Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1939-02-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 février 1939 16 février 1939
Description : 1939/02/16 (A75,N7). 1939/02/16 (A75,N7).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53569359w
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2023
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Lozère et départements limitrophes.
Autres départements
Compte postal : n° 251.09 Clermont-Ferrand
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15 fr. 50
Directeur : Raymond D E R V A U X
Rédaction et Administration :
9, Allée des Soupirs — M E N D E
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Le Numéro : 30 centimes
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Pressions démographiques
par Léori LABAUME
A tous ceux qui, férus d'histoire, con¬
tinuent à s'étonner de l'affaiblissement
de l'influence française en Europe, nous
ne saurions trop conseiller de méditer
un instant sur les variations des popula¬
tions respectives de quelques Etats de¬
puis le début du 19me siècle.
Sans doute, par suite de fréquents dé¬
placements de frontières, toutes ces com¬
paraisons se trouvent entachées d'er¬
reurs. De plus même en supposant opé¬
rées toutes les rectifications voulues il
est encore vain de comparer une Allema¬
gne ou une Italie de 1939 à celles ayant
pu exister en 1800 par exemple, dont les
cohésions nationales se trouvaient fort
différentes.
Quoi qu'il en soit nous reproduisons
sur le tableau ci-après les chiffres de po¬
pulation de quelques Etats, de 1800 à
nos jours, et même en extrapolant vn
peu jusqu'en l'année 1960. Ceci évidem¬
ment en supposant constante jusqu'à
cette date la progression démographique
actuellement constatée.
Années 1800 1900 1930 1960
(Chiffres en millions)
France 28,2 40,7 41,8 40
Allemagne 22,1 50,7 64,4 68
Angleterre 10,5 37 44,7 46,5
Autriche-Hongrie
(ou Etats suce.) . 16 29,1 30,1 33,7
Italie 18,1 34 41,6 50,3
U. R. S. S. 30 88 123 171
En ce qui concerne l'Allemagne les
chiffres ci-dessus ne tiennent compte ni
de l'Autriche ni du rattachement des ré¬
gions Sudètes.
En 1800, la France représentait envi¬
ron 18 % de la population de l'Europe
entière, Russie exclue. Ce pourcentage
tombe à 13 en 1900 et à 11 en 1930. Il
ne sera plus que de 9 % en i960...
Ce n'est donc pas mésestimer le gé¬
nie militaire de Bonaparte que de re¬
connaître un fait indiscutable. Le des¬
tin aveugle lui avait donné en Europe la
meilleure carte à jouer. Au début du
siècle dernier la suprématie de la Fran¬
ce apparaissait nettement
Elle ressortait non seulement du chif¬
fre élevé de sa population mais encore
de l'union intime de toutes ses provin¬
ces, centralisation administrative hérhée
de la Révolution et que les autres pays
ne tarderont pas à imiter.
Au cours du 19e siècle la population de
l'Europe entière est passée de 203 à 400
millions d'habitants, et cependant que
d'exutoires ne rencontre-t-on pas du¬
rant ce même laps de temps pour absor¬
ber un accroissement pléthorique. Ce
furent d'abord les conquêtes coloniales
qui permirent de déverser un surcroît
LA FRANCE PRESENTE LES AVIONS
ACHETES AUX ETATS-UNIS
On sait que le Gouvernement français
a passé une importante commande d'a¬
vions de chasse aux Etats-Unis.
Voici l'un des avions de chasse « Cur-
tiss » moteur Wright-Cyclone dernier
prototype américain, faisant 600 km. à
l'heure, présenté à la presse au centre de
Villacoublay.
SOIXANTE - QUINZIEME ANNEE. — N° 7.
JEUDI 16 FEVRIER 1939.
Journal Républicain Démocrate
J'ai, depuis quinze jours, publié chaque
matin un article démontrant la nécessi¬
té, si l'on veut dans le monde trouver les
bases d'une paix durable, de préparer
minutieusement et de réunir aussitôt
que possible une conférence internatio¬
nal''.
L'idée fait son chemin et l'heure est
déjà propice à l'énumération des con¬
cours acquis à celle-ci.
On se souvient qu'à la Chambre des
Députés, le 26 janvier, après avoir dit
combien sont inadmissibles et rejetées
en bloc par la France les prétentions
territoriales affirmées par des Etats voi¬
sins, le président du Conseil et le minis¬
tre des Affaires étrangères ont fait allu¬
sion à cette conférence générale qui, seu¬
le, peut ramener la paix entre les peu¬
ples, en rétablissant les échanges et en
arrêtant cette course aux armements qui
conduit le monde à la. ruine.
