Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1871-05-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 mai 1871 07 mai 1871
Description : 1871/05/07 (A8,N49). 1871/05/07 (A8,N49).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53546022b
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/12/2023
E
OZÊRE.
JOURNAL DE L'UNION RÉPUBLICAINE.
prix d'abonnement :
, a. un an 10 fr. ; six mois, 5 fr. 50 c. ; trois mois, 3 fr. ; dans
le département . un an, 11 fr. ; six mois, 6 fr.; trois mois 3 fr.
-n r hors du département : un an , 12 fr. ; six mois , 6 fr. 50 c. ;
trois mois, 4 fr. - Chaque exemplaire séparé, 25 c.
ha.VAS rue Jean-Jacques-Rousseau , 3 , et MM. LAFFIflE ,
uni LIER et fi", place de la Bourse , 8, sont seuls charges, a Pans,
de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
8rae ANNÉE
N° 19
Dirria.iiclie, T mai 1871.
prix dei insertions :
Annonce» judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 3
c. — Le prix des insertions peu être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne: chez M*" Veuve Camille IGNON, à Mende ; DALLO,
à Marvejots; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 7 mai 1871.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
liberté, égalité, fraternité.
Dépêches télégraphiques.
Versailles, le 2 mai, à 2 h. du soir.
le chef du pouvoir exécutif aux préfets.
Le fort d'Issyaccablé par lefeudenosbatteries
Ivait arboré le drapeau parlementaire et allait
|e rendre lorsqu'un envoyé de la commune ar¬
rivant soudainement a empêché les défenseurs
je déposer les armes. Le feu a recommencé
fur le champ et a continué ses ravages. Cette
huit le général Lamariaze de la division Faron
à la tête de deux bataillons du 35e et du 42° a
emporté le château d'Issy avec la plus grande
vigueur, pendant ce temps le 22e de chasseurs
à pied de la brigade Berthe, s'approchait en
silence de la gare de Clamart l'a enlevé à la
baïonnette presque sans tirer. Les insurgés
dans ces deux actions ont fait des pertes consi¬
dérables. Us ont laissé 500 morts sur le terrain
et environ 400 prisonniers. Fn ce moment le
fort complètement investi et isolé de Paris
sera bientôt eh notre pouvoir, ou par reddition,
pu par force. Nos opérations continuent, donc
[selon un plan bien mûri et de manière à ame¬
ner des résuttals prochains. Pendant ce temps
la commune délaissée par les électeurs de toute
la France et menacée par notre armée commet
basactes qui sont ceux du désespoir: elle arrête
tes généraux pour les fusiller et Institue un
comité de salut public qui indignera tout le
monde sans faire trembler personne. Elle est
évidemment au terme de son délire et il ne lui
reste que la ressource dont elle use tous les
jours d'annoncer aux parisiens qu'elle est par¬
tout victorieuse. Toujours est-il qu'en4 joursle
fort d'Issy a été éteint et entièrement isolé de
Paris par un investissement complet.
Versailles , le 4 mai 1871 , à 4 heures du s.
Pendantque nos travaux d'investissement con¬
tinuent autour du fortcl'Issy, se liant à d'autres
travaux plus importants autour de l'enceinte, la
division La Cretelle a exécuté à notre extrême
droite une opération des plus hardies vers le
moulin Sagnet. Elle s'est portée sur cette posi¬
tion , l'a enlevée , a fait 300 prisonniers et pris
8 pièces de canon; le reste de la troupe des
insurgés s'est enfui à toutes jambes, laissant
150 morts ou blessés sur le champ de bataille.
Telle est la victoire que la commune pourra
[ célébrer demain dans ses bulletins. Du reste,
nos travaux d'approche avancent avec une ra¬
pidité admirée de tous les hommes de l'art et
qui promet à la France une prompte fin à ses
I épreuves, et à Paris surtout la délivrance des
affreux tyrans qui l'oppriment.
r' Discours prononcé par M. Thier s ,
à la séance du 57 avril.
Messieurs ,
j Je demande pardon à l'Assemblée et à l'ho¬
norable orateur d'interrompre une discussion
fort intéressante et soutenue avec talent, mais
je cède, en montant à cette tribune, aux vœux
j; de beaucoup de nos collègues.
