Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1871-05-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 mai 1871 28 mai 1871
Description : 1871/05/28 (A8,N22). 1871/05/28 (A8,N22).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53545266w
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2023
ils
AU
• / i
/ B
ONITEUR DE LA LOZERE
JOURNAL DE L'UNION RÉPUBLICAINE.
PRIX I> ABONNEMENT
Mande ■ un an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c. ; trois mois, 3 fr. ; dans
le département . un an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 o. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 o.
HAVAS, rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFF1TTE ,
ISULLIER et C", place de la Bourse, 8, sont seuls chargés, à Paris,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
ne
re-
îer
de
)ur i =
t, à I Mende, le 28 mai 1871.
me —
m_ RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.
Dépêches télégraphiques.
8me ANNEE
N° 22
DimancRe, 38 mai 1871.
PRIX DES INSERTIONS :
Annonce» judiciaires, 20 c. la ligne; diverses. 25 c. ; réclames, 30
c. — Le prix des insertions peut être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne: chez M°" Veuve Camille IGNON, à Mende ; DALLO,
à Marvejols ; LOMBARD, à Fiorac.
on
Versailles , 20 mai, 3 h. 10, du soir.
^ Quelques préfets ayant demandé des nouvel-
! les, il leur a été fait la réponse suivante :
« Ceux qui s'inquiètent ont grand tort;
» nos troupes travaillent aux approches ; nous
» battons en brèche au moment où j'écris.
» Jamais nous n'avons été plus près du but,
» les membres de la Commune sont occupés à
» se sauver. M. Henri Rochefort a été arrêté
» à Meaux. »
aie
tre
lin
M°
er
s,
Versailles, 21 mai, 7 h. 36 m. soir.
Le Chef dit pouvoir exécutif à MM. les préfets.
La porte de Saint-Cloud vient de s'abattre
sous le feu de nos canons. Général Douai s'y
est précipité et il entre en ce moment dans
Paris avec ses troupes. Les corps des généraux
Ladmirault et Clinchant s'ébranlent pour le
suivre.
il
Versailles, 22 mai, 4 h. 10 m. m.
Le Chef du pouvoir exécutif à MM. les préfets.
Une moitié de l'armée est déjà dans Paris;
nous avons les portes de Saint-Cloud, de
Passy, d'Auteuil et nous sommes maîtres du
Trocadéro.
Arrêtez tous les ballons que vous apercevrez
et les hommes qui en descendraient. Arrêtez
tout voyageur venant de Paris et pouvant don¬
ner lieu à des soupçons.
er
lit
ie
I
Versailles, 23 mat, 2 h. du soir.
Chef du pouvoir exécutif aux préfets etc.
Les événements suivent la marche que nous
avions le droit de prévoir ;
Il y a 90,000 hommes dans Paris.
Le général de Cissey est établi à la gare de
Montparnasse à l'Ecole militaire, achève de bor¬
der la rive gauche de la Seine jusqu'aux Tui¬
leries. Les généraux Douai et Vinoy envelop¬
pent les Tuileries, le Louvre, la place Ven¬
dôme, pour se diriger ensuite sur l'Hôtel-de-
■ Ville.
Le général Clinchant, maître de l'Opéra, de
la gare Saint Lazare des Batignolles, vient
d'enlever la barricade de Clicby.
Ii' est ainsi aux pieds de Montmartre, que
le général Ladmirault vient de tourner avec
deux divisions.
Le général Montaudon, suivant par le dehors
le mouvement du général Ladmirault, a pris
Neuilly, Levallois-Perret. Clichy et attaqué
Saint-Onen.
Il a pris 105 bouches à feu et une foule de
prisonniers.
La résistance des insurgés cède peu à peu
et tout fait espérer que si la lutte ne finit pas
aujourd'hui, elle sera terminée demain au plus
tard et pour longtemps.
Le nombre des prisonniers est déjà de 5 à
6,000 et sera doublé d'ici à demain.
Quant au nombre des morts et des blessés ,
il est impossible de le fixer, mais il est consi¬
dérable. L'armée, au contraire, n'a fait que des
pertes très-peu sensibles.
