Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1871-08-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 août 1871 27 août 1871
Description : 1871/08/27 (A8,N34). 1871/08/27 (A8,N34).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t535457530
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2023
MONITEUR DE
LOZERE
JOURNAL DE L'UNION RÉPUBLICAINE.
PRIX 0 ABONNEMENT :
Mende . un an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c.; trois mois, 3 fr. ; dans
le département : un an , 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 c. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé , 25 c.
HAVAS, rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFF1TTE ,
BULLIER etC1', place de la Bourse, 8, sont seuls chargés, à Paris,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
8rae ANNÉE
N° 34
Dimanche, 27 août 1871.
PRIX DE» INSERTIONS :
Annonces* judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 30
c. — Le prix des insertions peut être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne ; chez MBe Veuve Camille IGNON , à Mende ; DALLO,
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 27 août 1871.
Le vote des bureaux sur la proposition Rivet
a eu l'inévitable effet que nous attendions : ce
vote a éclairé la situation ; il a rais en pleine
évidence la division profonde qui existe entre
les deux parties de l'Assemblée, division qui
rend impossible toute action gouvernementale,
qui met les destinées de la France aux hasards
d'une séance, qui fait reposer l'avenir sur une
pointe d'aiguille. Nous savons bien que des
projets de transaction sont mis en avant, que
les hommes les moins aventureux de la droite,
effrayés par l'imminence d'une crise, dont ils
auraient à assumer toute la responsabilité,
cherchent un rapprochement et sont en quête
d'une combinaison par laquelle on puisse cons¬
tituer dans la chambre une majorité assez
compacte pour que la direction des affaires
publiques ne soit pas à la merci du moindre
incident. Le Journal des Débals se fait, ce
matin, l'interprète de cette préoccupation : il
invoque la nécessité d'une conciliation, il
constate que la division de l'Assemblée en deux
parties à peu près égales ne peut amener
qu'un équilibre parfait, c'est-à-dire l'immo¬
bilisation « le classique char de l'Etat, dit ce
« journal, tiré en sens contraires , à forces
« égales, reste en place Il est donc d'une
« absolue nécessité qu'il se crée dans la Cham-
« bre une majorité. »
Le Journal des Débats n'est pas seul à
constater que le « char de l'Etat » ne marche
point, que nous n'avons point de gouverne¬
ment, que nous ne pouvons point en avoir
tant que les choses resteront en l'état actuel.
Le journal l'Union est encore plus affirmatif
sur ce point :
« Nous avons un pouvoir exécutif officielle¬
ment installé depuis six mois ; nous n'avons
pas de gouvernement ; nous l'avons dit sou¬
vent, mais il faut le répéter encore et mettre en
pleine lumière celte situation misérable. Tout
ce qui sera fait pour démontrer l'absence de
gouvernement profitera aux idées de reconsti¬
tution définitive.
«Pourfaire un gouvernement, il ne suffit pas
qu'il y ait six ou sept ministres et un président
du conseil; il faut l'application constante et
vigoureuse d'une pensée à tous les degrés de
l'échelle administrative, et cette pensée doit
être une inspiration d'ordre, parce que les
gouvernements sont faits pour rendre la vie
des peuples douce, digne et commode. Il faut
que les principaux dépositaires du pouvoir,
animés des mêmes sentiments, poursuivent le
même but; il est indispensable que tous les
instruments du pouvoir sachent à quoi s'en
tenir pour marcher résolument dans une voie
tracée.»
Nous pourrions citer dix et vingt journaux
exprimant la même pensée sur l'immobilisa¬
tion^ laquelle nous condamne la division de
l'Assemblée en deux fractions de forces
égales ; mais à quoi bon démontrer l'évi¬
dence ?
Il n'y a pas de majorité, voilà le certain.
Peut-on en constituer une ? Le Journal des
Débats, organe en cela du groupe parlemen¬
taire, dont M. Saint-Marc Girardin est un des
membres les plus marquants, croit pouvoir
répondre affirmativement. Nous croyons, au
contraire, devoir répondre négativement : non
il n'y a pas possibilité de constituer dans la
Chambre une majorité, une majorité assez im¬
prégnée des mêmes sentiments pour ne pas se
diviser avant quinze jours. On pourra s'enten¬
dre sur la proposition Rivet ; on pourra, en
effaçant quelques mots, en en ajoutant quel¬
ques autres, aboutir à une espèce d'accord.