Je ne crois pas , en général , que le rôle de
nouvelliste puisse convenir au Gouvernement,
mais au moment où les électeurs vont se réunir
i pour nommer les conseils municipaux, je crois
; qu'il est utile de dire quelques mots au pays
i par votre organe , et de lui donner des expli¬
cations sur la situation actuelle.
Notre situation est douloureuse, car le sang
: coule, et c'est desdeux côtés du sang français :
elle est douloureuse; mais est consolante en ce
qu'elle nous fait espérer la fin prochaine de
cetleTutt'e ; elle est consolante , parce que cha¬
cun fait.son devoir et que l'armée surtout com¬
prend ce qu'elle doit au pays de sacrifices.
Notre première tâche était de créer une ar¬
mée fortement organisée. Cette tâche n'était pas
sans difficulté. Le gouvernement n'apasjperdu
un moment, et, cette armée, vous l'avez : elle
a , je le répète , le sentiment complet de ses
devoirs; vous pouvez compter sur la valeur de
nos soldais, ainsi que sur le choix des nobles
chefs qui la commandent.
En les choisissant, nous nous sommes adres¬
sés non pas à un parti, mais à tous , mais à
tous les hommes loyaux. Un vrai gouvernement
doit être confiant, et quand il est loyal , il doit
croire à la loyauté des autres. Nous avons pris
les hommes qui se sont montrés supérieurs à
la mauvaise fortune et qui prouvent aujour¬
d'hui que mieux dirigés, ils eussent vaincu.
Je n'ai pas hésité à appeler à la lête de notre
armée le brave maréchal que nous pouvons
appeler le chevalier sans peur et sans reproche.
(Très bien, très bien l) : devant ce nom illus¬
tre et vénéré la malice même s'est émoussée.
(Très bienl)
Je commettrais une indiscrétion, si je venais
vous exposer les vues de nos généraux ; mais
je puis vous dire qu'il faut avoir confiance
dans les opérations qui s'exécutent en ce mo¬
ment et qui sont le fruit de longues et sérieuses
méditations.
Mon rôle, se borne à leur donner le moyen
de vaincre. A eux de décider de l'emploi de
ces moyens.
Les travaux de l'Investissement terminés,
les opérations actives commencent, notre ar¬
tillerie a complètement fiteient le feu du fort
d'Issy, et, cette nuit, le brave général Faron,
à la lête de 100 marins et de 300 soldats du
110e, ont enlevé l'importante position des
Moulineaux.
Je serais téméraire de chercher à préciser
le temps dans lequel pourront être menées à
fin ces grandes opérations. Ce qui est doulou¬
reux , c'est qu'aucun des moyens auxquels nous
pouvons avoir recours ne saurait être choisi
sans déchirer le cœur.
Mais que la France se .demande si cette
guerre cruelle ne nous a pas été imposée et si
la responsabilité doit en peser sur nous. En
sommes-nous les auteurs ? (Non ! non l) Cette
guerre cruelle , en êtes-vous les auteurs , vous
qu'on attaque comme nous? Nous nous défen¬
dons et nous défendons en même temps le droit,
la loi, la société. (Adhésion.)
On vient chaque jour me dire : Soyez paci¬
fique, soyez conciliateur, mais s'il dépendait
de moi, s'il ne s'agissait que de ma personne,
que de mon rôle politique, est-il un sacrifice
que je ne serais disposé à faire ?
L'émotion coupe la voix de l'orateur.
A ces envoyés, non-seulement de Paris, mais
des grandes villes de France, je réponds:
« Vous voulez la liberté , mais nous la voulons
tous, et c'est le jour où vous êtes arrivés si
près de la République élémentaire, qu'on vient
nous dire : « Il faut songer à la liberté. » On
nous dit cela en présence d'une insurrection
sans principes, sans doctrines, faisant le mal
avec une ignorance désastreuse.
Il n'y a pas ici d'arrière-pensée contre les
institutions actuelles. Nous avons pris les uns
et les autres un engagement que nous sommes
décidés ;à tenir. Il est bon qu'on le sache, et
que ceux qui nous réduisent à recourir à la
force le sachent ; il n'y a nulle part de complot
contre la forme actuelle fie Gouvernement.
Notre mission est celle de réorganiser.
A l'insurrection qui nous accuse de vouloir
renverser la République, je dis : « Vous en
avez menti. » Il n'y a d'autre conspiration que
celle que vous avez ourdie, et dont les résultats
sanglants désolent la France. Déposez les ar-
mes et nous serons cléments, excepté à l'égard
dçs criminels qui heureusement sont bien peu
nombreux. (Emotion prolongée.)
Dites-le-moi, je vous prie. Est-ce que j'ai
eu tort de dire que les coupables étaient peu
nombreux. N'est-il pas heureux dans le mal¬
heur, que ceux qui ont versé le sang de nos
généraux Clément Thomas et Lecomte soient
des raretés dans notre pays , et raretés dé¬
solantes!
Voix. Et ceux qui tuent, nos soldats !...
M: Thiers. —- On calomnie notre armée
quand on dit qu'il y a beaucoup de soldats dans
les rangs insurgés. (Interruption.) Je ne puis
suffire à un dialogue. Il y a des insurgés qui
ont affublé des uniformes de l'armée, beaucoup
des leurs, ayant trouvé des-effets d'équipe¬
ment dans les magasins.
Sans doute , des pervers sont venus de loin,
de l'étranger ; mais ce qui fait leur force, c'est
qu'ilsonlentreles mains lesouvrages destinés à
la défense du pays. Quand ces ouvrages leur
seront enlevés, vous les verrez fuir avec la
lâcheté du crime.
Je suis obligé de m'interroger quand je
donne certains ordres qui font saigner le cœur;
je suis obligé de me demander si je suis dans
le droit... (Interruption.) S'il y a ici des col¬
lègues assez malveillants pour m'empêcher
d'achever ina pensée , qu'ils s'expliquent. (Ap¬
plaudissements.)
La confiance ne me manque pas, je vous
exprime mes douleurs; laissez-moi au moins
vous en exposer la cause . Vous croyez
que c'est de sang-froid que je préside
au ordres à donner dans une guerre ci¬
vile; c'est avec une parfaite résolution que je
le fais, nais aussi c'est avec une douleur égale
à ma résolution. Le droit, je n'en ai jamais
douté et je voulais vous exposer les raisons de
ma confiance et de ma conviction absolues dans
mon droit, quand j'ai été interrompu. N'est-il
pas vrai que sur les grands principes vous êtes
tous du même avis? (Oui ! oui!) Cette assem¬
blée es. la plus libérale que j'aie vue ; je le dis
franchement, elle est plus libérale que moi.
Eh bien ! de l'autre côté, parmi ceux que
nous ombattons, que voyons-nous? Quelques
dictatarrs odieux qui dominent une multitude
émue et qui la conduisent au feu.
Le croit, il est en vous. Vis-à-vis de vous il
n'y a qu'une usurpation. Si sur certaines ques¬
tions ious avons eu des opinions différentes ,
nous en avons fait le sacrifice , —-je ne dis pas
à jaunis , mais nous pouvons nous présenter
la tête evée.
Ceux que nous combattons, au contraire,
ne peuvent pas dire ce qu'ils veulent ; ou plu¬
tôt ils sont forcés de le cacher. Et cependant,
nous le savons ce qu'ils veulent : ils veulent
que la Commune soit souveraine. Ils veulent,
de plus, que chaque ville soit une république,
qu'elle ait son armée , son général. 36,000 ré¬
publiques en France ! C'est le plus absurde
démenti lancé à la Révolution française et à
l'unité nationale , œuvre de huit siècles. Quant
à nous, c'est à concilier celte unité avec la plus
grande somme de liberté que nous devons ap¬
pliquer nos efforts.
Je le répète — que tous le sachent — il n'y
a pas icideconspiration.il n'y a d'autre conspi¬
ration que celle qui se dresse à Paris et qui
l'ensanglante.
Quant à ceux qui déposeront les armes ils
auront la vie sauve , quant à ceux qui man¬
queront de pain, nous leur en donnerons jus¬
qu'à la reprise du travail. On nous demande
la paix , la voilà. Si on n'a pas le bon sens de
comprendre nos paroles, nous accomplirons
notre devoir jusqu'au bout. (Applaudissements.)
A. Thiers.
LES COMBATS SOCS PARIS,
LA JOURNÉE DU 28.
Los forts «lu Sud.
