Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-04-12
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 avril 1925 12 avril 1925
Description : 1925/04/12 (A15,N13). 1925/04/12 (A15,N13).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4735348q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/01/2018
SILHOUETTES UNIVERSITAIRES
M. Vincent d'Indy
-"..Un grand salon. Contre les murs
cl ini blanc cruel se balancent, au
bout, cie longues ficelles, les^ por-
traits des clavecinistes du X\'IIIG
siècle. Au fond, deux pianos à
queue. Des chaises lépreuses ^ épar-
pillées autour d'une table où,- sur
un buvard, les scïiolistes résument
par hiéroglyphes leurs impres-
sions : figures musicales, profils de
jeunes filles. r
C'est jour 'd'examen du troisiè-
me cours do composition. fces élè-
"CS vont et viennent en attende
l 'arrivée de Vincent d'Incl,'. De
petits groupes1 se fortnent. (Jll en-
tend : .
— Vous avez r ïait les ■ devoirs,
mademoiselle â
— Oui, mais en si peu de temps...
i\la deuxième variation est « épou-
vantable »,...
-Dans l omliro du couloir, ime
silhouette haute, pardessus en. étof-
. fe3xude, feutre aaix bord* ^ Icgëre-
meut relevés, et cette physionomie
si cdïume que les années ne peu-
vent pas changer, ce regard retran-
chent direct sous la broussaille des
sourcils, ce Ceint jeune d'une belle
nuance d'abricot. Vincent d'Indy
monte i'cscaHer sans hâte ni len- i
tour, le menton agacé par-un per- i
pétuel petit mouvement des ma- i
choires.
Les élevés se font signe et s'ins-
ta lient autour du (^veàu. A côte
du Honmain. aux yeux d'antilope,
du colosse suisse, un Américain la-
tin; joue avec ses bagnes, deux
P'l'ap(;ais. dont l'un s'imagine res-
sembler à Beethoyen met au point
son regard en. serrant douloureu-
sement les mâchoires, quelques jeu-
nélftilks ou jeunes _ femmes aux
bràg nii-nus qui seraient élégantes
sans leurs souliers carres et plats
(nécessités "par le pédalier), mais
qui, leur dfonne un. genre un peu
îingïidKsaxon.
Le maître arrive, des manuscrits
sous le bras. Il s'assoit au piano,
appelle un élève^ :
? ("îcrane est là ?
Oui, maître.
Vincent d'Indy jette un regard
sur l'arrivant, ouvre le cahier et
murmure :
— Ce n'est pas mal, mais la to-
nalité est un peu indécise. Tenez...
lei.... (et il indique du doigt une
phrase qu'il a" déjà soulignée au
crayon bleu) on ne sait rVb-s si on
est 'eu mi bémol ou eu la. bémol.
Il détaille, au piano, ^ le thème
— Vous voyez, on ne sait pas où
"
l'on est..... ■
La première variation est meil-
leure. Cette fois le maître jolie en
raccompagnant d'un bourdonne-
ment coupé d'approbations :
— Oui... oui... Ici ça va;...
oui correspondent chez 1 élève a
des battements de cils. • -
Un nuire jeune homme; s aecou*
de ou piano et, risque un regard de
curiosité vers le cahier que le maî-
tre entr'ouvre en se cachant et ou
il a marque sur chaque eleve des
notes secrètes. ■ . v
- Le thème est bon..La première
variation est très musicale. Oa se
développe bien..
II. tourne les pa.ges, examine
i d'un coup d'œil :
j —• Tout ça est bon...
(L'élève jette un rapide sourire
sur ses camarades.)
I Une jeune fille recule sa chaise
et me dit :
— Il fait froid.
— Comment ? froid ,1 Le «trac»
plutôt.. 0
'- Oh ! oui..
— Il est « méchant » ?
- Lui ! s'écrie-t-elle... (Et elle
a très distinctement prononcé LUI
avec majuscules) c'est la bonté
créée.... •
Cette expression scolastique et
« scholistc » me fait regarder avec
une nouvelle curiosité le visage clé
M. Vincent d'Indy. Je me répète
tout bas : La bonté ?... JÆ, Bonté ?
et je me sens poussé, moi aussi, a
employer une majuscuk'.
Parfois, un rire secoue en même
temps les auditeurs, ^ comme un
coup d'air une ligne d'oiseaux sur
un fil. du télégraphe: c'est qu'un
élevé a fait une faute d'éeriture*ou
une modulation trop brutale.
La pile des cahiers diminue. L'é-
tudiant roumain écoute d'un air
résigné des approbations, le Chi.
lien gesticule et bat la mesure j
disposé à rappeler à l'ordre, s'il le
faut el 'Judy qui interprète sa piè-
ce. Des jeunes femmes, à l'indica-
tion de quelques erreurs, sourient
pour cacher leur dépit.
L'absence de quelques artistes
abrège l'examen..
— Alors, c'est tout ? Les autres
ne sont pas. là ? demande le maître.
Les jeunes gens présentent leurs
cartes.. Le maître y dessine ses ini-
tiales dont ils ont tant de fois imi-
té le bizarre enlacement, puis s'en
va de son pas un peu traîné.
Dans le couloir, les élèves de la
section suivante attendent leur
Jacques Christophe.
LES PROMOTEURS
des grandes fêtes d'art de Nice
De gauche à droite : Mme Paul Tissier, Mme A. Donadei, M. A. Dona-,
dei, M. Paul Tissier, M. Eugène Donadei. 1 .
L.'organisation
ménagère
« Les femmes font et défont les j
maisons » dit un vieux proverbe.' j
On pourrait dire aussi justement : <
« Les femmes font et défont le pays ».
^ Consciente du rôle primordial /le 1ft
ménagère dans 1 économie nationale
une Jjçjue d'ol'!JanisaÛon ménagère
vient de se constituer, afin de. yulgnri-
ser, parmi les maîtresses de maison
modernes, les méthodes de haut rende-
ment qui augmentent le confort et le
bien-être tout en diminuant 1:1. .latrie.
l)c]à des comités régionaux se sont
fondés dans toute 1a. France:
La ligne se donne également pour
but le développement de l'enseigne-
ment ménager, la _ création dune
science ménagère qui remplacera em-
pirisme et. l'ontine, et se proposera de
reievor, Intellectuellement, et morale-
ment. la profession méconnue de « me-
unière. ),)
Patronnée par le sous-seererariat
(10 l'ctlseig:nement technique, 1 Associa-
tion. des écoles ménagères agl'Î<;ole3, je
Service social des chemins de ter du
Nord, la revue Mon chez moi, et.se
groupant, une tdlè ligue est nppeléc;
à devenir le, trait d'union de la Ùl-
mine et des femmes qui sont re.-tee-=
fidèles îv la vieille tradition du foyer.
L. J. B.
PRIMEROSE
Il ne s'agit pas de eettf jeune iihe,
gracieuse et aimante, dont JNIM. de
Caillavet et de Fiers nous ont si agréa-
blement conté la touchante histoire Et
cependant, les débuts datts-d^o vie de
Miss Maria Hirst, tels que "hotis les
expose le A'eiv-Ycth HeraM, rappel-
lent la crise morale vécue par l'héroïne
de comédie. -
Il a environ treize ans, Miss. Maria
lïirst, héritière d'une des plus riches
familles de Philadelphie, entrait subi-
tement dans • les ordres, f'hagriîi
d'amour ou mépris du monde ? "A
l'époque, nul ne le sut.
La jeune fille devint institutrice dans
la congrégation du Sacre Cœur. Les
années passèrent. Un jour, elle avoua,
à la. mère supérieure qu'elle avait aimé
nu jeune homme. Elle ajouta qu'elle
l'nimflit encore, et pour toujours
On prévint In famille. En son nom,
Farchevëque de Baltunore intervint
auprès du Pape. "Miss Maria Hirst fut
déliée de son serment à Dieu.
Ses fiancôi'J"5 a\.ca l'amoureux de
jadis, qui eut le mérite de lui rester
na(',Je, viennent 'd'NT': annoncées-
On lui souhaite beaucoup de bonheur
| sur terre 2t cette petite i~ceur de Plime-
1 ro
LA FEMME ET SA MAISON
De Midi
à 14 heures
La mode est impénétrable dans
ses dessins. J'en ai fait une fois de
plus la constatation au sujet de cette
célèbre couleur « pêche ;> qui est
tellement en vogue actuellement.
Pourquoi ? Oui, pourquoi porte-t-on
des robes ou des manteaux couleur
1 « pêche ?., c'est-à-dire la prétention
; dans la fadeur, le ton le moins
seyant, le plus banal qui soit ?
Ne me le demandez pas. A la
répétition générale du théâtre Cau-
martin, Simone Dulac, en robe pê-
che, aggravait encore son cas, si je
puis dire, et son cas était grave.
C'est d'ailleurs la première fois, je
crois, que deux auteurs dramatiques
ont 'le courage d'affirmer publique-
ment qu'il n'y a pas de plus grande
catastrophe pour un homme que de i
vivre avec une femme parfaite.
