Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1871-06-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 juin 1871 04 juin 1871
Description : 1871/06/04 (A8,N23). 1871/06/04 (A8,N23).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53545471w
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/09/2023
DE
LOZERE
JOURNAL DE L'UNION RÉPUBLICAINE.
PRIX I) ABONNEMENT :
Mende : on an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 o. ; trois mois, 3 fr. ; dans
le département . un an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 c. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 o.
HAVAS, rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFF1TTE ,
BULLIER et C", place de la Bourse, 8, sont seuls chargés, à Pans,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
8mc ANNÉE
N° 23
Oimaiiolie, 4 j ifin 1871.
PRIX DE* INSERTIONS :
Annonces judiciaires. 20 c. la ligne; diverses. 25 c. ; réclames, 30
c. — Le prix des insertions peut être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. S
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé
cution , l'imprimeur se- réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne : chez Mme Veuve Camille IGNON, à Mende ; DALLO,
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 4 juin 1871.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.
Dépêches télégraphiques.
Versailles, le 27 mai, 7 h. soir.
Le Chef du pouvoir exécutif au préfets .
Nos troupes n'ont pas cessé de suivre l'in¬
surrection pied à pied, lui enlevant chaque
jour les positions les plus importantes de la ca¬
pitale, et lui faisant des prisonniers qui s'élè¬
vent jusqu'ici à 23,000, sans compter le nom¬
bre considérable de morts et de blessés.
Dans cette marche, sagement calculée, nos
généraux et leur illustre chef ont voulu ména¬
ger nos braves soldats qui n'auraient demandé
qu'à enlever au pas de course les obstacles qui
leur étaient opposés.
Tandis qu'au dehors de l'enceinte, notre
principal officier de cavalerie, le général du
Barail, prenait avec des troupes à cheval, les
forts de Montrouge, de Bicètre, d'Ivry et qu'au
dedans le corps de Cissey exécutait les belles
opérations qui nous ont procuré toute la rive
gauche, le général Vinoy, suivant le cours de
la Seine, s'est porté snr la place de la Bastille
hérissée de retranchements formidables, a en¬
levé cette position avec les divisions Verger,
puis après, les divisions Bruat et Faron, se sont
emparées du faubourg St-Antoine jusqu'à la
place du Trône.
Il ne faut pas oublier dans cette opération le
concours efficace et brillant que notre flotille a
donné aux troupes du général Vinoy.
Ces troupes ont pris aujourd'hui même une
forte barricade au coin de l'avenue Philippe-
Auguste et de la rue de Montreuil ; elles ont
ainsi pris position à l'Est et au pied des hau¬
teurs de Belleville, dernier asile de cette insur¬
rection qui en fuyant, lire de sa défaite la mons¬
trueuse vengeance de l'incendie.
Au centre, en tournant vers l'Est, le corps
de Douai a suivi la ligne des boulevards appu¬
yant sa droite à la place de la Bastille et sa gau¬
che Cirque-Napoléon.
Le corps de Clinchant venant se rallier à
'Ouest au corps de Ladmirault, a eu à vaincre
aux Magasins-Réunis une violente résistance
qu'il a vaillamment surmontée.
Enfin, le corps du général Ladmirault, après
avoir enlevé avec vigueur les gares du Nord et
de l'Est, s'est porté à la Yillette et a pris posses¬
sion des buttes Chaumont.
Ainsi les deux tiers de l'armée, après avoir
conquis successivement toute la rive droite,
sont venus se ranger au pied des hauteurs de
Belleville qu'ils doivent attaquer demain ma¬
tin.
Pendant ces six jours de combat continuel
nos soldats se sont montrés aussi énergiques
qu'infatigables et ont opéré de véritables prodi-
gesbienautrementméritoiresde la part de ceux
qui attaquent des barricades que de ceux qui
les défendent.
Leurs chefs se sont montrés très-dignes de
commander à de tels hommes, et ont pleine¬
ment justifié le vote que l'Assemblée leur a dé¬
cerné.
Après les quelques heures de repos qu'ils
prennent en ce moment, ils termineront de¬
main matin, sur les hauteurs de Belleville, la
glorieuse campagne qu'ils ont entreprise
contre les démagogues les plus odieux
et les plus scélérats que le monde ait vus, et
leurs patriotiques efforts mériteront l'éternelle
reconnaissance de la France et de l'humanité.