Mais que vaudra cet accord ? Combien de
jours durera-t-il ? Donnera-t-il au pays celte
quiétude dont il a besoin ? Des mots, plus ou
moins heureusement agencés, peuvent-ils suf¬
fire à effacer les discordances profondes qui
existent entre les deux portions de l'Assem¬
blée. Avant la proposition Rivet ces discordan¬
ces existaient au même degré qu'aujourd'hui,
mais elles n'avaient pas pris ce caractère
d'acuité qu'elles ont revêtu par le vole des
bureaux. On se reposait sur le pacte de Bor¬
deaux, on se flattait de l'espoir de transactions
journalières, on faisait semblant de croire à
l'apaisement des passions politiques, on espé¬
rait d'atermoiements en atermoiements gagner
le jour où il serait possible de consulter le pays
sur un établissement définitif. Les républi¬
cains, dont depuis six mois on ne saurait trop
louer la modération, le sens pratique, l'amour
de l'ordre ne répondaient à aucune des nom¬
breuses provocations des monarchistes ; ils
observaient scrupuleusement la trêve, en prê¬
tant à M. Thiers le plus désintéressé des con¬
cours. Les prétendants rentraient, les princes
faisaient des manifestes, les légitimistes arbo¬
raient leur drapeau, les orléanistes fidèles à la
tradition de la branche cadette s'agitaient dans
les salons, les intrigues se croisaient en tous
sens, la République assaillie, menacée, était
chaque jour mise en péril, et cependant les
républicains, confiants dans l'avenir, sentant
que le pays était avec eux, attendaient sans
impatience, évitant de donner le moindre pré¬
texte à une agitation.
Cette situation peut-elle se continuer? Non.
Depuis le vote des bureaux la trêve de Bor¬
deaux est rompue; elle est rompue aux yeux
du pays et c'est là ce qui constitue la gravité
de la situation. Les assemblées peuvent modi¬
fier leurs résolutions, elles peuvent revenir sur
leurs pas, elles peuvent évoluer tantôt en
avant, tantôt en arrière, mais les masses élec¬
torales n'ont point cette souplesse de mouve¬
ments ; elles ne saisissent pas le jeu des fluc¬
tuations parlementaires; les habiletés, les in¬
trigues, l'art des transactions et des transitions,
toutes ces ressources des hommes expérimentés
sont perdues avec le suffrage universel. Quand
un point de vue a frappé ja masse de la nation,
il ne faut plus espérer lui déguiser ce qu'on lui
a laissé entrevoir. Le vote des bureaux a mon¬
tré que l'Assemblée divisée était impuissante à
gouverner. Tout ce qu'on pourra imaginer
pour enlever au pays cette impression sera
désormais peine inutile.
Quelle va être la conséquence d'un tel sen¬
timent dans le pays, sinon que l'Assemblée, ne
pouvant constituer une majorité dans son sein,
doit se dissoudre. Et, en effet, depuis deux
jours, tous les renseignements qui nous par¬
viennent des départements attestent que l'idée
de la dissolution a fait des progrès considéra¬
bles. Un grand mouvement d'opinion va cer¬
tainement se produire dans ce sens, et ce mou¬
vement l'Assemblée n'a qu'un seul moyen de le
prévenir : c'est de déclarer qu'elle ne compte
pas conserver son mandat au delà du mois de
mai prochain.
Si l'Assemblée fait une telle déclaration, elle
assure au pays huit mois de tranquillité et
toutes les difficultés soulevées par la proposi¬
tion Rivet disparaissent. Si, au contraire, l'As¬
semblée, sous prétexte de nous donner une
sécurité indéfinie, ne met aucune limite à son
mandat, nous n'aurons même pas huit mois de
tranquillité, pas même huit semaines. Et ce
n'est pas ce que nous voyons à Paris qui nous
fait parler ainsi, c'est ce que nous apprenons
des provinces. Les départements sont avides
d'ordre, de stabilité, et ils comprennent qu'il
n'y a pas de stabilité possible avec une Assem¬
blée divisée, vouée à des luttes incessantes.
Avant peu, un pétitionnement considérable va
s'organiser. Nous en voyons déjà les préludes.
