Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1869-05-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 mai 1869 20 mai 1869
Description : 1869/05/20 (A6,N21). 1869/05/20 (A6,N21).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53545731d
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/09/2023
6mu AiNiNËE.
J° 21
prix i) abonnement :
Mendt) : un an, 10 fr. ; six mois, 5 fi*. 50 a. ; trois mois, 3 fr. ; dans la djpaiiomenl . un an, 11 fr. ;
six mois, 6 IV.; trois mois, 3 fr. 50 c. ; hors du département ; un an, 12 fr. ; six mois, 6 fr. 50 c.;
trois mois, -t fr.— Chaque exemplaire séparé, 25 c. — L'abonnement an Moniteur de la Lozère doit
être payé dans le I" trimestre.
M' IIAVAS, rue Je.m-Jaoques-Rous:eau , 8, et MM. L.AFFITTE, BULLIER et G'', place de la Bourse, 8,
. sont seuls chargés, à Paris, de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
la ligne
prix des insertions :
diverses, 25 c. ; réclames, 40 c. — Le prix
Mende, le 20 mai 1889.
LE PRÉFET
AUX HABITANTS DE LA LOZÈRE.
Habitants de la Lozère,
Au moment où le scrutin va s'ou¬
vrir , je viens vous recommander
une dernière fois la candidature de
i, FRÉDÉRIC BARROT.
Le gouvernement de l'Empereur,
qui, dans les questions électorales
comme dans toutes les autres, se
préoccupe avant tout des cou von an-
ces et des vœux des populations, a
pensé qu'il ne pouvait mieux faire
que d'appuyer auprès de vous un
candidat, votre compatriote, fils d'un
des premiers dignitaires de l'Empire,
dont la famille compte parmi les plus
anciennes et les plus honorables de
la Lozère, dont l'aïeul a été pendant
25 ans votre représentant dans nos
assemblées législatives et dont le
nom, illustré par Odilon Barrot, est
devenu une de nos gloires parlemen¬
taires.
Par sa valeur personnelle, M. Fré¬
déric Barrot mérite, d'ailleurs, au
plus liant degré de fixer votre choix.
C'est un homme d'intelligence et de
cœur, dévoué à son pays et aux insti¬
tutions impériales , gardien reli¬
gieux de tous les grands devoirs de
l'homme et du chrétien.
Les calomnies qu'on répand à pro¬
fusion contre lui ne sauraient l'at¬
teindre et ont déjà soulevé l'indigna¬
tion de tous les honnêtes gens.
Habitants de la Lozère !
Dans la visite que je vous ai faite
naguère et où vous m'avez donné
d'éclatants témoignages de sympathie
et de confiance, dont le souvenir me
sera toujours précieux, j'ai pu ap¬
précier votre bon sens, votre loyauté,
votre intelligence des vrais intérêts
de votre département.
Ce sont là, pour moi, de sûrs ga¬
rants que vous ne vous laisserez pas
égarer par des manœuvres outra¬
geantes pour vous-mêmes etque vous
tiendrez à affirmer voire ferme
dévouement au gouvernement de
l'Empereur, en choisissant, pour
votre député , le candidat qu'il
présente à vos libres suffrages ,
M. FRÉDÉRIC BARROT.
Le Pré fet de la Lozère,
TÉZENAS.
On nous a procuré aujourd'hui,
jeudi 20 mai, un numéro du Cour¬
rier de la Lozère portant la date anti¬
cipée du 23 mai.
Ce numéro, qui contient les lignes
suivantes, indignera tous les hon¬
nêtes gens, et il n'y a pas un homme
honorable, parmi ceux qui sontreslés
fidèles à M. de Chambrun, qui ne
sente le rouge lui monter au visage
eii lisant celle impudente réclame du
journal Chambrun :
ELECTIONS. - VERITE.
Mende. — M. de Chambrun ne
peut entrer à Mende ni en sortir,
sans être poursuivi par les cris de :
Vive M. Barrot .'Qui crie : Vive M. de
Chambrun? Personne. C'est un cri
prohibé par l'antipathie publique.
Marvejols. —- L'accueil fait à M.
de Chambrun a été glacial. On n'a
pu réunir que très-peu de monde.
On a essayé quelques vivat. Les ten¬
tatives ont échoué.