Du reste, ce n'est pas sans avoir fait des per¬
tes douloureuses que notre armée a rendu au
pays de si mémorables services ; le nombre de
nos morts et de nos blessés n'est pas grand,
mais les coups sont sensibles.
Ainsi nous avons à regretter le général Leroi
de Dais, l'un des officiers les plus braves et les
plus distingués de nos armées.
Le commandant Sigeoyer, du 26e bataillon
des chasseurs à pied, s'étant trop avancé a été
pris par les scélérats qui défendaient la Bastille,
et sans respect des lois de la guerre, a été im¬
médiatement fusillé.
Ce fait, du reste, concorde avec la conduite
des gens qui incendient nos villes et nos monu¬
ments, et qui avaient réuni des liqueurs véné¬
neuses pour empoisonner nos soldats presque
instantanément.
Versailles. 28 mai S h. 15 m. du soir.
Le Chef du pouvoir exécutif aux préfets.
Nos corps d'armée chargés d'opérer sur la
rive droite étaient dès hier au soir rangés en
cercle au pied des buttes Chaumont et des hau¬
teurs de Belleville. Cette nuit ils ont surmon¬
té tous les obstacles. Le général Ladmirault a
franchi le bassin de la Villettel'abattoir,leparc
aux bestiaux, et gravi les buttes Chaumont et
les hauteurs de Belleville. Le jeune Davoust, si
digne du nom qu'il porte, a enlevé les barri¬
cades, et au jour, le corps Ladmirault couron¬
nait les hauteurs.
De son côté, le corps de Douai partait du
boulevard Richard-Lenoir, pour aborder par le
même centre les mêmes positions de Belleville.
Pendant le même temps, le général Vinoy a
gravi le cimetière du Père Lachaise, enlevé la
mairie du 20e arrondissement et la prison de
la Roquette
Les marins ont partout déployé leur entrain
accoutumé.
En entrant dans la Roquette, nous avons eu
la consolation de sauver 169 otages qui allaient
être fusillés. Mais, hélas ! les scélérats auxquels
nous sommes obligés d'arracher Paris incendié
et ensanglanté, avaient eu le temps d en fusil¬
ler 64 parmi lesquels nous avons la douleur
d'annoncer l'archevêque de Paris, l'abbé De-
guerry, le meilleur des hommes le président
Bonjean, et quantité d'hommes de bien et de
mérite. Après avoir égorgé ces jours derniers
le généreux Chandey, cœur plein de bonté, ré¬
publicain invariable, qui pouvaient-ils épar¬
gner l
Maintenant rejetés à l'extrémité de l'enceinte
entre l'armée française et les Prussiens qui
leur ont refusé le passage, ils n'ont plus qu'à
expier leurs crimes, et n'ont plus qu'à mourir
ou à se rendre. Le trop coupable Delescluze
a été ramassé mort par les troupes du général
Clinchant.
Millière. non moins fameux, a été passé par
les armes, pour avoir tiré trois coups de revol¬
ver sur un caporal qui l'arrêtait.
Ces expiations ne consolent pas de tant de
malheurs, de tant de crimes surtout, mais elles
doivent apprendre à ces insensés qu'on ne pro¬
voque/qu'on ne défie pas en vain la civilisation
et que bientôt la justice répondra pour elle.
L'insurrection parquée dans un espace de
quelques centaines de mètres est vaincue défi¬
nitivement. La paix va renaître ; mais elle ne
saurait chasser des cœurs honnêtes et patrio¬
tes la profonde douleur dont ils sont pénétrés.
Mende le 4 mai 1871.
BULLETIN POLITIQUE.
L'armée a été admirable.
Elle n'avait pas à combattre contre des hom¬
mes, mais contre des bêtes. Elle le savait et
elleamontré d'autant plus de résolution. Elle
était le dernier retranchement de la nation
qu'elle vient de sauver. Elle peut se consoler
d'avoir été vaincue sur les champs de l'Alsace
par plus de science et d'habileté. Il lui reste
plus de courage et la promesse d'un plus glo¬
rieux avenir.
