Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1941-04-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 avril 1941 02 avril 1941
Description : 1941/04/02 (A55,N20807). 1941/04/02 (A55,N20807).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3496633
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2021
bataille sur mer et dans les airs
COMMUNIQUÉ ALLEMAND PU 1" AVRIL
reconnaissance armée, la Lu/twaffe a coulé dans les
Au cours ae J"*- ire de commerce de 1.000 tonnes, faisant partie
«ux anglaises un domma é un autre grand navire. Lors d'une
furi convoi, et a es d>avions de combat contre un aérodrome
rta4ue e.n Jpfprre méridionale, 4 hangars ont ete durement touchés
Cé en Anf]„ Autres attaques à la bombe ont été dirigées contre
tt ort P"?Jf_nS portuaires de Falmouth Au cours de combats
,PS installations H ^ Manche> 2 avions britanniques ont été abattus,
fériens fU-aess"» ortée ^ l'armée a canonné, dans l'après-
ae L'artille"^.^ifs (j-ùnportance militaire à Douvres, avec un succès
i, des nhaervé. _ :.
■di des objectns amiF»""""- * ■ ~**
nul à P" ê5eiabnuït 6des formations de la Luftwafïe ont attaqué avec
« Pendant i^ailations portuaires de Hull et Great-Yarmouth. De
succès les 11
la Dépêche
MERCREDI çjç BrCSÎ ^' ^ * VW*e# N
2 avril 1941
55*
année
& de rCuest
50 cent.
Le Duce et le comte Ciano
ont reçu M. Matsuoka
Rorr,»££Îf'01,*r £vril- ti M Matsuoka est arrivé à Rome hier à 19 h.
i» ^• ™ a™ 1Jne ^eepU 011 enthousiaste à la gare. Dès le début de
Ciano Matsuoka a été reçu par M. Mussolini et par le comte
no.ïf S^^Î^A 68 Affa^s étrangères japonais sera reçu ce matin
par le roi, qui offrira en son honneur, au Quirinal, un déjeuner officiel.
™mStaAS/refo-o ' mirils.tre d'.es affaires étrangères, représentant le Duce;
S™?? £ i ' se?r.etaire gênerai du parti fasciste; les sous-secrétaires
â^SΫ» Présidence du Conseil et à la Défense nationale; le prince
Borghese, gouverneur de Rome; le général en chef de la milice fasciste;
le général commandant la garnison de Rome; S.E. von Mackensen,
ambassadeur d'Allemagne, et les ministres des Etats adhérant au
pacte tnpartite.
AVIATEURS ALLEMANDS EN SICILE
incendies, qui ont été allumés, ont entraîné de considérables
^âts Dans le P°rt de Great-Yarmouth, un navire a été mis en
flampnSAfrique du Nord, des formations de Stukas allemands ont
hattu avec succès des ouvrages fortifiés de campagne et des con-
Srations d'engins motorisés britanniques, avec des bombes de
lourds caUbres.^ ^ dernière nuit, de faibles forces aériennes ennemies
. jpte des bombes explosives et incendiaires sur l'Allemagne de
fSuest et du nord-ouest. Une ville d'importance moyenne en Alle-
acmp du nord-ouest a éprouvé de grands dommages à des maisons
Kitation. Près de Bielseld, des entrepôts de bethel ont été bom-
vLrdé pour la deuxième fois depuis peu de semaines. Un coup au but
détruit un hôpital, tuant et blessant de nombreuses personnes.
a Des vedettes rapides attaquées par des avions en ont abattu deux
ri la D.CA. un troisième.
Dans la période du 16 au 31 mars, l'ennemi a perdu 55 avions et
n pallons de barrages. Pendant ce temps, 24 de nos propres appareils
ne sont pas rentrés.
3 bombardiers britanniques
abattus au cours du raid
de dimanche sur Brest
Deux autres sont considérés comme perdus
" Le communiqué britannique annonce que Brest a été, dimanche
soir, l'objectif principal de la RA.F. et qu'un grand nombre de
bombes de moyen, de gros et de très gros calibre, ont été lancées sur
la ville.
Quant au bilan exact de ce raid, c'est sur place qu'on peut le
dresser.
Trois bombardiers lourds britanniques ont été abattus par la
D.CA. et la destruction de deux autres appareils, qui ont été touchés,
et sont vraisemblablement tombés à la mer, n'a pu être contrôlée.
Ce sont là les seuls résultats militaires de l'expédition, dont la
population civile, durement éprouvée, une fois de plus, a fait tous
les frais. Encore peut-on s'estimer heureux, étant donné les nombreux
habitants de certains immeubles endommagés, que la liste des
victimes ne soit pas plus longue.
Un avion anglais
abattu en flammes
hier au Bourg-Blanc
Hier après-midi, vers 15 h.
violente canonnade.
30, on entendit soudain une très
b°mbardier anglais volait très haut, survolant la ville, n fut
«nmematement encadré par les projectiles de la D.CA.
ri» iTruS Probablement atteint, il piqua vers le sol, réussit à reprendre
allemands 6t disparut dans les nuages, poursuivi par les chasseurs
ai. *.aPPrls dans la soirée que cet avion s'était abattu en flammes
»u "eu dit Labou, à 3 kilomètres du Bourg-Blanc.
Trois cadavres, carbonisés, ont été retirés de l'appareil.
40.000 DÉTENUS POLITIQUES
vont être libérés en Espagne
Cette mesure est prise à l'occasion
de la deuxième fête nationale
victew^t1!)' avril- — A l'occasion du deuxième anniversaire de la
Pas ennn fête nationale, tous les détenus politiques qui n'ont
vont ptrs ™e condarnnation supérieure à douze années de prison
feur anrforemiS en llberté- Cependant, ils ne pourront pas regagner
d« 250 kii eresrôence. ns devront se fixer à une distance minimum
bénéflriP,Sme S* de celle-ci. Le nombre de personnes appelées à
"er
« PRENDRE CONTACT
AVEC LES DIRIGEANTS
DE L'AXE
tel est le but de mon voyage 8
déclare M. Matsuoka
Paris, 1" avril. — Recevant hier soir
en sa résidence, les Journalistes ita-
liens et les correspondants étrangers à
Rome, M. Matsuoka leur a fait une
déclaration relative au but de son
voyage, dans lequel il a précisé no-
tamment :
« L'objet principal de mon voyage
a été de prendre un contact personnel
avec les dirigeants des pays alliés du
Japon et de procéder avec eux à un
échange de vues. Il est hors de doute
que nos entrevues seront fécondes en
résultats Importants. »
Interrogé sur ses projets, il a ré-
pondu qu'il repasserait à Berlin à son
retour, mais que la suite de son pro-
gramme n'a pas encore été arrêté. Le
ministre Japonais a précisé qu'il n'au-
rait pas le temps de se rendre à
Washington.
En 1942, le Japon
aura 7.500.000 tonnes
de navires marchands
Paris, 1er avril. — La presse nippone
annonce que le tonnage de la flotte
marchande du Japon sera porté à
7.500.O00 tonnes en 1942, alors qu'en
1914 la marine commerciale japonaise
n'avait que 1.700.000 tonnes. Son ton-
nage actuel est de 5.600.000 tonnes.
M. Matsuoka
au Quirinal
Ce matin, M. Matsuoka a signé b
registre d'honneur au Quirinal. Il a
déposé une couronne sur la tombe
impériale et sur la tombe du soldat
inconnu, ainsi qu'au pied du monu
ment des fascistes tombés pour le
parti. Puis, il s'est rendu à nouveau
au Quirinal où il a été reçu en au-
dience par le roi Victor-Emmanuel ni
en présence de l'ambassadeur du
Japon à Rome.
Après l'audience, le roi Victor-Em-
manuel a donné, en l'honneur de son
hôte japonais un déjeuner auquel ont
pris part les membres du gouverne-
ment, le personnel qui accompagnait
M. Matsuoka, les anciens ambassa-
deurs résidant à Rome et le personnel
de l'ambassade japonaise.
Le comte Ciano a ensuite eu un
entretien avec M. Matsuoka, au pa-
lais Chighi; peu après, le ministre
nippon des Affaires étrangères a
rendu visite au Duce ; le comte
Ciano assistait à l'entrevue.
Les Grecs préparent
une grande offensive
New-York, 1er avril. — M. Sulzberger, correspondant à Belgrade du
New-York Times, annonce de Bitolj, que les Grecs préparent une offen-
sive, depuis le lac Ochrida jusqu'à l'Adriatique.