Puisse l'Assemblée nous épargner cette agita¬
tion, en faisant acte de sagesse et de patrio¬
tisme, par l'indication volontaire du moment
où elle remettra au pays la direction de ses
destinées.
(Avenir national.)
Paris, 19 août 1871.
On est toujours préoccupé ici de l'état des
négociations qui , dit-on , se poursuivent
encore en ce moment entre les gouvernements
français et allemand, en vue de l'évacuation du
territoire, etcette question agitepresqueautant
l'opinion publique que la proposition Rivet.
D'ailleurs, il y a des gens qui affirment haute¬
ment que ces deux questions sont connexes,
et que le succès des négociations dépend abso¬
lument de celui de la proposition Rivet. Déjà
quelques bruits avaient couru à ce sujet ;
mais le Soir, dont vous connaissez les attaches,
et qui, à tort ou à raison, passe pour avoir
l'oreille du pouvoir, a posé hier franchement la
question sur ce terrain, et a déclaré que si on
ne votait pas avec ensemble pour la motion
Rivet, M. de Bismarck allait se montrer de plus
en plus exigeant. M. About insinue qu'il se
fait en ce moment des efforts considérables
pour obtenir une évacuation presque complète
et immédiate du territoire.il ne s'agirait de
rien moins que de donner à l'Allemagne pour
deux milliards de traites ou d'obligations paya¬
bles à long terme ; M. de Bismarck serait assez
disposé à accepter ; mais il voudrait être assuré
que le gouvernement avec lequel il s'engage¬
rait à des chances sérieuses de durée, et c'est
pourquoi il attendrait, pour se prononcer ,
la solution de la question constitutionnelle si
étrangement posée avant-hier par le vote des
bureaux.
Je vous donne cette explication du retard
des négociations pour ce qu'elle vaut. Il n'est
pas indigne de remarque que plusieurs jour¬
naux anglais donnent à entendre que ce retard,
au contraire, n'est nullement imputable aux
négociations allemandes, et qu'il faut n'y voir
rien autre chose qu'un artifice du gouverne¬
ment français pour réagir sur la situation inté¬
rieure. La supposition est ingénieuse, mais
elle n'est pas vraisemblable. Il y a dans les faits
eux-mêmes qui servent de bases aux négocia¬
tions assez de motifs pour expliquer toutes les
difficultés qui ont pu surgir. Aux termes du
traité, nous devions prévenir les autorités
allemandes, trois mois à l'avance, de notre désir
de payer le troisième demi-milliard ; aussi ,
nos ennemis, qui ne sont rien moins qu'ac¬
commodants , se sont-ils hâtés, au premier
choc pendant le pourparlers, de mettre en
avant leur droit strict et d'alléguer la lettre
même des stipulations. De plus, nous devons
les payer en espèces sonnantes, ou en papier
étranger d'une certaine espèce et d'unecertaine
provenance, et nous leur offrons des traites ,
des lettres de change ou des obligations paya¬
bles à des termes plus ou moins éloignés.
Aussi, se montrent-ils exigeants et veulent-ils,
en retour de leur prétendue condescendance ,
obtenir certains avantages qui leur tiennent
fort à cœur.
Ainsi, l'époque où l'admission en franchise,
sur le territoire français, des produits indus¬
triels de l'Alsace et de la Lorraine ne sera plus
permise, est très prochaine. M. de Bismarck
voudrait faire reculer cette époque; mais le
gouvernement français fait la sourde oreille et
semble peu disposé à accéder à cette demande.
Il est vrai que les industriels des Vosges et de
la Saône ne sont nullement satisfaits de voir
leurs confrères d'Alsace écouler en France
une masse énorme de produits qui ne paient
aucun droit ; mais quelque respectable que
soit ce sentiment, il semble que le gouverne¬
ment aurait tort de se montrer trop obstiné
sur cette question. Si l'Alsace s'enrichit en
nous envoyant encore pendant quelque temps
ses produits en franchise, après tout ce sont
encore des Français que nous enrichissons, et
ils n'y a pas, je suppose, grand mal à cela. On
dit que M. de Bismarck, dans son désir extrême
d'obtenir satisfaction sur ce point, a été jus¬
qu'à offrir même uue petite rectification de
frontières en faveur de la France. Vraiment,
l'offre vaut la peine d'être considérée, et on ne
doit pas la rejeter à la légère.