Il faut rendre hommage aussi à l'illustre
chef du pouvoir exécutif et aux braves généraux
qui en quelques semaines ont su réformer cette
armée, grossir son nombre , la discipliner,
l'organiser et l'engager suivant un plan mûre¬
ment arrêté qui a donné à tous ses mouvements
une assurance réglée qui est le vrai signe de la
force des armées. La prise de Paris et le beau
mouvement tournant qui a fait tomber Mont¬
martre au pouvoir des divisions ClinchaiR-et
Ladmirault demeureront des faits militaires de
premier ordre qui, s'ils avaient 'été dirigés
contre l'étranger, suffiraient à la réputation
d'une armée. Ils suffisent au sentiment du de¬
voir accompli.
Les coupables sont nombreux. Us ont opposé
une résistance désespérée qui à cette heure
n'est pas encore vaincue sur tous les points.
Tous ceux qui auront survécu seront faits pri¬
sonniers et livrés à la justice. M. Thiers a dé¬
claré que la loi seule serait appliquée. On peut
compter que l'indignation publique sera satis¬
faite. Mais il ne faudrait pas encourager après
la pacificatin compièto de Paris, un esprit de
représailles qui altérerait le caractère et la ma¬
jesté des lois.
Les gouvernements étrangers paraissent dis¬
posés à rendre à la justice française les scélérats
qui seraient parvenus à se réfugier sur leurs
territoires. Ce concours d'instruction qui mar¬
que une solidarité dont une autre témoignage
nous eut touché davantage en d'autres temps,
doit en nous assurant qu'aucun coupable ne
pourra échapper, nous rallier à l'opinion
qui exclut les juridictions exceptionnelles.
D'ailleurs aux manifestations non équivoques
de la conscience publique on prévoit facile¬
ment que le châtiment sera exemplaire.
M. Thiers n'a pas voulu exercer seul le droit
de grâce. Il a associé l'Assemblée à cette pré¬
rogative quasi-divine. La nation est donc bien
maîtresse d'elle-même et aucune attribution
n'aura été soustraite à la représentation de la
France.
Aussi chacun doit-il se renfermer dans la
dignité et la résignation du malheur et laisser
le gouvernement achever son œuvre. Soulever
la moindre agitation politique serait un crime'
qui compromettrait le résultat de sacrifices
qui nous coûtent déjà tant de sang et tant de
milliards. Nous voulons croire qu'aucun parti
n'oserait assumer une aussi terrible responsa¬
bilité. Outre les effets désastreux qu'entraî¬
nerait la plus petite tentative de restauration
monarchique, le plus désolant de tous serait
de donner aux forfaits abominables de la Com¬
mune une apparence de justification qui serait
à jamais devant la civilisation et la morale la
condamnation du peuple français.
M. THIERS
L'Assemblée a déclaré que M. Thiers avait
bien mérité de la patrie. Nous croyons que ce
jugement sera ratifié par le pays et adopté
par l'histoire.
La France , sous le gouvernement de M.
Thiers, vient de traverser l'une des crises les
plus graves qu'elle ait jamais ressenties. Si
l'insurrection de Paris n'avait été domptée, ce
n'est pas une révolution politique que nous
subissions, c'était la dissolution sociale qui
commençait. La République romaine eut à sou¬
tenir une°lutte semblable dans la guerre servile;
mais les excès de notre première révolution
même n'étaient rien auprès du sort dont le
triomphe de la Commune nous menaçait,
Mais si les dangers dont nous menaçait la
°
Commune étaient effrayants, les moyens dont
elle disposait étaient immenses, et, par consé¬
quent , les difficultés de la repression considé¬
rable. Onn'avaitjamaisrienvude pareil, et on
ne le reverra jamais ; l'émeute maîtresse d'une
des plus grandes villes de l'Europe, ayant tou¬
tes les ressources de cette ville à sa discrétion,
retranchée derrière des remparts qui venaient
d'arrêter trois céntmilie Allemands pendant cinq
mois ! La France était donc obligée de repren¬
dre sacapitale par un siège régulier et elle était
tenue eu même temps à des ménagements
commandés par la nature des choses ; on ne
pouvait ni affamer une population dont la plus
grande partie était encore plus victime que
coupable ; l'obligation était déjà assez doulou¬
reuse d'avoir à employer les autres moyens de
la guerre. Telle était la tâche qui s'imposait à
M. Thiers, et telles étaient les conditions de
cette tâche.