Ce mltin, le fort d'Issy, dont les canons
avaient pu être remis en batterie sur quelques
points, a recommencé à tirer sur les positions,
de Clamart et de Meudon. Ce tir a été forcé¬
ment très-lent et très-irrégqlier. Toutes les
cinq minutes enviçon, une blanche fumée
traînait à la surface des parapets ébréchés et
l'obus allait éclater, tantôt en avant, tantôt en
arrière des pièces établies au Mouiin-de-Pierre
et au Bas-Meudon.
Le pointage des canons est, en effet, devenu
très-difficile pour les artilleurs du fort. Les
affûts à demi-rompus par les projectiles envoyés
par l'armée, supportent avec peine les canons
et rendent parfois impossibles les manœuvres
du pointeur. Celui-ci est, en outre fort mal
abrité par des pans d'embrasure en ruines,
dont les sacs à terre sont à chaque instant ren¬
versés.
Les batteries secondaires du fort d'Issy, pla¬
cées au cimetière du village et à la gare de Cla¬
mart, entretiennent un feu assez vif contre le
haut Clamart où les troupes, habilement can¬
tonnées, défendent les approches du Moulin-de-
Pierre. Ces petites batteries fédérées sont con¬
tenues par l'ouvrage de la Sablière, dont le
profil coupe d'une ligne rougeâtre la pente
verdoyante du coteau.'
Leur attention est ainsi absorbée par les
préoccupations d'une lutte d'artillerie qui les
détourne du soin qu'elles avaient pris, jusqu'ici,
de répondre aux attaques d'infanterie dirigées
par l'armée contre les avancées du fort.
Depuis que les troupes occupent la position
des Moulineaux, le génie, abrité dans les tran¬
chées abandonnées par les gardes nationaux,
les étend et les agrandit dans la direction du
fort. 0.n dislingue parfaitement, du haut du
bastion 73, la vive couleur des terres repliées
autour du chemin couvert.
Des tirailleurs de l'armée sont échelonnés
sur le parcours de la tranchée, soutenant les
travailleurs auxquels les postes avancés des fé¬
dérés envoient d'heure en heure quelques coups
de fusil. Ce matin, cette fusillade était très-vive
de dix à onze heures.
Tandis que le fort d'Issy répond faiblement,
il est vrai, mais enfin répond encore au choc
de l'artillerie régulière. Moutrouge, tout entier
aux réparations que nécessite le bombardement
que lui ont fait subir peudant deux jours la re¬
doute de Châtillon, la Tour-aux-Anglais et le
Bas-Fonteuay, garde un silence absolu. Nous
voyons sortir de la porte d'Orléans des affûts
de rechange et des gabions destinés à remettre
en état ses canons et ses murs si maltraités de¬
puis quelque temps. Ces travaux de réfection
sont très-difficiles à opérer.
Dans la matinée. La seule batterie du Moulin-
de-Pierre a envoyé une centaine de boites à
mitraille pour en entraver l'accomplissement.
Montrouge a plus souffert qu'IssyY On y
compte maintenant cinq brèches, — très-ap¬
préciables, — au corps de place. Trois case¬
mates ont été effondrées et il ne reste plus de
caserne que des pans de muraille qui menacent
ruine.
La position est devenue si périlleuse que les
bataillons chargés de garder le fort, voyant de
jour en jour les blessés augmenter daus leurs
rangs, et cela sans résultat décisif, ont demandé
à être relevés des postes qu'ils occupent de¬
puis plusieurs jours,
Yanves a tiré, pendant toute la matinée, avec
une violence inaccoutumée. Des positions de
l'armée, deux seulement, la batterie de la Ter¬
rasse et celles que les troupes viennent de dé¬
masquer au Yal-Fleury, ont répondu par in¬
termittence à la canonnade de ce fort.
Vers dix heures, un sérieux engagement de
. mousqueterie paraissait engagé sur la droite de
Châtillon, aux abords de la Maison-Blanche. La
Tour-aux-Anglais a envoyé au même moment
obus sur obus dans la direction des avants-pos¬
tes fédérés.
Ce matin, le bastion 74- a tiré sur Clamart
d'une pièce de marine placée à la première
embrasure de droite.