Désormais, je ne verrai plus la
perfection qu'en robe pêche, de
sorte que l'épouvantail sera com-
; 1 plet.
Je ne voudrais pas, toutefois, que
vous m'accusiez .de rendre hom-
mage à l'esprit du mal, et que vous
me croyiez empressée à vous détour-
ner des sentiers de la vertu. Dieu,
non ! Je pense simplement que ^ex-
cès en tout est un défaut, même
quand c'est un excès de qualités.
Pour en revenir à nos robes,
maintenant que j'ai incriminé la
couleur de la robe « parfaite i>, je
rendrai hommage il sa ligne. Le
voile coupé en plein biais donne a
la jupe un mouvement ailé, palpi-
tant, qui enchante le regard. A cote
d'une robe ainsi coupée en biais, la
ligne droite semble austère, même
si elle est d'un vert gai avec un
mr
L'Odéon, à propos de toilettes,
nous a préparé une surprise. Par-
dessus les moulins est tine pièce
fort bien habillée. La jeune fille du
monde en mal d'activité, que les au-
tellrs nous présentent avec béati-
tude, est habillée en mousseline de
soie vert-pomme. Des quilles de
mousseline en biais évasent déli-
cieusement la jupe courte. C est joli.
Au deuxième acte, une amusante
robe rose passe trop vite ; assez
pour que l'on remarque le double
volant excessif qui garnit de travers
dans le bas son long fourreau... Et
puis, la jeune fille reparaît dans un
tube étincelant de givre et bordé de
givre rose. Naturellement, il y a une
écharpe de tulle puisqu'on ne peut
plus s'en passer. ,
J'ai beaucoup moins aime la robe
fleurie du dernier acte. Etoffe ra-
vissante et je ne sais quoi de flot- I
tant dans 1la coupe. Et puis, et puis,
le petit chapeau de ville avec la
robe d'été, ça ne va pas du_ tout.
Pourquoi pas des bottines, mais que
tlis-je ! cette robe était accompa-
gnée de souliers noirs !
Je m'arrête un instant sur ce
point. Beaucoup de femmes gâchent
une toilette exquise par une fâ-
cheuse insouciance des parures ac-
cessoires. La plupart du temps, ne
le savent-elle point ? c'est pourtant
le détail qui rehausse la robe. Avez
un modeste petit tailleur, qu'im-
porte si vos souliers sont assortis,
si votre chapeau est juste ce qu il
faut, si vos gants, votre écharpe,
votre sac il main complètent l 'en-
semble. On, dira de vous : « Que
cette femme est donc élégante ! »
sans que vous ayez pourtant pu
vous permettre aucune des conteu-
ses fantaisies de la femme riche.
Mais n'est-ce pas là une des in-
nombrables revanches du goût une
des rares choses qui ne s acquièrent
point? N'est-ce point cet indéfinis-
sable sens de l'harmonie, qui place
la Française au-dessus de toutes le?
autres femmes, bien qu'on essaie
de dénigrer, en ce moment, par tous
les moyens, la mode de chez nous r
Germaine Beaumont.
VOICI PAQUES
C'était et c'est encore une époque de
transition, de renouvellement, de net-
toyage, de résurrection de tout ce qu:
a dormi l'hiver, et qui s'éveille et.
bourgeonne avec le Printemps.
Les fêtes de Pannes amènent sur-
tout le premier exode des gens de ville
vers la. campagne surtout si le temps
est beau. Nos 'petits^ ont tellement be-
soin d'air et de lumière après les grip-
pes et les indispositions de l'hiver
qu'on ne pense qu'au moyen de leur
faire passer leurs vacance d'une ^ ma-
nière saine et agTeable. Sans leur^ en-
lever les lainages intérieurs, ce qui se-
rait imprudent même s'il fait beau,
leurs robes de dessus peuvent être en
tissu' chaud et clair. I n costume en
kasha quadrillé rouge ^ et J blanc avec!
col et poignets de pique crème est très
bien pour enfant'de six; [t sept ans. ;
" ,l.,T rL lainage • beisf t, raies brunes "
compose un ensemble charmant garai
de' plissés de soie ivoire.
Elle étoffe-de laine imprimée, unie
à de la laine blanche, est toujours
charmante pour fillettc. -
La, robe bonne-femme en lainage à
pois est tout à: fait seyante pour eh.
fant. Mais il. part le plaisir de leur
voir une robe neuve, plaisir encore
plus grand pour la jeune mère que
pour les tout-petits, il faut aussi ein-
porter quelques vêtements chauds et
sombres de l'hiver,., qui dissimuler
sous le manteau ne seront pas Inutiles
en voyage.
L'ensemble tailleur en popeline ma-
rlnc, garni de tissu fantaisie rouge et
col petit mis, est très à la mode pour
fillette. Pour les pentes i'U!es, on fait
dps .jupes plisse? et une sorte de cor-
^age long tombant sur la jupe
; : :. v . '- ■
LA DENTELLE EST A LA MODE
De la dentelle, de la dentelle J Ou-
vrons nos coffres, sortons nos riches.
ses, admirons le réseau de celle-ci, le
. point de celle-là, la finesse de cette
antre ! lé , , . t -,
Impondérable et gère, épaisse, bril-
lante ou mate, où ne la trouvera-t-on
pas ? '
Nos robes du soir en font grand
cas, déshabillés et tea-gown l'acca-
parent et les toilettes de ville atten-
dant pour se montrer le gai et chaud
soleil, préparent .une folle débauche
de fins reseaux. ,
Des capes, dont l'aspect, nous sur-
prend, tantôt par de'-; compositions,
ténues, tantôt par des guipures à gros
motifs epai?, se doublent de mousse-
line -- et l'amour des ensemble» nous
vaudra chapeaux et ombrelles analo-
: g-ucs.
Les voiles et les crêpes aux tendres
coloris s'unissent aux plus précieuses
dentelles et la mode no118 propose avec
des incrustations de noir sur blanc,
blanc sur noir, des toilettes grèves
d'une grande doàeeur, tandis que la
grosse guipure d'or et d'argent, si
routée sur nos robes et manteaux du j
soir, continue sa carrière brillante. j
Châles, Rubans
et Manches
Les choies espagnols anciens ou mo-
lernes feront fureur cet été, dit-on, et
lar les soirées chaudes remplaceront
;C.s mantes. - • t
Ces châles sont très allonges , par
me frange faisant suite a, une bande
le filet à jours qui se retrouve sur
rous les châles espas'!iols. Le_ fond est
peint de fleurs énormes ,qui ont un
relief étonnant avec^des tons riches et
nouveaux. La manière de porter ces
:lw les demande beaucoup el art et
mieux" vaut fie pas s'en parer, si : I on
IÙI, pas l'élégance nécessaire ponr ^es
mettre en valeur et eu tirer une grâce
nouvelle.'
Les collections nouvelles nous mon-
trent mille petits détails d'ornement I
en rubans mettant sur les plus sim-
pies robes de lainage une note origi-
nale et pimpante..
Sur les robes légères que I on por- j
tera. cet été à la campasse et à hl, mer, j
on verra des nœuds Louis XV en rtt- J
bans, poses sur le côté j du_ ruban
faisant, le tour de la taiile terminé par
un nœud devant, et deux grands pans
très allongés accompagnant une jupe
de df>ure-llc ; le même ruban 'se pose
en cercle autour de la- jupe sous les,ré-
seaux de ia dentC'l1 P. Très nouveau aus-
si le ruban qui encercle l'en(=olure, se
noue dans le dos et "s'allonge très bas,
derrière. en deux longs pans.
Cette manière de porter le ruban a
son succès sur les robes très décolle-
tées. On choisit alors un ruban à dou-
ble face mi-lamé argent, mi-velours,
.'"'harmonisant avec la toilette. On mêle
aussi l'un à Faut re deux: ruban ^aux
tons vieillots pour entourer Jes_ décol- ^
letâmes. Quelques élégantes éprises de ;
simplicité l'chaussent le cachet d'une
modeste toilette par un ruban coquet-
tement noué autour du cou, rempla-
çant ainsi le rang de perles ét y ga-
s'nant, un nouvel attrait. Enfin pour
la robe a. danser rien n'est plus gra-
cieux qu'un grand nœud de ruban sou-
plI.", pas très large, tombant des epau'
les le Ions du bras nu.
Les rucher, les fleurettes en ruban
de satin du même ton que Irt robe, les
coques en ruban de satin noir, Jes bou-
cles de ruban posées en garniture au
br.s des jupes, ou en col de manteau,
seront- très en vogue. Le.3 cols de lin-
gerie ou de soie so termineront par
un : nœud avec deux longs pans. Les
rubans façonnés en pétales envolan-
tent les robes.