Il est clair qu'il y a eu des fautes commises
dans la matinée du 18 mars, faulesd'exécution,
et dont on ne sait pas bien encore à qui revient
la responsabilité. Mais, à part, cette première er¬
reur, legouvernement de M. Thiers n'a pas cessé
de se montrer à la hauteur de ses devoirs. Nous
sommes de ceux qui estiment qu'il a fait
preuve de présence d'esprit et d'énergie en
portant le siège du gouvernement et le drapeau
de l'armée hors de Paris ; tenir tête à l'insur¬
rection dans la capitale même , c'était exposer
les troupes à de nouvelles défections et le gou¬
vernement à un désastre dont il ne se serait
jamais relevé. Nous sommes aussi de ceux qui,
tout en comprenant tous les dangers d'un délai,
toutes les anxiétés du pays; tous les frémisse¬
ments de l'Europe pensent que M. Thiers s'est
montré homme d'Etat, et, si l'on veut, homme
de guerre , en se résignant dès le premier mo¬
ment aux lenteurs d'un siège en règle. M. Thiers
était condamné à réussir, car il y allait du sort
de la France , et dès lors il ne devait rien lais¬
ser au hasard ; le moindre échec, dans les cir¬
constances où nous nous trouvions, aurait valu
une défaite.
Nous noussommessouventditpendantl.es deux
mois de siège que M. Thiers devait avoir besoin
d'une force d'âme peu commune pour soutenir
une pareille situation. Qu'on se représente les
impatiences si puériles mais si naturelles du
public; qu'on se rappelle l'attitude inquiétante
de plusieurs de nos grandes villes , l'insolence
de beaucoup de corps officiels et officieux en¬
joignant au gouvernement d'avoir à faire ces-
cer l'effusion du sang, les allées et venues des
médiateurs les moins autorisés ; qu'on y joigne
les dédaigneux défis de la presse étrangère et
les menaces secrètes de la chancellerie germa¬
nique , et l'on aura une idée de la fermeté
d'esprit dont M. Thiers a eu' besoin pour faire
face , jour après jour , à tous les devoirs poli¬
tiques, diplomatiques et militaires du gouver¬
nement. Aujourd'hui que l'heure de la justifi¬
cation a sonné pour M. Thiers, nous oublions
que tous, plus ou moins nous avons eu nos
moments de défiance; on secouait la tête en se
rencontrant ; on se plaignait que les choses
n'avançaient pas. Eh bien, si, elles avançaient
et notre tort était de ne pas avoir assez de foi
dans l'héroïque vieillard qui avait un bien autre
fardeau que le nôtre à porter , et qui ne mon
trait, lui , ni faiblesse ni agitation.
Il est peu d'hommes d'Etat de notre siècle
dont la carrière paraisse plus remarquable que
celle de M. Thiers, lorsqu'on l'embrassera un
jour dans son ensemble, et dont la vie, lorsque
les passions laisseront place à la justice, reste
plus dignement couronnée. Il est cruel, sans
doute, de devoir une partie de celte illustration
à la visrueur avec laquelle une guerre civile a
été reprimée, et pourtant quel service plus si¬
gnalé à rendre à un pays ? Quelle plus grande
victoire sur quel plus grand danger ? Mais
les titres de M. Thiers à la reconnaissance de
la France ne se bornent pas à cela, et il ne
faut pas que les plus récents et les plus écla¬
tants fassent oublier les plus anciens. Il y a,
dans cette vie si pleine, progrès constant de
lumières, d'influence et de dévouement Le
jeune écrivain qui était arrivé à Paris pour
prendre part aux dernières luttes contre la Hes-
tauration, devient, sous Louis-Philippe, le dé¬
fenseur incessant de ces principes constitution¬
nels qui seuls, auraient pu sauver la monar¬
chie : l'homme d'Etat qui avait reconnu trop
tard que Xempire était fait, ne renonce pas à
travailler pour la France sous le régime déplo¬
rable auquel elle s'est livrée ;il prête à l'oppo¬
sition le secours de son expérience parlemen¬
taire, il rédige le progamme des « libertés né¬
cessaires ; et quand le gouvernement impérial
a résolu de jeter la France dans une guerre
où l'attendent des désastres sans nom, M.