Quant àla presse allemande, tous ces retards
la mettent en colère. Elle ne peut comprendre
que nous discutions un moment les exigences
delà Prusse. A l'entendre, il faudrait en passer
immédiatementpar tous les désirs de l'excellent
chancelier de l'empire allemand. Je vous par¬
lais hier d'un article de la Correspondante
provinciale à ce sujet. La Gazette de la Croix
se montre bien plus irritée, et elle va jusqu'à
nous menacer d'une nouvelle guerre. Vous
savez qu'il y a encore dans les forteresses alle¬
mandes un certain nombre de Français qui
ont été arrêtés et enfermés pour avoir participé
à des attaques dirigées contre des soldats de
l'armée d'occupation. On allait les rendre à la
liberté, lorsque sont survenus les fâcheux évé¬
nements dont la petite ville de Poligny a été
le théâtre : « Relâcher ces prisonniers , dit la
Gazette de la Croix, serait encourager les fa¬
natiques Français à commettre des attentats
comme celui de Poligny ! »
Quoi qu'il en soit des véritables dispositions
des autorités allemandes, il est certain que des
négociations très sérieuses sont engagées, et il
serait vraiment triste qu'une crise de la politi¬
que intérieure vint se jeter à la traverse des
arrangements presque conclus, et tout remet¬
tre en question. C'est à ce point de vue qu'on
peut être assuré que la question prussienne est
liée à la question Rivet. Du reste, la nécessité
d'une transaction frappe de plus en plus tous
les esprits ; la droite paraît convaincue qu'elle
ne peutse renfermer dans la proposition Adnet,
et qu'il lui faut elle-même trouver une combi¬
naison qui réponde autant que possible à ses
sentiments particuliers, mais qui soit un effort
décidé dans le sens d'une organisation répu¬
blicaine, et qui, au dernier moment, puisse se
fondre avec la proposition Rivet plus ou moins
amendée.
Voilà ici le sentiment qui domine, et dont on
se montre pas autrement inquiet de l'issue de
la crise actuelle. On serait même assez disposé
à trouver que si cette issue est conforme aux
prévisions les plus générales, la crise aura été,
en somme, vraiment salutaire. Il est probable
qu'elle sera presque immédiatement suivie
d'une évacuation plus ou moins importante du
territoire, et de la levée de l'état de siège dans
le département de la Seine. La commission,
élue jeudi, a choisi pour président M. Benoist
d'Azy, et pour secrétaire M. Delacour, deux
adversaires de la proposition Rivet. Le rapport
serait confié à M. Saint-Marc-Girardin ou à M.
Vitet, et la discussion aurait lieu dans le cou¬
rant de la semaine prochaine.
(Mouvement.)
Toujours prompts en nos espérances, nous
nous étions persuadés que les armées alleman¬
des allaient se retirer de notre territoire aussi
vite quelles y étaient entrées. Plusieurs jour¬
naux avaient déjà fixé la date définitive de l'é¬
vacuation. C'était affaire conclue. Il nous faut
bien rabattre aujourd'hui de ces illusions. Nous
nous sommes enferrés de nouveau, voilà la vé¬
rité, et rien ne servirait de la cacher mainte¬
nant qu'elle est connue de tout le monde. M.
de Bismarck tire un à un de notre situation
tous les avantages qu'elle lui offre. Comment
en serait-il autrement? Un ennemi plus froid,
plus avisé, plus constant dans ses vues, a-t-il
jamais eu à sa merci une nation qui réfléchit
moins?
M. de Manteuffel, en son château de Com-
piègne, a laissé entrevoir au diplomate français,
accrédité près de sa personne, qu'il serait peut-
être facile d'avancer la date de l'évacuation.
Les Allemands n'étaient pas moins fatigués de
rester en France que nous pouvions l'être de
les supporter. M. de Manteuffel joignait à ces
paroles beaucoup d'affabilité et de grâce. On
comprend qu'un diplomate français s'y soit
laissé prendre en quelques instants. Nous voilà
séduits ; nous nous engageons, nous sommes
engagés; quand tout à coup M. de Bismarck
élève des obstacles auxquels on ne s'était pas
attendu. Une lettre, grandis épistola, arrive
du fond de l'Allemagne à Compiègne, et elle
annonce vertement à M. de Manteuffel qu'il a
dépassé la limite de ses attributions. M. de
Manteuffel, piqué ou feignant de l'être, porte
les nouvelles qu'il a reçues à la connaissant
LOZERE
JOURNAL DE L'UNION RÉPUBLICAINE.
