière,
séparant le Danemark du Schleswig-Nord tout
un système de fortifications, comme si l'an¬
nexion était un fait accompli Puisque l'Autri¬
che ne profita pas alors des invitations de la
France pour soulever un nouveau casus belli,
il est clair qu'elle se gardera bien aujourd'hui
de taquiner l'Allemagne.
Du reste aux quelques notes diplomatiques
qui furent échangées à ce sujet, depuis la signa¬
ture du traité de Prague, la Prusse répondait
invariablement qu'elle était prête à exécuter
l'article S à la condition que le Danemark lui
cédât le point stratégique de l'île d'Alsen. Mais
le Danemarkqui pouvait avoir encore quelques
illusions à cette époque, refusait de se prêter à
une combinaison aussi désavantageuse ; et la
Prusse avait ainsi un prétexte pour rejeter
la responsabilité du statu quo sur son dédile
adversaire. Comme l'Autriche n'insistait pas,
l'affaire en restait là. Or, la situation est évi¬
demment devenue plus défavorable encore pour
leDanemark,qumepeut plus comptersurl'ap-
pui de la France. Il est donc très-probable que
d'une façon ou de l'autre, les districts du Nord
du Schleswig seront définitivement annexés à
l'Allemagne, et qu'en prévision de cette inévi¬
table éventualité, le gouvernement danois a
voulu du moins se ménager les avantages pou¬
vant résulter pour lui d'une renonciation vo¬
lontaire à ses droits.
G. de Coutouly.
Quelques personnes n'ont pas bien compris
le genre de tirage au sort adopté par la commis¬
sion de réorganisation militaire, d'après les
rumeurs qui circulent dans le public et y trou¬
vent l'occasion de récriminer contre l'esprit
rétrograde de l'Assemblée , en admettant que
malgré ses déclarations nettement exprimées,
elle songe à écarter le principe du service
obligatoire. Rien n'est moins exact. La terrible
crise que nous traversons, crise morale autant
que militaire , a ouvert les yeux des plus attar¬
dés et produit dans l'opinion la révolution la
plus complète. Dans le tirage au sort dont il
est question, et qui n'existe d'ailleurs qu'en
projet, il ne s'agit point du recrutement, mais
de la répartition des forces nationales.
Si toutes les troupes appartenaient à l'infan¬
terie , la durée de l'instruction étant identique,
il n'y aurait point à se préoccuper de numéros.
Mais comme les armes spéciales , l'artillerie,
la cavalerie, la marine exigent une préparation
beaucoup plus compliquée, et, par suite , une
prolongation de service , c'est cette inégalité
dans la charge militaire imposée à chaque
Français que l'on pense à faire trancher par
le hasard. Il est bien entendu, sans doute,
que ce mode de répartition sera combiné avec
les conditions physiques réclamées par les di¬
verses armes ; et, en outre , qu'il sera tenu
compte, quand ces conditions seront remplies,
des préférences personnelles.
Il y aurait certainement de la puérilité à
tout faire régler par cette espèce de loterie. Les
aptitudes et les volontés doivent être prises en
considération ; l'homme réussit surtout quand
l'emploi de ses forces est habituellement appro¬
prié aux tendances de sa nature. Il y a telles
provinces françaises qui fourniront principa¬
lement de bons et solides fantassins ; d'autres,
des cavaliers agiles ; d'autres encore où la
haute taille et la musculature prédisposent aux
manoeuvres du canon et au maniement du lourd
matériel d'artillerie. Un tirage au sort trop
absolu , qui ne tiendrait pas compte des facul¬
tés individuelles , composerait une assez mau¬
vaise armée. Aussi croyons-nous que la chose
doit être comprise avec les réserves indiquées
plus haut.