Versailles, 23 mai, 4 h. du soir.
Chef du pouvoir exécutif, aux préfets, etc.
Le drapeau tricolore flotte sur la butte
Montmartre et sur la gare du Nord.
Ces positions décisives ont été enlevées par
les corps des généraux Clinchant et Ladmirault.
On a fait environ 2 à 3,000 prisonniers.
Le général Douai a pris l'église de la Trinité
et marche sur la mairie de la rue Drouot,
Les généraux Cissey et Vinoy se portent sur
l'Hôtel-de-Ville et les Tuileries.
Versailles. 25 mai 1871, à 7 h. 25 m. du m.
Le Chef du pouvoir exécutif à MM. les préfets
et à toutes les autorités civiles judiciai¬
res et militaires.
Nous sommes maîtres de Paris sauf une
petite partie qui sera occupée ce matin. Les
Tuileries sont en cendres ; le Louvre est sauvé.
La partie du Ministère des finances qui longe
la rue de Rivoli a été incendiée; le Palais du
quai d'Orsay dans lequel siégeaient le conseil
d'Etat et la cour des comptes a été incendié
également.
Tel est l'état dans lequel Paris nous est
livré parles scélérats qui l'opprimaient et le
déshonoraient. Us nous ont laissé 12,000 pri¬
sonniers et nous en aurons certainement 18 à
20,000. Le soi de Paris est jonché de leurs
cadavres. Ce spectacle affreux servira de leçon,
il faut l'espérer, aux insensés qui osaient se
déclarer partisans de.la commune. La justice,
du reste, satisfaira bientôt la conscience hu¬
maine indignée des actes monstrueux dont la
France et le monde viennent d'être témoins.
L'armée a été admirable et nous sommes heu¬
reux dans notre malheur que, grâce à la sa¬
gesse de nos généraux elle a essuyé peu de
pertes.
Versailles, le 25 mai 1S71, à 10 h. 50 m. du m.
Le Ministre de l'Intérieur à MM. les préfets.
Rassurez les populations. L'insurrection est
vaincue. Elle ne tient plus que dans quelques
derniers retranchements où elle est cernée.
La population indignée acclame l'armée qui
la délivre des oppresseurs et des incendiaires.
Le Louvre est sauvé ainsrque la banque et ia
bibliothèque nationale menacée par les flam¬
mes des Tuileries. Les pompiers sont accourus
des départements voisins au premier appel et
donnent leur concours le plus dévoué.
Pour copie conforme :
Le Préfet de la Lozère,
ESMENARD DU MAZET.
LES COMBATS SOIS PARIS.
LA JOURNÉE DU 19 MAI.
Le front du Sud.
Nous avous dit que les fédérés n'avaient pas
cru devoir conserver le petit-Vanves, où ils
avaient concentré des troupes nombreuses, lors¬
que le fort tomba en notre pouvoir.
Sur ce point, leur action se borna à nous
disputer le terrain pied à pied, les dernières
maisons une à une, lorsque le mouvemeut
tournant de nos troupes les eût forcés à se re¬
tirer à l'extrémité du village.
La résistance des fédérés est d'ailleurs peu
vive. Il est évident qu'ils ont été surpris ; ils ne
pensaient pas que l'armée régulière pût se
rendre maîtresse des forts de Vanves et d'Issy
et menacer ainsi sérieusement le fort de Mont-
rouge. Aussi, dans les localités qui se trouvent
entre ce fort, celui de Bicêtre et les remparts ,
n'avaient-ils élevé que des ouvrages défensifs
ne pouvant guère nous offrir de résistance
sérieuse.
Les premières barricades enlevées par les
troupes versaillaises, ils ont dû, à mesure
qu'ils reculaient, en élever d'autres à la hâte ,
souvent même sous le feu de notre infanterie,
ce qui rend le travail dangereux pour eux,
Cette force de résistance, —qui n'est que pas¬
sive, car derrière leurs barricades les fédérés
ne tiennent guère longtemps contre nos trou¬
pes, — ne sert qu'à leur faire essuyer des
pertes plus sensibles, et pendant qu'il les cons¬
truisent, et pendant que nous les enlevons.