Au lendemain de cette déclaration,
pour illustrer la nécessité de cette réu¬
nion des nations autour d'une table où
se bâtiraient les destins pacifiques du
globe et tout d'abord de l'Europe, j'ai
commencé ici, en m'appuyant sur des
textes . tous empruntés à des hommes
d'Etat français et étrangers, cette cam¬
pagne oui se termine aujourd'hui, pour
la réunion d'une conférence économique
internationale.
D'autres voix que la mienne ont de¬
puis fait écho aux propos d'Edouard Da-
ladier et de Georges Bonnet.
Des députés socialistes, et non des
moindres, Paul Faure, Spinasse, au cours
de réunions publiques, ont, à leur tour,
apporté leur adhésion à cette idée hors
de laquelle il n'est pas de salut pour la
paix.
Dans le « Populaire », ces jours der¬
niers, Séverac s'inscrivait parmi les par¬
tisans de cette initiative.
Dans l' « Œuvre », Elbel, nui depuis des
années fait lui aussi campagne dans ce
sens, se réjouissait, il y a peu de jours,
de constater combien l'idée prend corps
et se voit adoptée en France et à l'étran¬
ger.
★
* ★
La C. G. T. adoptait la semaine der¬
nière, à l'unanimité de son bureau, un
ordre du jour proclamant, la nécessité et
l'urgence de ces Etats-Généraux écono¬
miques des nations.
Parlant avant-hier au congrès de l'Al¬
liance républicaine démocratique, à Ver¬
sailles, Pierre-Etienne Flandin, président
de ce groupement politique, déclarait à
son auditoire :
APRES LA MORT DE PIE XI...
La mort du Saint-Père a provoqué partout la douleur et la consternation Cependant à Rome, on s'affaire pour les cé¬
rémonies qui marqueront l'inhumation
me et la majesté de la mort. En bas, la
devant la dépouille mortelle du Pape à
la basilique Saint-Pierre, sont fermées
du grand disparu. Voici sur son catafalque, le Saint-Père reposant dans le cal-
foule romaine, recueillie attend devant le Vatican, où elle est admise à défiler
la Foi ardente. A droite, en montage, les
en signe de deuil.
fameuses portes de bronze à Ventrée de
« Les seules conditions (de la collabo¬
ration de l'axe Rome-Berlin et de l'axe
Londres-Paris) sont une renonciation
simultanée à l'hégémonie de la force et
à celle de l'argent, et une reconnaissan
ce réciproque du droit des peuples à vi¬
vre sous le régime intérieur qui leur
plaît. »
Ainsi donc, le gouvernement, une ma¬
jorité du Parlement, Chambre et Sénat,
des leaders socialistes, des radicaux, an¬
ciens ministres que nous nous excusons
de ne pouvoir citer tous, la classe ouvriè¬
re syndiquée, le chef d,u parti modéré,
sont d'accord sur cette idée centrale :
Il faut au plus tôt tenter de faire
échapper les peuples à la psychose de
guerre qui, présentement, pèse sur eux
et organiser leurs rapports.
Ce n'est pas la course aux armements
qui assurera la paix, mais bien une réu¬
nion des chefs des gouvernements des
nations qui s'essoufflent aujourd'hui
dans cet effort ruineux, réunion ayant
pour but d'ouvrir les frontières aux
échanges de devises, de matières pre¬
mières et d'hommes, et de rétablir en'in
ces larges courants d'échanges, aussi
bien spirituels que financiers et commer¬
ciaux, sans lesquels il n'est pas de civ'Jl
sation durable.
★
* ★
Un éminent homme d'Etat étrang r.
dont je ne peux citer le nom, mais qu'on
reconnaîtra quand j'aurai dit qu'il a
LES COMMISSIONS SENATORIALES
REUNIES EN COMITE SECRET. .
...ont entendu les principaux chefs
militaires et les différents Ministres de
la Défense Nationale. C'est la 2e fois en
20 ans, que ce Comité s'est réuni. Voici
à sa sortie, le Président Daladier, Minis¬
tre de la Guerre, qui a longuement ex¬
primé la situation devant les Commis¬
saires.
LA FRANCE A PRESENTE SON DERNIER AVION DE
BOMBARDEMENT ET DE COMBAT...