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le département : un an , 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 c. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé , 25 c.
HAVAS, rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFF1TTE ,
BULLIER etC1', place de la Bourse, 8, sont seuls chargés, à Paris,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
8rae ANNÉE
N° 34
Dimanche, 27 août 1871.
PRIX DE» INSERTIONS :
Annonces* judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 30
c. — Le prix des insertions peut être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne ; chez MBe Veuve Camille IGNON , à Mende ; DALLO,
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 27 août 1871.
Le vote des bureaux sur la proposition Rivet
a eu l'inévitable effet que nous attendions : ce
vote a éclairé la situation ; il a rais en pleine
évidence la division profonde qui existe entre
les deux parties de l'Assemblée, division qui
rend impossible toute action gouvernementale,
qui met les destinées de la France aux hasards
d'une séance, qui fait reposer l'avenir sur une
pointe d'aiguille. Nous savons bien que des
projets de transaction sont mis en avant, que
les hommes les moins aventureux de la droite,
effrayés par l'imminence d'une crise, dont ils
auraient à assumer toute la responsabilité,
cherchent un rapprochement et sont en quête
d'une combinaison par laquelle on puisse cons¬
tituer dans la chambre une majorité assez
compacte pour que la direction des affaires
publiques ne soit pas à la merci du moindre
incident. Le Journal des Débals se fait, ce
matin, l'interprète de cette préoccupation : il
invoque la nécessité d'une conciliation, il
constate que la division de l'Assemblée en deux
parties à peu près égales ne peut amener
qu'un équilibre parfait, c'est-à-dire l'immo¬
bilisation « le classique char de l'Etat, dit ce
« journal, tiré en sens contraires , à forces
« égales, reste en place Il est donc d'une
« absolue nécessité qu'il se crée dans la Cham-
« bre une majorité. »
Le Journal des Débats n'est pas seul à
constater que le « char de l'Etat » ne marche
point, que nous n'avons point de gouverne¬
ment, que nous ne pouvons point en avoir
tant que les choses resteront en l'état actuel.
Le journal l'Union est encore plus affirmatif
sur ce point :
« Nous avons un pouvoir exécutif officielle¬
ment installé depuis six mois ; nous n'avons
pas de gouvernement ; nous l'avons dit sou¬
vent, mais il faut le répéter encore et mettre en
pleine lumière celte situation misérable. Tout
ce qui sera fait pour démontrer l'absence de
gouvernement profitera aux idées de reconsti¬
tution définitive.
«Pourfaire un gouvernement, il ne suffit pas
qu'il y ait six ou sept ministres et un président
du conseil; il faut l'application constante et
vigoureuse d'une pensée à tous les degrés de
l'échelle administrative, et cette pensée doit
être une inspiration d'ordre, parce que les
gouvernements sont faits pour rendre la vie
des peuples douce, digne et commode. Il faut
que les principaux dépositaires du pouvoir,
animés des mêmes sentiments, poursuivent le
même but; il est indispensable que tous les
instruments du pouvoir sachent à quoi s'en
tenir pour marcher résolument dans une voie
tracée.»
Nous pourrions citer dix et vingt journaux
exprimant la même pensée sur l'immobilisa¬
tion^ laquelle nous condamne la division de
l'Assemblée en deux fractions de forces
égales ; mais à quoi bon démontrer l'évi¬
dence ?
Il n'y a pas de majorité, voilà le certain.
Peut-on en constituer une ? Le Journal des
Débats, organe en cela du groupe parlemen¬
taire, dont M. Saint-Marc Girardin est un des
membres les plus marquants, croit pouvoir
répondre affirmativement. Nous croyons, au
contraire, devoir répondre négativement : non
il n'y a pas possibilité de constituer dans la
Chambre une majorité, une majorité assez im¬
prégnée des mêmes sentiments pour ne pas se
diviser avant quinze jours. On pourra s'enten¬
dre sur la proposition Rivet ; on pourra, en
effaçant quelques mots, en en ajoutant quel¬
ques autres, aboutir à une espèce d'accord.