Les forces britanniques affluent en Grèce pendant que la Yougoslavie
réunit une importante armée, de la frontière grecque au Monténégro.
De la Yougoslavie, on a pu voir, sur le territoire grec, des unités
motorisées.
Les forces yougoslaves, dans cette région, sont pratiquement sur
le pied de guerre. La date de l'offensive dépend avant tout de Belgrade.
Parmi les jeunes officiers yougoslaves, on ne doute pas qu'il s'agit de
marcher contre l'Italie.
Quelques Grecs seraient déjà arrivés dans le sud de la Yougoslavie
en tant qu'officiers de liaison, tandis que des observateurs britanni-
ques vont et viennent entre Belgrade et Athènes.
~~ L'ITALIE
ET LA GRÈCE
échangent
des prisonniers
TENSION ACCRUE
EN YOUGOSLAVIE
En Serbie, les persécutions
continuent contre les Allemands
Le gouvernement se réunira demain
M. Eden à Belgrade
L'AMBASSADEUR DU REICH ARRIVE A BERLIN
Paris 1er avril. Les nouvelles qui nous sont parvenues ce matin
sur la Yougoslavie' n'apportent aucun changement notable à ce que
nous avons dit précédemment. , . . _
En Serbie les persécutions de sujets allemands continuent. La
frontière avec la Roumanie reste fermée. Seuls, deux groupes dfl
44 millions
ont été dépensés
pour la côte des Somalis
Paris, 1" avril. — Quarante-quatre
millions ont été dépensés pour l'amé-
nagement de la côte française des
Somalis, dont 32 millions pour l'amé.
lioration du port de Djibouti et
l'aménagement d'une puissante sta.
tion de radio.
Les cartes perdues
ne seront bientôt
plus remplacées
Paris, 1" avril. — Selon des
renseignements de bonne source,
les autorités qualifiées seraient
décidées à ne plus remplacer,
jusqu'à nouvel ordre, les tickets
d'alimentation égarés. On s'at-
tend à un communiqué officiel
à ce sujet.
Création
d'un directoire
en Syrie
Les Ailaouites et les Druses
y seront représentés
Paris, 1er avril. — De nouveaux
troubles graves ont éclaté à Damas à
l'occasion d'une grève à, laquelle a
pris part le personnel des transports
publics. De violentes rencontres ont
eu lieu entre les manifestants et les
troupes indigènes françaises. Six Sy-
riens auraient été tués et l'on compte
également quelques blessés. Les trou- s
bles s'étendent sur toute la Syrie. A MÊ
la suite de ces événements, le gêné- 1H§
rai Dentz, haut commissaire de France
en Syrie, vient d'instituer un direc-
toire qui remplacera l'ancien gouver-
nement et dans lequel les Allouites et
les Druses seront représentés. Ce nou-
veau directoire s'attachera à résou-
dre les divers problèmes qui intéres-
sent la vie du pays notamment ceux
relatifs au ravitaillement, à la ré-
sorption du chômage et aux réformes
Le torpilleur « Epée »
s'appellera « L'Adroit »
Vichy, 1er avril. — Une prise d'armes a eu lieu à bord du torpilleur
Epée qui prendra désormais le nom de l'Adroit afin de perpétuer le
souvenir du torpilleur disparu devant Dunkerque et trois fois cité au
cours de la guerre à l'ordre de l'armée.
Au pavillon du nouvel Adroit a été épinglée la croix de guerre à
trois palmes.
Reconstruction de la gare Montparnasse
Paris, 1" avril. — Deux trains spé-
ciaux transportant 1.500 ressortissants
italiens internés en Grèce, viennent
de passer la frontière yougoslave. Il
s'agit d'un échange qui a été fait
contre un nombre égal de ressortis-
sants grecs internés en Italie.
Arrestation
de Lucien Sampaix
Paris, 1er avril. — Samedi, dans
l'après-midi, M. Lang, commissaire de
police de la porte Saint-Martin, était
avisé que deux individus venaient
d'être arrêtés quai de Valmy, au mo-
ment où Ils transportaient des tracts
communistes. Ce sont Raphaël Cour-
tal, 31 ans, demeurant, 60, boulevard
de Ménilmontant, et Lucien Coone,
35 ans, 32, rue de l'Espérance.
Une perquisition effectuée chez ce
dernier a fait découvrir un individu
qui se cachait sous le nom d'Isidore
Baneret, se disant tantôt marbrier,
tantôt journaliste. Après vérification,
on établit qu'il s'agissait de M. Sam-
paix, qui s'était évadé depuis quel-
ques mois du camp d'Oraison, dans les
Basses-Alpes.
réfugiés, totalisant 150 personnes, ont
réussi hier à se mettre en sécurité sur
le territoire roumain.
M. Eden
est arrivé à Belgrade
Des officiers grecs sont arrivés en
Yougoslavie, alors que des officiers
d'état-major britanniques feraient la
navette entre Belgrade et Athènes. Ces
nouvelles trouvent leur couronnement
dans l'information suivante, à savoir
que M. Eden en personne a fait, cet
après-midi, son apparition dans la ca-
pitale serbe.
En présence de ces faits, on conçoi"
fort bien que les puissances de l'Axe
suivent toujours la situation avec une
extrême vigilance; 11 est permis de
supposer qu'elles ne seront guère sur-
prises par toute décision que pourrait
prendre le gouvernement yougoslave.
L'ambassadeur du Reich
à Berlin
Selon les milieux bien Informés de
la capitale du Beioh, le ministre d'Al-
lemagne à Belgrade serait parti pour
Berlin, afin de rendre compte de la
situation. Il arrivera fort probablement
à Berlin au cours de la journée.
Réunion du Conseil jeudi
S'il faut en croire les informations
lancées par Belgrade, le cabinet ne se
réunira en conseil que Jeudi prochain.
Toutes l«s écoles de la capitale yougo-
slave ont été fermées ce matin. Plu-
sieurs autres écoles vont être aména-
gées en infirmeries militaires.
L'ancien président du Conseil Tsevt-
kovlch et les ministres qui, le 28 mars
dernier, avalent été mis en disponi-
bilité, ont été mis à la retraite d'of-
fice.
IIIIIII iiiiiiiiiiiiii iiimmimmiimimiiiiiimiiimimiiimiuiiiiiiii
IMAGES DE PARIS
Un rendez-vous
manqué
sociales.
Collaboration
APRÈS L'ÉCHEC ANGLAIS DEVANT NEMOURS
^es forces françaises
^posteront chaque fois
9» elles seront attaquées
fleiu-ées de n™^}? • ~7 ^ gouvernement français entend que les
Fe du peuniP f« .nécesslté. les blés, les céréales nécessaires à la
wioniesi Pt io î?als' Puissent faire l'objet d'un trafic légitime entre
est que „*AanPe non occupée; mais ce qu'il ne peut admettre,
Ut>nique ', Prêtexte d'appliquer le blocus, le gouvernement bri-
vl^ UfraSnr^£arLl? navires de corn-, Le bon sens montre que la respon-
"f 18 français „+ °?^*ant entre lessabitlté d'incidents comme celui de
ON BASE I,E,S IMMEUBLES ENVIRONNANTS
BULLETIN-
1X 5 françai uya
22? autre arai^n p2rts colonl™. Nemours retombe""sur'ïes'auteurs de
i1* 8 de t™„„.T- We.oe combler lesl'agression qu'aucune raison ne peut
anglais.
Sjfiiï tohnag
!î»ettSréf Par 3a "^rmeté,
2>e fois qU'eî,lforc*f riposteraient
2?!» auss7 5." elles iraient attaquées
le gou-
montré
Justifier.
commercial
et industriel!
Une déclaration
de M. Barnaud, délégué
général aux Relations
franco-allemandes
Paris, Ie' avril. — M. Jacques fiar
naud, délégué général du gouverne
ment français aux relations écono-
miques franco-allemandes, a reçu
hier, à 16 heures, les représentants
de la presse.
Il leur a précisé la portée de la
tâche qui lui a été confiée par le
gouvernement.
Par ailleurs, des rapports extrême-
ment fréquents existent entre l'ad-
ministration militaire allemande des
territoires occupés et les différentes
administrations des ministères éco-
nomiques français qui sont, dans leur
presque intégralité, installés à Paris..
Ces rapports ont, en particulier, pour
objet l'exécution du programme des
commandes allemandes en France.
H s'agit enfin de toutes les négo-
ciations économiques qui se poursui-
vent à Wiesbaden dans le cadre de
la convention d'armistice. Les rela-
tions commerciales franco-allemandes
sont devenues particulièrement im-
portantes du fait de la guerre, d'une
part, et du blocus d'autre part.
Le gouvernement français a estimé
indispensable de centraliser et de
coordonner son action dans ce do- ]
maine, et c'est la raison pour laquelle
il a Institué, par la loi du 23 février >
1941, un délégué général aux rela-j
tions économiques franco-allemandes.
Le délégué général n'a pas caché à
la presse que son action n'était pas
de celles qui peuvent faire l'objet de
communiqués fréquents. Une très
grande discrétion s'impose à lui, tant
par correction vis-à-vis des autorités
allemandes, avec lesquelles 11 est en
contact, que par déférence vis-à-vis
du gouvernement.
Il faut que l'administration
parle ciair !
Le simple particulier a de plus en Plus de contacts a-vec
l'administration. Alors, il voudrait bien êt're constamment sûr de
ce que l'administration exige de lui, ou attend de lui. Il voudrait
Que l'administration lui parlât un langage compréhensible, à la
portée de quiconque sait à peu près lire sans avoir fait, de sur-
croît, des études spéciales.
^««^ «ul but élXde
e pays d°nt il a la charge
25.000 francs
'^volent en fumée
"s étaient cachés
aa"s une cuisi„ière
eCnt «mêna^r ~ ,Un cuitivateur,
t&lsbï^e, entrT fi0ancs en billets
CM ''totérieu' plawes de
Ouvrit M tteubL ie" cuisinière.
l8 eo«?« * 8 envolè™*5fovls« .et lea 25.000
~" ci, les
«n fumée.
SUR L'ARCHE DE NOS
« Français » donne « Noé », une pièce d'André Obey.
Voici le patriarche priant en compagnie du tigre
La question est très importante
à une époque où, pour se procurer
des pommes de terre, du savon à
barbe, du beurre, des chaussures,
du charbon, ce n'est plus chez un
autre simple particulier que nous
devons aller, un homme qui parle
à peu près notre langage — l'épi-
cier, le parfumeur, le crémier, le
cordonnier ou le « bougnat » —
mais chez le maire, le sous-préfet,
l'intendant, à moins qu'il ne
s'agisse de s'adresser au monsieur-
qui-est-derrière-un-guichet, lequel
est assez intimidant.
Le monsieur-qui-est-derrière-un-
guichet n'est pas seulement inti-
midant; il est pressé et un peu
nerveux. On lui pose cinquante
fois par heure les mêmes questions.
Pour lui, ces questions sont sim-
ples et définitivement résolues par
un article de règlement qu'il sait
par coeur. Il comprend mal que le
monde entier ne connaisse pas cet
article. De sorte que, à l'arrivée de
la cinquantième personne, il se
trouve porté .à un certain état
d'exaspération par les quarante-
neuf précédentes. La cinquantième
le met au comble de l'impatience
COMME SI c'était LA MÊME per-
sonne qui lui posait cinquante fois
la question sans avoir encore com-
pris, malgré quarante-neuf répon-
ses ! L'employé ne réfléchit point
que la question est nouvelle pour
CHACUNE des cinquante personnes,
et il grommelle : « Ah ! ça !
qu'est-ce qu'ILS ont tous à ne pas
comprendre ? »
La vérité est que, si cinquante
personnes éprouvent le besoin de
venir demander verbalement des
explications, c'est parce que le rè-
glement n'a pas été rédigé d'une
façon assez claire. Si toutes les
« précisions » avaient été données,
du premier coup, dans le texte
primitif, le monsieur-qui-est-der-
rière-le-guichet pourrait s'adonner
à la poésie ou à l'aquarelle pen-
dant ses heures de bureau.
Rédiger un règlement et des ins-
tructions d'une façon claire, c'est
un problème qui comporte deux
solutions.
Dans la littérature administra-
tive, il y a des textes que des
administrateurs rédigent à l'usage
d'autres administrateurs. Là, on
est entre soi, entre professionnels.
On peut user de termes techniques,
se montrer solennel, employer des
locutions transmises par une pieuse
et vétusté habitude. Ce langage est
clair pour ceux qui le compren-
nent. (Il en va de même pour le
langage dont les hommes de loi
usent entre eux. Les actes d'avoué
vous paraissent confus ? Croyez-
vous que si tous les plaideurs
entreprenaient de rédiger eux-
mômes la procédure, ce ne serait
pas encore pire T)
Mais cette littérature comprend
également des textes à l'usage du
public, du profane. Le devbir de
l'administration, en paieil cas, est
de revenir au langage de tout le
monde, en s'abstenant de termes
sacramentels, en ne s'imaginant
pas — comme l'employé de tout à
l'heure —■ que tout le monde doit
comprendre un règlement écrit en
langage de règlement.
Pourquoi, lorsqu'elle écrit pour le
public, l'administration n'emploie-
t-elle pas le style direct et per-
sonnel ? Le Ravitaillement nous
déclare : « Le détenteur (ou le
titulaire) de la carte d'alimenta-
tion doit faire ceci ou cela ».
Pourquoi, d'abord, employer ces
mots compliqués « détenteur » et
« titulaire » ? Pourquoi ce style
impersonnel ? Pourquoi ne cher-
cherait-elle pas à donner à chaque
lecteur du texte l'impression que
c'est A LUI qu'elle s'adresse ? Elle
dirait, par exemple : « Avec VOTRE
carte d'alimentation, VOUS devez
faire ceci ou cela ». Chacun se
sentirait visé, intéressé, réveillé.
L'homme moyen comprend bien
plus vite une lettre à lui adressée,
une interpellation dont il est
l'objet, qu'un discours ou une
affiche à l'intention de la foule.
Pourquoi l'administration nous
invite-t-elle à nous « mettre en
instance » auprès du préfet ou du
maire, « à l'effet » d'obtenir telle
chose (ou en vue de « l'obtention »
de telle chose) ? Ne pourrait-elle
nous dire de « demander » au
maire ou au préfet la chose dont
il s'agit ?
Rendons justice, parfois, au
monsieur - qui-est-derrière- le-gui-
chet. n lui arrive de se rendre
compte de la difficulté que les
profanes rencontrent pour com-
prendre le langage administratif,
et il donne des explications dans
ce style direct que nous réclamons
et dont il sent parfaitement la
nécessité. Un jour, un employé de
mairie voulut m'expliquer ce
que siirnine la locution « pièce
d'identité » : — Vous apporterez
une pièce d'identité, me dit-il,
...comme quoi que c'est vous,
enfin !
Cet employé avait compris les
besoins des simples. Il ne faut pas
que les avis du percepteur ressem-
blent à un problème d'algèbre. Il
ne faut pas que nos feuilles d'ali-
mentation constituent des rébus,
où chiffres et lettres convention-
nelles dansent une effarante sara-
bande devant les yeux du malheu-
reux usager (titulaire ou détenteur),
ni qu'on ait besoin, pour en saisir
toutes les finesses, d'un
interprète de charabia
ou d'un professeur de
mots croisés.
J'ai eu, ce matin, une surprise.
En consultant le calendrier, pour
rechercher quel jour tombera
Pâques cette année, et si ce sera
bien un dimanche, j'ai découvert
que j'âvais raté l'arrivée du Prin-
temps.
Depuis plus d'une semaine déjà,
l'Hiver a été relevé de ses fonctions
et le Printemps a pris sa place. Or, je \
ne m'en étais pas aperçu. C'est, pour ;
un chroniqueur, une faute impardon- i
nable. Je mériterais que mon rédac- j
teur en chef me fît passer un savon.
Heureusement pour moi, mon rédac- ]
teur en chef, comme la plupart des |
Français, ne doit pas posséder de telles i
réserves de savon qu'il puisse en gas- :
piller pour laver la tête de ses colla-
boratcurs. |
Donc, c'est le 21 mars, à 0 h. 21
minutes, qura le Printemps a com-
mencé son règne, c'est-à-dire que le
soleil est arrivé à l'intersection de
l'écllptique et de l'Equateur.
D'habitude, Je me transportais à ce
carrefour peu fréquenté plusieurs
jours à l'avance, de manière à pouvoir
écrire et poster à temps mon article
annuel sur cet événement non pas
seulement parisien, mais bien conti-
nental. C'était d'ailleurs pour mol,
chaque fois, un sujet d'inquiétude.
Car lorsque Je traite un de ces thèmes
d'actualité non encore actuelle, j'ai
l'impression d'émettre un chèque sans
provision. Je me dis :
— Qui m'assure, après tout, que le
Printemps sera ponctuel î Je frémis
à l'idée d'un retard possible. Si le
Printemps, par suite d'une circonstance
Imprévue — révolution céleste, sup-
pression des crédits de renouveau,
panne de zéphirs, grève de rossignols,
que sais-je ? — si le Printemps n'avait
pas Heu 1
On a vu pis. Les livres d'astronomie
et de géologie sont pleins d'histoires ;
fort peu rassurantes SUT la vie des |
planètes. Un simple refroidissement,)
et des continents entiers sont recou-
verte d'immenses glaciers. Un Jour
peut venir, comme il est venu déjà il
y a quelques millions d'années, où
notre pays sombrerait dans un hiver
de plusieurs milliers de siècles. Certes, j
il n'y a pas de raison pour que cet
ennui soit précisément réservé à notre j
génération. Mais il n'y a pas de raison
non plus pour qu'il tombe sur une
quelconque génération future. Les
gens à qui le hasard fit accomplir
leur destinée terrestre Juste au mo-
ment où l'Antiquité se terminait, pour
voir s'ouvrir le Moyen Age, n'avaient
pas, un instant auparavant, la moindre
idée qu'ils allaient changer d'ère.
Aventure pareille arriva plus tard à
' ceux qui vécurent à l'heure H où le
Moyen Age, à son tour, céda la place
aux Temps Modernes. On risque tou-
jours de se trouver à un tournant de
l'histoire.
Pour revenir au Printemps, le fait
est là : J'ai raté son vernissage. Je
me console en pensant cru'il est encore
Le ministre d'Italie
à Belgrade s'entretient
avec le ministre
des Affaires étrangères
Selon l'agence Stefani, le ministre
d'Italie à Belgrade a eu, hier, un long
entretien avec M. Nintchitch, minis-
tre des Affaires étrangères de Yougos-
lavie.
Deux nouvelles classes
sont rappelées
La « Tribune de Lausanne > repro-
duit une dépêche de l'agence anglaise
« Exchange Telegraph » de Belgrade,
d'après laquelle deux nouvelles classes
ont été mobilisées en Yougoslavie. Les
réservistes en question ont été casernéa
lundi. Au cours de ces deux derniers
jours, d'importants transports de
troupe ont été effectués en direction
de la frontière bulgare.
Les troupes
sur le pied de guerre
En Serbie, les troupes yougoslaves
sont pratiquement sur le pied de
guerre.
Les nouvelles BUT la terreur qui
règne sur la Serbie sont toujours plus
nombreuses. Les sujets allemands sont
traités de la façon la plus inhumaine.
La mobilisation générale
est presque achevée
La mobilisation générale du pays
est sur le point de s'achever. De
nombreux réfugiés de race allemande
se pressent en groupes compacts à la
frontière serbo-roumaine. On signale
que les Serbes arrêtent systématique-
ment les personnalités et les gardent
à titre d'otages.
L'Allemagne rappelle
que la Yougoslavie \
a adhéré au pacte '\
tripartite
permis d'en parler, puisque le Prin-
temps, en général, dure trois mois.
Plus exactement : quatre vingt douze
jours, vingt heures et cinquante neuf
minutes.
Je crois d'ailleurs pouvoir plaider
les circonstances atténuantes. Rien,
vraiment rien, le 21 mars, ne marqua
la moindre différence entre le temps
qu'il faisait à 0 h. 20 minutes, et
celui dont on bénéficia à 0 h. 21.
D'ailleurs, respectueux des règle-
ments, je ne me promenais pas dans
les rues à ce moment là. J'étais cou-
ché, et je dormais. En m'éveillant, le
matin, je ne constatai rien de parti-
culier dans l'atmosphère.
Renseignements pris dans les divers
bureaux de renseignements susoeptl
bles de me renseigner, il semble que
le Printemps soit bien arrivé dans
les délais réglementaires. Mais les
Parisiens ne paraissent pas avoir
prêté d'attention à ce fait divers.
Cela ne leur a fait ni chaud ni
froid. Je n'ai pas enregistré, sur leurs
lèvres, la moindre chanson nouvelle,
ni, sur les lèvres des Parisiennes, le
moindre sourire de plus. J'en viens à
penser que le Printemps qui nous est
expédié cette année n'a pas les mê-
mes vertus que les printemps d'avant
la guerre. C'est probablement un
printemps de seconde qualité, un
ersatz de printemps, avec 30 % seu-
lement de matières grasses.
Le Printemps, d'ordinaire, c'est la
période où les femmes s'aperçoivent
qu'elles n'ont plus rien à se mettre,
et choisissent l'étoffe des robes pour
leurs sorties printanières. Mais au-
jourd'hui, pour l'étoffe des robes, il
faut obtenir un bon à la mairie. Et
pour avoir de la soie, c'est coton !
Le Printemps, d'ordinaire, c'est la
saison des fleurs. Mais les fleurs,
cette année, auront-elles le droit de
fleurir ? En principe, la moindre
j5.arce pommes de terre.
Le Printemps, d'ordinaire, c'est
l'époque où l'on fait les projets de
voyage. Cette année, faute d'essence,
on n'y songe même pas.
Le Printemps, d'ordinaire, rime avec
« vingt ans », avec « éclatant »,
&vec « inconstant ». Je ne vois
aujourd'hui, pour terminer les alexan-
drins de saison, que des mots em-
bêtants, voire attristants.
En somme, un raté complet, com-
me dans la chanson de Charles
Trénet : « La Terre a rendez-vous
avec le Soleil, mais le Soleil n'est pas
là et la Terre l'attend... » Les oi-
seaux eux-mêmes, qui marquent tou-
jours par leurs chants la venue du
renouveau, ne sont pas présents à
l'appel. Ils n'ont pas dû obtenir leur
laissez-passer, et sont encore en zone
non occupée.
En temps normal, on dit qu'une
hirondelle ne fait pas le printemps.
Cette année, le printemps n'est mê-
me pas fichu de faire une hirondelle.
Georges OLIVIER.
Le Reioh n'a pas à prendre de dé-
cision concernant la Yougoslavie, dé-
claje-t-on dans ces mêmes milieux,
car cet Etat est lié à l'Allemagne,
puisqu'il a adhéré au pacte tripar-
tite. . „ „
Dans les milieux officieux de Berlin,
on fait remarquer que l'Allemagne n'a
pas l'habitude de se laisser dicter sa
politique par qui que ce soit, et que
la Yougoslavie devrait comprendre que
toute magnanimité, si grande qu'elle
soit, a une fin.
Deux villages allemands
incendiés
Des réfugiés allemands venant de
de Yougoslavie viennent d'arriver en
Roumanie. Dans la nuit de dimanche
à lundi, les Serbes ont fermé la fron-
tière avec la Roumanie au moyen
d'importants cordons militaires, si
bien que dans la journée de lundi,
seuls deux groupes de réfugiés, 50
personnes, ont réussi à passer la fron-
tière en deux endroits. Ds ont dé-
claré que plusieurs centaines d'autres
Allemands tentent actuellement de
déjouer la surveillance yougoslave.
La minorité allemande de Roumanie,
d'accord avec les autorités roumaines,
a créé à Timiscara, un camp d'accueil
pour les réfugiés.
De la frontière roumaine, on voit
les flammes des incendies qui rava-
gent deux communes allemandes, Kl-
chy-Dorf et Kudritz.
On apprend, d'autre part, que deux
trains roumains destinés à l'Italie,
l'un chargé de céréales et l'autre de
pétrole, ont été saisis par les autori-
tés serbes à Winkovltz.
Enfin, les réfugiés allemands décla-
rent que la flottille serbe du Danube
a été concentrée dans le port de Gra-
ditch.
Plus de publicité
lumineuse à Zagreb
Les réclames lumineuses ont été
éteintes lundi soir à Zabreb sur l'or-
dre des autorités.
Aucune autre mesure d'obscurcisse-
ment n'a été prise jusqu'ici. Les juifs
quittent la ville pour le port de Split.
Manifestations en Grèce
en l'honneur de Pierre II
Les journaux publient de longues
informations sur les services religieux
qui ont été célébrés à Athènes et à
Salonique en l'honneur de l'avènement
au trône du roi Pierre II et auxquels,
outre de nombreuses personnalités
grecques, a pris part le président de
la ligue anglo-grecque. Le journal
Politika annonce qu'à la fin du ser-
vice religieux célébré à Athènes, a eu
lieu une grande manifestation ea
l'honneur du roi Pierre II. Les mani-
festants se sont rendus devant la lé-
gation yougoslave et le ministre de
Yougoslavie a, du haut d'un balcon,
adressé ses remerciements au peuple
grec.
CHEZ LE CONTROLEUR
UN QUARTIER LONDONIEN OBUEULEMENT
TOUCHE
ON EMUPIJuE liES DÉCLARATIONS D'IMPOTS
COMMUNIQUÉ ALLEMAND PU 1" AVRIL
reconnaissance armée, la Lu/twaffe a coulé dans les
Au cours ae J"*- ire de commerce de 1.000 tonnes, faisant partie
«ux anglaises un domma é un autre grand navire. Lors d'une
furi convoi, et a es d>avions de combat contre un aérodrome
rta4ue e.n Jpfprre méridionale, 4 hangars ont ete durement touchés
Cé en Anf]„ Autres attaques à la bombe ont été dirigées contre
tt ort P"?Jf_nS portuaires de Falmouth Au cours de combats
,PS installations H ^ Manche> 2 avions britanniques ont été abattus,
fériens fU-aess"» ortée ^ l'armée a canonné, dans l'après-
ae L'artille"^.^ifs (j-ùnportance militaire à Douvres, avec un succès
i, des nhaervé. _ :.
■di des objectns amiF»""""- * ■ ~**
nul à P" ê5eiabnuït 6des formations de la Luftwafïe ont attaqué avec
« Pendant i^ailations portuaires de Hull et Great-Yarmouth. De
succès les 11
la Dépêche
MERCREDI çjç BrCSÎ ^' ^ * VW*e# N
2 avril 1941
55*
année
& de rCuest
50 cent.
Le Duce et le comte Ciano
ont reçu M. Matsuoka
Rorr,»££Îf'01,*r £vril- ti M Matsuoka est arrivé à Rome hier à 19 h.
i» ^• ™ a™ 1Jne ^eepU 011 enthousiaste à la gare. Dès le début de
Ciano Matsuoka a été reçu par M. Mussolini et par le comte
no.ïf S^^Î^A 68 Affa^s étrangères japonais sera reçu ce matin
par le roi, qui offrira en son honneur, au Quirinal, un déjeuner officiel.
™mStaAS/refo-o ' mirils.tre d'.es affaires étrangères, représentant le Duce;
S™?? £ i ' se?r.etaire gênerai du parti fasciste; les sous-secrétaires
â^SΫ» Présidence du Conseil et à la Défense nationale; le prince
Borghese, gouverneur de Rome; le général en chef de la milice fasciste;
le général commandant la garnison de Rome; S.E. von Mackensen,
ambassadeur d'Allemagne, et les ministres des Etats adhérant au
pacte tnpartite.
AVIATEURS ALLEMANDS EN SICILE
incendies, qui ont été allumés, ont entraîné de considérables
^âts Dans le P°rt de Great-Yarmouth, un navire a été mis en
flampnSAfrique du Nord, des formations de Stukas allemands ont
hattu avec succès des ouvrages fortifiés de campagne et des con-
Srations d'engins motorisés britanniques, avec des bombes de
lourds caUbres.^ ^ dernière nuit, de faibles forces aériennes ennemies
. jpte des bombes explosives et incendiaires sur l'Allemagne de
fSuest et du nord-ouest. Une ville d'importance moyenne en Alle-
acmp du nord-ouest a éprouvé de grands dommages à des maisons
Kitation. Près de Bielseld, des entrepôts de bethel ont été bom-
vLrdé pour la deuxième fois depuis peu de semaines. Un coup au but
détruit un hôpital, tuant et blessant de nombreuses personnes.
a Des vedettes rapides attaquées par des avions en ont abattu deux
ri la D.CA. un troisième.
Dans la période du 16 au 31 mars, l'ennemi a perdu 55 avions et
n pallons de barrages. Pendant ce temps, 24 de nos propres appareils
ne sont pas rentrés.
3 bombardiers britanniques
abattus au cours du raid
de dimanche sur Brest
Deux autres sont considérés comme perdus
" Le communiqué britannique annonce que Brest a été, dimanche
soir, l'objectif principal de la RA.F. et qu'un grand nombre de
bombes de moyen, de gros et de très gros calibre, ont été lancées sur
la ville.
Quant au bilan exact de ce raid, c'est sur place qu'on peut le
dresser.
Trois bombardiers lourds britanniques ont été abattus par la
D.CA. et la destruction de deux autres appareils, qui ont été touchés,
et sont vraisemblablement tombés à la mer, n'a pu être contrôlée.
Ce sont là les seuls résultats militaires de l'expédition, dont la
population civile, durement éprouvée, une fois de plus, a fait tous
les frais. Encore peut-on s'estimer heureux, étant donné les nombreux
habitants de certains immeubles endommagés, que la liste des
victimes ne soit pas plus longue.
Un avion anglais
abattu en flammes
hier au Bourg-Blanc
Hier après-midi, vers 15 h.
violente canonnade.
30, on entendit soudain une très
b°mbardier anglais volait très haut, survolant la ville, n fut
«nmematement encadré par les projectiles de la D.CA.
ri» iTruS Probablement atteint, il piqua vers le sol, réussit à reprendre
allemands 6t disparut dans les nuages, poursuivi par les chasseurs
ai. *.aPPrls dans la soirée que cet avion s'était abattu en flammes
»u "eu dit Labou, à 3 kilomètres du Bourg-Blanc.
Trois cadavres, carbonisés, ont été retirés de l'appareil.
40.000 DÉTENUS POLITIQUES
vont être libérés en Espagne
Cette mesure est prise à l'occasion
de la deuxième fête nationale
victew^t1!)' avril- — A l'occasion du deuxième anniversaire de la
Pas ennn fête nationale, tous les détenus politiques qui n'ont
vont ptrs ™e condarnnation supérieure à douze années de prison
feur anrforemiS en llberté- Cependant, ils ne pourront pas regagner
d« 250 kii eresrôence. ns devront se fixer à une distance minimum
bénéflriP,Sme S* de celle-ci. Le nombre de personnes appelées à
"er
« PRENDRE CONTACT
AVEC LES DIRIGEANTS
DE L'AXE
tel est le but de mon voyage 8
déclare M. Matsuoka
Paris, 1" avril. — Recevant hier soir
en sa résidence, les Journalistes ita-
liens et les correspondants étrangers à
Rome, M. Matsuoka leur a fait une
déclaration relative au but de son
voyage, dans lequel il a précisé no-
tamment :
« L'objet principal de mon voyage
a été de prendre un contact personnel
avec les dirigeants des pays alliés du
Japon et de procéder avec eux à un
échange de vues. Il est hors de doute
que nos entrevues seront fécondes en
résultats Importants. »
Interrogé sur ses projets, il a ré-
pondu qu'il repasserait à Berlin à son
retour, mais que la suite de son pro-
gramme n'a pas encore été arrêté. Le
ministre Japonais a précisé qu'il n'au-
rait pas le temps de se rendre à
Washington.
En 1942, le Japon
aura 7.500.000 tonnes
de navires marchands
Paris, 1er avril. — La presse nippone
annonce que le tonnage de la flotte
marchande du Japon sera porté à
7.500.O00 tonnes en 1942, alors qu'en
1914 la marine commerciale japonaise
n'avait que 1.700.000 tonnes. Son ton-
nage actuel est de 5.600.000 tonnes.
M. Matsuoka
au Quirinal
Ce matin, M. Matsuoka a signé b
registre d'honneur au Quirinal. Il a
déposé une couronne sur la tombe
impériale et sur la tombe du soldat
inconnu, ainsi qu'au pied du monu
ment des fascistes tombés pour le
parti. Puis, il s'est rendu à nouveau
au Quirinal où il a été reçu en au-
dience par le roi Victor-Emmanuel ni
en présence de l'ambassadeur du
Japon à Rome.
Après l'audience, le roi Victor-Em-
manuel a donné, en l'honneur de son
hôte japonais un déjeuner auquel ont
pris part les membres du gouverne-
ment, le personnel qui accompagnait
M. Matsuoka, les anciens ambassa-
deurs résidant à Rome et le personnel
de l'ambassade japonaise.
Le comte Ciano a ensuite eu un
entretien avec M. Matsuoka, au pa-
lais Chighi; peu après, le ministre
nippon des Affaires étrangères a
rendu visite au Duce ; le comte
Ciano assistait à l'entrevue.
Les Grecs préparent
une grande offensive
New-York, 1er avril. — M. Sulzberger, correspondant à Belgrade du
New-York Times, annonce de Bitolj, que les Grecs préparent une offen-
sive, depuis le lac Ochrida jusqu'à l'Adriatique.
Les forces britanniques affluent en Grèce pendant que la Yougoslavie
réunit une importante armée, de la frontière grecque au Monténégro.
De la Yougoslavie, on a pu voir, sur le territoire grec, des unités
motorisées.
Les forces yougoslaves, dans cette région, sont pratiquement sur
le pied de guerre. La date de l'offensive dépend avant tout de Belgrade.
Parmi les jeunes officiers yougoslaves, on ne doute pas qu'il s'agit de
marcher contre l'Italie.
Quelques Grecs seraient déjà arrivés dans le sud de la Yougoslavie
en tant qu'officiers de liaison, tandis que des observateurs britanni-
ques vont et viennent entre Belgrade et Athènes.
~~ L'ITALIE
ET LA GRÈCE
échangent
des prisonniers
TENSION ACCRUE
EN YOUGOSLAVIE
En Serbie, les persécutions
continuent contre les Allemands
Le gouvernement se réunira demain
M. Eden à Belgrade
L'AMBASSADEUR DU REICH ARRIVE A BERLIN
Paris 1er avril. Les nouvelles qui nous sont parvenues ce matin
sur la Yougoslavie' n'apportent aucun changement notable à ce que
nous avons dit précédemment. , . . _
En Serbie les persécutions de sujets allemands continuent. La
frontière avec la Roumanie reste fermée. Seuls, deux groupes dfl
44 millions
ont été dépensés
pour la côte des Somalis
Paris, 1" avril. — Quarante-quatre
millions ont été dépensés pour l'amé-
nagement de la côte française des
Somalis, dont 32 millions pour l'amé.
lioration du port de Djibouti et
l'aménagement d'une puissante sta.
tion de radio.
Les cartes perdues
ne seront bientôt
plus remplacées
Paris, 1" avril. — Selon des
renseignements de bonne source,
les autorités qualifiées seraient
décidées à ne plus remplacer,
jusqu'à nouvel ordre, les tickets
d'alimentation égarés. On s'at-
tend à un communiqué officiel
à ce sujet.
Création
d'un directoire
en Syrie
Les Ailaouites et les Druses
y seront représentés
Paris, 1er avril. — De nouveaux
troubles graves ont éclaté à Damas à
l'occasion d'une grève à, laquelle a
pris part le personnel des transports
publics. De violentes rencontres ont
eu lieu entre les manifestants et les
troupes indigènes françaises. Six Sy-
riens auraient été tués et l'on compte
également quelques blessés. Les trou- s
bles s'étendent sur toute la Syrie. A MÊ
la suite de ces événements, le gêné- 1H§
rai Dentz, haut commissaire de France
en Syrie, vient d'instituer un direc-
toire qui remplacera l'ancien gouver-
nement et dans lequel les Allouites et
les Druses seront représentés. Ce nou-
veau directoire s'attachera à résou-
dre les divers problèmes qui intéres-
sent la vie du pays notamment ceux
relatifs au ravitaillement, à la ré-
sorption du chômage et aux réformes
Le torpilleur « Epée »
s'appellera « L'Adroit »
Vichy, 1er avril. — Une prise d'armes a eu lieu à bord du torpilleur
Epée qui prendra désormais le nom de l'Adroit afin de perpétuer le
souvenir du torpilleur disparu devant Dunkerque et trois fois cité au
cours de la guerre à l'ordre de l'armée.
Au pavillon du nouvel Adroit a été épinglée la croix de guerre à
trois palmes.
Reconstruction de la gare Montparnasse
Paris, 1" avril. — Deux trains spé-
ciaux transportant 1.500 ressortissants
italiens internés en Grèce, viennent
de passer la frontière yougoslave. Il
s'agit d'un échange qui a été fait
contre un nombre égal de ressortis-
sants grecs internés en Italie.
Arrestation
de Lucien Sampaix
Paris, 1er avril. — Samedi, dans
l'après-midi, M. Lang, commissaire de
police de la porte Saint-Martin, était
avisé que deux individus venaient
d'être arrêtés quai de Valmy, au mo-
ment où Ils transportaient des tracts
communistes. Ce sont Raphaël Cour-
tal, 31 ans, demeurant, 60, boulevard
de Ménilmontant, et Lucien Coone,
35 ans, 32, rue de l'Espérance.
Une perquisition effectuée chez ce
dernier a fait découvrir un individu
qui se cachait sous le nom d'Isidore
Baneret, se disant tantôt marbrier,
tantôt journaliste. Après vérification,
on établit qu'il s'agissait de M. Sam-
paix, qui s'était évadé depuis quel-
ques mois du camp d'Oraison, dans les
Basses-Alpes.
réfugiés, totalisant 150 personnes, ont
réussi hier à se mettre en sécurité sur
le territoire roumain.
M. Eden
est arrivé à Belgrade
Des officiers grecs sont arrivés en
Yougoslavie, alors que des officiers
d'état-major britanniques feraient la
navette entre Belgrade et Athènes. Ces
nouvelles trouvent leur couronnement
dans l'information suivante, à savoir
que M. Eden en personne a fait, cet
après-midi, son apparition dans la ca-
pitale serbe.
En présence de ces faits, on conçoi"
fort bien que les puissances de l'Axe
suivent toujours la situation avec une
extrême vigilance; 11 est permis de
supposer qu'elles ne seront guère sur-
prises par toute décision que pourrait
prendre le gouvernement yougoslave.
L'ambassadeur du Reich
à Berlin
Selon les milieux bien Informés de
la capitale du Beioh, le ministre d'Al-
lemagne à Belgrade serait parti pour
Berlin, afin de rendre compte de la
situation. Il arrivera fort probablement
à Berlin au cours de la journée.
Réunion du Conseil jeudi
S'il faut en croire les informations
lancées par Belgrade, le cabinet ne se
réunira en conseil que Jeudi prochain.
Toutes l«s écoles de la capitale yougo-
slave ont été fermées ce matin. Plu-
sieurs autres écoles vont être aména-
gées en infirmeries militaires.
L'ancien président du Conseil Tsevt-
kovlch et les ministres qui, le 28 mars
dernier, avalent été mis en disponi-
bilité, ont été mis à la retraite d'of-
fice.
IIIIIII iiiiiiiiiiiiii iiimmimmiimimiiiiiimiiimimiiimiuiiiiiiii
IMAGES DE PARIS
Un rendez-vous
manqué
sociales.
Collaboration
APRÈS L'ÉCHEC ANGLAIS DEVANT NEMOURS
^es forces françaises
^posteront chaque fois
9» elles seront attaquées
fleiu-ées de n™^}? • ~7 ^ gouvernement français entend que les
Fe du peuniP f« .nécesslté. les blés, les céréales nécessaires à la
wioniesi Pt io î?als' Puissent faire l'objet d'un trafic légitime entre
est que „*AanPe non occupée; mais ce qu'il ne peut admettre,
Ut>nique ', Prêtexte d'appliquer le blocus, le gouvernement bri-
vl^ UfraSnr^£arLl? navires de corn-, Le bon sens montre que la respon-
"f 18 français „+ °?^*ant entre lessabitlté d'incidents comme celui de
ON BASE I,E,S IMMEUBLES ENVIRONNANTS
BULLETIN-
1X 5 françai uya
22? autre arai^n p2rts colonl™. Nemours retombe""sur'ïes'auteurs de
i1* 8 de t™„„.T- We.oe combler lesl'agression qu'aucune raison ne peut
anglais.
Sjfiiï tohnag
!î»ettSréf Par 3a "^rmeté,
2>e fois qU'eî,lforc*f riposteraient
2?!» auss7 5." elles iraient attaquées
le gou-
montré
Justifier.
commercial
et industriel!
Une déclaration
de M. Barnaud, délégué
général aux Relations
franco-allemandes
Paris, Ie' avril. — M. Jacques fiar
naud, délégué général du gouverne
ment français aux relations écono-
miques franco-allemandes, a reçu
hier, à 16 heures, les représentants
de la presse.
Il leur a précisé la portée de la
tâche qui lui a été confiée par le
gouvernement.
Par ailleurs, des rapports extrême-
ment fréquents existent entre l'ad-
ministration militaire allemande des
territoires occupés et les différentes
administrations des ministères éco-
nomiques français qui sont, dans leur
presque intégralité, installés à Paris..
Ces rapports ont, en particulier, pour
objet l'exécution du programme des
commandes allemandes en France.
H s'agit enfin de toutes les négo-
ciations économiques qui se poursui-
vent à Wiesbaden dans le cadre de
la convention d'armistice. Les rela-
tions commerciales franco-allemandes
sont devenues particulièrement im-
portantes du fait de la guerre, d'une
part, et du blocus d'autre part.
Le gouvernement français a estimé
indispensable de centraliser et de
coordonner son action dans ce do- ]
maine, et c'est la raison pour laquelle
il a Institué, par la loi du 23 février >
1941, un délégué général aux rela-j
tions économiques franco-allemandes.
Le délégué général n'a pas caché à
la presse que son action n'était pas
de celles qui peuvent faire l'objet de
communiqués fréquents. Une très
grande discrétion s'impose à lui, tant
par correction vis-à-vis des autorités
allemandes, avec lesquelles 11 est en
contact, que par déférence vis-à-vis
du gouvernement.
Il faut que l'administration
parle ciair !
Le simple particulier a de plus en Plus de contacts a-vec
l'administration. Alors, il voudrait bien êt're constamment sûr de
ce que l'administration exige de lui, ou attend de lui. Il voudrait
Que l'administration lui parlât un langage compréhensible, à la
portée de quiconque sait à peu près lire sans avoir fait, de sur-
croît, des études spéciales.
^««^ «ul but élXde
e pays d°nt il a la charge
25.000 francs
'^volent en fumée
"s étaient cachés
aa"s une cuisi„ière
eCnt «mêna^r ~ ,Un cuitivateur,
t&lsbï^e, entrT fi0ancs en billets
CM ''totérieu' plawes de
Ouvrit M tteubL ie" cuisinière.
l8 eo«?«
~" ci, les
«n fumée.
SUR L'ARCHE DE NOS
« Français » donne « Noé », une pièce d'André Obey.
Voici le patriarche priant en compagnie du tigre
La question est très importante
à une époque où, pour se procurer
des pommes de terre, du savon à
barbe, du beurre, des chaussures,
du charbon, ce n'est plus chez un
autre simple particulier que nous
devons aller, un homme qui parle
à peu près notre langage — l'épi-
cier, le parfumeur, le crémier, le
cordonnier ou le « bougnat » —
mais chez le maire, le sous-préfet,
l'intendant, à moins qu'il ne
s'agisse de s'adresser au monsieur-
qui-est-derrière-un-guichet, lequel
est assez intimidant.
Le monsieur-qui-est-derrière-un-
guichet n'est pas seulement inti-
midant; il est pressé et un peu
nerveux. On lui pose cinquante
fois par heure les mêmes questions.
Pour lui, ces questions sont sim-
ples et définitivement résolues par
un article de règlement qu'il sait
par coeur. Il comprend mal que le
monde entier ne connaisse pas cet
article. De sorte que, à l'arrivée de
la cinquantième personne, il se
trouve porté .à un certain état
d'exaspération par les quarante-
neuf précédentes. La cinquantième
le met au comble de l'impatience
COMME SI c'était LA MÊME per-
sonne qui lui posait cinquante fois
la question sans avoir encore com-
pris, malgré quarante-neuf répon-
ses ! L'employé ne réfléchit point
que la question est nouvelle pour
CHACUNE des cinquante personnes,
et il grommelle : « Ah ! ça !
qu'est-ce qu'ILS ont tous à ne pas
comprendre ? »
La vérité est que, si cinquante
personnes éprouvent le besoin de
venir demander verbalement des
explications, c'est parce que le rè-
glement n'a pas été rédigé d'une
façon assez claire. Si toutes les
« précisions » avaient été données,
du premier coup, dans le texte
primitif, le monsieur-qui-est-der-
rière-le-guichet pourrait s'adonner
à la poésie ou à l'aquarelle pen-
dant ses heures de bureau.
Rédiger un règlement et des ins-
tructions d'une façon claire, c'est
un problème qui comporte deux
solutions.
Dans la littérature administra-
tive, il y a des textes que des
administrateurs rédigent à l'usage
d'autres administrateurs. Là, on
est entre soi, entre professionnels.
On peut user de termes techniques,
se montrer solennel, employer des
locutions transmises par une pieuse
et vétusté habitude. Ce langage est
clair pour ceux qui le compren-
nent. (Il en va de même pour le
langage dont les hommes de loi
usent entre eux. Les actes d'avoué
vous paraissent confus ? Croyez-
vous que si tous les plaideurs
entreprenaient de rédiger eux-
mômes la procédure, ce ne serait
pas encore pire T)
Mais cette littérature comprend
également des textes à l'usage du
public, du profane. Le devbir de
l'administration, en paieil cas, est
de revenir au langage de tout le
monde, en s'abstenant de termes
sacramentels, en ne s'imaginant
pas — comme l'employé de tout à
l'heure —■ que tout le monde doit
comprendre un règlement écrit en
langage de règlement.
Pourquoi, lorsqu'elle écrit pour le
public, l'administration n'emploie-
t-elle pas le style direct et per-
sonnel ? Le Ravitaillement nous
déclare : « Le détenteur (ou le
titulaire) de la carte d'alimenta-
tion doit faire ceci ou cela ».
Pourquoi, d'abord, employer ces
mots compliqués « détenteur » et
« titulaire » ? Pourquoi ce style
impersonnel ? Pourquoi ne cher-
cherait-elle pas à donner à chaque
lecteur du texte l'impression que
c'est A LUI qu'elle s'adresse ? Elle
dirait, par exemple : « Avec VOTRE
carte d'alimentation, VOUS devez
faire ceci ou cela ». Chacun se
sentirait visé, intéressé, réveillé.
L'homme moyen comprend bien
plus vite une lettre à lui adressée,
une interpellation dont il est
l'objet, qu'un discours ou une
affiche à l'intention de la foule.
Pourquoi l'administration nous
invite-t-elle à nous « mettre en
instance » auprès du préfet ou du
maire, « à l'effet » d'obtenir telle
chose (ou en vue de « l'obtention »
de telle chose) ? Ne pourrait-elle
nous dire de « demander » au
maire ou au préfet la chose dont
il s'agit ?
Rendons justice, parfois, au
monsieur - qui-est-derrière- le-gui-
chet. n lui arrive de se rendre
compte de la difficulté que les
profanes rencontrent pour com-
prendre le langage administratif,
et il donne des explications dans
ce style direct que nous réclamons
et dont il sent parfaitement la
nécessité. Un jour, un employé de
mairie voulut m'expliquer ce
que siirnine la locution « pièce
d'identité » : — Vous apporterez
une pièce d'identité, me dit-il,
...comme quoi que c'est vous,
enfin !
Cet employé avait compris les
besoins des simples. Il ne faut pas
que les avis du percepteur ressem-
blent à un problème d'algèbre. Il
ne faut pas que nos feuilles d'ali-
mentation constituent des rébus,
où chiffres et lettres convention-
nelles dansent une effarante sara-
bande devant les yeux du malheu-
reux usager (titulaire ou détenteur),
ni qu'on ait besoin, pour en saisir
toutes les finesses, d'un
interprète de charabia
ou d'un professeur de
mots croisés.
J'ai eu, ce matin, une surprise.
En consultant le calendrier, pour
rechercher quel jour tombera
Pâques cette année, et si ce sera
bien un dimanche, j'ai découvert
que j'âvais raté l'arrivée du Prin-
temps.
Depuis plus d'une semaine déjà,
l'Hiver a été relevé de ses fonctions
et le Printemps a pris sa place. Or, je \
ne m'en étais pas aperçu. C'est, pour ;
un chroniqueur, une faute impardon- i
nable. Je mériterais que mon rédac- j
teur en chef me fît passer un savon.
Heureusement pour moi, mon rédac- ]
teur en chef, comme la plupart des |
Français, ne doit pas posséder de telles i
réserves de savon qu'il puisse en gas- :
piller pour laver la tête de ses colla-
boratcurs. |
Donc, c'est le 21 mars, à 0 h. 21
minutes, qura le Printemps a com-
mencé son règne, c'est-à-dire que le
soleil est arrivé à l'intersection de
l'écllptique et de l'Equateur.
D'habitude, Je me transportais à ce
carrefour peu fréquenté plusieurs
jours à l'avance, de manière à pouvoir
écrire et poster à temps mon article
annuel sur cet événement non pas
seulement parisien, mais bien conti-
nental. C'était d'ailleurs pour mol,
chaque fois, un sujet d'inquiétude.
Car lorsque Je traite un de ces thèmes
d'actualité non encore actuelle, j'ai
l'impression d'émettre un chèque sans
provision. Je me dis :
— Qui m'assure, après tout, que le
Printemps sera ponctuel î Je frémis
à l'idée d'un retard possible. Si le
Printemps, par suite d'une circonstance
Imprévue — révolution céleste, sup-
pression des crédits de renouveau,
panne de zéphirs, grève de rossignols,
que sais-je ? — si le Printemps n'avait
pas Heu 1
On a vu pis. Les livres d'astronomie
et de géologie sont pleins d'histoires ;
fort peu rassurantes SUT la vie des |
planètes. Un simple refroidissement,)
et des continents entiers sont recou-
verte d'immenses glaciers. Un Jour
peut venir, comme il est venu déjà il
y a quelques millions d'années, où
notre pays sombrerait dans un hiver
de plusieurs milliers de siècles. Certes, j
il n'y a pas de raison pour que cet
ennui soit précisément réservé à notre j
génération. Mais il n'y a pas de raison
non plus pour qu'il tombe sur une
quelconque génération future. Les
gens à qui le hasard fit accomplir
leur destinée terrestre Juste au mo-
ment où l'Antiquité se terminait, pour
voir s'ouvrir le Moyen Age, n'avaient
pas, un instant auparavant, la moindre
idée qu'ils allaient changer d'ère.
Aventure pareille arriva plus tard à
' ceux qui vécurent à l'heure H où le
Moyen Age, à son tour, céda la place
aux Temps Modernes. On risque tou-
jours de se trouver à un tournant de
l'histoire.
Pour revenir au Printemps, le fait
est là : J'ai raté son vernissage. Je
me console en pensant cru'il est encore
Le ministre d'Italie
à Belgrade s'entretient
avec le ministre
des Affaires étrangères
Selon l'agence Stefani, le ministre
d'Italie à Belgrade a eu, hier, un long
entretien avec M. Nintchitch, minis-
tre des Affaires étrangères de Yougos-
lavie.
Deux nouvelles classes
sont rappelées
La « Tribune de Lausanne > repro-
duit une dépêche de l'agence anglaise
« Exchange Telegraph » de Belgrade,
d'après laquelle deux nouvelles classes
ont été mobilisées en Yougoslavie. Les
réservistes en question ont été casernéa
lundi. Au cours de ces deux derniers
jours, d'importants transports de
troupe ont été effectués en direction
de la frontière bulgare.
Les troupes
sur le pied de guerre
En Serbie, les troupes yougoslaves
sont pratiquement sur le pied de
guerre.
Les nouvelles BUT la terreur qui
règne sur la Serbie sont toujours plus
nombreuses. Les sujets allemands sont
traités de la façon la plus inhumaine.
La mobilisation générale
est presque achevée
La mobilisation générale du pays
est sur le point de s'achever. De
nombreux réfugiés de race allemande
se pressent en groupes compacts à la
frontière serbo-roumaine. On signale
que les Serbes arrêtent systématique-
ment les personnalités et les gardent
à titre d'otages.
L'Allemagne rappelle
que la Yougoslavie \
a adhéré au pacte '\
tripartite
permis d'en parler, puisque le Prin-
temps, en général, dure trois mois.
Plus exactement : quatre vingt douze
jours, vingt heures et cinquante neuf
minutes.
Je crois d'ailleurs pouvoir plaider
les circonstances atténuantes. Rien,
vraiment rien, le 21 mars, ne marqua
la moindre différence entre le temps
qu'il faisait à 0 h. 20 minutes, et
celui dont on bénéficia à 0 h. 21.
D'ailleurs, respectueux des règle-
ments, je ne me promenais pas dans
les rues à ce moment là. J'étais cou-
ché, et je dormais. En m'éveillant, le
matin, je ne constatai rien de parti-
culier dans l'atmosphère.
Renseignements pris dans les divers
bureaux de renseignements susoeptl
bles de me renseigner, il semble que
le Printemps soit bien arrivé dans
les délais réglementaires. Mais les
Parisiens ne paraissent pas avoir
prêté d'attention à ce fait divers.
Cela ne leur a fait ni chaud ni
froid. Je n'ai pas enregistré, sur leurs
lèvres, la moindre chanson nouvelle,
ni, sur les lèvres des Parisiennes, le
moindre sourire de plus. J'en viens à
penser que le Printemps qui nous est
expédié cette année n'a pas les mê-
mes vertus que les printemps d'avant
la guerre. C'est probablement un
printemps de seconde qualité, un
ersatz de printemps, avec 30 % seu-
lement de matières grasses.
Le Printemps, d'ordinaire, c'est la
période où les femmes s'aperçoivent
qu'elles n'ont plus rien à se mettre,
et choisissent l'étoffe des robes pour
leurs sorties printanières. Mais au-
jourd'hui, pour l'étoffe des robes, il
faut obtenir un bon à la mairie. Et
pour avoir de la soie, c'est coton !
Le Printemps, d'ordinaire, c'est la
saison des fleurs. Mais les fleurs,
cette année, auront-elles le droit de
fleurir ? En principe, la moindre
j5.arce
Le Printemps, d'ordinaire, c'est
l'époque où l'on fait les projets de
voyage. Cette année, faute d'essence,
on n'y songe même pas.
Le Printemps, d'ordinaire, rime avec
« vingt ans », avec « éclatant »,
&vec « inconstant ». Je ne vois
aujourd'hui, pour terminer les alexan-
drins de saison, que des mots em-
bêtants, voire attristants.
En somme, un raté complet, com-
me dans la chanson de Charles
Trénet : « La Terre a rendez-vous
avec le Soleil, mais le Soleil n'est pas
là et la Terre l'attend... » Les oi-
seaux eux-mêmes, qui marquent tou-
jours par leurs chants la venue du
renouveau, ne sont pas présents à
l'appel. Ils n'ont pas dû obtenir leur
laissez-passer, et sont encore en zone
non occupée.
En temps normal, on dit qu'une
hirondelle ne fait pas le printemps.
Cette année, le printemps n'est mê-
me pas fichu de faire une hirondelle.
Georges OLIVIER.
Le Reioh n'a pas à prendre de dé-
cision concernant la Yougoslavie, dé-
claje-t-on dans ces mêmes milieux,
car cet Etat est lié à l'Allemagne,
puisqu'il a adhéré au pacte tripar-
tite. . „ „
Dans les milieux officieux de Berlin,
on fait remarquer que l'Allemagne n'a
pas l'habitude de se laisser dicter sa
politique par qui que ce soit, et que
la Yougoslavie devrait comprendre que
toute magnanimité, si grande qu'elle
soit, a une fin.
Deux villages allemands
incendiés
Des réfugiés allemands venant de
de Yougoslavie viennent d'arriver en
Roumanie. Dans la nuit de dimanche
à lundi, les Serbes ont fermé la fron-
tière avec la Roumanie au moyen
d'importants cordons militaires, si
bien que dans la journée de lundi,
seuls deux groupes de réfugiés, 50
personnes, ont réussi à passer la fron-
tière en deux endroits. Ds ont dé-
claré que plusieurs centaines d'autres
Allemands tentent actuellement de
déjouer la surveillance yougoslave.
La minorité allemande de Roumanie,
d'accord avec les autorités roumaines,
a créé à Timiscara, un camp d'accueil
pour les réfugiés.
De la frontière roumaine, on voit
les flammes des incendies qui rava-
gent deux communes allemandes, Kl-
chy-Dorf et Kudritz.
On apprend, d'autre part, que deux
trains roumains destinés à l'Italie,
l'un chargé de céréales et l'autre de
pétrole, ont été saisis par les autori-
tés serbes à Winkovltz.
Enfin, les réfugiés allemands décla-
rent que la flottille serbe du Danube
a été concentrée dans le port de Gra-
ditch.
Plus de publicité
lumineuse à Zagreb
Les réclames lumineuses ont été
éteintes lundi soir à Zabreb sur l'or-
dre des autorités.
Aucune autre mesure d'obscurcisse-
ment n'a été prise jusqu'ici. Les juifs
quittent la ville pour le port de Split.
Manifestations en Grèce
en l'honneur de Pierre II
Les journaux publient de longues
informations sur les services religieux
qui ont été célébrés à Athènes et à
Salonique en l'honneur de l'avènement
au trône du roi Pierre II et auxquels,
outre de nombreuses personnalités
grecques, a pris part le président de
la ligue anglo-grecque. Le journal
Politika annonce qu'à la fin du ser-
vice religieux célébré à Athènes, a eu
lieu une grande manifestation ea
l'honneur du roi Pierre II. Les mani-
festants se sont rendus devant la lé-
gation yougoslave et le ministre de
Yougoslavie a, du haut d'un balcon,
adressé ses remerciements au peuple
grec.
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