Voici le magnifique avion de bombardement « Lioré-Ollivier 451 » au. centre
d'Essais de Villacoublay. Le « Lioré Ollivier » est un bimoteur pouvant dépasser
550 km. a l'heure avec 2.500 kg. de charge. Un prototype français de grande
classe qui n'a vraiment rien à envier à ses pareils de l'étranger les plus perfec¬
tionnés.
joué un rôle considérable dans la prépa
ration de cette conférence internationa¬
le, dont il a jeté les bases il y a quelques
années déjà en un rapport fameux, vov
lait bien m'écrire, le 10 février, avoir lu
avec la plus grande attention et un in¬
térêt croissant la série à/articles publi
sur la conférence générale à ouvrir.
« Je me réjouis, disait ce grand politi¬
que, de ce qu'ils aient été écrits et pu¬
bliés en ce moment. Je crois, comme
vous, qu'il y aurait actuellement une ini¬
tiative à prendre et qu'elle pourrait don -
ner des résultats. »
Il termine ainsi cette lettre, qui m'est
un encouragement précieux à continu :r
cette besogne, qui est, besogne de vie ■'
« Puissent les dirigeants des grandes
nations, qui ont en ce moment en main
plus que jamais les destinées du monde,
avoir l'énergie de le comprendre. »
Puisque, aujourd'hui, l'immense majo¬
rité du pays est d'accord sur l'initiative
à prendre, le gouvernement français est
plus que jamais habilité, convié à la pré¬
parer.
Le monde est essoufflé. Si la France
lui permettait de respirer enfin libre¬
ment et d'espérer, elle aurait fait le ges¬
te qu'on attend de son génie comme de
sa force, et qui lui vaudrait la reconnais
sance de tous les peuples.
Emile ROCHE
(La République)
En France...
Paris... A la nouvelle de la mort du pa¬
pe Pie XI, le gouvernement français a
décidé de mettre en berne les drapeaux
officiels. Le Parlement a rendu un émou¬
vant hommage aux efforts du souverain
pontife en faveur de la paix et de l'amé¬
lioration de la condition humaine.
Puigcerda... Les avant-gardes fran¬
quistes ont atteint la frontière françai¬
se à Bourg-Madame et Port-Bou.
Paris... Défense nationale. Confiance
absolue dans la puissance de notre ar¬
mée. Le communiqué publié à l'issue des
délibérations des Commissions sénato¬
riales « rend hommage aux chefs et aux
troupes qui, avec le plus haut sentime it
du devoir garantissent la sécurité de la
patrie ».
Lorient... Les obsèques des victimes
de l'accident survenu au contre-torpil¬
leur « Bison » ont eu lieu à Lorient, au
milieu d'une foule considérable. Le vice-
amiral Gensoul a exalté la mémoire des
morts et disparus. Il a souligné le ma¬
gnifique exemple d'abnégation donné ^ar
les équipages.
Lyon... M. de Monzie, ministre des Tra¬
vaux publics a présidé, dimanche der¬
nier, l'inauguration du percement du
tunnel de La Croix-Rousse.
Istres... Deux avions militaires entrent
en collision. L'accident a fait 6 victi¬
mes : quatre morts et deux blessés, dont
l'un grièvement.
Paris... Le problème des relations de la
France avec le gouvernement du géné
ral Franco a fait l'objet de l'examen du
Conseil des Ministres qui a décidé de
charger M. Léon Bérard d'une nouvelle
mission à Burgos.
A l'Etranger...
Rome... Le pape est mort. Pie XI s'est
éteint vendredi matin, à 5 h. 31, après
17 ans de règne, à la veille des cérémo¬
nies qui devaient célébrer le 17me anni¬
versaire de son accession au trône de
Saint-Pierre.
Tokio... Les japonais ont occupé l'île
d'Haï-Nan. Les milieux officiels de Tokio
déclarent que cette occupation ne com¬
porte aucun dessein agressif contre no¬
tre possession d'Extrême-Orient.
Barcelone... Les franquistes ont ache¬
vé l'occupation des territoires touchant
la frontière française, M. Negrin a pré¬
sidé à Valence un Conseil des ministres.
Bruxelles... Crise politique à Bruxel¬
les. M. Jaspar est chargé par le roi de
constituer le nouveau ministère.
Rome... Une foule immense et recueil¬
lie défile à la Chapelle Sixtine devant le
corps de Pie XI. Le conclave pour l'élec¬
tion du nouveau pape aurait lieu le 1er
mars.