Sur les chemisiers le ruban se porte
eu longue cravate masculine, enfin sur
les nouveaux tabliers d'intérieur, on le
trouve marquant la taille,^ ou dans un
volumineux chou, en arrière, on dans
des coques japonaises ; en plusieurs
rangs de ruches il encadre les tabliers
en voile imprimé et - orne la grande
poche ovale du devant..
Terminons avec le ruban, car on
remplirait des pag'cs à décrire ses
transformations, et disons /un mot sur
l'ampleur des manches.
La manche droite a subi quelques
changements. On essaie les bouffants
dans" le bas, ils sont faits «n. tissus.
en linon, même. en broderie, ce n'est
' pas laid et .c'est inspiré d'une époque
on cette manche bonffante fit grande
sensation.
Sur les manches de nos robes de
sport, on voit des poignets ^ mousque-
taires et des poignets de cuir blanc :
en général ces poignets sont du même
I cuir que la ceinture. 1 1
Le bas de nos
petites robes
La petit robe matinale de course ou
de promenade ayant une allure toute
particulière, il est utile, indispensable
même, de la lui conserver par la so-
briété et le classique deson ensemble.
Toutes les jupes de ce genre doivent
être de ligne droite. Les. plis et les
fentes' sont ornes de boutons, excepte
les gros plis en tuyaux d'orgue que
l'on. p.oser ,en .ligne interrompue sur
les ('ôté:;:. -. _ .:: : ■ .
f L'am-r'Ieur nécessaire u la..marche est
souvent obtenue par deux plis plat:;
sur le côté. Quelquefois Je bas de la,
jupe ouvre à gauche depuis la hanche
'jusqu'en bas en formant quatre plis
en long, qui ont beaucoup de chic.
LE>s bas de jupo sont encore compo-
ses de deux panneaux, posés l'un sur
l'autre-en travers comme deux volants
plats. En c-e cas, un de ces panneaux
est plus clair que 'l'autre, c'est celui
de dessus, mais toujours dans le mê-
me ton. La jonction do?- la. l->ièce la
plus claire au liant de la robe c?t. cou-
verte paT un ou plusieurs rangs de
tresses étroites.
Ces robes ont ou n'ont pas de cein-
tures. Celles qui n'en ont pa.s sont quel-
quefois coupées, d'un seul morceau,
depuis le haut ;jusqu'à l'ourlet. Dans
ce cas une basque pinte posée très bas,
ou des plis rapports en panneaux
dans le bas de la. jupe rompent la sé-
cheresse de la. lignf.
. Pour les robes qui ont des ceintura
'"celles-ci doivent être j>laeées à la moi-
tié de leur hauteur, mais comme les ro-
I bes sont parfois très écourteep. il suf-
fit de poser la ceinture sur le haut
do la jupe pour produire uu effel
d'égalité. <
Ruches et Ceintures
Autant de toilettes, autant de cein-
tures din'ercRtes. Celle qui a la vogue
pour les costumes de lainage trois
pièces, tailleur, ou tout autre, est en
cuir rouge, clouté de cuivre ires en
relief..
Sur les robes .légères, les ceintures
sont en guirlandes fleuries de toutes
nuances, les Heurs sont eu Suède de
couleurs très Yarices. Les rubans de
crêpe de Chine, aux bouts flottants. JL£
tnllc, la mousseline incrustée, le ru-
ban broché, l'eckarpc de crêpe, la
ceinture tressée de tissu. et de raphia
ajoutent à l'ensemble de chaque toi-
lette un raffinement qui: èst la carac-
téristique de la mode actuelle. Mettez
donc ' tous vos soins ù composer vos
ceintures, ' ..
Il en est de même pour les ruches
qui réapparaissent après un long
temps d'exil. On les fait avec du ru-
ban Ide satin noir, trois rangs de
Crosses'ruches à l 'encolure, trois rangs
dans 'le bas de la robe et autant sur
les manches. ,
On dit que les grosses rucher en
mousseline, très iournies, se porteront j
j les soirs d 'été pour remplacer le boa.
Ce sera plus vaporeux et plus de sai- ;
son.
• Elles auront beaucoup de chié au- 1
tour des capes en mousseline de soie
que l'été verra fleurir.
ROBE DE DINER
Quand il ne s'agit pas d'un dîner
en habit et en gland décolletage, la
robe de dîner peut se composer de
deux pièces qui sont: une jolie blou-
se en tissu riche tels que les lamés,
brochée ou les belles soieries brodées
de soie ou de perles ; cette blouse est
séparée de la jupe et ceinturée à l'em-
placement presque normal de la taille
sur une jupe plissée ou unie, en ve-
lours ou en satin, de préférence noire.
On peut la faire en teintes délica-
tes, mais alors elle doit être très as-
sortie à la nuance de la blouse. Cette
robe de dîner est extrêmement prati-
que car si la jupe est en tissu e.pais,
vous. pouvez la porter pour la sortie
tardive de Paprè:::-midi et cela vou4
dispense de rentrer chez Tons powr
changer de toilette. •
Chronique médicale de
la femme et de l'enfant
Le scorbut infantile
Lé scorbut est. uBp-maladie une- maladie qlù
>eut • survenir cbex les noilWiS"»
:ons comme ehe& les adultes, par
privation d'aliments frais.
M. Comby vient àè rapporter à
a Société médicale des hôpitaux
ln cas de scorbut infantile.
C 'est lui nourrisson de treize
mois qui depuis l'îîge de trois mois
?tait exclusivement alimenté avec
lIu lait demi condense, )10n sncTe,
et qui a commence à présenter ^cles i
troubles de L'état général en mène
temps que les symptômes classi-
ques du scorbut.
Le nourrisson qui est générale-
ment un gros enfant mais aux
chairs molles, présente une grande
pâleur, en même temps qu'il perd
sa gaîté et son entrain. Puis, ap-
paraissent les signes qui doivent
faire . faire le diagnostic malgré
que l'affectiop soit raire. L'enfant
ne peut pas remuer les membres
inférieurs, il n'est pas paralyse,
mais reste immobile, car tous'les
mouvements lui sont douloureux,
et l'examen, la palpation le fait
souffrir. ■
En même temps apparaissent des
hémorragies, si l'enfant a déjà des
dents, les hémorragies ^se produi-
sent surtout aux gencives; elles
peuvent se produire également
sous la peau, au niveau des pau-
pières, à l'intérieur des organes;
ce sont des hémorragies ^ qui se
produisent au niveau de l'os, exac-
tement entre l'os et le peroste qui
occasionnent cette, impotence des
membres inférieurs et qui se tra-
duisent à la palpation par la-sen-
sation de petites tuméfactions.
L'enfant a quelquefois uri^ peu
de fièvre. Cette maladie parat as-
sez grave et assez inquiétante. Mais
un traitement simple va rétablir
l'enfant en ques jours. \
1 Le scorbut, qui ne se voit ja-
mais ehez les nourrissons allaita
au sein, se voit, chez ceux qui sont
nourris exclusivement avec des
poudres de lait, des laits stérilisa
et travaillés, ou encore des lait:
condensés non sucrés, mais prépa
rés depuis longtemps. (Le lait eon
densé sucré est en effet, plus richi
en principes frais," en « vitami
nés »).
(J'est dire qu'un noiirris-SOTi qu
présente du scorbut devra êtrl
changé, d'alimentation et, le pin
simplement mis eii lait de vaeh(
bouilli : de plus ,on,..lui .donner::\;. à "
fois par jour, une cuillerée a cal
de jus de citron ou d'orange su
Cî
En huit jours, la guérison sur
vient; il n'est pas rare, pendant 1
traitement de noter une petit
poussée de température qui se
duit au. moment de .la- disparitioi
.1"", f.nflT'lfi1wmflnt¡;; de S&ng.
Dr. Marie PARMENTIER.
La première dentition
Les première dents appartusscM
nOrJlwleffit'Irt., au sixième mois œ sont
les incisives inférieures.mfcdi&nes, paia
les supérieuses : les dents soxient <. eu
feu d'artit'ice .
Et tous les six mois apparaissent<-
les autres groupe de..dents, par qu»'
tre :
Incisives latérales ': . ; .
Premières molaires temporaires }
Canines ;
Deuxième molaire temporaire.
IJX prtiLtière dentition est compieté
ù deux ans et demi. ^L'éinption des
dents est ti--. phénomène naturel qui,
par conséquent, ne doit s accompagnei
d'aucun trouble de la santé ue Fen.
f::rut. 11 est cependant fréquent d en-
tendre attribuer 'à la sortie des dents
beaucoup de malaises que peuvent pré.
senter les nourrissons. Il faut savoir
que si l'éruption des dents s'aeeompa»
gne de troubles tels que : bronchite,
convulsions, éruptions cutanées, fièvre,
vomissements, dianiiée, agitations, iu..
somnie, ces troubles traduisent rae
faiblesse de l'oï-g-aTu?THe qui se revêlç
au moment de l'éruption dentaire.