Les habitants de Montrouge et de Yaugirard
s'alarment de l'offensive prise par l'artillerie
du rempart, de ce côté une grande partie des
magasins et des boutiques de marchands devin
sont fermés. Toutefois, les projectiles ne sont
point encore arrivés au-delà de l'enceinte, si ce
n'est un obus de marine tombé après minuit
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le département . un an, 11 fr. ; six mois, 6 fr.; trois mois 3 fr.
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ha.VAS rue Jean-Jacques-Rousseau , 3 , et MM. LAFFIflE ,
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N° 19
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prix dei insertions :
Annonce» judiciaires, 20 c. la ligne; diverses, 25 c. ; réclames, 3
c. — Le prix des insertions peu être exigé à l'avance.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si
les annonces sont longues ou si elles présentent des difficultés d'exé
cution , l'imprimeur se réserve de demander le temps qu'il jugera
nécessaire pour faire la planche.
On s'abonne: chez M*" Veuve Camille IGNON, à Mende ; DALLO,
à Marvejots; LOMBARD, à Florac.
Mende, le 7 mai 1871.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
liberté, égalité, fraternité.
Dépêches télégraphiques.
Versailles, le 2 mai, à 2 h. du soir.
le chef du pouvoir exécutif aux préfets.
Le fort d'Issyaccablé par lefeudenosbatteries
Ivait arboré le drapeau parlementaire et allait
|e rendre lorsqu'un envoyé de la commune ar¬
rivant soudainement a empêché les défenseurs
je déposer les armes. Le feu a recommencé
fur le champ et a continué ses ravages. Cette
huit le général Lamariaze de la division Faron
à la tête de deux bataillons du 35e et du 42° a
emporté le château d'Issy avec la plus grande
vigueur, pendant ce temps le 22e de chasseurs
à pied de la brigade Berthe, s'approchait en
silence de la gare de Clamart l'a enlevé à la
baïonnette presque sans tirer. Les insurgés
dans ces deux actions ont fait des pertes consi¬
dérables. Us ont laissé 500 morts sur le terrain
et environ 400 prisonniers. Fn ce moment le
fort complètement investi et isolé de Paris
sera bientôt eh notre pouvoir, ou par reddition,
pu par force. Nos opérations continuent, donc
[selon un plan bien mûri et de manière à ame¬
ner des résuttals prochains. Pendant ce temps
la commune délaissée par les électeurs de toute
la France et menacée par notre armée commet
basactes qui sont ceux du désespoir: elle arrête
tes généraux pour les fusiller et Institue un
comité de salut public qui indignera tout le
monde sans faire trembler personne. Elle est
évidemment au terme de son délire et il ne lui
reste que la ressource dont elle use tous les
jours d'annoncer aux parisiens qu'elle est par¬
tout victorieuse. Toujours est-il qu'en4 joursle
fort d'Issy a été éteint et entièrement isolé de
Paris par un investissement complet.
Versailles , le 4 mai 1871 , à 4 heures du s.
Pendantque nos travaux d'investissement con¬
tinuent autour du fortcl'Issy, se liant à d'autres
travaux plus importants autour de l'enceinte, la
division La Cretelle a exécuté à notre extrême
droite une opération des plus hardies vers le
moulin Sagnet. Elle s'est portée sur cette posi¬
tion , l'a enlevée , a fait 300 prisonniers et pris
8 pièces de canon; le reste de la troupe des
insurgés s'est enfui à toutes jambes, laissant
150 morts ou blessés sur le champ de bataille.
Telle est la victoire que la commune pourra
[ célébrer demain dans ses bulletins. Du reste,
nos travaux d'approche avancent avec une ra¬
pidité admirée de tous les hommes de l'art et
qui promet à la France une prompte fin à ses
I épreuves, et à Paris surtout la délivrance des
affreux tyrans qui l'oppriment.
r' Discours prononcé par M. Thier s ,
à la séance du 57 avril.
Messieurs ,
j Je demande pardon à l'Assemblée et à l'ho¬
norable orateur d'interrompre une discussion
fort intéressante et soutenue avec talent, mais
je cède, en montant à cette tribune, aux vœux
j; de beaucoup de nos collègues.
Je ne crois pas , en général , que le rôle de
nouvelliste puisse convenir au Gouvernement,
mais au moment où les électeurs vont se réunir
i pour nommer les conseils municipaux, je crois
; qu'il est utile de dire quelques mots au pays
i par votre organe , et de lui donner des expli¬
cations sur la situation actuelle.