Dans Je Petit-Vanves, les insurgés n'^t plus
qu'une seule barricade , sur la route de Châ-
lillon.
Lorsqu'elle sera enlevée par nos troupes, ce
qui est peut-être un fait accompli à l'heure où
nou* écrivons ces lignes, les fédérés seront,
sur ce point encore, rejetés dans l'intérieur
de Paris.
Le fort de Vanves n'a pas encore été réarmé;
nous ne savons s'il entre dans le plan de nos
généraux de lui faire jouer un rôle analogue à
celui du fort d'Issy dans l'attaque d'artillerie
qui se livre jour et nuit contre les remparts de
Paris. En attendant, il sert à abriter les trou¬
pes nombreuses qui y sont concentrées, et d'où
elles peuvent s'élancer , soit pour attaquer les
positions voisines. soit pour appuyer , comme
réserve , nos postes avancés si les insurgés ten¬
taient de les déborder de ce côté.
Un instant même on pouvait craindre qu'uDe
pareille attaque se produisit, les insurgés se
présentant, ainsi que nous l'avons annoncé au
Petit-Vanves d'abord, à Montrouge ensuite ;
depuis, ce danger ne semble plus à redouter ,
quoi qu'il y ait encore à l'extrémité de Malakoff
des fédérés en assez grand nombre; c'est même
là que se trouve leur quartier général.
Nous pourrions répéter pour Montrouge ce
que nous venons de dire pour le Petit-Vanves
et Malakoff. La situation réciproque à des trou¬
pes versaillaises et des bataillons fédérés, qui ne
sont distants l'un Je l'autre que de quelques
centaines de mètres , est la même.
Nous occupons les premières maisons du
village ; nous nous sommes même avancés
dans la rue de l'Église, dépassant ce monu¬
ment , — où les fédérés ont construit des
barricades.
Sur toute cette ligne il y a, comme on le
prévoit, un échange continuel de coups de
fusils,
Cette fusillade ne laisse pas que de faire des
victimes, surtout du côté des insurgés, cher¬
chant , par des travaux à découvert, à retarder
leur retraite définitive , dans l'intérieur de
Paris,
Quoique le fort de Montrouge ne puisse plus
tirer contre nous, sous peine de s'exposer à
des représailles terribles quoique la garnison
qui s'y maintenait depuis la chute du fort de
Àanves , et qui, avait assisté , impuissante à
les entraver , au progrès de nos troupes , ait
cm devoir l'abandonner . M. Delescluze a jugé
à propos d'y envoyer encore quelques batail¬
lons aussi complets que le permettait le peu de
zèle des gardes nationaux.
Entre les remparts et le fort de Montrouge ,
l'investissement de cette position est presque
complet; il en est de même au sud. L'attaque
du village de Cachan nous a servi de point de
départ pour attaquer Arcueil, qui, aussi, est
tombé en notre pouvoir. Nous avons fait beau¬
coup de prisonniers.
Aussi les fédérés n'ont plus qu'une voie pour
abandonner le fort et gagner Paris par la porte
de Montrouge.
Les Hautes-Bruyères. — Le Moulin-
Saquet.
La prise d'Arcueil et de Cachan a d'autres
conséquences. Elle permet à nos troupes de
prendre à revers les batteries des Hautes-
Bruyères et du Monlin-Saquet, qui ne sont
plus protégés que par le fort de Bicêtre.
'Ces positions sont d'ailleurs exposées au feu
direct de nos batteries de l'Hay , de Chevill v et
du Thiais, qui ne se ralentit pas un instant, et
qui empêche de plus le fort de Bicêtre de don¬
ner à son tir un développement qui pourrait
inquiéter nos positions.