La date de solfie des dents peut être
variable, rouis il faut attacher une im-
portan\'c, d'une part à un trop grand
retard ou ,a une absence il'éi-aption,
d'autre part aux m al formations 'de
certaines dents — ces faits pouvant
être dus. à des causes pathologiques et
particulièrement à une hérédité syphi-
litique. ,v
En outre, il est deux poinst d'iiygie-,
ne essentiels : ' ' '
On doit habituer -le plus tôt possi-
ble (i/aême à partir de deux ans et de.
mi) l'enfant à se brosser les dents, ma*
tin et soir et à se rincer la bouche i
on y arrivera rapidement. _
Ëniin, contrairement à ce qui est dit
communément, les dents de première
dentition doivent être soignées si elles
présentent • de la carie . : ^ il est iliogi-
que de laisser un foyer d'infection ^qui
peut' être la cause de troubles géné-
raux et locaux (contaminant les dents 1 1
de remplacement).
Les -de ntg de première dentition sont
remplacées à partir de six uns par
les dents permanentes. Il ne fout pas
enlever les dents temporaire?, ni trop
tôt , ni trop tard : elles doivent servir
de guide à l'éruption des dents de
remnlacement et ne pas les amener.
M. P.
CHEMIN DE FER DE PARIS
A ORLEANS
LIVRET-GUIDE OFFICIEL
T^a CotnPagrtÍe du Chemin Fer de j
Par';?! à Or}f$.ns met en vsntç, dès main. i
tenant, an prix (le ? 1r. 50, son I;Ivret-
Guide Officiel (édition de mai-s 1923).
Toutefois ,en rateoti des modifications
tX'horaires glui seroftt apportées à la
marebs trains à. partir du S Juin
prochain (date de mise en application du
service d'été), ceux-ci ne figurent pa"
'l'ont acheteür liyret. de ce i;vret pourra ol)te-
nir gratuitement et franco, à. partir du
29 mai pr&cha.in. en échange du tz,.Ion
figurant. au bas de la 235 du L!v:-ct-
Gulie', et sur demanda adressée au_ ser-
vice <3e la Du-bUcitrê cle la Compagnie, 1,
place Yalhubert; Par:?, • xm '
(leos hora-ireS d'été à la daté du 5 jujÍ)
Les plaisirs et les jeux
des Arts Décoratifs
Cette exposition de 1025, oa; •peu"
.'étonner de voir quel revirement.- s'es'
ait à son endroit ! On ne parler plu"*-
n.te d'elle.. '■ ■
Elle se dresse, ville dans la : ville:,
ivec ses quartiers, ses tours, ses cle-
:hers, 'et jusqu'à son moulin.
Si vous allez, en quittant l'Esplana-
le, vers l'avenue de La Tovr-Maitbour^,
,-otis la découvrez qui règne au-dessus
A'un enclos singulier : c'est le village
les jollets.
On n'a pas voulu que ce grand de-
ploiement de l'industrie esthétique des
hommes allât sans donner aux euf-v.*;*
la part qui leur revient. Une classe ae
l'Exposition est consacrée aux jouets,
aux'jeux et aux objets du sport. 11
n'est pas impossible que là aussi ia
beauté se manifeste. L'esthétique mo-
derne serait ingrate si elle déniait à
ces éléments toute valeur artistique.
Certes, il y aura dans l'enceinte, plus
d'un endroit oÙ se' distraire et se ré.
jouir. Je laisse les attractions et leur;
parc que la brutalité met à la portée
de tous ; le Théâtre de 1925, œuvfe:
du fameux architecte Auguste Perret
les jeux sous les quinconces, les dîners
en musique sur les tours, et ie dancing
dans .une péniche de Poiré,..
Je n'oublie pas non plus le, program-
me des fêtes que nous avons publie,,
qui émerveillera par g,\ réalisation..
Mais rien n'égale le village des: jouetc.
Il est divisé en petits pavillons, et eiii
maisonnettes d'un style très simple et
volontairement alourdi. Chaque pavil-
Ion a donné le sujet d'une.scène qui
est J'œuvre d'un des maîtres' de l'hu-
mour « peinte.».-1. Pou 1 bot d'abord, Pv
peintre né des petits Parisiens. Il y a!
des jouets de Carlègle, de Rabier: de
Falke, etc...; il y en a qui sont be-,
tons d'origine et qui ont été composes
par l'atelier- d'Ar-Seiz-Breur (l,es Sept:
Frères), que préside le peintre Lr
MordQIl. Quelques poupées .somptueu-
ses sont apportées par des artistes raf-
unes, comme cette Mme Wassitieff; qui
bir des portraits avec Je l'étoffe, des
galons, quelques dorures, des portraits
à' peine chargés et si,ressemblants,
Le président de la classe 16 — les
jouets, les jeux, etc. — est M. d'Alle-
magne. Il a voulu que les enfants par-
ticipent à l'Ekposition, mais je crow j
bien que les parents auront plus de
plaisirs qu'eux encore, qui di'scernèront
la douce malice des peintres' dans ces
scènes à peine caricattitalès., ■
l.e moulin se dresse sur un champi-
gnon au milieu de la place du village
des jouets: Ses deux' bras, rigides s-e
lèvent avec un comique"désespoir de-
vant la passerelle bâtie il l'orée du
pont des Invalides. Elle est toute de fer
et mène par une pente à la plate-
forme des attractions et à l'exposition
des transports, où wagons, automobi-
les, avipns, etc..., manifesteront ce qu'M
.y a de plus neuf' dans fart de notre
temps. '
Quand on sort de ce bourg si vi-
vant, on est tout étonné de retrouver
LA CITE DES ENFANTS e
1la ville. Tout paraît démesuré et san.^
utile ironie, et ce petit mOlllirl qui croi-
se la nue de son geste semble plus in-
viter à la gaîté qu'à la méditatio!1 ou
au chahut du Aiotilir.-Rouge ! —' "
L. Piqueur. 1 - -
CHEMINS DE FER DE L'ETAT
EXCURSIONS dans les VALLEES de la
BIEVRE. de CHEVREUSE, aux
VAUX de CERNAY et dans la FORET
de RAMBOUILLET
[ En .raison de la. laveur Qu'ils, ont (1)[('.
i nue auprès du public, les services d'autô-
I cars organisés par les Chemins de ici* de
l'Etat, vont reprendre, à partir _ du K
avril et ju.-qu'a-u 11 octobre 1925, aux
gares de Versailles-Rive-Gauche et (3e
Rambouillet.
Au départ de la gare do Versailles- ,
Rive-Gauche, les service.1! comprennent
de-ux circuits Quotidiens, l'un le niativj,
,Pt'/lU' ia visite de la de là Bièvre,
l'al.ltr.e, l'après-ruidi, pour celle de. la vai-
lée de Chevreuse.
'Indé.pen.rlnmment de ces deux quotidiens, un ,trOl'sWmc circuit periodi-.
que permet, 1 les jeudis. dimanches çt
jours fÓriés 3a visité de la vallée' de Che-
tv-reuse et des Vaux de Cernay,
Au. départ de la gare de Rambouillet,
«îes dimanches et jours fériés seuiemeftt,
fdenx excursions en a'llto-C;J.,I''';, l'une dans
Jla t mo,tin6e, . i':mtre, . dans l'après-midi,
jeinprUntent les parcours les '^pltts ri!tto...
iresques de la, magnifique Forêt de Rarti-
;boui))et qui peut rivaliser uvec les plus
¡rep;1.e.es des environs de ParlB : sit^s
.'merveilleux, lieux historiques, arlrres se-
iculaires, vastes étaiijfs, -etc....
Lz.s billets, qui peuvent être retenus' à
'''avança, sont délivrés aux Bureaux, âfes
trenseiçnem«nt» des garés' de • Pai'lo-S'atrit-
iLÎazare, Paris-Montparnasse et Baris-Tri-
ivaiides, ainsi qu'aux garçs df :Versailles^ r
ÎRiVe-Gauche et de Rambouillet. /
CHEMIN DE FER DE PARIS
A ORLEANS
Extension de la période de circulation du
train express 50 des dimanches et jours
de fête entre
TOURS et PARIS-QUAI D'ORSAY
Le train express uO, entre Toura .et
Pari8-Qua.i d'Orsay, dont la mii?e <;n mar-
che était prévue le Lundi de Pâques -et.
les dimanches et fêtes à partir du Luçdi
de Pentecôte et jusqu'au 10 octobre* s'erit
iqia en marche sur ce parcours ' les dI-
manches et jours de fête (à l' exclusion
du dimanche de Pentecôte) dès je Lundi
de Pâoues de cette année.
Principales gares - desservies : Tom's,
départ 19 h. 40 - Blois, départ 20 h. 45
Or'éans, départ 21 h. 43 - Paris-Qùa't
d'Orsay, arrivée 23 h. 55. - •*
Ce train permet aux touristes dési-
reux de .visiter, dans le plus ■ (-,-oiÀrt liips-
de temps, quelques-uns des mèrveiiiëux
châteaux de T.ouraJoe et .du Blêmis, dc>
partir de Paris le matin-et d'y rentrer le
soir. (Circuits en auto-car au-départsd^
Xliois et de Tçurs.)