Thiers, d'une voix que les clameurs voudraient
étouffer, proteste avec désespoir contre ce crime
de lèse-nation.
LOZERE
JOURNAL DE L'UNION RÉPUBLICAINE.
PRIX I) ABONNEMENT :
Mende : on an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 o. ; trois mois, 3 fr. ; dans
le département . un an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 c. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 o.
HAVAS, rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFF1TTE ,
BULLIER et C", place de la Bourse, 8, sont seuls chargés, à Pans,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
8mc ANNÉE
N° 23
Oimaiiolie, 4 j ifin 1871.
PRIX DE* INSERTIONS :
Annonces judiciaires. 20 c. la ligne; diverses. 25 c. ; réclames, 30
c. — Le prix des insertions peut être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. S
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé
cution , l'imprimeur se- réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne : chez Mme Veuve Camille IGNON, à Mende ; DALLO,
à Marvejols ; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 4 juin 1871.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.
Dépêches télégraphiques.
Versailles, le 27 mai, 7 h. soir.
Le Chef du pouvoir exécutif au préfets .
Nos troupes n'ont pas cessé de suivre l'in¬
surrection pied à pied, lui enlevant chaque
jour les positions les plus importantes de la ca¬
pitale, et lui faisant des prisonniers qui s'élè¬
vent jusqu'ici à 23,000, sans compter le nom¬
bre considérable de morts et de blessés.
Dans cette marche, sagement calculée, nos
généraux et leur illustre chef ont voulu ména¬
ger nos braves soldats qui n'auraient demandé
qu'à enlever au pas de course les obstacles qui
leur étaient opposés.
Tandis qu'au dehors de l'enceinte, notre
principal officier de cavalerie, le général du
Barail, prenait avec des troupes à cheval, les
forts de Montrouge, de Bicètre, d'Ivry et qu'au
dedans le corps de Cissey exécutait les belles
opérations qui nous ont procuré toute la rive
gauche, le général Vinoy, suivant le cours de
la Seine, s'est porté snr la place de la Bastille
hérissée de retranchements formidables, a en¬
levé cette position avec les divisions Verger,
puis après, les divisions Bruat et Faron, se sont
emparées du faubourg St-Antoine jusqu'à la
place du Trône.
Il ne faut pas oublier dans cette opération le
concours efficace et brillant que notre flotille a
donné aux troupes du général Vinoy.
Ces troupes ont pris aujourd'hui même une
forte barricade au coin de l'avenue Philippe-
Auguste et de la rue de Montreuil ; elles ont
ainsi pris position à l'Est et au pied des hau¬
teurs de Belleville, dernier asile de cette insur¬
rection qui en fuyant, lire de sa défaite la mons¬
trueuse vengeance de l'incendie.
Au centre, en tournant vers l'Est, le corps
de Douai a suivi la ligne des boulevards appu¬
yant sa droite à la place de la Bastille et sa gau¬
che Cirque-Napoléon.
Le corps de Clinchant venant se rallier à
'Ouest au corps de Ladmirault, a eu à vaincre
aux Magasins-Réunis une violente résistance
qu'il a vaillamment surmontée.
Enfin, le corps du général Ladmirault, après
avoir enlevé avec vigueur les gares du Nord et
de l'Est, s'est porté à la Yillette et a pris posses¬
sion des buttes Chaumont.
Ainsi les deux tiers de l'armée, après avoir
conquis successivement toute la rive droite,
sont venus se ranger au pied des hauteurs de
Belleville qu'ils doivent attaquer demain ma¬
tin.
Pendant ces six jours de combat continuel
nos soldats se sont montrés aussi énergiques
qu'infatigables et ont opéré de véritables prodi-
gesbienautrementméritoiresde la part de ceux
qui attaquent des barricades que de ceux qui
les défendent.
Leurs chefs se sont montrés très-dignes de
commander à de tels hommes, et ont pleine¬
ment justifié le vote que l'Assemblée leur a dé¬
cerné.
Après les quelques heures de repos qu'ils
prennent en ce moment, ils termineront de¬
main matin, sur les hauteurs de Belleville, la
glorieuse campagne qu'ils ont entreprise
contre les démagogues les plus odieux
et les plus scélérats que le monde ait vus, et
leurs patriotiques efforts mériteront l'éternelle
reconnaissance de la France et de l'humanité.