Pendant que notre infanterie continue ainsi
ses progrès autour de Montrouge, notre artil¬
lerie ne reste pas inactive. Nos batteries extrê¬
mes, sur la route de Meudon à Chàtillon , ne
laissent pas un moment de repos aux remparts
et aux bastions de '/enceinte, d'où les insurgés
pourraient déranger nos troupes. Nos obus les
calaient constamment, aussi les fédérés ne
| nous répondent-ils que faiblement. Hier, ils
ont réussi à envoyer dans la batterie de Meu¬
don un obus ; nos artilleurs mangeaint la
soupe; aucun d'eux ne fut atteint, mais ils
répondirent aussitôt par une bordée de quelques
coups de canon qui imposa silence au bastion.
La Grange-Ory.
Aujourd'hui encore un engagement heureux
a été livré par nos troupes aux insurgés, du côté
de Cachan. Deux postes importants des fédérés,
la Grange-Ory et la maison Plichon ont été
enlevés à la baïonnette par des détachements
du 113e et du 114e de ligne, de la brigade
Osmond.
Les insurgés ont opposé une résistance assez
vive à nos troupes; aussi leurs pertes sont-elles
nombreuses. On parle de o ou 600 hommes
hors de combat, de leur côté.
Nous avons fait 42 prisonniers qui ont été
amenés aujourd'hui à Versailles. Parmi eux se
trouvaient un chef de bataillon et plusieurs
officiers. Tous appai tiennent au 142e bataillon
qui, dernièrement, était mis à l'ordre du jour
par la Commune.
Malgré ce certificat de bravoure qui leur a
été délivré par les hommes de l'Hôtel-de-Ville,
tous ont assuré avoir marché à contre-cœur
contre les troupes de Versailles.
Nous avons pris, en outre, un drapeau.
Montretout. — Boulogne. — Suresnes.
Nous n'avons recueilli que d'excellents rap¬
ports au point de vue de la marche générale
des opérations.
Nos travaux d'approche avancent à grands
pas ; les troupes sont pleines d'entrain et les
chefs de corps sont unanimes pour rendre jus-
lice à la discipline, à la bonne tenue, au cou¬
rage , au bon vouloir et à la persévérance des
soldats.
Cette épouvantable canonnade que l'on a en¬
tendue toute la nuit, de 6 heures du soir à 9
heures du matin, avait pour but de protéger
l'installation des pièces aux batteries de brèche.
Les attaques de Montretout et le Mont-Ya-
lérien ont fait un tir à volonté de toutes les
pièces. Nous avons marqué à la craie, 87 coups
en cinq minutes.
La position n'est plus tenable pour les habi¬
tants de Saint-Cloud. Impossible de clore l'œil
de la nuit. Les maisons chancellent sur leurs
fondements; le vacarme poursuit jusqu'au fond
des caves les familles qui n'ont pas voulu quitter
leur maison.
Grâce au tir admirable de nos batteries, les
communeux n'ont pu pointer un coup. Cinq
de leurs projectiles ni plus ni moins, sont venus
choir dans la Seine ou dans le parc de la villa
Rothschild.
Notre artillerie déploie dans ces travaux une
intelligence , une intrépidité , un sang-froid
au-dessus de tout éloge.
Au milieu d'un vacarme indicible , sous la
fusillade et parfois la mitraillade de l'enceinte ,
nos artilleurs s'altèlent aux pièces, les roulent,
les installent dans les embrasures, charrient
les projectiles et les tonneaux de poudre.
Une balle, un éclat d'obus, un rien mettrait
le feu à ce volcan qu'ils habitent, au milieu
duquel ils s'agitent. Et vous les voyez libres
d'esprit et d'allures , comme au polygone.
Cette nuit recommence la même canonnade
et le même travail. A l'heure de mettre sous
presse, on nous affirme que tout va être fini.
Nos batteries de brèche pourront commencer
leur feu.
Un détachement de marins est revenu de
Brest renforcer nos canonnières des batteries
et des tranchées. On en attend encore de Cher¬
bourg et d'autres stations navales.
Dans les intervalles de leur service aux
tranchées, nos jeunes recrues font l'exercice
avec ardeur. Ces jeunes soldats sont admira¬
bles. Au feu, ils tiennent comme de vieux trou¬
piers; au bivouac ils sont laborieux et dociles.
AU
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/ B
ONITEUR DE LA LOZERE
JOURNAL DE L'UNION RÉPUBLICAINE.
PRIX I> ABONNEMENT
Mande ■ un an, 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c. ; trois mois, 3 fr. ; dans
le département . un an, 11 fr. ; six mois, 6 fr. ; trois mois, 3 fr.
50 o. ; hors du département : un an, 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. — Chaque exemplaire séparé, 25 o.
HAVAS, rue Jean-Jacques-Rousseau , 3, et MM. LAFF1TTE ,
ISULLIER et C", place de la Bourse, 8, sont seuls chargés, à Paris,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
ne
re-
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)ur i =
t, à I Mende, le 28 mai 1871.
me —
m_ RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.
Dépêches télégraphiques.
8me ANNEE
N° 22
DimancRe, 38 mai 1871.
PRIX DES INSERTIONS :
Annonce» judiciaires, 20 c. la ligne; diverses. 25 c. ; réclames, 30
c. — Le prix des insertions peut être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé¬
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne: chez M°" Veuve Camille IGNON, à Mende ; DALLO,
à Marvejols ; LOMBARD, à Fiorac.
on
Versailles , 20 mai, 3 h. 10, du soir.
^ Quelques préfets ayant demandé des nouvel-
! les, il leur a été fait la réponse suivante :
« Ceux qui s'inquiètent ont grand tort;
» nos troupes travaillent aux approches ; nous
» battons en brèche au moment où j'écris.
» Jamais nous n'avons été plus près du but,
» les membres de la Commune sont occupés à
» se sauver. M. Henri Rochefort a été arrêté
» à Meaux. »
aie
tre
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M°
er
s,
Versailles, 21 mai, 7 h. 36 m. soir.
Le Chef dit pouvoir exécutif à MM. les préfets.
La porte de Saint-Cloud vient de s'abattre
sous le feu de nos canons. Général Douai s'y
est précipité et il entre en ce moment dans
Paris avec ses troupes. Les corps des généraux
Ladmirault et Clinchant s'ébranlent pour le
suivre.
il
Versailles, 22 mai, 4 h. 10 m. m.
Le Chef du pouvoir exécutif à MM. les préfets.
Une moitié de l'armée est déjà dans Paris;
nous avons les portes de Saint-Cloud, de
Passy, d'Auteuil et nous sommes maîtres du
Trocadéro.
Arrêtez tous les ballons que vous apercevrez
et les hommes qui en descendraient. Arrêtez
tout voyageur venant de Paris et pouvant don¬
ner lieu à des soupçons.
er
lit
ie
I
Versailles, 23 mat, 2 h. du soir.
Chef du pouvoir exécutif aux préfets etc.
Les événements suivent la marche que nous
avions le droit de prévoir ;
Il y a 90,000 hommes dans Paris.
Le général de Cissey est établi à la gare de
Montparnasse à l'Ecole militaire, achève de bor¬
der la rive gauche de la Seine jusqu'aux Tui¬
leries. Les généraux Douai et Vinoy envelop¬
pent les Tuileries, le Louvre, la place Ven¬
dôme, pour se diriger ensuite sur l'Hôtel-de-
■ Ville.
Le général Clinchant, maître de l'Opéra, de
la gare Saint Lazare des Batignolles, vient
d'enlever la barricade de Clicby.
Ii' est ainsi aux pieds de Montmartre, que
le général Ladmirault vient de tourner avec
deux divisions.
Le général Montaudon, suivant par le dehors
le mouvement du général Ladmirault, a pris
Neuilly, Levallois-Perret. Clichy et attaqué
Saint-Onen.
Il a pris 105 bouches à feu et une foule de
prisonniers.
La résistance des insurgés cède peu à peu
et tout fait espérer que si la lutte ne finit pas
aujourd'hui, elle sera terminée demain au plus
tard et pour longtemps.
Le nombre des prisonniers est déjà de 5 à
6,000 et sera doublé d'ici à demain.
Quant au nombre des morts et des blessés ,
il est impossible de le fixer, mais il est consi¬
dérable. L'armée, au contraire, n'a fait que des
pertes très-peu sensibles.
Versailles, 23 mai, 4 h. du soir.
Chef du pouvoir exécutif, aux préfets, etc.
Le drapeau tricolore flotte sur la butte
Montmartre et sur la gare du Nord.
Ces positions décisives ont été enlevées par
les corps des généraux Clinchant et Ladmirault.
On a fait environ 2 à 3,000 prisonniers.
Le général Douai a pris l'église de la Trinité
et marche sur la mairie de la rue Drouot,
Les généraux Cissey et Vinoy se portent sur
l'Hôtel-de-Ville et les Tuileries.
Versailles. 25 mai 1871, à 7 h. 25 m. du m.
Le Chef du pouvoir exécutif à MM. les préfets
et à toutes les autorités civiles judiciai¬
res et militaires.
Nous sommes maîtres de Paris sauf une
petite partie qui sera occupée ce matin. Les
Tuileries sont en cendres ; le Louvre est sauvé.
La partie du Ministère des finances qui longe
la rue de Rivoli a été incendiée; le Palais du
quai d'Orsay dans lequel siégeaient le conseil
d'Etat et la cour des comptes a été incendié
également.
Tel est l'état dans lequel Paris nous est
livré parles scélérats qui l'opprimaient et le
déshonoraient. Us nous ont laissé 12,000 pri¬
sonniers et nous en aurons certainement 18 à
20,000. Le soi de Paris est jonché de leurs
cadavres. Ce spectacle affreux servira de leçon,
il faut l'espérer, aux insensés qui osaient se
déclarer partisans de.la commune. La justice,
du reste, satisfaira bientôt la conscience hu¬
maine indignée des actes monstrueux dont la
France et le monde viennent d'être témoins.
L'armée a été admirable et nous sommes heu¬
reux dans notre malheur que, grâce à la sa¬
gesse de nos généraux elle a essuyé peu de
pertes.
Versailles, le 25 mai 1S71, à 10 h. 50 m. du m.
Le Ministre de l'Intérieur à MM. les préfets.
Rassurez les populations. L'insurrection est
vaincue. Elle ne tient plus que dans quelques
derniers retranchements où elle est cernée.
La population indignée acclame l'armée qui
la délivre des oppresseurs et des incendiaires.
Le Louvre est sauvé ainsrque la banque et ia
bibliothèque nationale menacée par les flam¬
mes des Tuileries. Les pompiers sont accourus
des départements voisins au premier appel et
donnent leur concours le plus dévoué.
Pour copie conforme :
Le Préfet de la Lozère,
ESMENARD DU MAZET.
LES COMBATS SOIS PARIS.
LA JOURNÉE DU 19 MAI.
Le front du Sud.
Nous avous dit que les fédérés n'avaient pas
cru devoir conserver le petit-Vanves, où ils
avaient concentré des troupes nombreuses, lors¬
que le fort tomba en notre pouvoir.
Sur ce point, leur action se borna à nous
disputer le terrain pied à pied, les dernières
maisons une à une, lorsque le mouvemeut
tournant de nos troupes les eût forcés à se re¬
tirer à l'extrémité du village.
La résistance des fédérés est d'ailleurs peu
vive. Il est évident qu'ils ont été surpris ; ils ne
pensaient pas que l'armée régulière pût se
rendre maîtresse des forts de Vanves et d'Issy
et menacer ainsi sérieusement le fort de Mont-
rouge. Aussi, dans les localités qui se trouvent
entre ce fort, celui de Bicêtre et les remparts ,
n'avaient-ils élevé que des ouvrages défensifs
ne pouvant guère nous offrir de résistance
sérieuse.
Les premières barricades enlevées par les
troupes versaillaises, ils ont dû, à mesure
qu'ils reculaient, en élever d'autres à la hâte ,
souvent même sous le feu de notre infanterie,
ce qui rend le travail dangereux pour eux,
Cette force de résistance, —qui n'est que pas¬
sive, car derrière leurs barricades les fédérés
ne tiennent guère longtemps contre nos trou¬
pes, — ne sert qu'à leur faire essuyer des
pertes plus sensibles, et pendant qu'il les cons¬
truisent, et pendant que nous les enlevons.
Dans Je Petit-Vanves, les insurgés n'^t plus
qu'une seule barricade , sur la route de Châ-
lillon.
Lorsqu'elle sera enlevée par nos troupes, ce
qui est peut-être un fait accompli à l'heure où
nou* écrivons ces lignes, les fédérés seront,
sur ce point encore, rejetés dans l'intérieur
de Paris.
Le fort de Vanves n'a pas encore été réarmé;
nous ne savons s'il entre dans le plan de nos
généraux de lui faire jouer un rôle analogue à
celui du fort d'Issy dans l'attaque d'artillerie
qui se livre jour et nuit contre les remparts de
Paris. En attendant, il sert à abriter les trou¬
pes nombreuses qui y sont concentrées, et d'où
elles peuvent s'élancer , soit pour attaquer les
positions voisines. soit pour appuyer , comme
réserve , nos postes avancés si les insurgés ten¬
taient de les déborder de ce côté.
Un instant même on pouvait craindre qu'uDe
pareille attaque se produisit, les insurgés se
présentant, ainsi que nous l'avons annoncé au
Petit-Vanves d'abord, à Montrouge ensuite ;
depuis, ce danger ne semble plus à redouter ,
quoi qu'il y ait encore à l'extrémité de Malakoff
des fédérés en assez grand nombre; c'est même
là que se trouve leur quartier général.
Nous pourrions répéter pour Montrouge ce
que nous venons de dire pour le Petit-Vanves
et Malakoff. La situation réciproque à des trou¬
pes versaillaises et des bataillons fédérés, qui ne
sont distants l'un Je l'autre que de quelques
centaines de mètres , est la même.
Nous occupons les premières maisons du
village ; nous nous sommes même avancés
dans la rue de l'Église, dépassant ce monu¬
ment , — où les fédérés ont construit des
barricades.
Sur toute cette ligne il y a, comme on le
prévoit, un échange continuel de coups de
fusils,
Cette fusillade ne laisse pas que de faire des
victimes, surtout du côté des insurgés, cher¬
chant , par des travaux à découvert, à retarder
leur retraite définitive , dans l'intérieur de
Paris,
Quoique le fort de Montrouge ne puisse plus
tirer contre nous, sous peine de s'exposer à
des représailles terribles quoique la garnison
qui s'y maintenait depuis la chute du fort de
Àanves , et qui, avait assisté , impuissante à
les entraver , au progrès de nos troupes , ait
cm devoir l'abandonner . M. Delescluze a jugé
à propos d'y envoyer encore quelques batail¬
lons aussi complets que le permettait le peu de
zèle des gardes nationaux.
Entre les remparts et le fort de Montrouge ,
l'investissement de cette position est presque
complet; il en est de même au sud. L'attaque
du village de Cachan nous a servi de point de
départ pour attaquer Arcueil, qui, aussi, est
tombé en notre pouvoir. Nous avons fait beau¬
coup de prisonniers.
Aussi les fédérés n'ont plus qu'une voie pour
abandonner le fort et gagner Paris par la porte
de Montrouge.
Les Hautes-Bruyères. — Le Moulin-
Saquet.
La prise d'Arcueil et de Cachan a d'autres
conséquences. Elle permet à nos troupes de
prendre à revers les batteries des Hautes-
Bruyères et du Monlin-Saquet, qui ne sont
plus protégés que par le fort de Bicêtre.
'Ces positions sont d'ailleurs exposées au feu
direct de nos batteries de l'Hay , de Chevill v et
du Thiais, qui ne se ralentit pas un instant, et
qui empêche de plus le fort de Bicêtre de don¬
ner à son tir un développement qui pourrait
inquiéter nos positions.