Du reste , le gouvernement et la commis¬
sion ont pour s'éclairer des notions précises
sur l'organisation militaire de tous les Etats du
monde, et leur tâche se résume à imiter la
conduite que Montesquieu a louée chez les
Romains : emprunter aux armées étrangères
tout ce qu'elles peuvent avoir de bon et de
compatible avec le caractère français. Il ne
s'agit point de s'engouer à l'aventure de toutes
les institutions d'un peuple ; mais d'assimiler
ce qui est assimilable. L'Assemblée discutera
ultérieurement ce système de répartition par
le sort ou par tout autre moyen et la discussion
mettra en lumière les défauts et les avantages
du projet.
N'oublions pas d'ailleurs que la réorganisa¬
tion militaire doit être une œuvre à longue
durée ; de pareilles institutions ne s'improvi¬
sent pas. Elle perdrait beaucoup de sa valeur
et de sa portée si elle ne marchait pas de front
avec bien d'autres réformes, et particulière¬
ment avec celle de l'instruction. A ce point de
vue, le projet de la commission contient une
très belle mesure qui fera honneur à l'initiative
parlementaire et qui, outre bien d'autres mé¬
rites, donnera à l'armée française le rôle d'une
grande école nationale. Nous voulons parler de
l'extension de l'enseignement régimentaire et
de l'obligation imposée à tout soldat de savon-
lire et écrire avant de quitter les rangs. Ainsi,
en dehors des habitudes de discipline et de
respect que l'homme de guerre acquérait par
sa présence sous les drapeaux , il apportera
dans son village le plus précieux instrument
de travail.
Quant aux générations nouvelles, sans dis¬
tinction de condition sociale, elles devront à la
perspective d'un service militaire la nécessité
fort avantageuse à leur santé morale et physi¬
que de recevoir une éducation plus virile et
plus fortifiante que par le passé. Nous ne vou¬
lons pas retomber dans les lieux communs dont
la presse germanique fait si grand usage à pro¬
pos de la prétendue décadence française; mais
il faut bien reconnaître qu'il s'est produit dans
l'existence de la jeunesse contemporaine un
amollissement du plus triste augure.
Combien comptez-vous , parmi tous ces
beaux fils , de condition si diverse , qui assou¬
pissent consciencieusement leur intelligence
dans l'atmosphère des cafés, des gens capables
de supporter la moindre fatigue, de faire une
marche à pied , d'affronter le mauvais temps?
A mesure que l'homme est devenu plus intrai¬
table sur la question de ses droits, il semble
avoir pris à tâche de s'en rendre moins digne.
Toute peine physique l'effraie, toute fatigue
lui inspire une épouvante ridicule.
J'ai connu un vieux cavalier qui, deux ou
trois ans avant la dernière campagne, arguait
déjà d'une grande dégénérescence dans la
jeunesse française, en se fondant sur ce fait
qu'elle n'aime plus le cheval. Et, en effet, la
choso est beaucoup plus significative et plus
sérieuse qu'elle n'en a l'air. Dans l'espace d'une
quarantaine d'années, il s'est fait une révolution
déplorable dans les goûts des jeunes gens. Cet
exercice si animé , si salutaire et qui rachète
par de si vives jouissances les fatigues dont la
nature même tire profit, a fini par être presque
universellement délaissé chez nous et remplacé
par de bien tristes platitudes. Aussi sommes-
nous , dans la masse, les plus mauvais cava¬
liers du monde.
Dans les pays autrichiens, et, surtout, en
Hongrie , la passion du cheval est encore telle¬
ment impérieuse que le gouvernement est
obligé d'user de contrainte pour forcer les
hommes à servir dans l'infanterie. On n'en
aurait pas un seul bataillon dans certains dis¬
tricts si l'on n'y incorporait pas d'office, tant
la fière allure du honved exerce de prestige.