Mais que vaudra cet accord ? Combien de
jours durera-t-il ? Donnera-t-il au pays celte
quiétude dont il a besoin ? Des mots, plus ou
moins heureusement agencés, peuvent-ils suf¬
fire à effacer les discordances profondes qui
existent entre les deux portions de l'Assem¬
blée. Avant la proposition Rivet ces discordan¬
ces existaient au même degré qu'aujourd'hui,
mais elles n'avaient pas pris ce caractère
d'acuité qu'elles ont revêtu par le vole des
bureaux. On se reposait sur le pacte de Bor¬
deaux, on se flattait de l'espoir de transactions
journalières, on faisait semblant de croire à
l'apaisement des passions politiques, on espé¬
rait d'atermoiements en atermoiements gagner
le jour où il serait possible de consulter le pays
sur un établissement définitif. Les républi¬
cains, dont depuis six mois on ne saurait trop
louer la modération, le sens pratique, l'amour
de l'ordre ne répondaient à aucune des nom¬
breuses provocations des monarchistes ; ils
observaient scrupuleusement la trêve, en prê¬
tant à M. Thiers le plus désintéressé des con¬
cours. Les prétendants rentraient, les princes
faisaient des manifestes, les légitimistes arbo¬
raient leur drapeau, les orléanistes fidèles à la
tradition de la branche cadette s'agitaient dans
les salons, les intrigues se croisaient en tous
sens, la République assaillie, menacée, était
chaque jour mise en péril, et cependant les
républicains, confiants dans l'avenir, sentant
que le pays était avec eux, attendaient sans
impatience, évitant de donner le moindre pré¬
texte à une agitation.
Cette situation peut-elle se continuer? Non.
Depuis le vote des bureaux la trêve de Bor¬
deaux est rompue; elle est rompue aux yeux
du pays et c'est là ce qui constitue la gravité
de la situation. Les assemblées peuvent modi¬
fier leurs résolutions, elles peuvent revenir sur
leurs pas, elles peuvent évoluer tantôt en
avant, tantôt en arrière, mais les masses élec¬
torales n'ont point cette souplesse de mouve¬
ments ; elles ne saisissent pas le jeu des fluc¬
tuations parlementaires; les habiletés, les in¬
trigues, l'art des transactions et des transitions,
toutes ces ressources des hommes expérimentés
sont perdues avec le suffrage universel. Quand
un point de vue a frappé ja masse de la nation,
il ne faut plus espérer lui déguiser ce qu'on lui
a laissé entrevoir. Le vote des bureaux a mon¬
tré que l'Assemblée divisée était impuissante à
gouverner. Tout ce qu'on pourra imaginer
pour enlever au pays cette impression sera
désormais peine inutile.
Quelle va être la conséquence d'un tel sen¬
timent dans le pays, sinon que l'Assemblée, ne
pouvant constituer une majorité dans son sein,
doit se dissoudre. Et, en effet, depuis deux
jours, tous les renseignements qui nous par¬
viennent des départements attestent que l'idée
de la dissolution a fait des progrès considéra¬
bles. Un grand mouvement d'opinion va cer¬
tainement se produire dans ce sens, et ce mou¬
vement l'Assemblée n'a qu'un seul moyen de le
prévenir : c'est de déclarer qu'elle ne compte
pas conserver son mandat au delà du mois de
mai prochain.
Si l'Assemblée fait une telle déclaration, elle
assure au pays huit mois de tranquillité et
toutes les difficultés soulevées par la proposi¬
tion Rivet disparaissent. Si, au contraire, l'As¬
semblée, sous prétexte de nous donner une
sécurité indéfinie, ne met aucune limite à son
mandat, nous n'aurons même pas huit mois de
tranquillité, pas même huit semaines. Et ce
n'est pas ce que nous voyons à Paris qui nous
fait parler ainsi, c'est ce que nous apprenons
des provinces. Les départements sont avides
d'ordre, de stabilité, et ils comprennent qu'il
n'y a pas de stabilité possible avec une Assem¬
blée divisée, vouée à des luttes incessantes.
Avant peu, un pétitionnement considérable va
s'organiser. Nous en voyons déjà les préludes.
Puisse l'Assemblée nous épargner cette agita¬
tion, en faisant acte de sagesse et de patrio¬
tisme, par l'indication volontaire du moment
où elle remettra au pays la direction de ses
destinées.