A Bruxelles... La crise belge. Après
l'échec de de M. Jaspar, le roi Léopold
charge M. Pierlot de constituer le cabi¬
net.
IjanrMiiiiMÉ
et la recherche de la paix
Lozère et départements limitrophes.
Autres départements
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Pressions démographiques
par Léori LABAUME
A tous ceux qui, férus d'histoire, con¬
tinuent à s'étonner de l'affaiblissement
de l'influence française en Europe, nous
ne saurions trop conseiller de méditer
un instant sur les variations des popula¬
tions respectives de quelques Etats de¬
puis le début du 19me siècle.
Sans doute, par suite de fréquents dé¬
placements de frontières, toutes ces com¬
paraisons se trouvent entachées d'er¬
reurs. De plus même en supposant opé¬
rées toutes les rectifications voulues il
est encore vain de comparer une Allema¬
gne ou une Italie de 1939 à celles ayant
pu exister en 1800 par exemple, dont les
cohésions nationales se trouvaient fort
différentes.
Quoi qu'il en soit nous reproduisons
sur le tableau ci-après les chiffres de po¬
pulation de quelques Etats, de 1800 à
nos jours, et même en extrapolant vn
peu jusqu'en l'année 1960. Ceci évidem¬
ment en supposant constante jusqu'à
cette date la progression démographique
actuellement constatée.
Années 1800 1900 1930 1960
(Chiffres en millions)
France 28,2 40,7 41,8 40
Allemagne 22,1 50,7 64,4 68
Angleterre 10,5 37 44,7 46,5
Autriche-Hongrie
(ou Etats suce.) . 16 29,1 30,1 33,7
Italie 18,1 34 41,6 50,3
U. R. S. S. 30 88 123 171
En ce qui concerne l'Allemagne les
chiffres ci-dessus ne tiennent compte ni
de l'Autriche ni du rattachement des ré¬
gions Sudètes.
En 1800, la France représentait envi¬
ron 18 % de la population de l'Europe
entière, Russie exclue. Ce pourcentage
tombe à 13 en 1900 et à 11 en 1930. Il
ne sera plus que de 9 % en i960...
Ce n'est donc pas mésestimer le gé¬
nie militaire de Bonaparte que de re¬
connaître un fait indiscutable. Le des¬
tin aveugle lui avait donné en Europe la
meilleure carte à jouer. Au début du
siècle dernier la suprématie de la Fran¬
ce apparaissait nettement
Elle ressortait non seulement du chif¬
fre élevé de sa population mais encore
de l'union intime de toutes ses provin¬
ces, centralisation administrative hérhée
de la Révolution et que les autres pays
ne tarderont pas à imiter.
Au cours du 19e siècle la population de
l'Europe entière est passée de 203 à 400
millions d'habitants, et cependant que
d'exutoires ne rencontre-t-on pas du¬
rant ce même laps de temps pour absor¬
ber un accroissement pléthorique. Ce
furent d'abord les conquêtes coloniales
qui permirent de déverser un surcroît
LA FRANCE PRESENTE LES AVIONS
ACHETES AUX ETATS-UNIS
On sait que le Gouvernement français
a passé une importante commande d'a¬
vions de chasse aux Etats-Unis.
Voici l'un des avions de chasse « Cur-
tiss » moteur Wright-Cyclone dernier
prototype américain, faisant 600 km. à
l'heure, présenté à la presse au centre de
Villacoublay.
SOIXANTE - QUINZIEME ANNEE. — N° 7.
JEUDI 16 FEVRIER 1939.
Journal Républicain Démocrate
J'ai, depuis quinze jours, publié chaque
matin un article démontrant la nécessi¬
té, si l'on veut dans le monde trouver les
bases d'une paix durable, de préparer
minutieusement et de réunir aussitôt
que possible une conférence internatio¬
nal''.
L'idée fait son chemin et l'heure est
déjà propice à l'énumération des con¬
cours acquis à celle-ci.
On se souvient qu'à la Chambre des
Députés, le 26 janvier, après avoir dit
combien sont inadmissibles et rejetées
en bloc par la France les prétentions
territoriales affirmées par des Etats voi¬
sins, le président du Conseil et le minis¬
tre des Affaires étrangères ont fait allu¬
sion à cette conférence générale qui, seu¬
le, peut ramener la paix entre les peu¬
ples, en rétablissant les échanges et en
arrêtant cette course aux armements qui
conduit le monde à la. ruine.
Au lendemain de cette déclaration,
pour illustrer la nécessité de cette réu¬
nion des nations autour d'une table où
se bâtiraient les destins pacifiques du
globe et tout d'abord de l'Europe, j'ai
commencé ici, en m'appuyant sur des
textes . tous empruntés à des hommes
d'Etat français et étrangers, cette cam¬
pagne oui se termine aujourd'hui, pour
la réunion d'une conférence économique
internationale.
D'autres voix que la mienne ont de¬
puis fait écho aux propos d'Edouard Da-
ladier et de Georges Bonnet.
Des députés socialistes, et non des
moindres, Paul Faure, Spinasse, au cours
de réunions publiques, ont, à leur tour,
apporté leur adhésion à cette idée hors
de laquelle il n'est pas de salut pour la
paix.
Dans le « Populaire », ces jours der¬
niers, Séverac s'inscrivait parmi les par¬
tisans de cette initiative.
Dans l' « Œuvre », Elbel, nui depuis des
années fait lui aussi campagne dans ce
sens, se réjouissait, il y a peu de jours,
de constater combien l'idée prend corps
et se voit adoptée en France et à l'étran¬
ger.
★
* ★
La C. G. T. adoptait la semaine der¬
nière, à l'unanimité de son bureau, un
ordre du jour proclamant, la nécessité et
l'urgence de ces Etats-Généraux écono¬
miques des nations.
Parlant avant-hier au congrès de l'Al¬
liance républicaine démocratique, à Ver¬
sailles, Pierre-Etienne Flandin, président
de ce groupement politique, déclarait à
son auditoire :
APRES LA MORT DE PIE XI...
La mort du Saint-Père a provoqué partout la douleur et la consternation Cependant à Rome, on s'affaire pour les cé¬
rémonies qui marqueront l'inhumation
me et la majesté de la mort. En bas, la
devant la dépouille mortelle du Pape à
la basilique Saint-Pierre, sont fermées
du grand disparu. Voici sur son catafalque, le Saint-Père reposant dans le cal-
foule romaine, recueillie attend devant le Vatican, où elle est admise à défiler
la Foi ardente. A droite, en montage, les
en signe de deuil.
fameuses portes de bronze à Ventrée de
« Les seules conditions (de la collabo¬
ration de l'axe Rome-Berlin et de l'axe
Londres-Paris) sont une renonciation
simultanée à l'hégémonie de la force et
à celle de l'argent, et une reconnaissan
ce réciproque du droit des peuples à vi¬
vre sous le régime intérieur qui leur
plaît. »
Ainsi donc, le gouvernement, une ma¬
jorité du Parlement, Chambre et Sénat,
des leaders socialistes, des radicaux, an¬
ciens ministres que nous nous excusons
de ne pouvoir citer tous, la classe ouvriè¬
re syndiquée, le chef d,u parti modéré,
sont d'accord sur cette idée centrale :
Il faut au plus tôt tenter de faire
échapper les peuples à la psychose de
guerre qui, présentement, pèse sur eux
et organiser leurs rapports.
Ce n'est pas la course aux armements
qui assurera la paix, mais bien une réu¬
nion des chefs des gouvernements des
nations qui s'essoufflent aujourd'hui
dans cet effort ruineux, réunion ayant
pour but d'ouvrir les frontières aux
échanges de devises, de matières pre¬
mières et d'hommes, et de rétablir en'in
ces larges courants d'échanges, aussi
bien spirituels que financiers et commer¬
ciaux, sans lesquels il n'est pas de civ'Jl
sation durable.
★
* ★
Un éminent homme d'Etat étrang r.
dont je ne peux citer le nom, mais qu'on
reconnaîtra quand j'aurai dit qu'il a
LES COMMISSIONS SENATORIALES
REUNIES EN COMITE SECRET. .
...ont entendu les principaux chefs
militaires et les différents Ministres de
la Défense Nationale. C'est la 2e fois en
20 ans, que ce Comité s'est réuni. Voici
à sa sortie, le Président Daladier, Minis¬
tre de la Guerre, qui a longuement ex¬
primé la situation devant les Commis¬
saires.
LA FRANCE A PRESENTE SON DERNIER AVION DE
BOMBARDEMENT ET DE COMBAT...
Voici le magnifique avion de bombardement « Lioré-Ollivier 451 » au. centre
d'Essais de Villacoublay. Le « Lioré Ollivier » est un bimoteur pouvant dépasser
550 km. a l'heure avec 2.500 kg. de charge. Un prototype français de grande
classe qui n'a vraiment rien à envier à ses pareils de l'étranger les plus perfec¬
tionnés.
joué un rôle considérable dans la prépa
ration de cette conférence internationa¬
le, dont il a jeté les bases il y a quelques
années déjà en un rapport fameux, vov
lait bien m'écrire, le 10 février, avoir lu
avec la plus grande attention et un in¬
térêt croissant la série à/articles publi
sur la conférence générale à ouvrir.
« Je me réjouis, disait ce grand politi¬
que, de ce qu'ils aient été écrits et pu¬
bliés en ce moment. Je crois, comme
vous, qu'il y aurait actuellement une ini¬
tiative à prendre et qu'elle pourrait don -
ner des résultats. »
Il termine ainsi cette lettre, qui m'est
un encouragement précieux à continu :r
cette besogne, qui est, besogne de vie ■'
« Puissent les dirigeants des grandes
nations, qui ont en ce moment en main
plus que jamais les destinées du monde,
avoir l'énergie de le comprendre. »
Puisque, aujourd'hui, l'immense majo¬
rité du pays est d'accord sur l'initiative
à prendre, le gouvernement français est
plus que jamais habilité, convié à la pré¬
parer.
Le monde est essoufflé. Si la France
lui permettait de respirer enfin libre¬
ment et d'espérer, elle aurait fait le ges¬
te qu'on attend de son génie comme de
sa force, et qui lui vaudrait la reconnais
sance de tous les peuples.
Emile ROCHE
(La République)
En France...
Paris... A la nouvelle de la mort du pa¬
pe Pie XI, le gouvernement français a
décidé de mettre en berne les drapeaux
officiels. Le Parlement a rendu un émou¬
vant hommage aux efforts du souverain
pontife en faveur de la paix et de l'amé¬
lioration de la condition humaine.
Puigcerda... Les avant-gardes fran¬
quistes ont atteint la frontière françai¬
se à Bourg-Madame et Port-Bou.
Paris... Défense nationale. Confiance
absolue dans la puissance de notre ar¬
mée. Le communiqué publié à l'issue des
délibérations des Commissions sénato¬
riales « rend hommage aux chefs et aux
troupes qui, avec le plus haut sentime it
du devoir garantissent la sécurité de la
patrie ».
Lorient... Les obsèques des victimes
de l'accident survenu au contre-torpil¬
leur « Bison » ont eu lieu à Lorient, au
milieu d'une foule considérable. Le vice-
amiral Gensoul a exalté la mémoire des
morts et disparus. Il a souligné le ma¬
gnifique exemple d'abnégation donné ^ar
les équipages.
Lyon... M. de Monzie, ministre des Tra¬
vaux publics a présidé, dimanche der¬
nier, l'inauguration du percement du
tunnel de La Croix-Rousse.
Istres... Deux avions militaires entrent
en collision. L'accident a fait 6 victi¬
mes : quatre morts et deux blessés, dont
l'un grièvement.
Paris... Le problème des relations de la
France avec le gouvernement du géné
ral Franco a fait l'objet de l'examen du
Conseil des Ministres qui a décidé de
charger M. Léon Bérard d'une nouvelle
mission à Burgos.
A l'Etranger...
Rome... Le pape est mort. Pie XI s'est
éteint vendredi matin, à 5 h. 31, après
17 ans de règne, à la veille des cérémo¬
nies qui devaient célébrer le 17me anni¬
versaire de son accession au trône de
Saint-Pierre.
Tokio... Les japonais ont occupé l'île
d'Haï-Nan. Les milieux officiels de Tokio
déclarent que cette occupation ne com¬
porte aucun dessein agressif contre no¬
tre possession d'Extrême-Orient.
Barcelone... Les franquistes ont ache¬
vé l'occupation des territoires touchant
la frontière française, M. Negrin a pré¬
sidé à Valence un Conseil des ministres.
Bruxelles... Crise politique à Bruxel¬
les. M. Jaspar est chargé par le roi de
constituer le nouveau ministère.
Rome... Une foule immense et recueil¬
lie défile à la Chapelle Sixtine devant le
corps de Pie XI. Le conclave pour l'élec¬
tion du nouveau pape aurait lieu le 1er
mars.
A Bruxelles... La crise belge. Après
l'échec de de M. Jaspar, le roi Léopold
charge M. Pierlot de constituer le cabi¬
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