Pendant que notre infanterie continue ainsi
ses progrès autour de Montrouge, notre artil¬
lerie ne reste pas inactive. Nos batteries extrê¬
mes, sur la route de Meudon à Chàtillon , ne
laissent pas un moment de repos aux remparts
et aux bastions de '/enceinte, d'où les insurgés
pourraient déranger nos troupes. Nos obus les
calaient constamment, aussi les fédérés ne
| nous répondent-ils que faiblement. Hier, ils
ont réussi à envoyer dans la batterie de Meu¬
don un obus ; nos artilleurs mangeaint la
soupe; aucun d'eux ne fut atteint, mais ils
répondirent aussitôt par une bordée de quelques
coups de canon qui imposa silence au bastion.
La Grange-Ory.
Aujourd'hui encore un engagement heureux
a été livré par nos troupes aux insurgés, du côté
de Cachan. Deux postes importants des fédérés,
la Grange-Ory et la maison Plichon ont été
enlevés à la baïonnette par des détachements
du 113e et du 114e de ligne, de la brigade
Osmond.
Les insurgés ont opposé une résistance assez
vive à nos troupes; aussi leurs pertes sont-elles
nombreuses. On parle de o ou 600 hommes
hors de combat, de leur côté.
Nous avons fait 42 prisonniers qui ont été
amenés aujourd'hui à Versailles. Parmi eux se
trouvaient un chef de bataillon et plusieurs
officiers. Tous appai tiennent au 142e bataillon
qui, dernièrement, était mis à l'ordre du jour
par la Commune.
Malgré ce certificat de bravoure qui leur a
été délivré par les hommes de l'Hôtel-de-Ville,
tous ont assuré avoir marché à contre-cœur
contre les troupes de Versailles.
Nous avons pris, en outre, un drapeau.
Montretout. — Boulogne. — Suresnes.
Nous n'avons recueilli que d'excellents rap¬
ports au point de vue de la marche générale
des opérations.
Nos travaux d'approche avancent à grands
pas ; les troupes sont pleines d'entrain et les
chefs de corps sont unanimes pour rendre jus-
lice à la discipline, à la bonne tenue, au cou¬
rage , au bon vouloir et à la persévérance des
soldats.
Cette épouvantable canonnade que l'on a en¬
tendue toute la nuit, de 6 heures du soir à 9
heures du matin, avait pour but de protéger
l'installation des pièces aux batteries de brèche.
Les attaques de Montretout et le Mont-Ya-
lérien ont fait un tir à volonté de toutes les
pièces. Nous avons marqué à la craie, 87 coups
en cinq minutes.
La position n'est plus tenable pour les habi¬
tants de Saint-Cloud. Impossible de clore l'œil
de la nuit. Les maisons chancellent sur leurs
fondements; le vacarme poursuit jusqu'au fond
des caves les familles qui n'ont pas voulu quitter
leur maison.
Grâce au tir admirable de nos batteries, les
communeux n'ont pu pointer un coup. Cinq
de leurs projectiles ni plus ni moins, sont venus
choir dans la Seine ou dans le parc de la villa
Rothschild.
Notre artillerie déploie dans ces travaux une
intelligence , une intrépidité , un sang-froid
au-dessus de tout éloge.
Au milieu d'un vacarme indicible , sous la
fusillade et parfois la mitraillade de l'enceinte ,
nos artilleurs s'altèlent aux pièces, les roulent,
les installent dans les embrasures, charrient
les projectiles et les tonneaux de poudre.
Une balle, un éclat d'obus, un rien mettrait
le feu à ce volcan qu'ils habitent, au milieu
duquel ils s'agitent. Et vous les voyez libres
d'esprit et d'allures , comme au polygone.
Cette nuit recommence la même canonnade
et le même travail. A l'heure de mettre sous
presse, on nous affirme que tout va être fini.
Nos batteries de brèche pourront commencer
leur feu.
Un détachement de marins est revenu de
Brest renforcer nos canonnières des batteries
et des tranchées. On en attend encore de Cher¬
bourg et d'autres stations navales.
Dans les intervalles de leur service aux
tranchées, nos jeunes recrues font l'exercice
avec ardeur. Ces jeunes soldats sont admira¬
bles. Au feu, ils tiennent comme de vieux trou¬
piers; au bivouac ils sont laborieux et dociles.
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