Presse et revues
4 pages
Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1939-04-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 avril 1939 06 avril 1939
Description : 1939/04/06 (A75,N14). 1939/04/06 (A75,N14).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53547567z
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/09/2023
SOIXANTE - QUINZIEME ANNEE. — N° 14
JEUDI 6 AVRIL 1939
Journal Républicain Démocrate
ABONNEMENTS :
Lozère el départements limitrophes 12 lr. 5(1
Autres déparlements 15 fr. 50
Compte postal : n" 251.09 Clermont-Ferrand
Directeur : Raymond DER VAUX
Rédaction et Administration :
9. Allée des Soupirs — M E N D E
Téléphoné 112
Le Numéro : 30 centimes
Annonces, 3e page .... 4 » la ligne
Annonces, 4e page 2 » —
Annonces légales 2.50 —
L'Allemagne
change ses batteries
Essayons de nous élever au dessus du
détail journalier et de bien comprendre
ce oui vient de se passer en Bohême le
13 mars. L'Allemagne oui, depuis 1933,
tenda't à réunir dans son sein, dans un
même corps politique par conséquent
tous les allemands d'Europe, a brusque¬
ment donné un nouveau mobile à son
activité politique. La.ssant de côté eu
même rejetant le droit des peuples à
disposer d'eux-mêmes, qui jusqu'alors
lui avait servi de principe général dans
sa ligne de condu te, elle a annexé la
Tchécoslovaquie pour la simple raison
qu'elle y trouvâ t son intérêt.
Elle était, cette fois, en présence d'un
peuple d'où tout élément germanique
avait été éliminé, d'un peuple slave, pos¬
sédant une langue et une littérature,
une tradit on, une personnalité non seu¬
lement juridique mais morale. Ce peu¬
ple n'avait rien de barbare ou de primi¬
tif ; il comptait des écrivains et des sa¬
vants ; il était, intellectuellement et mo¬
ralement, à la hauteur de n'importe quel
peuple, européen. B'en mieux en ne pou¬
vait plus l'estimer menaçant pour le
Reich si tant est qu'il l'ait jamais été.
Toutes ces raisons ont été balayées d'un
revers de main. Les Maîtres du Troisiè¬
me Reich ont décrété qu'une Tchécoslo¬
vaquie indépendante les gênait et la
Tchécoslovaquie a disparu.
Du coup la Pologne est alertée, et la
Roumanie, et la Yougoslavie. Je ne par
le pas de la Hongrie, oui, comme la Slo¬
vaquie le faisait hier dans sa haine aveu-
if. e pour Prague, parait vouloir aujour¬
d'hui, dans son ambition, se ruer elle
aussi, vers la servitude. Mais si le seul
intérêt du Reich suffit pour nue la Tché¬
coslovaquie disparaisse on peut admet¬
tre que l'intérêt du Reich étant que les
pétroles de Roumanie lui appartiennent
la Roumanie devra lui être attachée.
Comme l'intérêt du Reich est que la
prusse orientale soit réunie à l'Allema¬
gne, il faut donc nue le corridor (qui
pourtant est polonais) soit rattaché au
Reich. Comme l'intérêt du Reich et de
son allié la Hongrie est que la Croatie
se sépare de Belgrade, il faut donc que
la Yougoslavie actuelle soit disloquée et
divisée. Comme l'intérêt du Reich est
d'avoir un port sur l'Adriatique, — ce qui
est aussi l'intérêt de la Hongrie — il
faut donc que Trieste soit rattaché au
Reich et Vienne à la Hongrie.
A partir du moment où toute justice
est abolie avec toute loi internationale,
où le bon plaisir du plus fort fait la loi,
on entre dans une ère où les peuples
n'ont plus à choisir qu'entre la soumis¬
sion ou la révolte.
C'est précisément l'heur & où nous voi -
là. L'Anchluss était un coup dur pour
! nous et surtout pour l'Italie, mais les
j Autrichiens après tout étaient de langue
| germanique. Munich était un coup dur,
pour nous surtout oui avions en la Tché¬
coslovaquie une alliée et qui, du fait de
son démembrement, perdons une fron¬
tière stratégique de premier ordre, mais
les Allemands des Sudètes encore qu'ils
eussent parfaitement pu vivre dans l'E¬
tat Tchécoslovaque parlaient allemand,
paraissent avoir voulu devenir alle¬
mands.
Mais les Tchèques ? Mais les Slova¬
ques ? Mais les ukrainiens subcarpathi-
ques ?
Pour le monde anglo-saxon, notam¬
ment dont la réaction morale et politi¬
que nous importe au plus haut point, il
y a eu le 13 mars, sur le plateau de Bo¬
hême, quelque chose comme un assassi¬
nat. Bernard SAVIG'NY.
Ers France...
Paris... Dans son magnifique d'scours
radiodiffusé M. Daladier a fait entendre
la voix unanime de la France.
Paris... L'Assemblée Nationale s'ouvri¬
ra mercredi 5 avril à Versailles pour éli¬
re le Président de la République. MM.
Jeanneney et Herriot se rendent à l'Ely¬
sée pour prier M. Lebrun d'accepter à
nouveau de poser sa candidature.
Paris... Le Conseil des Ministres a en¬
visagé les mesures visant les étrangers
en temps de guerre et les récents événe¬
ments extérieurs.
Versailles... Weidmann et Million, les
deux assassins de La Voulzie, sont con¬
damnés à mort.
Paris... Le traité commercial franco-
roumain a été signé à Paris. Il prévoit
notamment un accord concernant l'im¬
portation des pétroles roumains en Fran¬
ce.
Paris... Au conseil des ministres, M.
Georges Bonnet a fait un exposé de la
situation extérieure. L'engagement pris
par la Grande-Bretagne à l'égard de la
Pologne est appelé à prendre place duis
un pacte d'assistance mutuelle entre les
puissances orientales et les Etats d'Eu¬
rope orientale.
Montélimar... MM. Lebrun et Daladier
inaugurent à Montélimar le monument
élevé à la mémoire du Président Loubet.
Ils ont reçu les acclamations enthousias¬
tes de la population.
Paris... M. Albert Lebrun accepte de
laisser poser s.a candidature au Congrès
de Versailles. Cette éventualité que les
discours prononcés dimanche à Montéli¬
mar par M. Daladier et par le président
de la République laissaient prévoir a été
confirmée par une note émanant de l'E¬
lysée.
- , ' V pî ST
LE PRESIDENT DALADIER FIXE LA POSITION DE LA FRANCE
...au cours de son discours radiodiffusé en anglais, en allemand, en italien, en
espagnol et en arabe. C'est dire l'importance qui s'attache aux paroles que pro¬
nonce le chef du gouvernement de la France. M. Daladier adresse à la Nation,
l'appel du pays en danger. Il ne tient compte que des réalités qui retiennent
l'attention inquiète de tous les citoyens. Le patriotisme de M. Daladier l'empê¬
che de livrer son esprit à l'absolu des dogmes, à la rigidité des doctrines. Pour
un homme d'Etat, il n'y a pas d'école qui vaille la vie. Présidant aux destinées de
la Nation, dans un moment où le réalisme le plu crû et la claire vision des vrais
et des seuls intérêts de la France doivent être seuls pris en considération, ayant
vécu les horreurs et les monstruosités sans nom de la grande hécatombe mon¬
diale, il sait que la vanité des paradis promis est de mauvais aloi, mais il sait
aussi écarter de la bouche française, la lie amère des sacrifices inutiles.
Il sait que la Pa'x vaut encore la peine d'être défendue, mais qu'elle ne peut
l'être, qu'en s'appuyant sur la force ramassée de l'Empire, et faisant montre du
sens de la compréhension et d'un européanisme clairvoyant et non égoïste.
La politique de Daladier à l'heure présente fait corps avec notre pays, avec ses
aspirations, avec ses traditions■ C'est pourquoi, Daladier parlant, c'est la Fran¬
ce entière, qui parle au monde...
Voici le dernier et officiel portrait du chef du gouvernement.
UN ACCORD ECONOMIQUE FRANCO-ROUMAIN
EST SIGNE A PARIS...
...comptant notamment l'engagement (le la Roumanie de doubler ses fournitu¬
res de pétrole à la France et d'autres échanges franco-roumains seront consi¬
dérablement développés. Cet accord qui revêt une importance toute particu¬
lière à la suite de l'accord germano-roumain a été signé au Quai d'Orsay.
De dr. à g. : M. Georges Bonnet lit la déclaration ayant à sa droite M. Gentin,
Ministre du Commerce et M. Tataresco, ambassadeur de Roumanie à Paris.
A l'Etranger...
Madrid... Fin de la guerre d'Espagne.
La plupart des grandes villes ayant
adhéré au mouvement nationaliste, les
troupes de Franco achèvent sans com¬
bat l'occupation du territoire espagnol.
Londres... La Grande-Bretagne et la
France défendrait l'indépendance de la
Pologne. M. Chamberlain déclare aux
Communes que dans le cas où le gouver¬
nement polonais estimerait être de son
intérêt vital de résister militairement à
une agress'on quelconque, la Grande-
Bretagne soutiendrait la Pologne par
tous les moyens, et il ajoute que le gou¬
vernement français adopterait la. même
attitude.
Rome... M. Mussolini ,en Calabre, pro-
c'ame que le peuple italien et le régime
ne font qu'un, « Il est prêt, dit-il, à met¬
tre sac au dos., car il ne craint pas le
combat ».
Berlin... Le Fùhrer a prononcé un
grand discours à Wilhelmshafen, à l'oc¬
casion du lancement du cuirassé « Von
Tirpitz ». Hitler après avoir exalté la
force allemande et la solidité de l'axe
Rome-Berlin, a conclu en exprimant la
conviction qu'une entente entre les peu¬
ples était possible.
Bruxelles... Les élections en Belgique.
Le parti libéral et le parti catholique
gagnent chacun une dizaine de sièges.
Le grand vaincu de la journée est le
parti rexiste.
L'aviation pour tous
LE VOL A VOILE
i
vés et l'aviation pour tous, en particu¬
lier sur la question des terrains.
Mais c'est surtout dans le domaine du
i vol à voile qu'un effort sans précédent
a été entrepris,
i II existe à l'heure actuelle, en Polo¬
gne, plus de 130 clubs de vol à voile réu¬
nissant environ 40.000 pilotes. L'organi¬
sation de ces clubs est tout à fait décen¬
tralisée, mais le Ministère des Communi¬
cations qui contrôle l'aviation civile a
établi une coord'nation nécessaire et a
créé une grande école de vol à voile ci¬
vile à Bezmiechowa.
Situé dans les Carpathes, ce centre
comprend les locaux nécessaires pour
abriter 80 personnes, tant moniteurs
qu'élèves, et un grand nombre de han¬
gars pour loger 60 appareils, dont ' ">
machines de performances.
La surveillance du matériel est extrê¬
mement rigoureuse, et chaque semaine
un contrôleur du Ministère des Commu¬
nications passe une journée sur piace à
vérifier les machines et à donner les au¬
torisations de vol aux appareils réparés.
Le camp de Bezmiechowa reçoit des
élèves polonais et étrangers des deux
sexes possédant au moins le brevet A,
sauf pendant les mois de juin et de juil¬
let où on reçoit même les non' brevetés.
Les cours durent un mois et le pnx
d'inscription à l'école d'entraînement
est de 80 fr. et 200 fr. environ pour l'é¬
cole de performance.
La pension coûte environ 20 fr. par
jour.
Nous avons décrit cette école en dé¬
tail, car si elle est moins luxueuse que
les camps allemands de la Wasserkuppe
et du Hornberg, elle est cependant tout
à fait moderne est l'un des modèles du
genre.
La plupart des clubs de vol à voile po¬
lonais répètent en plus réduit cette or¬
ganisation centrale.
Grâce à ces mesures, le vol à voile po¬
lonais est devenu un sport très populai ¬
re et a fourni au pays un nombre con¬
sidérable de pilotes, tant civils que mi¬
litaires.
Ce sont d'ailleurs des pilotes de qualité
car, en 1937, le nombre des brevets D.
(insigne de haute performance), décer¬
nés par l'I. S. T. U. S. dans le monde,
s'élevait à 631, dont 437 pour l'Allema¬
gne et 95 pour la Pologne, ce qui prouve
la valeur de la formation de l'aviation
civile polonaise.
Il faut d'ailleurs remarquer qu'en Po-
[ logne, de même qu'en Angleterre, l'avia¬
tion pour tous ne comprend pas unique¬
ment des jeunes. Les clubs sont ouverts
à des personnes qui ont largement dé¬
passé l'âge du service militaire.
Par la force des choses, la Pologne
a été amenée, cependant, de même que
Nous donnons ci-dessous, un intéres¬
sant article sur l'aviation pour tous ?.n
Pologne.
Nous ne savons pas ce qui, a été fait
en France dans ce domaine si important
pour la défense du pays. Mais ce que
nous savons bien, c'est qu'un camp d'a¬
viation de vol à voile en Lozère serait
chose possible et combien utile pour la
défense nationale qui pourrait recruter
là les futurs pilotes aviateurs dont nous
avons tant beso'n.
L'idée, que nous soumettons aux pou
voirs publics vaut peut-être la peine
qu'on s'y arrête et qu'on l'examine ?
Sur cette importante question le Mo¬
niteur de la Lozère serait heureux de re¬
cevoir les idées, les suggestions de nos
lecteurs.
Parmi les pays qui se sont efforcés
de développer le sens de l'air dans tou¬
tes les classes de la population, il faut
citer au premier rang la Pologne.
Cette nation de 33 millions d'habi¬
tants n'est pas spécialement riche et son
effort n'en est que plus méritoire.
Les résultats obtenus avec des moyens
financiers relativement peu importants,
sont très* intéressants.
L'aviation populaire en Pologne est
née de l'initiative de quelques pionniers,
rapidement appuyés par les pouvoirs
publics.
De l'aviation légère à moteur, il y a
fort peu à dire, si ce n'est qu'il y a une
collaboration active entre les clubs pri-
UNE ALLIANCE
ANGLO-FRANCO-POLONAISE
EST CONCLUE...
a nnoncé Sir Neville Chamberlain aux
communes, qui a ajouté : « la visite
du colonel Beck fournira l'occasion de
discuter avec lui de diverses autres me¬
sures qui pourraient être prises afin
d'obtenir le degré maximum de coopé¬
ration ». Voici le « Premier » avant
cette séance décisive au Parlement
Britannique.
JEUDI 6 AVRIL 1939
Journal Républicain Démocrate
ABONNEMENTS :
Lozère el départements limitrophes 12 lr. 5(1
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L'Allemagne
change ses batteries
Essayons de nous élever au dessus du
détail journalier et de bien comprendre
ce oui vient de se passer en Bohême le
13 mars. L'Allemagne oui, depuis 1933,
tenda't à réunir dans son sein, dans un
même corps politique par conséquent
tous les allemands d'Europe, a brusque¬
ment donné un nouveau mobile à son
activité politique. La.ssant de côté eu
même rejetant le droit des peuples à
disposer d'eux-mêmes, qui jusqu'alors
lui avait servi de principe général dans
sa ligne de condu te, elle a annexé la
Tchécoslovaquie pour la simple raison
qu'elle y trouvâ t son intérêt.
Elle était, cette fois, en présence d'un
peuple d'où tout élément germanique
avait été éliminé, d'un peuple slave, pos¬
sédant une langue et une littérature,
une tradit on, une personnalité non seu¬
lement juridique mais morale. Ce peu¬
ple n'avait rien de barbare ou de primi¬
tif ; il comptait des écrivains et des sa¬
vants ; il était, intellectuellement et mo¬
ralement, à la hauteur de n'importe quel
peuple, européen. B'en mieux en ne pou¬
vait plus l'estimer menaçant pour le
Reich si tant est qu'il l'ait jamais été.
Toutes ces raisons ont été balayées d'un
revers de main. Les Maîtres du Troisiè¬
me Reich ont décrété qu'une Tchécoslo¬
vaquie indépendante les gênait et la
Tchécoslovaquie a disparu.
Du coup la Pologne est alertée, et la
Roumanie, et la Yougoslavie. Je ne par
le pas de la Hongrie, oui, comme la Slo¬
vaquie le faisait hier dans sa haine aveu-
if. e pour Prague, parait vouloir aujour¬
d'hui, dans son ambition, se ruer elle
aussi, vers la servitude. Mais si le seul
intérêt du Reich suffit pour nue la Tché¬
coslovaquie disparaisse on peut admet¬
tre que l'intérêt du Reich étant que les
pétroles de Roumanie lui appartiennent
la Roumanie devra lui être attachée.
Comme l'intérêt du Reich est que la
prusse orientale soit réunie à l'Allema¬
gne, il faut donc nue le corridor (qui
pourtant est polonais) soit rattaché au
Reich. Comme l'intérêt du Reich et de
son allié la Hongrie est que la Croatie
se sépare de Belgrade, il faut donc que
la Yougoslavie actuelle soit disloquée et
divisée. Comme l'intérêt du Reich est
d'avoir un port sur l'Adriatique, — ce qui
est aussi l'intérêt de la Hongrie — il
faut donc que Trieste soit rattaché au
Reich et Vienne à la Hongrie.
A partir du moment où toute justice
est abolie avec toute loi internationale,
où le bon plaisir du plus fort fait la loi,
on entre dans une ère où les peuples
n'ont plus à choisir qu'entre la soumis¬
sion ou la révolte.
C'est précisément l'heur & où nous voi -
là. L'Anchluss était un coup dur pour
! nous et surtout pour l'Italie, mais les
j Autrichiens après tout étaient de langue
| germanique. Munich était un coup dur,
pour nous surtout oui avions en la Tché¬
coslovaquie une alliée et qui, du fait de
son démembrement, perdons une fron¬
tière stratégique de premier ordre, mais
les Allemands des Sudètes encore qu'ils
eussent parfaitement pu vivre dans l'E¬
tat Tchécoslovaque parlaient allemand,
paraissent avoir voulu devenir alle¬
mands.
Mais les Tchèques ? Mais les Slova¬
ques ? Mais les ukrainiens subcarpathi-
ques ?
Pour le monde anglo-saxon, notam¬
ment dont la réaction morale et politi¬
que nous importe au plus haut point, il
y a eu le 13 mars, sur le plateau de Bo¬
hême, quelque chose comme un assassi¬
nat. Bernard SAVIG'NY.
Ers France...
Paris... Dans son magnifique d'scours
radiodiffusé M. Daladier a fait entendre
la voix unanime de la France.
Paris... L'Assemblée Nationale s'ouvri¬
ra mercredi 5 avril à Versailles pour éli¬
re le Président de la République. MM.
Jeanneney et Herriot se rendent à l'Ely¬
sée pour prier M. Lebrun d'accepter à
nouveau de poser sa candidature.
Paris... Le Conseil des Ministres a en¬
visagé les mesures visant les étrangers
en temps de guerre et les récents événe¬
ments extérieurs.
Versailles... Weidmann et Million, les
deux assassins de La Voulzie, sont con¬
damnés à mort.
Paris... Le traité commercial franco-
roumain a été signé à Paris. Il prévoit
notamment un accord concernant l'im¬
portation des pétroles roumains en Fran¬
ce.
Paris... Au conseil des ministres, M.
Georges Bonnet a fait un exposé de la
situation extérieure. L'engagement pris
par la Grande-Bretagne à l'égard de la
Pologne est appelé à prendre place duis
un pacte d'assistance mutuelle entre les
puissances orientales et les Etats d'Eu¬
rope orientale.
Montélimar... MM. Lebrun et Daladier
inaugurent à Montélimar le monument
élevé à la mémoire du Président Loubet.
Ils ont reçu les acclamations enthousias¬
tes de la population.
Paris... M. Albert Lebrun accepte de
laisser poser s.a candidature au Congrès
de Versailles. Cette éventualité que les
discours prononcés dimanche à Montéli¬
mar par M. Daladier et par le président
de la République laissaient prévoir a été
confirmée par une note émanant de l'E¬
lysée.
- , ' V pî ST
LE PRESIDENT DALADIER FIXE LA POSITION DE LA FRANCE
...au cours de son discours radiodiffusé en anglais, en allemand, en italien, en
espagnol et en arabe. C'est dire l'importance qui s'attache aux paroles que pro¬
nonce le chef du gouvernement de la France. M. Daladier adresse à la Nation,
l'appel du pays en danger. Il ne tient compte que des réalités qui retiennent
l'attention inquiète de tous les citoyens. Le patriotisme de M. Daladier l'empê¬
che de livrer son esprit à l'absolu des dogmes, à la rigidité des doctrines. Pour
un homme d'Etat, il n'y a pas d'école qui vaille la vie. Présidant aux destinées de
la Nation, dans un moment où le réalisme le plu crû et la claire vision des vrais
et des seuls intérêts de la France doivent être seuls pris en considération, ayant
vécu les horreurs et les monstruosités sans nom de la grande hécatombe mon¬
diale, il sait que la vanité des paradis promis est de mauvais aloi, mais il sait
aussi écarter de la bouche française, la lie amère des sacrifices inutiles.
Il sait que la Pa'x vaut encore la peine d'être défendue, mais qu'elle ne peut
l'être, qu'en s'appuyant sur la force ramassée de l'Empire, et faisant montre du
sens de la compréhension et d'un européanisme clairvoyant et non égoïste.
La politique de Daladier à l'heure présente fait corps avec notre pays, avec ses
aspirations, avec ses traditions■ C'est pourquoi, Daladier parlant, c'est la Fran¬
ce entière, qui parle au monde...
Voici le dernier et officiel portrait du chef du gouvernement.
UN ACCORD ECONOMIQUE FRANCO-ROUMAIN
EST SIGNE A PARIS...
...comptant notamment l'engagement (le la Roumanie de doubler ses fournitu¬
res de pétrole à la France et d'autres échanges franco-roumains seront consi¬
dérablement développés. Cet accord qui revêt une importance toute particu¬
lière à la suite de l'accord germano-roumain a été signé au Quai d'Orsay.
De dr. à g. : M. