Titre : L'Avenir du Tarn : journal de l'Union républicaine ["puis" journal de la République réformatrice]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Auteur : République réformatrice. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Castres)
Date d'édition : 1898-01-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32708776z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 janvier 1898 05 janvier 1898
Description : 1898/01/05 (A19,N5390). 1898/01/05 (A19,N5390).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG81 Collection numérique : BIPFPIG81
Description : Collection numérique : BIPFPIG81 Collection numérique : BIPFPIG81
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t535685420
Source : Archives départementales du Tarn, PER 203
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/12/2023
> ix. -neuvième alliée. — lV 5590
Le 5° 5 cent.
Meccredi 5 Janvier 1898
JOURNAL DE LA REPUBLIQUE RÉFORMATRICE
PARAISSANT TOUS LES JOUR LE LUNDI EXCEPTÉ
:)flî MENT S : trois mois
Tarn et départ, limitrop. 4 fr.
un an
six .mois
S fr. 16 fr.
Les autres départements. 6— 11 — 22 —
Les abonnements partent du l"r et du 15 de chaque mois.
Rédaction et Administration
BUREAUX: PLACE PÉLISSON12, A CASTRES
Imprimerie V'" VERDEIL.
INSERTIONS
26 cent.
50 »
40
Annonces légales. . la ligne.
Réclames .... »
' Annonces .... »
A Paris, les annonces sont reçues dans toutes les Agences de
publicité, — à Castres, au bureau du journal.
Les insertions et les abonnements sont payables davance.
Caire, le 4 Ja nalrr l*9î
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
—«o3o»—
Extrait du registre des arrêtés
du Ptéfet du Tarn
« o:o »
Nous, Préfet du département du Tarn,
Vu le décret du Gouvernement de la
Défense nationale, en date du 28 décembre
1870 ;
Atrêtons :
Art. 1er. — Le tarif des trais d'insertion
des annonces judiciaires et légales pour
l'année 1898, est fixé à 20 centimes la ligne
de trente-cinq |lettres . Le prix de l'exem¬
plaire légalisé est fixé à quinze centimes.
Art. — Les annonces et publications
nécessaires pour la validité et la publicité
des procédures suivies en faveur des
personnes auxquelles aura été accordé l'as¬
sistance judiciaire, seront insérées gratuite¬
ment dans les journaux qui publieront les
annonces judiciaires.
Art. 3. — Toutes les annonees relatives à
une même affaire seront insérées dans le
même journal.
Art. 4. — Le présent arrêté sera publié
dans tous les journaux, qui voudront user
du droit d'insertion conféré par le décret
sus visé.
Albi, le 30 décembre 4897.
Pour le Préfet du Tarn;
— r n f!et>vëtrt1rt>. np.nArn.l.
Signé : Armand Naudin
Pour ampliation:
Le Conseil de Préfecture délégué.
Maignial
L'Emigration Italienne
Le Jnouveau ministère italien, ou
pour parler plus exactement, le minis¬
tère di Rudini reconstitué, se préoccu -
pe fort, paraît-il, de la situation éco¬
nomique d'un pays qui a tant à se
relever sur ce point.
Plus sincères en cela que M. Crispi,
les ministres actuels ne cherchent pas
à dissimuler la gravité de celte situation
ce qui, d'ailleurs, serait une tâche au
dessus de leurs forces et de toutes les
forces humaines.
Il est certain que depuis l'adoption
de la politique mégalomane, poursui
vie avec tant de ténacité par celui qu'on
a appelé le dictateur sicilien, la misère
n'a fait que s'accroître dans toute l'I¬
talie et surtout parmi les malheureuses
populations rurales.
Un des symptômes les plus frappants
et les plus irrécusables de cet état de
chose est la progression sans cesse
croissante du nombre des émigrants.
Le gouvernement en a été frappé, ét
son attention a été tout d'abord attirée
sur le manque de protection des Ita¬
liens qui, avec ou sans esprit de retour
ont abandonné leurs foyers, pour aller
chercher à l'étranger un ciel plus pro
pice, un sol plus fertile ou des facilités
plus grandes de travail et d'existence.
L'émigration italienne, comme tou¬
tes les émigrations, se présente sous
deux formes ; ou bien elle est tempo
raire ou bien elle est permanente.
Sous sa forme tëmpofaire, nous la
connaissons bien en France: périodi¬
quement, arrivent ch^z nous des ou
vriers terrassiers pour les travaux de
chemins de fer, des mendianis des
deux sexes, ds petits marchands de
statuettes, des ouvriers de manufactu¬
res, de raffineries, etc., etc.
Ce ne sont pas ceux-là auxquels
s'inléresse plus parliculièrement le
gouvernement italien ; généralement
ils rentrent dans leur village après
avoir amassé un petit pécule ou distri
bué quelques coups de couteau, achè
lent un champ et vivent de leur
mieux.
Mais à coté de ces émigrants provi¬
soires, il en est d'autre qui s'expatrient
pour un long délai, lequel, très souvent
soit de leur propre volonté, soit par
suite des circonstances dévient défini¬
tif.
De ceux-là, le nombre augmente
d'année en année. Au début, cette émi¬
gration était limitée à un petit nombre
de provinces de la vallée du Pô et de
l'Adige, principalement à la province
de Padoue; puis elle s'est étendue aux
populations de l'Italie méridionale, qui
autrefois se montraient le plus rebelles
à l'idée de quitter le,sol natal.
Eu 1876, date à laquelle on a com¬
mencé à constater fque le phénomène
prenait de vastes proportions, les émi-
-grAs—n'atteignant nas la nnjnhrnOU
vingt mille.
Dix ans plus tard, en 1887, ils mon¬
taient à quatre-vingt-cinq milles et
l'année suivante à cent vîngt sept mil¬
le .
Dans l'année 1896, après un court
mouvement de baisse, on constatait
que cent quatre vingt deux mille Ita
liens avaient quitté leur patrie pour un
temps indéterminé.
Où sont-ils allés ? En France, en
Suisse, en Tunisie, en Algérie, et sur¬
tout au-delà de l'Atlantique.
Il faut noter que ces chiffres, déjà
si élevés doivent être grossis encore
pour représenter le véritable état de
choses ; beaucoup, en effet, ont quitté
leurs foyers en déclarant qu'ils y ren¬
treraient au bout de quelques mois.
Mais, arrivés dans les Eiats voisins,
et frustrés dans leurs espérances d'y
trouver du travail, ile se sont embar
qués au Hâvre, à Anvers, à Marseille,
dans d'autres ports étrangers, pour les
lointaines Amériques, but de presque
tous les émigrants.
Assez mal vus, et en butte à des per¬
sécutions du reste généralement provo¬
quées par eux, dans les Etats-Unis, ils
se sont de préférence portés vers le
Brésil et plus encore vers la Républi¬
que Argentine, où la population ita¬
lienne tend à devenir prépondérante.
C'est une véritable menace pour la
population indigène, d'origine indo
espagnole ; aussi le gouvernement
argentin oppose—t-il des obstacles de
toute nature à leur séjour et à leur
établissement.
Le ministère italien se préoccupe
donc de défendre l'émigrant de sa na¬
tionalité contre l'exploitation dont il
est souvent en Amérique et de protéger
ses envois d'argent et ses épargnes.
Il a dans ce but élaboré un projet
de loi qui, sans doute atténuera le mal
mais pour le supprimer , c'est sur la
situation agricole de l'Italie qu'il devait
porter son principal effort.
Des réformes en ce sens pourraient
seules arrêter un mouvement d'émigra
tion qui, en vingt deux ans, a fait
partir pour l'Amérique plus de deux
millions d'Italiens, chiffre supérieur à
celui de la population de certains petits
Etats Européens, tels que la Grèce ou
le Danemarck,
Mais le succès de ces réformes n'est-
11 pas lié à un changement dans la
politique générale de l'Italie et les mi¬
nistres du roi Humbert consentiront ils
même dans un intérêt supérieur évi¬
dent àsecour le joug de l'Allemagne et
à renoncer à la Triplice ?
(Petit Méridional.)
G. COLLINE
LA CATASTROPHE DE PÉABE-DE-RÛUSSILLON
Paris
L'enquête judiciaire sur le tampon¬
nement du Péage-de Roussillon est
près d'être close. La culpabilité du
« bloqueur » du poste de Clonas ne fait
plus de doute, et son arrestation est
maintenue. Il sera poursuivi pour
abandon de son poste, inobservation
Jofi. wXql nrv» /sr>1n rx t V. » /«• n (vn.
aënce.
On a pu élablir( en effet, que cet
agent avait indiqué la « voie libre o à
son camarade du Péage-de-Roussi'lon,
alors que le rapide 10 n'avait pasfran
chi le secteur. Ces constatations vont
amener un remaniement dans l'organi¬
sation des mesures de sécurité prises le
long de nos voies ferrées.
« Il y a là, conclut le journalanglais,
une situation excessivement sérieuse et
pouvant amener des conséquences dan¬
gereuses pour la paix. Ces conséquen¬
ces ne peuvent être évitées que par une
action prompte et résolue du gouver¬
nement britannique. »
Le journal estime que l'expédition
Marchand ne saurait être arrivée si
près de Khartoum qu'avec l'alliance du
mahdi lui même.
France et l'Angleterre en Afrique
Londres
Suivant le correspondant du Daily
Mail à Rome, le ministre des affaires
étrangères italien aurait été informé
que Ménélick s'occupe de lever une
armée pour appuyer les entreprises des
Français dans l'Afrique Equatoriale et
plus spécialement pour aider à la réali¬
sation des projets de M. Léontieff.
Les personnes compétentes pensent
que les préparatifs sont destinés à mas¬
quer une expédition contre le ras Man-
gaschia qui professe des sentiments
anglophiles. Le négus aurait l'intention
de lui reprendre le Tigré et de l'an
nexer.
Le Daily Mail dit que la nouvelle
annonçant la présence des Français à
Fashoda est vraie, mais n'est encore
que la moitié de la vérité.
Le correspondant de ce journal au
Caire, télégraphie, en effet, que l'expé¬
dition Marchand est parvenue très près
de Khartoum. Ménélick vient de son
côté de convoquer ses Abyssins pour
aider la marche des Français. C'est par
suite de ces nouvelles que 2,000 hom¬
mes de troupes britanniques onl été
dirigés eu ioute hâte sur Abou Hamed.
Or, on sait que le but avoué de l'expé
ditiou faite aux frais de la Caisse de la
Dette n'était autre que de rendre ces
provinces au khédive.
LSâ. 12 Q» LS Si
Contre l'obésité
Il y a toujours eu des obèses.
Peut-être le nombre en est-il moins
grand aujourd'hui, quoi qu'on dise
de la gourmandise des générations
contemporaines. On peut être gour¬
met et même gourmand sans être
glouton.
Mais si ce mal ne vient pas tout
seul, — ear c'est un mal, — il a des
origines qui ne dépendent pas de
notre volonté.
Les uns y ont une inclination na¬
turelle qu'ils ne surveillent pas as¬
sez et qu'il leur serait déplaisant de
combattre Les autres abusent de
fe s" ï n cTu i se n 11 ou t"d oTi ce m e' n f e»-"i
gestion graisseuse. Ceux-ci man¬
gent au-delà de toute satiété ou se
gorgent de boissons alcooliques qui
les font se gonfler comme des outres
Ceux-là ne marchent pas, dorment
dix ou douze heures par jour et se
moquent de l'hygiène comme d'un
fétu de paille.-
Comme toutes ces causes d'em¬
bonpoint excessif n'ont rien de dé¬
sobligeant et que même elles flat¬
tent nos goûts de jouissance ou de
paresse, nous nousy laissons volon¬
tiers, aller, ei un jour arrive où nous
nous apercevons que nous avons
dépassé la mesure, que nos jambes
nous portent difficilement et que
nous sommes devenus un objet de
terreur pour nos voisins, au théâtre,
à table, dans un omnibus. Nousvou-
drions rétrograder.
Nous nous rappelons le temps où
battant la vingtième année, nous
étions sveltes sans être maigres,
souples autant que nous sommes
raides, légers autant que nous som¬
mes lourds II n'y a pas alors de
moyens que nous n'enventions, que
nous n'assayions pour revenir à l'é¬
tat de jonc. Mais nous n'y parvenons
guère, et le médecin est là qui nous
Avertit bientôt que la température
d'un degré à un autre pourrait nous
coûter cher.
La décomposition du sang, l'albu-
minerie guettent les gens qui com¬
mettent sur eux-mêmes ces réduc¬
tions trop violentes de leur volume.
Le bon et magnifique Ismaïl-Pacha,
vice-roi d'Egypte, le plus grand ami
que la France ait jamais eu sur le
Nil, faillit mourir, à Paris même,
pour avoir tenté de se faire maigrir
extraordinairement, il marchait à un
véritable suicide.
Mais il y a des palliatifs et même
des curatifs à cette affection du tissu
cellulo-adipeux, Et le premier de
tous, c'est de s'en garer comme de
la surcharge, la plus gênante et la
plus dangereuse qui soit.
Le 5° 5 cent.
Meccredi 5 Janvier 1898
JOURNAL DE LA REPUBLIQUE RÉFORMATRICE
PARAISSANT TOUS LES JOUR LE LUNDI EXCEPTÉ
:)flî MENT S : trois mois
Tarn et départ, limitrop. 4 fr.
un an
six .mois
S fr. 16 fr.
Les autres départements. 6— 11 — 22 —
Les abonnements partent du l"r et du 15 de chaque mois.
Rédaction et Administration
BUREAUX: PLACE PÉLISSON12, A CASTRES
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26 cent.
50 »
40
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publicité, — à Castres, au bureau du journal.
Les insertions et les abonnements sont payables davance.
Caire, le 4 Ja nalrr l*9î
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
—«o3o»—
Extrait du registre des arrêtés
du Ptéfet du Tarn
« o:o »
Nous, Préfet du département du Tarn,
Vu le décret du Gouvernement de la
Défense nationale, en date du 28 décembre
1870 ;
Atrêtons :
Art. 1er. — Le tarif des trais d'insertion
des annonces judiciaires et légales pour
l'année 1898, est fixé à 20 centimes la ligne
de trente-cinq |lettres . Le prix de l'exem¬
plaire légalisé est fixé à quinze centimes.
Art. — Les annonces et publications
nécessaires pour la validité et la publicité
des procédures suivies en faveur des
personnes auxquelles aura été accordé l'as¬
sistance judiciaire, seront insérées gratuite¬
ment dans les journaux qui publieront les
annonces judiciaires.
Art. 3. — Toutes les annonees relatives à
une même affaire seront insérées dans le
même journal.
Art. 4. — Le présent arrêté sera publié
dans tous les journaux, qui voudront user
du droit d'insertion conféré par le décret
sus visé.
Albi, le 30 décembre 4897.
Pour le Préfet du Tarn;
— r n f!et>vëtrt1rt>. np.nArn.l.
Signé : Armand Naudin
Pour ampliation:
Le Conseil de Préfecture délégué.
Maignial
L'Emigration Italienne
Le Jnouveau ministère italien, ou
pour parler plus exactement, le minis¬
tère di Rudini reconstitué, se préoccu -
pe fort, paraît-il, de la situation éco¬
nomique d'un pays qui a tant à se
relever sur ce point.
Plus sincères en cela que M. Crispi,
les ministres actuels ne cherchent pas
à dissimuler la gravité de celte situation
ce qui, d'ailleurs, serait une tâche au
dessus de leurs forces et de toutes les
forces humaines.
Il est certain que depuis l'adoption
de la politique mégalomane, poursui
vie avec tant de ténacité par celui qu'on
a appelé le dictateur sicilien, la misère
n'a fait que s'accroître dans toute l'I¬
talie et surtout parmi les malheureuses
populations rurales.
Un des symptômes les plus frappants
et les plus irrécusables de cet état de
chose est la progression sans cesse
croissante du nombre des émigrants.
Le gouvernement en a été frappé, ét
son attention a été tout d'abord attirée
sur le manque de protection des Ita¬
liens qui, avec ou sans esprit de retour
ont abandonné leurs foyers, pour aller
chercher à l'étranger un ciel plus pro
pice, un sol plus fertile ou des facilités
plus grandes de travail et d'existence.
L'émigration italienne, comme tou¬
tes les émigrations, se présente sous
deux formes ; ou bien elle est tempo
raire ou bien elle est permanente.
Sous sa forme tëmpofaire, nous la
connaissons bien en France: périodi¬
quement, arrivent ch^z nous des ou
vriers terrassiers pour les travaux de
chemins de fer, des mendianis des
deux sexes, ds petits marchands de
statuettes, des ouvriers de manufactu¬
res, de raffineries, etc., etc.
Ce ne sont pas ceux-là auxquels
s'inléresse plus parliculièrement le
gouvernement italien ; généralement
ils rentrent dans leur village après
avoir amassé un petit pécule ou distri
bué quelques coups de couteau, achè
lent un champ et vivent de leur
mieux.
Mais à coté de ces émigrants provi¬
soires, il en est d'autre qui s'expatrient
pour un long délai, lequel, très souvent
soit de leur propre volonté, soit par
suite des circonstances dévient défini¬
tif.
De ceux-là, le nombre augmente
d'année en année. Au début, cette émi¬
gration était limitée à un petit nombre
de provinces de la vallée du Pô et de
l'Adige, principalement à la province
de Padoue; puis elle s'est étendue aux
populations de l'Italie méridionale, qui
autrefois se montraient le plus rebelles
à l'idée de quitter le,sol natal.
Eu 1876, date à laquelle on a com¬
mencé à constater fque le phénomène
prenait de vastes proportions, les émi-
-grAs—n'atteignant nas la nnjnhrnOU
vingt mille.
Dix ans plus tard, en 1887, ils mon¬
taient à quatre-vingt-cinq milles et
l'année suivante à cent vîngt sept mil¬
le .
Dans l'année 1896, après un court
mouvement de baisse, on constatait
que cent quatre vingt deux mille Ita
liens avaient quitté leur patrie pour un
temps indéterminé.
Où sont-ils allés ? En France, en
Suisse, en Tunisie, en Algérie, et sur¬
tout au-delà de l'Atlantique.
Il faut noter que ces chiffres, déjà
si élevés doivent être grossis encore
pour représenter le véritable état de
choses ; beaucoup, en effet, ont quitté
leurs foyers en déclarant qu'ils y ren¬
treraient au bout de quelques mois.
Mais, arrivés dans les Eiats voisins,
et frustrés dans leurs espérances d'y
trouver du travail, ile se sont embar
qués au Hâvre, à Anvers, à Marseille,
dans d'autres ports étrangers, pour les
lointaines Amériques, but de presque
tous les émigrants.
Assez mal vus, et en butte à des per¬
sécutions du reste généralement provo¬
quées par eux, dans les Etats-Unis, ils
se sont de préférence portés vers le
Brésil et plus encore vers la Républi¬
que Argentine, où la population ita¬
lienne tend à devenir prépondérante.
C'est une véritable menace pour la
population indigène, d'origine indo
espagnole ; aussi le gouvernement
argentin oppose—t-il des obstacles de
toute nature à leur séjour et à leur
établissement.
Le ministère italien se préoccupe
donc de défendre l'émigrant de sa na¬
tionalité contre l'exploitation dont il
est souvent en Amérique et de protéger
ses envois d'argent et ses épargnes.
Il a dans ce but élaboré un projet
de loi qui, sans doute atténuera le mal
mais pour le supprimer , c'est sur la
situation agricole de l'Italie qu'il devait
porter son principal effort.
Des réformes en ce sens pourraient
seules arrêter un mouvement d'émigra
tion qui, en vingt deux ans, a fait
partir pour l'Amérique plus de deux
millions d'Italiens, chiffre supérieur à
celui de la population de certains petits
Etats Européens, tels que la Grèce ou
le Danemarck,
Mais le succès de ces réformes n'est-
11 pas lié à un changement dans la
politique générale de l'Italie et les mi¬
nistres du roi Humbert consentiront ils
même dans un intérêt supérieur évi¬
dent àsecour le joug de l'Allemagne et
à renoncer à la Triplice ?
(Petit Méridional.)
G. COLLINE
LA CATASTROPHE DE PÉABE-DE-RÛUSSILLON
Paris
L'enquête judiciaire sur le tampon¬
nement du Péage-de Roussillon est
près d'être close. La culpabilité du
« bloqueur » du poste de Clonas ne fait
plus de doute, et son arrestation est
maintenue. Il sera poursuivi pour
abandon de son poste, inobservation
Jofi. wXql nrv» /sr>1n rx t V. » /«• n (vn.
aënce.
On a pu élablir( en effet, que cet
agent avait indiqué la « voie libre o à
son camarade du Péage-de-Roussi'lon,
alors que le rapide 10 n'avait pasfran
chi le secteur. Ces constatations vont
amener un remaniement dans l'organi¬
sation des mesures de sécurité prises le
long de nos voies ferrées.
« Il y a là, conclut le journalanglais,
une situation excessivement sérieuse et
pouvant amener des conséquences dan¬
gereuses pour la paix. Ces conséquen¬
ces ne peuvent être évitées que par une
action prompte et résolue du gouver¬
nement britannique. »
Le journal estime que l'expédition
Marchand ne saurait être arrivée si
près de Khartoum qu'avec l'alliance du
mahdi lui même.
France et l'Angleterre en Afrique
Londres
Suivant le correspondant du Daily
Mail à Rome, le ministre des affaires
étrangères italien aurait été informé
que Ménélick s'occupe de lever une
armée pour appuyer les entreprises des
Français dans l'Afrique Equatoriale et
plus spécialement pour aider à la réali¬
sation des projets de M. Léontieff.
Les personnes compétentes pensent
que les préparatifs sont destinés à mas¬
quer une expédition contre le ras Man-
gaschia qui professe des sentiments
anglophiles. Le négus aurait l'intention
de lui reprendre le Tigré et de l'an
nexer.
Le Daily Mail dit que la nouvelle
annonçant la présence des Français à
Fashoda est vraie, mais n'est encore
que la moitié de la vérité.
Le correspondant de ce journal au
Caire, télégraphie, en effet, que l'expé¬
dition Marchand est parvenue très près
de Khartoum. Ménélick vient de son
côté de convoquer ses Abyssins pour
aider la marche des Français. C'est par
suite de ces nouvelles que 2,000 hom¬
mes de troupes britanniques onl été
dirigés eu ioute hâte sur Abou Hamed.
Or, on sait que le but avoué de l'expé
ditiou faite aux frais de la Caisse de la
Dette n'était autre que de rendre ces
provinces au khédive.
LSâ. 12 Q» LS Si
Contre l'obésité
Il y a toujours eu des obèses.
Peut-être le nombre en est-il moins
grand aujourd'hui, quoi qu'on dise
de la gourmandise des générations
contemporaines. On peut être gour¬
met et même gourmand sans être
glouton.
Mais si ce mal ne vient pas tout
seul, — ear c'est un mal, — il a des
origines qui ne dépendent pas de
notre volonté.
Les uns y ont une inclination na¬
turelle qu'ils ne surveillent pas as¬
sez et qu'il leur serait déplaisant de
combattre Les autres abusent de
fe s" ï n cTu i se n 11 ou t"d oTi ce m e' n f e»-"i
gestion graisseuse. Ceux-ci man¬
gent au-delà de toute satiété ou se
gorgent de boissons alcooliques qui
les font se gonfler comme des outres
Ceux-là ne marchent pas, dorment
dix ou douze heures par jour et se
moquent de l'hygiène comme d'un
fétu de paille.-
Comme toutes ces causes d'em¬
bonpoint excessif n'ont rien de dé¬
sobligeant et que même elles flat¬
tent nos goûts de jouissance ou de
paresse, nous nousy laissons volon¬
tiers, aller, ei un jour arrive où nous
nous apercevons que nous avons
dépassé la mesure, que nos jambes
nous portent difficilement et que
nous sommes devenus un objet de
terreur pour nos voisins, au théâtre,
à table, dans un omnibus. Nousvou-
drions rétrograder.
Nous nous rappelons le temps où
battant la vingtième année, nous
étions sveltes sans être maigres,
souples autant que nous sommes
raides, légers autant que nous som¬
mes lourds II n'y a pas alors de
moyens que nous n'enventions, que
nous n'assayions pour revenir à l'é¬
tat de jonc. Mais nous n'y parvenons
guère, et le médecin est là qui nous
Avertit bientôt que la température
d'un degré à un autre pourrait nous
coûter cher.
La décomposition du sang, l'albu-
minerie guettent les gens qui com¬
mettent sur eux-mêmes ces réduc¬
tions trop violentes de leur volume.
Le bon et magnifique Ismaïl-Pacha,
vice-roi d'Egypte, le plus grand ami
que la France ait jamais eu sur le
Nil, faillit mourir, à Paris même,
pour avoir tenté de se faire maigrir
extraordinairement, il marchait à un
véritable suicide.
Mais il y a des palliatifs et même
des curatifs à cette affection du tissu
cellulo-adipeux, Et le premier de
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