(Avenir national.)
Paris, 19 août 1871.
On est toujours préoccupé ici de l'état des
négociations qui , dit-on , se poursuivent
encore en ce moment entre les gouvernements
français et allemand, en vue de l'évacuation du
territoire, etcette question agitepresqueautant
l'opinion publique que la proposition Rivet.
D'ailleurs, il y a des gens qui affirment haute¬
ment que ces deux questions sont connexes,
et que le succès des négociations dépend abso¬
lument de celui de la proposition Rivet. Déjà
quelques bruits avaient couru à ce sujet ;
mais le Soir, dont vous connaissez les attaches,
et qui, à tort ou à raison, passe pour avoir
l'oreille du pouvoir, a posé hier franchement la
question sur ce terrain, et a déclaré que si on
ne votait pas avec ensemble pour la motion
Rivet, M. de Bismarck allait se montrer de plus
en plus exigeant. M. About insinue qu'il se
fait en ce moment des efforts considérables
pour obtenir une évacuation presque complète
et immédiate du territoire.il ne s'agirait de
rien moins que de donner à l'Allemagne pour
deux milliards de traites ou d'obligations paya¬
bles à long terme ; M. de Bismarck serait assez
disposé à accepter ; mais il voudrait être assuré
que le gouvernement avec lequel il s'engage¬
rait à des chances sérieuses de durée, et c'est
pourquoi il attendrait, pour se prononcer ,
la solution de la question constitutionnelle si
étrangement posée avant-hier par le vote des
bureaux.
Je vous donne cette explication du retard
des négociations pour ce qu'elle vaut. Il n'est
pas indigne de remarque que plusieurs jour¬
naux anglais donnent à entendre que ce retard,
au contraire, n'est nullement imputable aux
négociations allemandes, et qu'il faut n'y voir
rien autre chose qu'un artifice du gouverne¬
ment français pour réagir sur la situation inté¬
rieure. La supposition est ingénieuse, mais
elle n'est pas vraisemblable. Il y a dans les faits
eux-mêmes qui servent de bases aux négocia¬
tions assez de motifs pour expliquer toutes les
difficultés qui ont pu surgir. Aux termes du
traité, nous devions prévenir les autorités
allemandes, trois mois à l'avance, de notre désir
de payer le troisième demi-milliard ; aussi ,
nos ennemis, qui ne sont rien moins qu'ac¬
commodants , se sont-ils hâtés, au premier
choc pendant le pourparlers, de mettre en
avant leur droit strict et d'alléguer la lettre
même des stipulations. De plus, nous devons
les payer en espèces sonnantes, ou en papier
étranger d'une certaine espèce et d'unecertaine
provenance, et nous leur offrons des traites ,
des lettres de change ou des obligations paya¬
bles à des termes plus ou moins éloignés.
Aussi, se montrent-ils exigeants et veulent-ils,
en retour de leur prétendue condescendance ,
obtenir certains avantages qui leur tiennent
fort à cœur.
Ainsi, l'époque où l'admission en franchise,
sur le territoire français, des produits indus¬
triels de l'Alsace et de la Lorraine ne sera plus
permise, est très prochaine. M. de Bismarck
voudrait faire reculer cette époque; mais le
gouvernement français fait la sourde oreille et
semble peu disposé à accéder à cette demande.
Il est vrai que les industriels des Vosges et de
la Saône ne sont nullement satisfaits de voir
leurs confrères d'Alsace écouler en France
une masse énorme de produits qui ne paient
aucun droit ; mais quelque respectable que
soit ce sentiment, il semble que le gouverne¬
ment aurait tort de se montrer trop obstiné
sur cette question. Si l'Alsace s'enrichit en
nous envoyant encore pendant quelque temps
ses produits en franchise, après tout ce sont
encore des Français que nous enrichissons, et
ils n'y a pas, je suppose, grand mal à cela. On
dit que M. de Bismarck, dans son désir extrême
d'obtenir satisfaction sur ce point, a été jus¬
qu'à offrir même uue petite rectification de
frontières en faveur de la France. Vraiment,
l'offre vaut la peine d'être considérée, et on ne
doit pas la rejeter à la légère.