Four plus amples renseignements- sur
ce tiiain, consumer le. LivretrHoi'Cï.ire mis
il. Ja disposition çfu public dans les .garw*
M. Vincent d'Indy
-"..Un grand salon. Contre les murs
cl ini blanc cruel se balancent, au
bout, cie longues ficelles, les^ por-
traits des clavecinistes du X\'IIIG
siècle. Au fond, deux pianos à
queue. Des chaises lépreuses ^ épar-
pillées autour d'une table où,- sur
un buvard, les scïiolistes résument
par hiéroglyphes leurs impres-
sions : figures musicales, profils de
jeunes filles. r
C'est jour 'd'examen du troisiè-
me cours do composition. fces élè-
"CS vont et viennent en attende
l 'arrivée de Vincent d'Incl,'. De
petits groupes1 se fortnent. (Jll en-
tend : .
— Vous avez r ïait les ■ devoirs,
mademoiselle â
— Oui, mais en si peu de temps...
i\la deuxième variation est « épou-
vantable »,...
-Dans l omliro du couloir, ime
silhouette haute, pardessus en. étof-
. fe3xude, feutre aaix bord* ^ Icgëre-
meut relevés, et cette physionomie
si cdïume que les années ne peu-
vent pas changer, ce regard retran-
chent direct sous la broussaille des
sourcils, ce Ceint jeune d'une belle
nuance d'abricot. Vincent d'Indy
monte i'cscaHer sans hâte ni len- i
tour, le menton agacé par-un per- i
pétuel petit mouvement des ma- i
choires.
Les élevés se font signe et s'ins-
ta lient autour du (^veàu. A côte
du Honmain. aux yeux d'antilope,
du colosse suisse, un Américain la-
tin; joue avec ses bagnes, deux
P'l'ap(;ais. dont l'un s'imagine res-
sembler à Beethoyen met au point
son regard en. serrant douloureu-
sement les mâchoires, quelques jeu-
nélftilks ou jeunes _ femmes aux
bràg nii-nus qui seraient élégantes
sans leurs souliers carres et plats
(nécessités "par le pédalier), mais
qui, leur dfonne un. genre un peu
îingïidKsaxon.
Le maître arrive, des manuscrits
sous le bras. Il s'assoit au piano,
appelle un élève^ :
? ("îcrane est là ?
Oui, maître.
Vincent d'Indy jette un regard
sur l'arrivant, ouvre le cahier et
murmure :
— Ce n'est pas mal, mais la to-
nalité est un peu indécise. Tenez...
lei.... (et il indique du doigt une
phrase qu'il a" déjà soulignée au
crayon bleu) on ne sait rVb-s si on
est 'eu mi bémol ou eu la. bémol.
Il détaille, au piano, ^ le thème
— Vous voyez, on ne sait pas où
"
l'on est..... ■
La première variation est meil-
leure. Cette fois le maître jolie en
raccompagnant d'un bourdonne-
ment coupé d'approbations :
— Oui... oui... Ici ça va;...
oui correspondent chez 1 élève a
des battements de cils. • -
Un nuire jeune homme; s aecou*
de ou piano et, risque un regard de
curiosité vers le cahier que le maî-
tre entr'ouvre en se cachant et ou
il a marque sur chaque eleve des
notes secrètes. ■ . v
- Le thème est bon..La première
variation est très musicale. Oa se
développe bien..
II. tourne les pa.ges, examine
i d'un coup d'œil :
j —• Tout ça est bon...
(L'élève jette un rapide sourire
sur ses camarades.)
I Une jeune fille recule sa chaise
et me dit :
— Il fait froid.
— Comment ? froid ,1 Le «trac»
plutôt.. 0
'- Oh ! oui..
— Il est « méchant » ?
- Lui ! s'écrie-t-elle... (Et elle
a très distinctement prononcé LUI
avec majuscules) c'est la bonté
créée.... •
Cette expression scolastique et
« scholistc » me fait regarder avec
une nouvelle curiosité le visage clé
M. Vincent d'Indy. Je me répète
tout bas : La bonté ?... JÆ, Bonté ?
et je me sens poussé, moi aussi, a
employer une majuscuk'.
Parfois, un rire secoue en même
temps les auditeurs, ^ comme un
coup d'air une ligne d'oiseaux sur
un fil. du télégraphe: c'est qu'un
élevé a fait une faute d'éeriture*ou
une modulation trop brutale.
La pile des cahiers diminue. L'é-
tudiant roumain écoute d'un air
résigné des approbations, le Chi.
lien gesticule et bat la mesure j
disposé à rappeler à l'ordre, s'il le
faut el 'Judy qui interprète sa piè-
ce. Des jeunes femmes, à l'indica-
tion de quelques erreurs, sourient
pour cacher leur dépit.
L'absence de quelques artistes
abrège l'examen..
— Alors, c'est tout ? Les autres
ne sont pas. là ? demande le maître.
Les jeunes gens présentent leurs
cartes.. Le maître y dessine ses ini-
tiales dont ils ont tant de fois imi-
té le bizarre enlacement, puis s'en
va de son pas un peu traîné.
Dans le couloir, les élèves de la
section suivante attendent leur
Jacques Christophe.
LES PROMOTEURS
des grandes fêtes d'art de Nice
De gauche à droite : Mme Paul Tissier, Mme A. Donadei, M. A. Dona-,
dei, M. Paul Tissier, M. Eugène Donadei. 1 .
L.'organisation
ménagère
« Les femmes font et défont les j
maisons » dit un vieux proverbe.' j
On pourrait dire aussi justement : <
« Les femmes font et défont le pays ».
^ Consciente du rôle primordial /le 1ft
ménagère dans 1 économie nationale
une Jjçjue d'ol'!JanisaÛon ménagère
vient de se constituer, afin de. yulgnri-
ser, parmi les maîtresses de maison
modernes, les méthodes de haut rende-
ment qui augmentent le confort et le
bien-être tout en diminuant 1:1. .latrie.
l)c]à des comités régionaux se sont
fondés dans toute 1a. France:
La ligne se donne également pour
but le développement de l'enseigne-
ment ménager, la _ création dune
science ménagère qui remplacera em-
pirisme et. l'ontine, et se proposera de
reievor, Intellectuellement, et morale-
ment. la profession méconnue de « me-
unière. ),)
Patronnée par le sous-seererariat
(10 l'ctlseig:nement technique, 1 Associa-
tion. des écoles ménagères agl'Î<;ole3, je
Service social des chemins de ter du
Nord, la revue Mon chez moi, et.se
groupant, une tdlè ligue est nppeléc;
à devenir le, trait d'union de la Ùl-
mine et des femmes qui sont re.-tee-=
fidèles îv la vieille tradition du foyer.
L. J. B.
PRIMEROSE
Il ne s'agit pas de eettf jeune iihe,
gracieuse et aimante, dont JNIM. de
Caillavet et de Fiers nous ont si agréa-
blement conté la touchante histoire Et
cependant, les débuts datts-d^o vie de
Miss Maria Hirst, tels que "hotis les
expose le A'eiv-Ycth HeraM, rappel-
lent la crise morale vécue par l'héroïne
de comédie. -
Il a environ treize ans, Miss. Maria
lïirst, héritière d'une des plus riches
familles de Philadelphie, entrait subi-
tement dans • les ordres, f'hagriîi
d'amour ou mépris du monde ? "A
l'époque, nul ne le sut.
La jeune fille devint institutrice dans
la congrégation du Sacre Cœur. Les
années passèrent. Un jour, elle avoua,
à la. mère supérieure qu'elle avait aimé
nu jeune homme. Elle ajouta qu'elle
l'nimflit encore, et pour toujours
On prévint In famille. En son nom,
Farchevëque de Baltunore intervint
auprès du Pape. "Miss Maria Hirst fut
déliée de son serment à Dieu.
Ses fiancôi'J"5 a\.ca l'amoureux de
jadis, qui eut le mérite de lui rester
na(',Je, viennent 'd'NT': annoncées-
On lui souhaite beaucoup de bonheur
| sur terre 2t cette petite i~ceur de Plime-
1 ro
LA FEMME ET SA MAISON
De Midi
à 14 heures
La mode est impénétrable dans
ses dessins. J'en ai fait une fois de
plus la constatation au sujet de cette
célèbre couleur « pêche ;> qui est
tellement en vogue actuellement.
Pourquoi ? Oui, pourquoi porte-t-on
des robes ou des manteaux couleur
1 « pêche ?., c'est-à-dire la prétention
; dans la fadeur, le ton le moins
seyant, le plus banal qui soit ?
Ne me le demandez pas. A la
répétition générale du théâtre Cau-
martin, Simone Dulac, en robe pê-
che, aggravait encore son cas, si je
puis dire, et son cas était grave.