Florac. — On a si mal reçu M.
de Chambrun dans cette ville, on
lui a tellement crié aux oreilles :
Vive M. Barrot ! que plusieurs de
nos amis , en le voyant pâle et dé¬
contenancé, en ont eu pitié.
Nous sommes Lozérien ; nous
resterons tandis que les étrangers
à notre pays partiront; nous tenons
donc, avant tout, à l'estime de nos
compatriotes. Eh bien ! nous affir¬
mons sur-l'honneur que ce que nous
venons de dire est la vérité, l'exacte
vérité.
_ Camille IGNON.
Dernier coup de caisse
d'un charlatan.
Nous savions bien que M. de
Chambrun était très fort en fait de
charlatanisme; mais nous n'aurions
jamais pensé qu'il pût en arriver à un
boniment pareil à celui qu'il vient de
AmiOuce.-> îdicianes, 20
être exigé à l'avance.
La publication légale des actes de société est obligatoire dans le Moniteur de lu Lozère.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont longues ou si elles
présentent des diilirultés d'exécution, l'imprimeur se réserve de demandele temps qu'il jugera néces¬
saire pour faire la planche.
Les manuscrits envoyés, insérés ou non, ne seront pas rendus.
On s'abonne; chez MM. Camille IGNON, à Mende ; DAI.I.Ô, à Marvejols; LAHOTTE, à Florac.
« Nos correspondants dans les 24
» cantons et les 194 communes de
la Lozère nous ont transmis toutes
» leurs informations.
» La majorité de 1857 et de 1863
» sera dépassée en 1869. —M. de
3> Chambrun EST réélu et acclamé
3> par plus de 20,000 suffrages. —
3) C. privat. 3)
C'est le dernier cri du désespoir,
c'est le dernier effort d'un homme
qui sent le terrain s'effondrer sous
lui et qui sait très-bien qu'une énor-
mité pareille n'est commise que pour
égarer, que pour fausser le résultat
du scrutin.
Mais ni lui, ni ses rares adeptes
n'ignorent qu'ils ne s'exposent à rien,
parce que, derrière l'assurance ridi¬
cule de leur triomphe, ils dissimu¬
lent la certitude de leur défaite.
Quant à nous, nous avons la ferme
et calme conviction que, du scrutin
des 23 et 24 mai, sortira victorieux et
honoré le nom de Frédéric Barrot.
On a fait aux Lozériens l'injure de
les prendre pour des gens faciles à
tromper; on a cru qu'ils ne compren¬
draient pas qu'on leur annonçait,p.-
l'avance, une fausseté ; mais les Lozé¬
riens prouveront qu'ils ne sont pas
slupides comme des Parisiens l'ont
supposé,et, dans leurs votes, ilsferont
justice de cette fausseté qu'on a voulu
leur faire avaler, de cette grossière
insulte qu'on leur a jetée à la face.
Camille IGNON.
faire débiter dans son dernier jour¬
nal. Pendez-vous, Fonlanarose, Man-
gin, Chariniet vous tous, charlatans
en renom ; vous êtes dépassés.
Nous vouions égayer nos lecteurs
en copiant le journal Chambrun;
voici ce qu'il a osé mettre en tête de
ses colonnes :
« Marvejols. — M. de Chambrun
3> a été acclamé à Marvejols par toute
)3 la population. L'arrondissement
3) est unanime en sa faveur, s
ce Florac. — Excellent accueil à
» Florac. Nous avons la majorité
3) dans les Cévennes. Honneur aux
3) Cévennes? »
L'édition du journal Chambrun,
publiéeà Mende, ne dit pas un mot de
Mende, et chacun des mots publiés
sur Mende et sur Florac est une au¬
dacieuse tromperie. On passe, en les
lisant, de la colère à la pitié, de la
pitié au rire, et l'on finit cependant
par se dire que de pareilles bourdes
doivent démontrer à Marvejols et à
Florac, qui sont seuls en cause, que
M. de Chambrun a une bien pauvre
opinion de notre Lozère,-
Vous, en effet, qui étiez à Marve¬
jols età Florac, pensez-vous qu'il soit
permis de se moquer à ce point de
notre pays, et n'ètes-vous pas d'avis
qu'il faut opposer la vérité vraie à de
semblables boniments?