Du reste, ce n'est pas sans avoir fait des per¬
tes douloureuses que notre armée a rendu au
pays de si mémorables services ; le nombre de
nos morts et de nos blessés n'est pas grand,
mais les coups sont sensibles.
Ainsi nous avons à regretter le général Leroi
de Dais, l'un des officiers les plus braves et les
plus distingués de nos armées.
Le commandant Sigeoyer, du 26e bataillon
des chasseurs à pied, s'étant trop avancé a été
pris par les scélérats qui défendaient la Bastille,
et sans respect des lois de la guerre, a été im¬
médiatement fusillé.
Ce fait, du reste, concorde avec la conduite
des gens qui incendient nos villes et nos monu¬
ments, et qui avaient réuni des liqueurs véné¬
neuses pour empoisonner nos soldats presque
instantanément.
Versailles. 28 mai S h. 15 m. du soir.
Le Chef du pouvoir exécutif aux préfets.
Nos corps d'armée chargés d'opérer sur la
rive droite étaient dès hier au soir rangés en
cercle au pied des buttes Chaumont et des hau¬
teurs de Belleville. Cette nuit ils ont surmon¬
té tous les obstacles. Le général Ladmirault a
franchi le bassin de la Villettel'abattoir,leparc
aux bestiaux, et gravi les buttes Chaumont et
les hauteurs de Belleville. Le jeune Davoust, si
digne du nom qu'il porte, a enlevé les barri¬
cades, et au jour, le corps Ladmirault couron¬
nait les hauteurs.
De son côté, le corps de Douai partait du
boulevard Richard-Lenoir, pour aborder par le
même centre les mêmes positions de Belleville.
Pendant le même temps, le général Vinoy a
gravi le cimetière du Père Lachaise, enlevé la
mairie du 20e arrondissement et la prison de
la Roquette
Les marins ont partout déployé leur entrain
accoutumé.
En entrant dans la Roquette, nous avons eu
la consolation de sauver 169 otages qui allaient
être fusillés. Mais, hélas ! les scélérats auxquels
nous sommes obligés d'arracher Paris incendié
et ensanglanté, avaient eu le temps d en fusil¬
ler 64 parmi lesquels nous avons la douleur
d'annoncer l'archevêque de Paris, l'abbé De-
guerry, le meilleur des hommes le président
Bonjean, et quantité d'hommes de bien et de
mérite. Après avoir égorgé ces jours derniers
le généreux Chandey, cœur plein de bonté, ré¬
publicain invariable, qui pouvaient-ils épar¬
gner l
Maintenant rejetés à l'extrémité de l'enceinte
entre l'armée française et les Prussiens qui
leur ont refusé le passage, ils n'ont plus qu'à
expier leurs crimes, et n'ont plus qu'à mourir
ou à se rendre. Le trop coupable Delescluze
a été ramassé mort par les troupes du général
Clinchant.
Millière. non moins fameux, a été passé par
les armes, pour avoir tiré trois coups de revol¬
ver sur un caporal qui l'arrêtait.
Ces expiations ne consolent pas de tant de
malheurs, de tant de crimes surtout, mais elles
doivent apprendre à ces insensés qu'on ne pro¬
voque/qu'on ne défie pas en vain la civilisation
et que bientôt la justice répondra pour elle.
L'insurrection parquée dans un espace de
quelques centaines de mètres est vaincue défi¬
nitivement. La paix va renaître ; mais elle ne
saurait chasser des cœurs honnêtes et patrio¬
tes la profonde douleur dont ils sont pénétrés.
Mende le 4 mai 1871.
BULLETIN POLITIQUE.
L'armée a été admirable.
Elle n'avait pas à combattre contre des hom¬
mes, mais contre des bêtes. Elle le savait et
elleamontré d'autant plus de résolution. Elle
était le dernier retranchement de la nation
qu'elle vient de sauver. Elle peut se consoler
d'avoir été vaincue sur les champs de l'Alsace
par plus de science et d'habileté. Il lui reste
plus de courage et la promesse d'un plus glo¬
rieux avenir.
Il faut rendre hommage aussi à l'illustre
chef du pouvoir exécutif et aux braves généraux
qui en quelques semaines ont su réformer cette
armée, grossir son nombre , la discipliner,
l'organiser et l'engager suivant un plan mûre¬
ment arrêté qui a donné à tous ses mouvements
une assurance réglée qui est le vrai signe de la
force des armées. La prise de Paris et le beau
mouvement tournant qui a fait tomber Mont¬
martre au pouvoir des divisions ClinchaiR-et
Ladmirault demeureront des faits militaires de
premier ordre qui, s'ils avaient 'été dirigés
contre l'étranger, suffiraient à la réputation
d'une armée. Ils suffisent au sentiment du de¬
voir accompli.
Les coupables sont nombreux. Us ont opposé
une résistance désespérée qui à cette heure
n'est pas encore vaincue sur tous les points.
Tous ceux qui auront survécu seront faits pri¬
sonniers et livrés à la justice. M. Thiers a dé¬
claré que la loi seule serait appliquée. On peut
compter que l'indignation publique sera satis¬
faite. Mais il ne faudrait pas encourager après
la pacificatin compièto de Paris, un esprit de
représailles qui altérerait le caractère et la ma¬
jesté des lois.
Les gouvernements étrangers paraissent dis¬
posés à rendre à la justice française les scélérats
qui seraient parvenus à se réfugier sur leurs
territoires. Ce concours d'instruction qui mar¬
que une solidarité dont une autre témoignage
nous eut touché davantage en d'autres temps,
doit en nous assurant qu'aucun coupable ne
pourra échapper, nous rallier à l'opinion
qui exclut les juridictions exceptionnelles.
D'ailleurs aux manifestations non équivoques
de la conscience publique on prévoit facile¬
ment que le châtiment sera exemplaire.
M. Thiers n'a pas voulu exercer seul le droit
de grâce. Il a associé l'Assemblée à cette pré¬
rogative quasi-divine. La nation est donc bien
maîtresse d'elle-même et aucune attribution
n'aura été soustraite à la représentation de la
France.
Aussi chacun doit-il se renfermer dans la
dignité et la résignation du malheur et laisser
le gouvernement achever son œuvre. Soulever
la moindre agitation politique serait un crime'
qui compromettrait le résultat de sacrifices
qui nous coûtent déjà tant de sang et tant de
milliards. Nous voulons croire qu'aucun parti
n'oserait assumer une aussi terrible responsa¬
bilité. Outre les effets désastreux qu'entraî¬
nerait la plus petite tentative de restauration
monarchique, le plus désolant de tous serait
de donner aux forfaits abominables de la Com¬
mune une apparence de justification qui serait
à jamais devant la civilisation et la morale la
condamnation du peuple français.
M. THIERS
L'Assemblée a déclaré que M. Thiers avait
bien mérité de la patrie. Nous croyons que ce
jugement sera ratifié par le pays et adopté
par l'histoire.
La France , sous le gouvernement de M.
Thiers, vient de traverser l'une des crises les
plus graves qu'elle ait jamais ressenties. Si
l'insurrection de Paris n'avait été domptée, ce
n'est pas une révolution politique que nous
subissions, c'était la dissolution sociale qui
commençait. La République romaine eut à sou¬
tenir une°lutte semblable dans la guerre servile;
mais les excès de notre première révolution
même n'étaient rien auprès du sort dont le
triomphe de la Commune nous menaçait,
Mais si les dangers dont nous menaçait la
°
Commune étaient effrayants, les moyens dont
elle disposait étaient immenses, et, par consé¬
quent , les difficultés de la repression considé¬
rable. Onn'avaitjamaisrienvude pareil, et on
ne le reverra jamais ; l'émeute maîtresse d'une
des plus grandes villes de l'Europe, ayant tou¬
tes les ressources de cette ville à sa discrétion,
retranchée derrière des remparts qui venaient
d'arrêter trois céntmilie Allemands pendant cinq
mois ! La France était donc obligée de repren¬
dre sacapitale par un siège régulier et elle était
tenue eu même temps à des ménagements
commandés par la nature des choses ; on ne
pouvait ni affamer une population dont la plus
grande partie était encore plus victime que
coupable ; l'obligation était déjà assez doulou¬
reuse d'avoir à employer les autres moyens de
la guerre. Telle était la tâche qui s'imposait à
M. Thiers, et telles étaient les conditions de
cette tâche.