C'est d'ailleurs la première fois, je
crois, que deux auteurs dramatiques
ont 'le courage d'affirmer publique-
ment qu'il n'y a pas de plus grande
catastrophe pour un homme que de i
vivre avec une femme parfaite.
Désormais, je ne verrai plus la
perfection qu'en robe pêche, de
sorte que l'épouvantail sera com-
; 1 plet.
Je ne voudrais pas, toutefois, que
vous m'accusiez .de rendre hom-
mage à l'esprit du mal, et que vous
me croyiez empressée à vous détour-
ner des sentiers de la vertu. Dieu,
non ! Je pense simplement que ^ex-
cès en tout est un défaut, même
quand c'est un excès de qualités.
Pour en revenir à nos robes,
maintenant que j'ai incriminé la
couleur de la robe « parfaite i>, je
rendrai hommage il sa ligne. Le
voile coupé en plein biais donne a
la jupe un mouvement ailé, palpi-
tant, qui enchante le regard. A cote
d'une robe ainsi coupée en biais, la
ligne droite semble austère, même
si elle est d'un vert gai avec un
mr
L'Odéon, à propos de toilettes,
nous a préparé une surprise. Par-
dessus les moulins est tine pièce
fort bien habillée. La jeune fille du
monde en mal d'activité, que les au-
tellrs nous présentent avec béati-
tude, est habillée en mousseline de
soie vert-pomme. Des quilles de
mousseline en biais évasent déli-
cieusement la jupe courte. C est joli.
Au deuxième acte, une amusante
robe rose passe trop vite ; assez
pour que l'on remarque le double
volant excessif qui garnit de travers
dans le bas son long fourreau... Et
puis, la jeune fille reparaît dans un
tube étincelant de givre et bordé de
givre rose. Naturellement, il y a une
écharpe de tulle puisqu'on ne peut
plus s'en passer. ,
J'ai beaucoup moins aime la robe
fleurie du dernier acte. Etoffe ra-
vissante et je ne sais quoi de flot- I
tant dans 1la coupe. Et puis, et puis,
le petit chapeau de ville avec la
robe d'été, ça ne va pas du_ tout.
Pourquoi pas des bottines, mais que
tlis-je ! cette robe était accompa-
gnée de souliers noirs !
Je m'arrête un instant sur ce
point. Beaucoup de femmes gâchent
une toilette exquise par une fâ-
cheuse insouciance des parures ac-
cessoires. La plupart du temps, ne
le savent-elle point ? c'est pourtant
le détail qui rehausse la robe. Avez
un modeste petit tailleur, qu'im-
porte si vos souliers sont assortis,
si votre chapeau est juste ce qu il
faut, si vos gants, votre écharpe,
votre sac il main complètent l 'en-
semble. On, dira de vous : « Que
cette femme est donc élégante ! »
sans que vous ayez pourtant pu
vous permettre aucune des conteu-
ses fantaisies de la femme riche.
Mais n'est-ce pas là une des in-
nombrables revanches du goût une
des rares choses qui ne s acquièrent
point? N'est-ce point cet indéfinis-
sable sens de l'harmonie, qui place
la Française au-dessus de toutes le?
autres femmes, bien qu'on essaie
de dénigrer, en ce moment, par tous
les moyens, la mode de chez nous r
Germaine Beaumont.
VOICI PAQUES
C'était et c'est encore une époque de
transition, de renouvellement, de net-
toyage, de résurrection de tout ce qu:
a dormi l'hiver, et qui s'éveille et.
bourgeonne avec le Printemps.
Les fêtes de Pannes amènent sur-
tout le premier exode des gens de ville
vers la. campagne surtout si le temps
est beau. Nos 'petits^ ont tellement be-
soin d'air et de lumière après les grip-
pes et les indispositions de l'hiver
qu'on ne pense qu'au moyen de leur
faire passer leurs vacance d'une ^ ma-
nière saine et agTeable. Sans leur^ en-
lever les lainages intérieurs, ce qui se-
rait imprudent même s'il fait beau,
leurs robes de dessus peuvent être en
tissu' chaud et clair. I n costume en
kasha quadrillé rouge ^ et J blanc avec!
col et poignets de pique crème est très
bien pour enfant'de six; [t sept ans. ;
" ,l.,T rL lainage • beisf t, raies brunes "
compose un ensemble charmant garai
de' plissés de soie ivoire.
Elle étoffe-de laine imprimée, unie
à de la laine blanche, est toujours
charmante pour fillettc. -
La, robe bonne-femme en lainage à
pois est tout à: fait seyante pour eh.
fant. Mais il. part le plaisir de leur
voir une robe neuve, plaisir encore
plus grand pour la jeune mère que
pour les tout-petits, il faut aussi ein-
porter quelques vêtements chauds et
sombres de l'hiver,., qui dissimuler
sous le manteau ne seront pas Inutiles
en voyage.
L'ensemble tailleur en popeline ma-
rlnc, garni de tissu fantaisie rouge et
col petit mis, est très à la mode pour
fillette. Pour les pentes i'U!es, on fait
dps .jupes plisse? et une sorte de cor-
^age long tombant sur la jupe
; : :. v . '- ■
LA DENTELLE EST A LA MODE
De la dentelle, de la dentelle J Ou-
vrons nos coffres, sortons nos riches.
ses, admirons le réseau de celle-ci, le
. point de celle-là, la finesse de cette
antre ! lé , , . t -,
Impondérable et gère, épaisse, bril-
lante ou mate, où ne la trouvera-t-on
pas ? '
Nos robes du soir en font grand
cas, déshabillés et tea-gown l'acca-
parent et les toilettes de ville atten-
dant pour se montrer le gai et chaud
soleil, préparent .une folle débauche
de fins reseaux. ,
Des capes, dont l'aspect, nous sur-
prend, tantôt par de'-; compositions,
ténues, tantôt par des guipures à gros
motifs epai?, se doublent de mousse-
line -- et l'amour des ensemble» nous
vaudra chapeaux et ombrelles analo-
: g-ucs.
Les voiles et les crêpes aux tendres
coloris s'unissent aux plus précieuses
dentelles et la mode no118 propose avec
des incrustations de noir sur blanc,
blanc sur noir, des toilettes grèves
d'une grande doàeeur, tandis que la
grosse guipure d'or et d'argent, si
routée sur nos robes et manteaux du j
soir, continue sa carrière brillante. j
Châles, Rubans
et Manches
Les choies espagnols anciens ou mo-
lernes feront fureur cet été, dit-on, et
lar les soirées chaudes remplaceront
;C.s mantes. - • t
Ces châles sont très allonges , par
me frange faisant suite a, une bande
le filet à jours qui se retrouve sur
rous les châles espas'!iols. Le_ fond est
peint de fleurs énormes ,qui ont un
relief étonnant avec^des tons riches et
nouveaux. La manière de porter ces
:lw les demande beaucoup el art et
mieux" vaut fie pas s'en parer, si : I on
IÙI, pas l'élégance nécessaire ponr ^es
mettre en valeur et eu tirer une grâce
nouvelle.'
Les collections nouvelles nous mon-
trent mille petits détails d'ornement I
en rubans mettant sur les plus sim-
pies robes de lainage une note origi-
nale et pimpante..
Sur les robes légères que I on por- j
tera. cet été à la campasse et à hl, mer, j
on verra des nœuds Louis XV en rtt- J
bans, poses sur le côté j du_ ruban
faisant, le tour de la taiile terminé par
un nœud devant, et deux grands pans
très allongés accompagnant une jupe
de df>ure-llc ; le même ruban 'se pose
en cercle autour de la- jupe sous les,ré-
seaux de ia dentC'l1 P. Très nouveau aus-
si le ruban qui encercle l'en(=olure, se
noue dans le dos et "s'allonge très bas,
derrière. en deux longs pans.
Cette manière de porter le ruban a
son succès sur les robes très décolle-
tées. On choisit alors un ruban à dou-
ble face mi-lamé argent, mi-velours,
.'"'harmonisant avec la toilette. On mêle
aussi l'un à Faut re deux: ruban ^aux
tons vieillots pour entourer Jes_ décol- ^
letâmes. Quelques élégantes éprises de ;
simplicité l'chaussent le cachet d'une
modeste toilette par un ruban coquet-
tement noué autour du cou, rempla-
çant ainsi le rang de perles ét y ga-
s'nant, un nouvel attrait. Enfin pour
la robe a. danser rien n'est plus gra-
cieux qu'un grand nœud de ruban sou-
plI.", pas très large, tombant des epau'
les le Ions du bras nu.
Les rucher, les fleurettes en ruban
de satin du même ton que Irt robe, les
coques en ruban de satin noir, Jes bou-
cles de ruban posées en garniture au
br.s des jupes, ou en col de manteau,
seront- très en vogue. Le.3 cols de lin-
gerie ou de soie so termineront par
un : nœud avec deux longs pans. Les
rubans façonnés en pétales envolan-
tent les robes.