Notre situation est douloureuse, car le sang
: coule, et c'est desdeux côtés du sang français :
elle est douloureuse; mais est consolante en ce
qu'elle nous fait espérer la fin prochaine de
cetleTutt'e ; elle est consolante , parce que cha¬
cun fait.son devoir et que l'armée surtout com¬
prend ce qu'elle doit au pays de sacrifices.
Notre première tâche était de créer une ar¬
mée fortement organisée. Cette tâche n'était pas
sans difficulté. Le gouvernement n'apasjperdu
un moment, et, cette armée, vous l'avez : elle
a , je le répète , le sentiment complet de ses
devoirs; vous pouvez compter sur la valeur de
nos soldais, ainsi que sur le choix des nobles
chefs qui la commandent.
En les choisissant, nous nous sommes adres¬
sés non pas à un parti, mais à tous , mais à
tous les hommes loyaux. Un vrai gouvernement
doit être confiant, et quand il est loyal , il doit
croire à la loyauté des autres. Nous avons pris
les hommes qui se sont montrés supérieurs à
la mauvaise fortune et qui prouvent aujour¬
d'hui que mieux dirigés, ils eussent vaincu.
Je n'ai pas hésité à appeler à la lête de notre
armée le brave maréchal que nous pouvons
appeler le chevalier sans peur et sans reproche.
(Très bien, très bien l) : devant ce nom illus¬
tre et vénéré la malice même s'est émoussée.
(Très bienl)
Je commettrais une indiscrétion, si je venais
vous exposer les vues de nos généraux ; mais
je puis vous dire qu'il faut avoir confiance
dans les opérations qui s'exécutent en ce mo¬
ment et qui sont le fruit de longues et sérieuses
méditations.
Mon rôle, se borne à leur donner le moyen
de vaincre. A eux de décider de l'emploi de
ces moyens.
Les travaux de l'Investissement terminés,
les opérations actives commencent, notre ar¬
tillerie a complètement fiteient le feu du fort
d'Issy, et, cette nuit, le brave général Faron,
à la lête de 100 marins et de 300 soldats du
110e, ont enlevé l'importante position des
Moulineaux.
Je serais téméraire de chercher à préciser
le temps dans lequel pourront être menées à
fin ces grandes opérations. Ce qui est doulou¬
reux , c'est qu'aucun des moyens auxquels nous
pouvons avoir recours ne saurait être choisi
sans déchirer le cœur.
Mais que la France se .demande si cette
guerre cruelle ne nous a pas été imposée et si
la responsabilité doit en peser sur nous. En
sommes-nous les auteurs ? (Non ! non l) Cette
guerre cruelle , en êtes-vous les auteurs , vous
qu'on attaque comme nous? Nous nous défen¬
dons et nous défendons en même temps le droit,
la loi, la société. (Adhésion.)
On vient chaque jour me dire : Soyez paci¬
fique, soyez conciliateur, mais s'il dépendait
de moi, s'il ne s'agissait que de ma personne,
que de mon rôle politique, est-il un sacrifice
que je ne serais disposé à faire ?
L'émotion coupe la voix de l'orateur.
A ces envoyés, non-seulement de Paris, mais
des grandes villes de France, je réponds:
« Vous voulez la liberté , mais nous la voulons
tous, et c'est le jour où vous êtes arrivés si
près de la République élémentaire, qu'on vient
nous dire : « Il faut songer à la liberté. » On
nous dit cela en présence d'une insurrection
sans principes, sans doctrines, faisant le mal
avec une ignorance désastreuse.
Il n'y a pas ici d'arrière-pensée contre les
institutions actuelles. Nous avons pris les uns
et les autres un engagement que nous sommes
décidés ;à tenir. Il est bon qu'on le sache, et
que ceux qui nous réduisent à recourir à la
force le sachent ; il n'y a nulle part de complot
contre la forme actuelle fie Gouvernement.
Notre mission est celle de réorganiser.
A l'insurrection qui nous accuse de vouloir
renverser la République, je dis : « Vous en
avez menti. » Il n'y a d'autre conspiration que
celle que vous avez ourdie, et dont les résultats
sanglants désolent la France. Déposez les ar-
mes et nous serons cléments, excepté à l'égard
dçs criminels qui heureusement sont bien peu
nombreux. (Emotion prolongée.)
Dites-le-moi, je vous prie. Est-ce que j'ai
eu tort de dire que les coupables étaient peu
nombreux. N'est-il pas heureux dans le mal¬
heur, que ceux qui ont versé le sang de nos
généraux Clément Thomas et Lecomte soient
des raretés dans notre pays , et raretés dé¬
solantes!
Voix. Et ceux qui tuent, nos soldats !...
M: Thiers. —- On calomnie notre armée
quand on dit qu'il y a beaucoup de soldats dans
les rangs insurgés. (Interruption.) Je ne puis
suffire à un dialogue. Il y a des insurgés qui
ont affublé des uniformes de l'armée, beaucoup
des leurs, ayant trouvé des-effets d'équipe¬
ment dans les magasins.
Sans doute , des pervers sont venus de loin,
de l'étranger ; mais ce qui fait leur force, c'est
qu'ilsonlentreles mains lesouvrages destinés à
la défense du pays. Quand ces ouvrages leur
seront enlevés, vous les verrez fuir avec la
lâcheté du crime.
Je suis obligé de m'interroger quand je
donne certains ordres qui font saigner le cœur;
je suis obligé de me demander si je suis dans
le droit... (Interruption.) S'il y a ici des col¬
lègues assez malveillants pour m'empêcher
d'achever ina pensée , qu'ils s'expliquent. (Ap¬
plaudissements.)
La confiance ne me manque pas, je vous
exprime mes douleurs; laissez-moi au moins
vous en exposer la cause . Vous croyez
que c'est de sang-froid que je préside
au ordres à donner dans une guerre ci¬
vile; c'est avec une parfaite résolution que je
le fais, nais aussi c'est avec une douleur égale
à ma résolution. Le droit, je n'en ai jamais
douté et je voulais vous exposer les raisons de
ma confiance et de ma conviction absolues dans
mon droit, quand j'ai été interrompu. N'est-il
pas vrai que sur les grands principes vous êtes
tous du même avis? (Oui ! oui!) Cette assem¬
blée es. la plus libérale que j'aie vue ; je le dis
franchement, elle est plus libérale que moi.
Eh bien ! de l'autre côté, parmi ceux que
nous ombattons, que voyons-nous? Quelques
dictatarrs odieux qui dominent une multitude
émue et qui la conduisent au feu.
Le croit, il est en vous. Vis-à-vis de vous il
n'y a qu'une usurpation. Si sur certaines ques¬
tions ious avons eu des opinions différentes ,
nous en avons fait le sacrifice , —-je ne dis pas
à jaunis , mais nous pouvons nous présenter
la tête evée.
Ceux que nous combattons, au contraire,
ne peuvent pas dire ce qu'ils veulent ; ou plu¬
tôt ils sont forcés de le cacher. Et cependant,
nous le savons ce qu'ils veulent : ils veulent
que la Commune soit souveraine. Ils veulent,
de plus, que chaque ville soit une république,
qu'elle ait son armée , son général. 36,000 ré¬
publiques en France ! C'est le plus absurde
démenti lancé à la Révolution française et à
l'unité nationale , œuvre de huit siècles. Quant
à nous, c'est à concilier celte unité avec la plus
grande somme de liberté que nous devons ap¬
pliquer nos efforts.
Je le répète — que tous le sachent — il n'y
a pas icideconspiration.il n'y a d'autre conspi¬
ration que celle qui se dresse à Paris et qui
l'ensanglante.
Quant à ceux qui déposeront les armes ils
auront la vie sauve , quant à ceux qui man¬
queront de pain, nous leur en donnerons jus¬
qu'à la reprise du travail. On nous demande
la paix , la voilà. Si on n'a pas le bon sens de
comprendre nos paroles, nous accomplirons
notre devoir jusqu'au bout. (Applaudissements.)
A. Thiers.
LES COMBATS SOCS PARIS,
LA JOURNÉE DU 28.
Los forts «lu Sud.
Ce mltin, le fort d'Issy, dont les canons
avaient pu être remis en batterie sur quelques
points, a recommencé à tirer sur les positions,
de Clamart et de Meudon. Ce tir a été forcé¬
ment très-lent et très-irrégqlier. Toutes les
cinq minutes enviçon, une blanche fumée
traînait à la surface des parapets ébréchés et
l'obus allait éclater, tantôt en avant, tantôt en
arrière des pièces établies au Mouiin-de-Pierre
et au Bas-Meudon.
Le pointage des canons est, en effet, devenu
très-difficile pour les artilleurs du fort. Les
affûts à demi-rompus par les projectiles envoyés
par l'armée, supportent avec peine les canons
et rendent parfois impossibles les manœuvres
du pointeur. Celui-ci est, en outre fort mal
abrité par des pans d'embrasure en ruines,
dont les sacs à terre sont à chaque instant ren¬
versés.
Les batteries secondaires du fort d'Issy, pla¬
cées au cimetière du village et à la gare de Cla¬
mart, entretiennent un feu assez vif contre le
haut Clamart où les troupes, habilement can¬
tonnées, défendent les approches du Moulin-de-
Pierre. Ces petites batteries fédérées sont con¬
tenues par l'ouvrage de la Sablière, dont le
profil coupe d'une ligne rougeâtre la pente
verdoyante du coteau.'
Leur attention est ainsi absorbée par les
préoccupations d'une lutte d'artillerie qui les
détourne du soin qu'elles avaient pris, jusqu'ici,
de répondre aux attaques d'infanterie dirigées
par l'armée contre les avancées du fort.
Depuis que les troupes occupent la position
des Moulineaux, le génie, abrité dans les tran¬
chées abandonnées par les gardes nationaux,
les étend et les agrandit dans la direction du
fort. 0.n dislingue parfaitement, du haut du
bastion 73, la vive couleur des terres repliées
autour du chemin couvert.
Des tirailleurs de l'armée sont échelonnés
sur le parcours de la tranchée, soutenant les
travailleurs auxquels les postes avancés des fé¬
dérés envoient d'heure en heure quelques coups
de fusil. Ce matin, cette fusillade était très-vive
de dix à onze heures.
Tandis que le fort d'Issy répond faiblement,
il est vrai, mais enfin répond encore au choc
de l'artillerie régulière. Moutrouge, tout entier
aux réparations que nécessite le bombardement
que lui ont fait subir peudant deux jours la re¬
doute de Châtillon, la Tour-aux-Anglais et le
Bas-Fonteuay, garde un silence absolu. Nous
voyons sortir de la porte d'Orléans des affûts
de rechange et des gabions destinés à remettre
en état ses canons et ses murs si maltraités de¬
puis quelque temps. Ces travaux de réfection
sont très-difficiles à opérer.
Dans la matinée. La seule batterie du Moulin-
de-Pierre a envoyé une centaine de boites à
mitraille pour en entraver l'accomplissement.
Montrouge a plus souffert qu'IssyY On y
compte maintenant cinq brèches, — très-ap¬
préciables, — au corps de place. Trois case¬
mates ont été effondrées et il ne reste plus de
caserne que des pans de muraille qui menacent
ruine.
La position est devenue si périlleuse que les
bataillons chargés de garder le fort, voyant de
jour en jour les blessés augmenter daus leurs
rangs, et cela sans résultat décisif, ont demandé
à être relevés des postes qu'ils occupent de¬
puis plusieurs jours,
Yanves a tiré, pendant toute la matinée, avec
une violence inaccoutumée. Des positions de
l'armée, deux seulement, la batterie de la Ter¬
rasse et celles que les troupes viennent de dé¬
masquer au Yal-Fleury, ont répondu par in¬
termittence à la canonnade de ce fort.
Vers dix heures, un sérieux engagement de
. mousqueterie paraissait engagé sur la droite de
Châtillon, aux abords de la Maison-Blanche. La
Tour-aux-Anglais a envoyé au même moment
obus sur obus dans la direction des avants-pos¬
tes fédérés.
Ce matin, le bastion 74- a tiré sur Clamart
d'une pièce de marine placée à la première
embrasure de droite.
Les habitants de Montrouge et de Yaugirard
s'alarment de l'offensive prise par l'artillerie
du rempart, de ce côté une grande partie des
magasins et des boutiques de marchands devin
sont fermés. Toutefois, les projectiles ne sont
point encore arrivés au-delà de l'enceinte, si ce
n'est un obus de marine tombé après minuit
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