En 1863, M. de Chambrun avait
pour escorte, en entrant à Marvejols,
trente cavaliers ; en 1869, il y en a
eu cinq appartenant, dit-on, à l'opi¬
nion légitimiste; en 1863, il n'était
pas connu; maintenant on le connaît
assez pour lui tourner le dos. En
1863, il avait presque toute la bour¬
geoisie et la classe ouvrière. Il n'a
presque plus rien aujourd'hui , et
voilà pourquoi la tentative d'ovation
pour lui à Marvejols a fait un fiasco
des plus complets.
L'ovation populaire, l'ovation en¬
thousiaste aélé celle faiteà M. Barrot.
Les cris de : Vive M. Barrot! étaient
poussés par une foule immense, et,
cette foule a été encore plus énergi¬
que devant les croisées de la maison
où se trouvait M. de Chambrun.
Quant à Florac , voici la dépêche
que nous avons reçue mardi de cette
ville :
c Départ de Chambrun pitoya-
D ble. — Barrot arrivé à deux
3) heures.— Ovation splendide. Cou-
3> ronnes multipliées, vivats sou-
3) tenus. 3)
Voici, en outre, l'extrait d'unelettre
de Florac :
« Je dois dire, pour êlre vrai, que M. de
» Chambrun n'a pas fait long séjour dans
» notre ville, et qu'il s'en est allé le cœur gros.
» Plus de trois cents personnes lui ont crié à
» la face : Vive M. Barrot! Notre ex-député
» semblait foudroyé et on a pu croire qu'il
» allait se trouver mal. Il est rentré chez lui
» et le lendemain il est parti presque avant
» le jour. »
Pour Sainl-Chély , il a été reçu
par trois personnages que nous ne
voulons pas désigner , une dizaine
d'hommes, au nombre desquels se
trouvait le fossoyeur , quelques fem¬
mes et enfants.
Pour Chirac, nous avons dit ce
qu'il en était.
Pour Meyrueis, deux malheureux
suivaient M™6 la comtesse, et quatre
gamins derrière psalmodiaient ou
marmotaienl quelques vivats. On
plaignait réellement cette pauvre
dame d'être si isolée.
Quant à l'arc-de-lriomphe, c'était
l'affaire des valets. Ils le portaient
dans leurs fourgons, ils le dressaient
et ils l'emportaient pour le dresser
plus loin.
Comment espérer abuser ainsi de
la crédulité publique lorsque des
milliers de témoins sont là pour
protester contre de si absurdes ten¬
tatives de charlatanisme ?
Or, si ce que nous avons raconté
est vrai, que faut-il penser du jour¬
nal Chambrun qui ne veut pas voir
le vide qui se fait autour de son
patron et qui ose même mettre sur
le compte de ee patron les ovations
que partout on fait à M. Barrot.
Ainsi l'on trompe et l'on trompe
sciemment.
N'importe ! M. de Chambrun
chante victoire ; mais c'est le chant
du cygne, à la veille de sa mort; il
le sait, ses amis le savent, et le disent
dans l'intimité.
M. de Chambrun est perdu.
Le journal de M. de Chambrun,
nous l'avons dit, n'a pas eu l'audace
de parler de Mende, à Mende même.
Mais il est possible, car on paraît
capable de tout faire, que, pour les
autres arrondissements , il y ait eu
une édition spéciale dans laquelle on
aura parlé des prétendues ovations
de Mende, et alors pour Mende et pour
tout lé déparlement, nous affirmons
que M. de Chambrun est complète-
mer t ruiné dans l'esprit des Lozé¬
riens.
Ainsi donc pour Florac et pour
Marvejols, s'il y a eu une édition spé¬
ciale dans laquelle on a osé se glori fier
de la réception faite à Mende à M. de
Chambrun, nous le démentons hau¬
tement comme nous venons de dé¬
mentir les ovations que l'on prèle à
Marvejols, à Florac et dans les autres
cantons.
Maintenant nous nous adressons à
tous nos compatriotes de Mende, de
Marvejols et de Florac, nous nous
adressons même aux quelques amis
que M. de Chambrun a pu conserver
dansees villes. Nous leur demandons
si ce que nous avons raconté n'est
pas la traduction de la plus exacte
vérité.
Quand un homme, désespérant de
sa cause, a recours au mensonge
pour tenter un suprême effort ,
l'homme est jugé et condamné.