Sur les chemisiers le ruban se porte
eu longue cravate masculine, enfin sur
les nouveaux tabliers d'intérieur, on le
trouve marquant la taille,^ ou dans un
volumineux chou, en arrière, on dans
des coques japonaises ; en plusieurs
rangs de ruches il encadre les tabliers
en voile imprimé et - orne la grande
poche ovale du devant..
Terminons avec le ruban, car on
remplirait des pag'cs à décrire ses
transformations, et disons /un mot sur
l'ampleur des manches.
La manche droite a subi quelques
changements. On essaie les bouffants
dans" le bas, ils sont faits «n. tissus.
en linon, même. en broderie, ce n'est
' pas laid et .c'est inspiré d'une époque
on cette manche bonffante fit grande
sensation.
Sur les manches de nos robes de
sport, on voit des poignets ^ mousque-
taires et des poignets de cuir blanc :
en général ces poignets sont du même
I cuir que la ceinture. 1 1
Le bas de nos
petites robes
La petit robe matinale de course ou
de promenade ayant une allure toute
particulière, il est utile, indispensable
même, de la lui conserver par la so-
briété et le classique deson ensemble.
Toutes les jupes de ce genre doivent
être de ligne droite. Les. plis et les
fentes' sont ornes de boutons, excepte
les gros plis en tuyaux d'orgue que
l'on. p.oser ,en .ligne interrompue sur
les ('ôté:;:. -. _ .:: : ■ .
f L'am-r'Ieur nécessaire u la..marche est
souvent obtenue par deux plis plat:;
sur le côté. Quelquefois Je bas de la,
jupe ouvre à gauche depuis la hanche
'jusqu'en bas en formant quatre plis
en long, qui ont beaucoup de chic.
LE>s bas de jupo sont encore compo-
ses de deux panneaux, posés l'un sur
l'autre-en travers comme deux volants
plats. En c-e cas, un de ces panneaux
est plus clair que 'l'autre, c'est celui
de dessus, mais toujours dans le mê-
me ton. La jonction do?- la. l->ièce la
plus claire au liant de la robe c?t. cou-
verte paT un ou plusieurs rangs de
tresses étroites.
Ces robes ont ou n'ont pas de cein-
tures. Celles qui n'en ont pa.s sont quel-
quefois coupées, d'un seul morceau,
depuis le haut ;jusqu'à l'ourlet. Dans
ce cas une basque pinte posée très bas,
ou des plis rapports en panneaux
dans le bas de la. jupe rompent la sé-
cheresse de la. lignf.
. Pour les robes qui ont des ceintura
'"celles-ci doivent être j>laeées à la moi-
tié de leur hauteur, mais comme les ro-
I bes sont parfois très écourteep. il suf-
fit de poser la ceinture sur le haut
do la jupe pour produire uu effel
d'égalité. <
Ruches et Ceintures
Autant de toilettes, autant de cein-
tures din'ercRtes. Celle qui a la vogue
pour les costumes de lainage trois
pièces, tailleur, ou tout autre, est en
cuir rouge, clouté de cuivre ires en
relief..
Sur les robes .légères, les ceintures
sont en guirlandes fleuries de toutes
nuances, les Heurs sont eu Suède de
couleurs très Yarices. Les rubans de
crêpe de Chine, aux bouts flottants. JL£
tnllc, la mousseline incrustée, le ru-
ban broché, l'eckarpc de crêpe, la
ceinture tressée de tissu. et de raphia
ajoutent à l'ensemble de chaque toi-
lette un raffinement qui: èst la carac-
téristique de la mode actuelle. Mettez
donc ' tous vos soins ù composer vos
ceintures, ' ..
Il en est de même pour les ruches
qui réapparaissent après un long
temps d'exil. On les fait avec du ru-
ban Ide satin noir, trois rangs de
Crosses'ruches à l 'encolure, trois rangs
dans 'le bas de la robe et autant sur
les manches. ,
On dit que les grosses rucher en
mousseline, très iournies, se porteront j
j les soirs d 'été pour remplacer le boa.
Ce sera plus vaporeux et plus de sai- ;
son.
• Elles auront beaucoup de chié au- 1
tour des capes en mousseline de soie
que l'été verra fleurir.
ROBE DE DINER
Quand il ne s'agit pas d'un dîner
en habit et en gland décolletage, la
robe de dîner peut se composer de
deux pièces qui sont: une jolie blou-
se en tissu riche tels que les lamés,
brochée ou les belles soieries brodées
de soie ou de perles ; cette blouse est
séparée de la jupe et ceinturée à l'em-
placement presque normal de la taille
sur une jupe plissée ou unie, en ve-
lours ou en satin, de préférence noire.
On peut la faire en teintes délica-
tes, mais alors elle doit être très as-
sortie à la nuance de la blouse. Cette
robe de dîner est extrêmement prati-
que car si la jupe est en tissu e.pais,
vous. pouvez la porter pour la sortie
tardive de Paprè:::-midi et cela vou4
dispense de rentrer chez Tons powr
changer de toilette. •
Chronique médicale de
la femme et de l'enfant
Le scorbut infantile
Lé scorbut est. uBp-maladie une- maladie qlù
>eut • survenir cbex les noilWiS"»
:ons comme ehe& les adultes, par
privation d'aliments frais.
M. Comby vient àè rapporter à
a Société médicale des hôpitaux
ln cas de scorbut infantile.
C 'est lui nourrisson de treize
mois qui depuis l'îîge de trois mois
?tait exclusivement alimenté avec
lIu lait demi condense, )10n sncTe,
et qui a commence à présenter ^cles i
troubles de L'état général en mène
temps que les symptômes classi-
ques du scorbut.
Le nourrisson qui est générale-
ment un gros enfant mais aux
chairs molles, présente une grande
pâleur, en même temps qu'il perd
sa gaîté et son entrain. Puis, ap-
paraissent les signes qui doivent
faire . faire le diagnostic malgré
que l'affectiop soit raire. L'enfant
ne peut pas remuer les membres
inférieurs, il n'est pas paralyse,
mais reste immobile, car tous'les
mouvements lui sont douloureux,
et l'examen, la palpation le fait
souffrir. ■
En même temps apparaissent des
hémorragies, si l'enfant a déjà des
dents, les hémorragies ^se produi-
sent surtout aux gencives; elles
peuvent se produire également
sous la peau, au niveau des pau-
pières, à l'intérieur des organes;
ce sont des hémorragies ^ qui se
produisent au niveau de l'os, exac-
tement entre l'os et le peroste qui
occasionnent cette, impotence des
membres inférieurs et qui se tra-
duisent à la palpation par la-sen-
sation de petites tuméfactions.
L'enfant a quelquefois uri^ peu
de fièvre. Cette maladie parat as-
sez grave et assez inquiétante. Mais
un traitement simple va rétablir
l'enfant en ques jours. \
1 Le scorbut, qui ne se voit ja-
mais ehez les nourrissons allaita
au sein, se voit, chez ceux qui sont
nourris exclusivement avec des
poudres de lait, des laits stérilisa
et travaillés, ou encore des lait:
condensés non sucrés, mais prépa
rés depuis longtemps. (Le lait eon
densé sucré est en effet, plus richi
en principes frais," en « vitami
nés »).
(J'est dire qu'un noiirris-SOTi qu
présente du scorbut devra êtrl
changé, d'alimentation et, le pin
simplement mis eii lait de vaeh(
bouilli : de plus ,on,..lui .donner::\;. à "
fois par jour, une cuillerée a cal
de jus de citron ou d'orange su
Cî
En huit jours, la guérison sur
vient; il n'est pas rare, pendant 1
traitement de noter une petit
poussée de température qui se
duit au. moment de .la- disparitioi
.1"", f.nflT'lfi1wmflnt¡;; de S&ng.
Dr. Marie PARMENTIER.
La première dentition
Les première dents appartusscM
nOrJlwleffit'Irt., au sixième mois œ sont
les incisives inférieures.mfcdi&nes, paia
les supérieuses : les dents soxient <. eu
feu d'artit'ice .
Et tous les six mois apparaissent<-
les autres groupe de..dents, par qu»'
tre :
Incisives latérales ': . ; .
Premières molaires temporaires }
Canines ;
Deuxième molaire temporaire.
IJX prtiLtière dentition est compieté
ù deux ans et demi. ^L'éinption des
dents est ti--. phénomène naturel qui,
par conséquent, ne doit s accompagnei
d'aucun trouble de la santé ue Fen.
f::rut. 11 est cependant fréquent d en-
tendre attribuer 'à la sortie des dents
beaucoup de malaises que peuvent pré.
senter les nourrissons. Il faut savoir
que si l'éruption des dents s'aeeompa»
gne de troubles tels que : bronchite,
convulsions, éruptions cutanées, fièvre,
vomissements, dianiiée, agitations, iu..
somnie, ces troubles traduisent rae
faiblesse de l'oï-g-aTu?THe qui se revêlç
au moment de l'éruption dentaire.