Quant àla presse allemande, tous ces retards
la mettent en colère. Elle ne peut comprendre
que nous discutions un moment les exigences
delà Prusse. A l'entendre, il faudrait en passer
immédiatementpar tous les désirs de l'excellent
chancelier de l'empire allemand. Je vous par¬
lais hier d'un article de la Correspondante
provinciale à ce sujet. La Gazette de la Croix
se montre bien plus irritée, et elle va jusqu'à
nous menacer d'une nouvelle guerre. Vous
savez qu'il y a encore dans les forteresses alle¬
mandes un certain nombre de Français qui
ont été arrêtés et enfermés pour avoir participé
à des attaques dirigées contre des soldats de
l'armée d'occupation. On allait les rendre à la
liberté, lorsque sont survenus les fâcheux évé¬
nements dont la petite ville de Poligny a été
le théâtre : « Relâcher ces prisonniers , dit la
Gazette de la Croix, serait encourager les fa¬
natiques Français à commettre des attentats
comme celui de Poligny ! »
Quoi qu'il en soit des véritables dispositions
des autorités allemandes, il est certain que des
négociations très sérieuses sont engagées, et il
serait vraiment triste qu'une crise de la politi¬
que intérieure vint se jeter à la traverse des
arrangements presque conclus, et tout remet¬
tre en question. C'est à ce point de vue qu'on
peut être assuré que la question prussienne est
liée à la question Rivet. Du reste, la nécessité
d'une transaction frappe de plus en plus tous
les esprits ; la droite paraît convaincue qu'elle
ne peutse renfermer dans la proposition Adnet,
et qu'il lui faut elle-même trouver une combi¬
naison qui réponde autant que possible à ses
sentiments particuliers, mais qui soit un effort
décidé dans le sens d'une organisation répu¬
blicaine, et qui, au dernier moment, puisse se
fondre avec la proposition Rivet plus ou moins
amendée.
Voilà ici le sentiment qui domine, et dont on
se montre pas autrement inquiet de l'issue de
la crise actuelle. On serait même assez disposé
à trouver que si cette issue est conforme aux
prévisions les plus générales, la crise aura été,
en somme, vraiment salutaire. Il est probable
qu'elle sera presque immédiatement suivie
d'une évacuation plus ou moins importante du
territoire, et de la levée de l'état de siège dans
le département de la Seine. La commission,
élue jeudi, a choisi pour président M. Benoist
d'Azy, et pour secrétaire M. Delacour, deux
adversaires de la proposition Rivet. Le rapport
serait confié à M. Saint-Marc-Girardin ou à M.
Vitet, et la discussion aurait lieu dans le cou¬
rant de la semaine prochaine.
(Mouvement.)
Toujours prompts en nos espérances, nous
nous étions persuadés que les armées alleman¬
des allaient se retirer de notre territoire aussi
vite quelles y étaient entrées. Plusieurs jour¬
naux avaient déjà fixé la date définitive de l'é¬
vacuation. C'était affaire conclue. Il nous faut
bien rabattre aujourd'hui de ces illusions. Nous
nous sommes enferrés de nouveau, voilà la vé¬
rité, et rien ne servirait de la cacher mainte¬
nant qu'elle est connue de tout le monde. M.
de Bismarck tire un à un de notre situation
tous les avantages qu'elle lui offre. Comment
en serait-il autrement? Un ennemi plus froid,
plus avisé, plus constant dans ses vues, a-t-il
jamais eu à sa merci une nation qui réfléchit
moins?
M. de Manteuffel, en son château de Com-
piègne, a laissé entrevoir au diplomate français,
accrédité près de sa personne, qu'il serait peut-
être facile d'avancer la date de l'évacuation.
Les Allemands n'étaient pas moins fatigués de
rester en France que nous pouvions l'être de
les supporter. M. de Manteuffel joignait à ces
paroles beaucoup d'affabilité et de grâce. On
comprend qu'un diplomate français s'y soit
laissé prendre en quelques instants. Nous voilà
séduits ; nous nous engageons, nous sommes
engagés; quand tout à coup M. de Bismarck
élève des obstacles auxquels on ne s'était pas
attendu. Une lettre, grandis épistola, arrive
du fond de l'Allemagne à Compiègne, et elle
annonce vertement à M. de Manteuffel qu'il a
dépassé la limite de ses attributions. M. de
Manteuffel, piqué ou feignant de l'être, porte
les nouvelles qu'il a reçues à la connaissant
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