Toutefois , il y a déjà plusieurs
jours que nous connaissions les ma¬
nœuvres auxquelles nos adversaires
devaient avoir recours , et nous
J° 21
prix i) abonnement :
Mendt) : un an, 10 fr. ; six mois, 5 fi*. 50 a. ; trois mois, 3 fr. ; dans la djpaiiomenl . un an, 11 fr. ;
six mois, 6 IV.; trois mois, 3 fr. 50 c. ; hors du département ; un an, 12 fr. ; six mois, 6 fr. 50 c.;
trois mois, -t fr.— Chaque exemplaire séparé, 25 c. — L'abonnement an Moniteur de la Lozère doit
être payé dans le I" trimestre.
M' IIAVAS, rue Je.m-Jaoques-Rous:eau , 8, et MM. L.AFFITTE, BULLIER et G'', place de la Bourse, 8,
. sont seuls chargés, à Paris, de recevoir les annonces pour le Moniteur de la Lozère.
la ligne
prix des insertions :
diverses, 25 c. ; réclames, 40 c. — Le prix
Mende, le 20 mai 1889.
LE PRÉFET
AUX HABITANTS DE LA LOZÈRE.
Habitants de la Lozère,
Au moment où le scrutin va s'ou¬
vrir , je viens vous recommander
une dernière fois la candidature de
i, FRÉDÉRIC BARROT.
Le gouvernement de l'Empereur,
qui, dans les questions électorales
comme dans toutes les autres, se
préoccupe avant tout des cou von an-
ces et des vœux des populations, a
pensé qu'il ne pouvait mieux faire
que d'appuyer auprès de vous un
candidat, votre compatriote, fils d'un
des premiers dignitaires de l'Empire,
dont la famille compte parmi les plus
anciennes et les plus honorables de
la Lozère, dont l'aïeul a été pendant
25 ans votre représentant dans nos
assemblées législatives et dont le
nom, illustré par Odilon Barrot, est
devenu une de nos gloires parlemen¬
taires.
Par sa valeur personnelle, M. Fré¬
déric Barrot mérite, d'ailleurs, au
plus liant degré de fixer votre choix.
C'est un homme d'intelligence et de
cœur, dévoué à son pays et aux insti¬
tutions impériales , gardien reli¬
gieux de tous les grands devoirs de
l'homme et du chrétien.
Les calomnies qu'on répand à pro¬
fusion contre lui ne sauraient l'at¬
teindre et ont déjà soulevé l'indigna¬
tion de tous les honnêtes gens.
Habitants de la Lozère !
Dans la visite que je vous ai faite
naguère et où vous m'avez donné
d'éclatants témoignages de sympathie
et de confiance, dont le souvenir me
sera toujours précieux, j'ai pu ap¬
précier votre bon sens, votre loyauté,
votre intelligence des vrais intérêts
de votre département.
Ce sont là, pour moi, de sûrs ga¬
rants que vous ne vous laisserez pas
égarer par des manœuvres outra¬
geantes pour vous-mêmes etque vous
tiendrez à affirmer voire ferme
dévouement au gouvernement de
l'Empereur, en choisissant, pour
votre député , le candidat qu'il
présente à vos libres suffrages ,
M. FRÉDÉRIC BARROT.
Le Pré fet de la Lozère,
TÉZENAS.
On nous a procuré aujourd'hui,
jeudi 20 mai, un numéro du Cour¬
rier de la Lozère portant la date anti¬
cipée du 23 mai.
Ce numéro, qui contient les lignes
suivantes, indignera tous les hon¬
nêtes gens, et il n'y a pas un homme
honorable, parmi ceux qui sontreslés
fidèles à M. de Chambrun, qui ne
sente le rouge lui monter au visage
eii lisant celle impudente réclame du
journal Chambrun :
ELECTIONS. - VERITE.
Mende. — M. de Chambrun ne
peut entrer à Mende ni en sortir,
sans être poursuivi par les cris de :
Vive M. Barrot .'Qui crie : Vive M. de
Chambrun? Personne. C'est un cri
prohibé par l'antipathie publique.
Marvejols. —- L'accueil fait à M.
de Chambrun a été glacial. On n'a
pu réunir que très-peu de monde.
On a essayé quelques vivat. Les ten¬
tatives ont échoué.
Florac. — On a si mal reçu M.
de Chambrun dans cette ville, on
lui a tellement crié aux oreilles :
Vive M. Barrot ! que plusieurs de
nos amis , en le voyant pâle et dé¬
contenancé, en ont eu pitié.