En Suisse, on exige que le cavalier, en entrant
au corps, amène et nourrisse son cheval. Le
pays n'intervient que pour payer une indem¬
nité si la monture a été perdue par le fait du
service. Quant à la Prusse , nous n'en parlons
pas. Nous savons le mal que nous ont fait ces
uhlans ; et la constitution d'un corps analogue,
où l'instruction individuelle soit aussi déve¬
loppée , doit préoccuper , d"une façon toute
spéciale, les hommes qui préparent notre
réorganisation militaire. (Progrès libéral.)
LES INTRIGUES BONAPARTISTES.
Depuis deux jours, des bruits inquiétants
circulent à Paris. On prononce tout bas les
mots de complot militaire bonapartiste ; on
dit que le général Douay a été arrêté pour con¬
nivence avec l'ex-empereur, etc., etc.
Ces nouvelles sont inexactes ; il n'y a pas
de complot, et le général Douay n'a jamais été
suspecté.
En ce qui concerne le général, voici ce qui
a pu donner lieu à ces rumeurs malveillantes.
Le général est eu ce moment en Angleterre
pour régler des intérêts de famille. Avant de
partir, il est allé voir M. Thiers, et lui a dit
que, ancien aide de camp de l'empereur, il
croyait ne pouvoir se dispenser de lui faire
une visite avant de quitter Londres, mais qu'il
ne voulait cependant agir ainsi sans y être
autorisé par le gouvernement.
M. Thiers lui accorda la permission deman¬
dée, et c'est en vertu de cette autorisation que
le général a pu se rendre à Chislehurst. On
voit qu'il n'y a là rien qui mérite réellement
l'attention.
Mais ce qui est vrai, c'est qu'un certain
nombre de meneurs du parti bonapartiste
s'agitent en ce moment et intriguent pour re¬
cruter quelques adhérents à l'empire.
Nous croyons savoir que leurs menées sont
activement surveillées par le gouvernement,
et qu'à la première occasion, le ministre de
l'intérieur n'hésiterait pas à les faire arrê¬
ter.
JOURNAL DE L'UNION RÉPUBLICAINE.
l'RIX «ABONNEMENT :
Mende : un an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c.; trois mois, 3 fr. ; dans
le département : un an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 c. ; hors du département : un an , 12 fr. ; six mois, 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé , 25 c.
IIAVAS, rue Jean-Jacques-Rousseau , 3 , et MM. LAFftTTE ,
BULLIER et Cu, place de la Bourse, 8, sont seuls chargés, à Paris,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
8me ANNÉE
N° 40
lAiiïiiiiielio, 8 octobre 1871.
PRIX DES INSERTIONS :
Annonce^ judiciaires, 20 c. la ligne ; diverses , 25 c. ; réclames 30
c. — Le prix des insertions peut être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne : chez M"* Veuve Camille IGNON , à Mende ; DALLO,
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 8 octobre 1871.
Comme on a pu le voir par les circulaires
électorales dont nous publions des extraits
depuis quelques jours, la plupart des candidats
aux conseils généraux, se déclarent partisans
au régime gouvernemental sous lequel nous
vivons et se rallient, à la politique de l'éminent
homme d'Etat qu'un vote de la Chambre a
placé à la tête de la République. Cette unani¬
mité dans les professions de foi est déjà un
signe très caractéristique de l'état dans lequel
se trouve l'opinion publique. Les candidats ont
sondé l'esprit de la masse électorale, et ils l'ont
trouvé généralement fort mal disposé en faveur
de la restauration d'un de ces régimes monar¬
chiques auxquels la France a dû son affaisse¬
ment et ses malheurs.
Unautresigne également très caractéristique,
c'est la retraite — que nous avons signalée —
de plusieurs candidats dont le nom a une signi¬
fication bonapartiste très prononcée. Les im¬
périalistes ont senti qu'ils couvaient droit à
un échec, et ils se sont habilement abstenus.
D'autres ont persisté, et parmi ceux-là il en est
peut-être qui parviendront à saisir le mandat
qu'ils sollicitent. Il ne faudait pas voir dans un
ou deux succès de ce genre une manifestation
de l'opinion publique, mais bien comme le dit
très justement un de nos confrères, « le symp¬
tôme d'une influence locale habilement exer¬
cée. » ,
Ces dispositions évidentes du pays doivent
faire tomber les bruits de conspirations bona-
partistesqui onteouru récemment.Les partisans
du gouvernement déchu ne se font pas illusion :
une tentative de restauration aboutirait au plus
éclatant insuccès; la conspiration avorterait,
avant d'avoir vu le jour, en présence de l'hos¬
tilité générale. Les journaux les plus favorables
à l'empire sont réduits à constater l'impossi¬
bilité d'une tentative pareille à celles de Bou¬
logne ou de .Strasbourg : « L'empire est tombé
par suite des fautes' qu'il a reconnues, qu'il
qu'il a avouées franchement , dit ce ma¬
tin une des feuilles dont nous parlons. Or,
ce n'est pas au moment où ces fautes sont
encore flagrantes, au moment où la France
entière en subit l'outrage et eu souffre, ce n'est
pas en ce moment qu'un complot pourrait
s'ourdir avec quelque chance de succès.
Nous trouvons dans une correspondance
adressée de Baden-Baden à la Gazette d'Augs-
bourg, quelques détails sur une courte entre¬
vue qui vient d'avoir lieu dans cette ville
entre le roi de Danemark et l'empereur d'Alle¬
magne. La plupart des journaux danois et alle¬
mands émettent l'opinion que la visite faite à
Guillaume par Christian IX n'a aucune portée
politique, mais le rédacteur de la Gazette
d'Augsbourg, n'est pas de cet avis. D'après ce
correspondant, les deux souverains se seraient
occupés ensemble de l'affaire du Schleswig-
Nord, et l'on pourrait s'attendre à un prompt
règlement de cette question.
Nous n'avons aucun moyen de contrôler les
renseignements de la Gazette d'Augsbourg,
mais il nous paraît utile de rappeler, à propos
de la correspondance qu'elle vient de publier,
sur le voyage du roi Christian, certains bruits
dont s'émut le monde politique, au mois de
juillet dernier. La Gazette d'Elberfeld avait
annoncé que la Prusse était entrée en négocia¬
tions avec l'Autriche, au sujet de l'article du
traité de Prague, relatif au Schleswig-Nord.
Cette nouvelle fut, il est vrai, démentie par plu¬
sieurs journaux prussiens, considérés comme
les organes officieux du gouvernementimpérial,
mais on apprit en revanche que la Prusse avait
fait depuis quelque temps des efforts secrets
pour séduire le roi de Danemark, en lui propo¬
sant de faire entrer son pays dans le Zollverein,
avec des avantages sérieux, et pour obtenir
ainsi la cession amiable des districts en litige.
Vu cet antécédent, il ne paraît pas déraison-
j nable de supposer, avec le correspondant de la
i Gazette d'Augsbourg que, dans leur entrevue
récente, les souverains du Danemark et de l'em¬
pire d'Allemagne ont délibéré sur l'avenir de
ces districts, encore neutres, et que cette déli¬
bération a produit un résultat « favorable »,
c'est-à-dire conforme aux intérêts de la
Prusse.
Si le gouvernement de l'empire voulait s'en
tenir au texte même du traité de Prague, il
n'aurait pas besoin de conférer avec le roi du
Danemark. L'article 5 de ce traité stipule, en
effet, que la population du Schleswig doit être
consultée un jour, sur la question de savoir si
elle veut s'attacher définitivement à la Prusse
ou redevenir danoise. Or, aucune puissance
européenne n'était intervenue, même indirec¬
tement, entre la Prusse et l'Autriche, lors de
la rédaction de ce traité, et le Danemark n'avait
pas été consulté. L'Autriche et la Prusse étaient
donc, et sont encore, les seuls juges de l'oppor¬
tunité du plébiscite, qui doit fixer la nationa¬
lité de la partie septentrionale du Sch¬
leswig: d'elles seules dépend l'exécution ou
l'annulation de l'art., 5. D'où il résulte que le
gouvernement de Berlin pourrait fort bien se
passer de traiter avec le Danemark cette ques¬
tion pourtant bien importante pour l'avenir dece
pays.