Il est clair qu'il y a eu des fautes commises
dans la matinée du 18 mars, faulesd'exécution,
et dont on ne sait pas bien encore à qui revient
la responsabilité. Mais, à part, cette première er¬
reur, legouvernement de M. Thiers n'a pas cessé
de se montrer à la hauteur de ses devoirs. Nous
sommes de ceux qui estiment qu'il a fait
preuve de présence d'esprit et d'énergie en
portant le siège du gouvernement et le drapeau
de l'armée hors de Paris ; tenir tête à l'insur¬
rection dans la capitale même , c'était exposer
les troupes à de nouvelles défections et le gou¬
vernement à un désastre dont il ne se serait
jamais relevé. Nous sommes aussi de ceux qui,
tout en comprenant tous les dangers d'un délai,
toutes les anxiétés du pays; tous les frémisse¬
ments de l'Europe pensent que M. Thiers s'est
montré homme d'Etat, et, si l'on veut, homme
de guerre , en se résignant dès le premier mo¬
ment aux lenteurs d'un siège en règle. M. Thiers
était condamné à réussir, car il y allait du sort
de la France , et dès lors il ne devait rien lais¬
ser au hasard ; le moindre échec, dans les cir¬
constances où nous nous trouvions, aurait valu
une défaite.
Nous noussommessouventditpendantl.es deux
mois de siège que M. Thiers devait avoir besoin
d'une force d'âme peu commune pour soutenir
une pareille situation. Qu'on se représente les
impatiences si puériles mais si naturelles du
public; qu'on se rappelle l'attitude inquiétante
de plusieurs de nos grandes villes , l'insolence
de beaucoup de corps officiels et officieux en¬
joignant au gouvernement d'avoir à faire ces-
cer l'effusion du sang, les allées et venues des
médiateurs les moins autorisés ; qu'on y joigne
les dédaigneux défis de la presse étrangère et
les menaces secrètes de la chancellerie germa¬
nique , et l'on aura une idée de la fermeté
d'esprit dont M. Thiers a eu' besoin pour faire
face , jour après jour , à tous les devoirs poli¬
tiques, diplomatiques et militaires du gouver¬
nement. Aujourd'hui que l'heure de la justifi¬
cation a sonné pour M. Thiers, nous oublions
que tous, plus ou moins nous avons eu nos
moments de défiance; on secouait la tête en se
rencontrant ; on se plaignait que les choses
n'avançaient pas. Eh bien, si, elles avançaient
et notre tort était de ne pas avoir assez de foi
dans l'héroïque vieillard qui avait un bien autre
fardeau que le nôtre à porter , et qui ne mon
trait, lui , ni faiblesse ni agitation.
Il est peu d'hommes d'Etat de notre siècle
dont la carrière paraisse plus remarquable que
celle de M. Thiers, lorsqu'on l'embrassera un
jour dans son ensemble, et dont la vie, lorsque
les passions laisseront place à la justice, reste
plus dignement couronnée. Il est cruel, sans
doute, de devoir une partie de celte illustration
à la visrueur avec laquelle une guerre civile a
été reprimée, et pourtant quel service plus si¬
gnalé à rendre à un pays ? Quelle plus grande
victoire sur quel plus grand danger ? Mais
les titres de M. Thiers à la reconnaissance de
la France ne se bornent pas à cela, et il ne
faut pas que les plus récents et les plus écla¬
tants fassent oublier les plus anciens. Il y a,
dans cette vie si pleine, progrès constant de
lumières, d'influence et de dévouement Le
jeune écrivain qui était arrivé à Paris pour
prendre part aux dernières luttes contre la Hes-
tauration, devient, sous Louis-Philippe, le dé¬
fenseur incessant de ces principes constitution¬
nels qui seuls, auraient pu sauver la monar¬
chie : l'homme d'Etat qui avait reconnu trop
tard que Xempire était fait, ne renonce pas à
travailler pour la France sous le régime déplo¬
rable auquel elle s'est livrée ;il prête à l'oppo¬
sition le secours de son expérience parlemen¬
taire, il rédige le progamme des « libertés né¬
cessaires ; et quand le gouvernement impérial
a résolu de jeter la France dans une guerre
où l'attendent des désastres sans nom, M.
Thiers, d'une voix que les clameurs voudraient
étouffer, proteste avec désespoir contre ce crime
de lèse-nation.
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