La date de solfie des dents peut être
variable, rouis il faut attacher une im-
portan\'c, d'une part à un trop grand
retard ou ,a une absence il'éi-aption,
d'autre part aux m al formations 'de
certaines dents — ces faits pouvant
être dus. à des causes pathologiques et
particulièrement à une hérédité syphi-
litique. ,v
En outre, il est deux poinst d'iiygie-,
ne essentiels : ' ' '
On doit habituer -le plus tôt possi-
ble (i/aême à partir de deux ans et de.
mi) l'enfant à se brosser les dents, ma*
tin et soir et à se rincer la bouche i
on y arrivera rapidement. _
Ëniin, contrairement à ce qui est dit
communément, les dents de première
dentition doivent être soignées si elles
présentent • de la carie . : ^ il est iliogi-
que de laisser un foyer d'infection ^qui
peut' être la cause de troubles géné-
raux et locaux (contaminant les dents 1 1
de remplacement).
Les -de ntg de première dentition sont
remplacées à partir de six uns par
les dents permanentes. Il ne fout pas
enlever les dents temporaire?, ni trop
tôt , ni trop tard : elles doivent servir
de guide à l'éruption des dents de
remnlacement et ne pas les amener.
M. P.
CHEMIN DE FER DE PARIS
A ORLEANS
LIVRET-GUIDE OFFICIEL
T^a CotnPagrtÍe du Chemin Fer de j
Par';?! à Or}f$.ns met en vsntç, dès main. i
tenant, an prix (le ? 1r. 50, son I;Ivret-
Guide Officiel (édition de mai-s 1923).
Toutefois ,en rateoti des modifications
tX'horaires glui seroftt apportées à la
marebs trains à. partir du S Juin
prochain (date de mise en application du
service d'été), ceux-ci ne figurent pa"
'l'ont acheteür liyret. de ce i;vret pourra ol)te-
nir gratuitement et franco, à. partir du
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place Yalhubert; Par:?, • xm '
(leos hora-ireS d'été à la daté du 5 jujÍ)
Les plaisirs et les jeux
des Arts Décoratifs
Cette exposition de 1025, oa; •peu"
.'étonner de voir quel revirement.- s'es'
ait à son endroit ! On ne parler plu"*-
n.te d'elle.. '■ ■
Elle se dresse, ville dans la : ville:,
ivec ses quartiers, ses tours, ses cle-
:hers, 'et jusqu'à son moulin.
Si vous allez, en quittant l'Esplana-
le, vers l'avenue de La Tovr-Maitbour^,
,-otis la découvrez qui règne au-dessus
A'un enclos singulier : c'est le village
les jollets.
On n'a pas voulu que ce grand de-
ploiement de l'industrie esthétique des
hommes allât sans donner aux euf-v.*;*
la part qui leur revient. Une classe ae
l'Exposition est consacrée aux jouets,
aux'jeux et aux objets du sport. 11
n'est pas impossible que là aussi ia
beauté se manifeste. L'esthétique mo-
derne serait ingrate si elle déniait à
ces éléments toute valeur artistique.
Certes, il y aura dans l'enceinte, plus
d'un endroit oÙ se' distraire et se ré.
jouir. Je laisse les attractions et leur;
parc que la brutalité met à la portée
de tous ; le Théâtre de 1925, œuvfe:
du fameux architecte Auguste Perret
les jeux sous les quinconces, les dîners
en musique sur les tours, et ie dancing
dans .une péniche de Poiré,..
Je n'oublie pas non plus le, program-
me des fêtes que nous avons publie,,
qui émerveillera par g,\ réalisation..
Mais rien n'égale le village des: jouetc.
Il est divisé en petits pavillons, et eiii
maisonnettes d'un style très simple et
volontairement alourdi. Chaque pavil-
Ion a donné le sujet d'une.scène qui
est J'œuvre d'un des maîtres' de l'hu-
mour « peinte.».-1. Pou 1 bot d'abord, Pv
peintre né des petits Parisiens. Il y a!
des jouets de Carlègle, de Rabier: de
Falke, etc...; il y en a qui sont be-,
tons d'origine et qui ont été composes
par l'atelier- d'Ar-Seiz-Breur (l,es Sept:
Frères), que préside le peintre Lr
MordQIl. Quelques poupées .somptueu-
ses sont apportées par des artistes raf-
unes, comme cette Mme Wassitieff; qui
bir des portraits avec Je l'étoffe, des
galons, quelques dorures, des portraits
à' peine chargés et si,ressemblants,
Le président de la classe 16 — les
jouets, les jeux, etc. — est M. d'Alle-
magne. Il a voulu que les enfants par-
ticipent à l'Ekposition, mais je crow j
bien que les parents auront plus de
plaisirs qu'eux encore, qui di'scernèront
la douce malice des peintres' dans ces
scènes à peine caricattitalès., ■
l.e moulin se dresse sur un champi-
gnon au milieu de la place du village
des jouets: Ses deux' bras, rigides s-e
lèvent avec un comique"désespoir de-
vant la passerelle bâtie il l'orée du
pont des Invalides. Elle est toute de fer
et mène par une pente à la plate-
forme des attractions et à l'exposition
des transports, où wagons, automobi-
les, avipns, etc..., manifesteront ce qu'M
.y a de plus neuf' dans fart de notre
temps. '
Quand on sort de ce bourg si vi-
vant, on est tout étonné de retrouver
LA CITE DES ENFANTS e
1la ville. Tout paraît démesuré et san.^
utile ironie, et ce petit mOlllirl qui croi-
se la nue de son geste semble plus in-
viter à la gaîté qu'à la méditatio!1 ou
au chahut du Aiotilir.-Rouge ! —' "
L. Piqueur. 1 - -
CHEMINS DE FER DE L'ETAT
EXCURSIONS dans les VALLEES de la
BIEVRE. de CHEVREUSE, aux
VAUX de CERNAY et dans la FORET
de RAMBOUILLET
[ En .raison de la. laveur Qu'ils, ont (1)[('.
i nue auprès du public, les services d'autô-
I cars organisés par les Chemins de ici* de
l'Etat, vont reprendre, à partir _ du K
avril et ju.-qu'a-u 11 octobre 1925, aux
gares de Versailles-Rive-Gauche et (3e
Rambouillet.
Au départ de la gare do Versailles- ,
Rive-Gauche, les service.1! comprennent
de-ux circuits Quotidiens, l'un le niativj,
,Pt'/lU' ia visite de la de là Bièvre,
l'al.ltr.e, l'après-ruidi, pour celle de. la vai-
lée de Chevreuse.
'Indé.pen.rlnmment de ces deux quotidiens, un ,trOl'sWmc circuit periodi-.
que permet, 1 les jeudis. dimanches çt
jours fÓriés 3a visité de la vallée' de Che-
tv-reuse et des Vaux de Cernay,
Au. départ de la gare de Rambouillet,
«îes dimanches et jours fériés seuiemeftt,
fdenx excursions en a'llto-C;J.,I''';, l'une dans
Jla t mo,tin6e, . i':mtre, . dans l'après-midi,
jeinprUntent les parcours les '^pltts ri!tto...
iresques de la, magnifique Forêt de Rarti-
;boui))et qui peut rivaliser uvec les plus
¡rep;1.e.es des environs de ParlB : sit^s
.'merveilleux, lieux historiques, arlrres se-
iculaires, vastes étaiijfs, -etc....
Lz.s billets, qui peuvent être retenus' à
'''avança, sont délivrés aux Bureaux, âfes
trenseiçnem«nt» des garés' de • Pai'lo-S'atrit-
iLÎazare, Paris-Montparnasse et Baris-Tri-
ivaiides, ainsi qu'aux garçs df :Versailles^ r
ÎRiVe-Gauche et de Rambouillet. /
CHEMIN DE FER DE PARIS
A ORLEANS
Extension de la période de circulation du
train express 50 des dimanches et jours
de fête entre
TOURS et PARIS-QUAI D'ORSAY
Le train express uO, entre Toura .et
Pari8-Qua.i d'Orsay, dont la mii?e <;n mar-
che était prévue le Lundi de Pâques -et.
les dimanches et fêtes à partir du Luçdi
de Pentecôte et jusqu'au 10 octobre* s'erit
iqia en marche sur ce parcours ' les dI-
manches et jours de fête (à l' exclusion
du dimanche de Pentecôte) dès je Lundi
de Pâoues de cette année.
Principales gares - desservies : Tom's,
départ 19 h. 40 - Blois, départ 20 h. 45
Or'éans, départ 21 h. 43 - Paris-Qùa't
d'Orsay, arrivée 23 h. 55. - •*
Ce train permet aux touristes dési-
reux de .visiter, dans le plus ■ (-,-oiÀrt liips-
de temps, quelques-uns des mèrveiiiëux
châteaux de T.ouraJoe et .du Blêmis, dc>
partir de Paris le matin-et d'y rentrer le
soir. (Circuits en auto-car au-départsd^
Xliois et de Tçurs.)
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