Nous sommes Lozérien ; nous
resterons tandis que les étrangers
à notre pays partiront; nous tenons
donc, avant tout, à l'estime de nos
compatriotes. Eh bien ! nous affir¬
mons sur-l'honneur que ce que nous
venons de dire est la vérité, l'exacte
vérité.
_ Camille IGNON.
Dernier coup de caisse
d'un charlatan.
Nous savions bien que M. de
Chambrun était très fort en fait de
charlatanisme; mais nous n'aurions
jamais pensé qu'il pût en arriver à un
boniment pareil à celui qu'il vient de
AmiOuce.-> îdicianes, 20
être exigé à l'avance.
La publication légale des actes de société est obligatoire dans le Moniteur de lu Lozère.
Les annonces ordinaires doivent être remises le jeudi avant midi. Si les annonces sont longues ou si elles
présentent des diilirultés d'exécution, l'imprimeur se réserve de demandele temps qu'il jugera néces¬
saire pour faire la planche.
Les manuscrits envoyés, insérés ou non, ne seront pas rendus.
On s'abonne; chez MM. Camille IGNON, à Mende ; DAI.I.Ô, à Marvejols; LAHOTTE, à Florac.
« Nos correspondants dans les 24
» cantons et les 194 communes de
la Lozère nous ont transmis toutes
» leurs informations.
» La majorité de 1857 et de 1863
» sera dépassée en 1869. —M. de
3> Chambrun EST réélu et acclamé
3> par plus de 20,000 suffrages. —
3) C. privat. 3)
C'est le dernier cri du désespoir,
c'est le dernier effort d'un homme
qui sent le terrain s'effondrer sous
lui et qui sait très-bien qu'une énor-
mité pareille n'est commise que pour
égarer, que pour fausser le résultat
du scrutin.
Mais ni lui, ni ses rares adeptes
n'ignorent qu'ils ne s'exposent à rien,
parce que, derrière l'assurance ridi¬
cule de leur triomphe, ils dissimu¬
lent la certitude de leur défaite.
Quant à nous, nous avons la ferme
et calme conviction que, du scrutin
des 23 et 24 mai, sortira victorieux et
honoré le nom de Frédéric Barrot.
On a fait aux Lozériens l'injure de
les prendre pour des gens faciles à
tromper; on a cru qu'ils ne compren¬
draient pas qu'on leur annonçait,p.-
l'avance, une fausseté ; mais les Lozé¬
riens prouveront qu'ils ne sont pas
slupides comme des Parisiens l'ont
supposé,et, dans leurs votes, ilsferont
justice de cette fausseté qu'on a voulu
leur faire avaler, de cette grossière
insulte qu'on leur a jetée à la face.
Camille IGNON.
faire débiter dans son dernier jour¬
nal. Pendez-vous, Fonlanarose, Man-
gin, Chariniet vous tous, charlatans
en renom ; vous êtes dépassés.
Nous vouions égayer nos lecteurs
en copiant le journal Chambrun;
voici ce qu'il a osé mettre en tête de
ses colonnes :
« Marvejols. — M. de Chambrun
3> a été acclamé à Marvejols par toute
)3 la population. L'arrondissement
3) est unanime en sa faveur, s
ce Florac. — Excellent accueil à
» Florac. Nous avons la majorité
3) dans les Cévennes. Honneur aux
3) Cévennes? »
L'édition du journal Chambrun,
publiéeà Mende, ne dit pas un mot de
Mende, et chacun des mots publiés
sur Mende et sur Florac est une au¬
dacieuse tromperie. On passe, en les
lisant, de la colère à la pitié, de la
pitié au rire, et l'on finit cependant
par se dire que de pareilles bourdes
doivent démontrer à Marvejols et à
Florac, qui sont seuls en cause, que
M. de Chambrun a une bien pauvre
opinion de notre Lozère,-
Vous, en effet, qui étiez à Marve¬
jols età Florac, pensez-vous qu'il soit
permis de se moquer à ce point de
notre pays, et n'ètes-vous pas d'avis
qu'il faut opposer la vérité vraie à de
semblables boniments?
En 1863, M. de Chambrun avait
pour escorte, en entrant à Marvejols,
trente cavaliers ; en 1869, il y en a
eu cinq appartenant, dit-on, à l'opi¬
nion légitimiste; en 1863, il n'était
pas connu; maintenant on le connaît
assez pour lui tourner le dos. En
1863, il avait presque toute la bour¬
geoisie et la classe ouvrière. Il n'a
presque plus rien aujourd'hui , et
voilà pourquoi la tentative d'ovation
pour lui à Marvejols a fait un fiasco
des plus complets.
L'ovation populaire, l'ovation en¬
thousiaste aélé celle faiteà M. Barrot.
Les cris de : Vive M. Barrot! étaient
poussés par une foule immense, et,
cette foule a été encore plus énergi¬
que devant les croisées de la maison
où se trouvait M. de Chambrun.
Quant à Florac , voici la dépêche
que nous avons reçue mardi de cette
ville :
c Départ de Chambrun pitoya-
D ble. — Barrot arrivé à deux
3) heures.— Ovation splendide. Cou-
3> ronnes multipliées, vivats sou-
3) tenus. 3)
Voici, en outre, l'extrait d'unelettre
de Florac :
« Je dois dire, pour êlre vrai, que M. de
» Chambrun n'a pas fait long séjour dans
» notre ville, et qu'il s'en est allé le cœur gros.
» Plus de trois cents personnes lui ont crié à
» la face : Vive M. Barrot! Notre ex-député
» semblait foudroyé et on a pu croire qu'il
» allait se trouver mal. Il est rentré chez lui
» et le lendemain il est parti presque avant
» le jour. »
Pour Sainl-Chély , il a été reçu
par trois personnages que nous ne
voulons pas désigner , une dizaine
d'hommes, au nombre desquels se
trouvait le fossoyeur , quelques fem¬
mes et enfants.
Pour Chirac, nous avons dit ce
qu'il en était.
Pour Meyrueis, deux malheureux
suivaient M™6 la comtesse, et quatre
gamins derrière psalmodiaient ou
marmotaienl quelques vivats. On
plaignait réellement cette pauvre
dame d'être si isolée.
Quant à l'arc-de-lriomphe, c'était
l'affaire des valets. Ils le portaient
dans leurs fourgons, ils le dressaient
et ils l'emportaient pour le dresser
plus loin.
Comment espérer abuser ainsi de
la crédulité publique lorsque des
milliers de témoins sont là pour
protester contre de si absurdes ten¬
tatives de charlatanisme ?
Or, si ce que nous avons raconté
est vrai, que faut-il penser du jour¬
nal Chambrun qui ne veut pas voir
le vide qui se fait autour de son
patron et qui ose même mettre sur
le compte de ee patron les ovations
que partout on fait à M. Barrot.
Ainsi l'on trompe et l'on trompe
sciemment.
N'importe ! M. de Chambrun
chante victoire ; mais c'est le chant
du cygne, à la veille de sa mort; il
le sait, ses amis le savent, et le disent
dans l'intimité.
M. de Chambrun est perdu.
Le journal de M. de Chambrun,
nous l'avons dit, n'a pas eu l'audace
de parler de Mende, à Mende même.
Mais il est possible, car on paraît
capable de tout faire, que, pour les
autres arrondissements , il y ait eu
une édition spéciale dans laquelle on
aura parlé des prétendues ovations
de Mende, et alors pour Mende et pour
tout lé déparlement, nous affirmons
que M. de Chambrun est complète-
mer t ruiné dans l'esprit des Lozé¬
riens.
Ainsi donc pour Florac et pour
Marvejols, s'il y a eu une édition spé¬
ciale dans laquelle on a osé se glori fier
de la réception faite à Mende à M. de
Chambrun, nous le démentons hau¬
tement comme nous venons de dé¬
mentir les ovations que l'on prèle à
Marvejols, à Florac et dans les autres
cantons.
Maintenant nous nous adressons à
tous nos compatriotes de Mende, de
Marvejols et de Florac, nous nous
adressons même aux quelques amis
que M. de Chambrun a pu conserver
dansees villes. Nous leur demandons
si ce que nous avons raconté n'est
pas la traduction de la plus exacte
vérité.
Quand un homme, désespérant de
sa cause, a recours au mensonge
pour tenter un suprême effort ,
l'homme est jugé et condamné.
Toutefois , il y a déjà plusieurs
jours que nous connaissions les ma¬
nœuvres auxquelles nos adversaires
devaient avoir recours , et nous
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