Mais il est bien visible que la diplomatie
allemande n'est aucunement pressée de convo¬
quer les électeurs du Schleswig. Elle désire
sans doute, ou renoncer à cette formalité et
consommer l'annexion des districts neutres
sans consulter la population, ou tout au moins
retarder, autant que possible, le moment du
vote, afin d'achever le travail d'habile séduction
entrepris par elle dans cette province qu'elle a
un si grand intérêt à conserver.
La Prusse est d'ailleurs convaincue que l'Au¬
triche ne réclamera rien et ne s'opposera à
rien, de quelque façon que s'accomplisse l'an¬
nexion projetée. Lorsque la haine contre les
vainqueurs de Sadowa était encore vivante en
Autriche, lorsque la France était encore
menaçante, le gouvernement de Napoléon
III fit, on s'en souvient, plusieurs démar¬
ches auprès de la cour de Vienne, pour
l'engager à réclamer l'exécution immé¬
diate de l'article 5. Mais l'Autriche ne tint
pas sérieusement compte de ces excitations.
Elle ne voulut même pas prolester contre la
conduite assez singulière du gouvernement de
Berlin, qui faisait élever le long de la frontière,
séparant le Danemark du Schleswig-Nord tout
un système de fortifications, comme si l'an¬
nexion était un fait accompli Puisque l'Autri¬
che ne profita pas alors des invitations de la
France pour soulever un nouveau casus belli,
il est clair qu'elle se gardera bien aujourd'hui
de taquiner l'Allemagne.
Du reste aux quelques notes diplomatiques
qui furent échangées à ce sujet, depuis la signa¬
ture du traité de Prague, la Prusse répondait
invariablement qu'elle était prête à exécuter
l'article S à la condition que le Danemark lui
cédât le point stratégique de l'île d'Alsen. Mais
le Danemarkqui pouvait avoir encore quelques
illusions à cette époque, refusait de se prêter à
une combinaison aussi désavantageuse ; et la
Prusse avait ainsi un prétexte pour rejeter
la responsabilité du statu quo sur son dédile
adversaire. Comme l'Autriche n'insistait pas,
l'affaire en restait là. Or, la situation est évi¬
demment devenue plus défavorable encore pour
leDanemark,qumepeut plus comptersurl'ap-
pui de la France. Il est donc très-probable que
d'une façon ou de l'autre, les districts du Nord
du Schleswig seront définitivement annexés à
l'Allemagne, et qu'en prévision de cette inévi¬
table éventualité, le gouvernement danois a
voulu du moins se ménager les avantages pou¬
vant résulter pour lui d'une renonciation vo¬
lontaire à ses droits.
G. de Coutouly.
Quelques personnes n'ont pas bien compris
le genre de tirage au sort adopté par la commis¬
sion de réorganisation militaire, d'après les
rumeurs qui circulent dans le public et y trou¬
vent l'occasion de récriminer contre l'esprit
rétrograde de l'Assemblée , en admettant que
malgré ses déclarations nettement exprimées,
elle songe à écarter le principe du service
obligatoire. Rien n'est moins exact. La terrible
crise que nous traversons, crise morale autant
que militaire , a ouvert les yeux des plus attar¬
dés et produit dans l'opinion la révolution la
plus complète. Dans le tirage au sort dont il
est question, et qui n'existe d'ailleurs qu'en
projet, il ne s'agit point du recrutement, mais
de la répartition des forces nationales.
Si toutes les troupes appartenaient à l'infan¬
terie , la durée de l'instruction étant identique,
il n'y aurait point à se préoccuper de numéros.
Mais comme les armes spéciales , l'artillerie,
la cavalerie, la marine exigent une préparation
beaucoup plus compliquée, et, par suite , une
prolongation de service , c'est cette inégalité
dans la charge militaire imposée à chaque
Français que l'on pense à faire trancher par
le hasard. Il est bien entendu, sans doute,
que ce mode de répartition sera combiné avec
les conditions physiques réclamées par les di¬
verses armes ; et, en outre , qu'il sera tenu
compte, quand ces conditions seront remplies,
des préférences personnelles.
Il y aurait certainement de la puérilité à
tout faire régler par cette espèce de loterie. Les
aptitudes et les volontés doivent être prises en
considération ; l'homme réussit surtout quand
l'emploi de ses forces est habituellement appro¬
prié aux tendances de sa nature. Il y a telles
provinces françaises qui fourniront principa¬
lement de bons et solides fantassins ; d'autres,
des cavaliers agiles ; d'autres encore où la
haute taille et la musculature prédisposent aux
manoeuvres du canon et au maniement du lourd
matériel d'artillerie. Un tirage au sort trop
absolu , qui ne tiendrait pas compte des facul¬
tés individuelles , composerait une assez mau¬
vaise armée. Aussi croyons-nous que la chose
doit être comprise avec les réserves indiquées
plus haut.
Du reste , le gouvernement et la commis¬
sion ont pour s'éclairer des notions précises
sur l'organisation militaire de tous les Etats du
monde, et leur tâche se résume à imiter la
conduite que Montesquieu a louée chez les
Romains : emprunter aux armées étrangères
tout ce qu'elles peuvent avoir de bon et de
compatible avec le caractère français. Il ne
s'agit point de s'engouer à l'aventure de toutes
les institutions d'un peuple ; mais d'assimiler
ce qui est assimilable. L'Assemblée discutera
ultérieurement ce système de répartition par
le sort ou par tout autre moyen et la discussion
mettra en lumière les défauts et les avantages
du projet.
N'oublions pas d'ailleurs que la réorganisa¬
tion militaire doit être une œuvre à longue
durée ; de pareilles institutions ne s'improvi¬
sent pas. Elle perdrait beaucoup de sa valeur
et de sa portée si elle ne marchait pas de front
avec bien d'autres réformes, et particulière¬
ment avec celle de l'instruction. A ce point de
vue, le projet de la commission contient une
très belle mesure qui fera honneur à l'initiative
parlementaire et qui, outre bien d'autres mé¬
rites, donnera à l'armée française le rôle d'une
grande école nationale. Nous voulons parler de
l'extension de l'enseignement régimentaire et
de l'obligation imposée à tout soldat de savon-
lire et écrire avant de quitter les rangs. Ainsi,
en dehors des habitudes de discipline et de
respect que l'homme de guerre acquérait par
sa présence sous les drapeaux , il apportera
dans son village le plus précieux instrument
de travail.
Quant aux générations nouvelles, sans dis¬
tinction de condition sociale, elles devront à la
perspective d'un service militaire la nécessité
fort avantageuse à leur santé morale et physi¬
que de recevoir une éducation plus virile et
plus fortifiante que par le passé. Nous ne vou¬
lons pas retomber dans les lieux communs dont
la presse germanique fait si grand usage à pro¬
pos de la prétendue décadence française; mais
il faut bien reconnaître qu'il s'est produit dans
l'existence de la jeunesse contemporaine un
amollissement du plus triste augure.
Combien comptez-vous , parmi tous ces
beaux fils , de condition si diverse , qui assou¬
pissent consciencieusement leur intelligence
dans l'atmosphère des cafés, des gens capables
de supporter la moindre fatigue, de faire une
marche à pied , d'affronter le mauvais temps?
A mesure que l'homme est devenu plus intrai¬
table sur la question de ses droits, il semble
avoir pris à tâche de s'en rendre moins digne.
Toute peine physique l'effraie, toute fatigue
lui inspire une épouvante ridicule.
J'ai connu un vieux cavalier qui, deux ou
trois ans avant la dernière campagne, arguait
déjà d'une grande dégénérescence dans la
jeunesse française, en se fondant sur ce fait
qu'elle n'aime plus le cheval. Et, en effet, la
choso est beaucoup plus significative et plus
sérieuse qu'elle n'en a l'air. Dans l'espace d'une
quarantaine d'années, il s'est fait une révolution
déplorable dans les goûts des jeunes gens. Cet
exercice si animé , si salutaire et qui rachète
par de si vives jouissances les fatigues dont la
nature même tire profit, a fini par être presque
universellement délaissé chez nous et remplacé
par de bien tristes platitudes. Aussi sommes-
nous , dans la masse, les plus mauvais cava¬
liers du monde.
Dans les pays autrichiens, et, surtout, en
Hongrie , la passion du cheval est encore telle¬
ment impérieuse que le gouvernement est
obligé d'user de contrainte pour forcer les
hommes à servir dans l'infanterie. On n'en
aurait pas un seul bataillon dans certains dis¬
tricts si l'on n'y incorporait pas d'office, tant
la fière allure du honved exerce de prestige.
En Suisse, on exige que le cavalier, en entrant
au corps, amène et nourrisse son cheval. Le
pays n'intervient que pour payer une indem¬
nité si la monture a été perdue par le fait du
service. Quant à la Prusse , nous n'en parlons
pas. Nous savons le mal que nous ont fait ces
uhlans ; et la constitution d'un corps analogue,
où l'instruction individuelle soit aussi déve¬
loppée , doit préoccuper , d"une façon toute
spéciale, les hommes qui préparent notre
réorganisation militaire. (Progrès libéral.)
LES INTRIGUES BONAPARTISTES.
Depuis deux jours, des bruits inquiétants
circulent à Paris. On prononce tout bas les
mots de complot militaire bonapartiste ; on
dit que le général Douay a été arrêté pour con¬
nivence avec l'ex-empereur, etc., etc.
Ces nouvelles sont inexactes ; il n'y a pas
de complot, et le général Douay n'a jamais été
suspecté.
En ce qui concerne le général, voici ce qui
a pu donner lieu à ces rumeurs malveillantes.
Le général est eu ce moment en Angleterre
pour régler des intérêts de famille. Avant de
partir, il est allé voir M. Thiers, et lui a dit
que, ancien aide de camp de l'empereur, il
croyait ne pouvoir se dispenser de lui faire
une visite avant de quitter Londres, mais qu'il
ne voulait cependant agir ainsi sans y être
autorisé par le gouvernement.
M. Thiers lui accorda la permission deman¬
dée, et c'est en vertu de cette autorisation que
le général a pu se rendre à Chislehurst. On
voit qu'il n'y a là rien qui mérite réellement
l'attention.
Mais ce qui est vrai, c'est qu'un certain
nombre de meneurs du parti bonapartiste
s'agitent en ce moment et intriguent pour re¬
cruter quelques adhérents à l'empire.
Nous croyons savoir que leurs menées sont
activement surveillées par le gouvernement,
et qu'à la première occasion, le ministre de
l'intérieur n'hésiterait pas à les faire arrê¬
ter.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 66.56%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 66.56%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
- Auteurs similaires Union républicaine Union républicaine /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Union républicaine" or dc.contributor adj "Union républicaine")La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]... /ark:/12148/bpt6k3496879.highres L'Avenir du Tarn : journal de l'Union républicaine ["puis" journal de la République réformatrice]... /ark:/12148/bd6t53519549t.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t53545076k/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t53545076k/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t53545076k/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bd6t53545076k/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t53545076k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t53545076k
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bd6t53545076k/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest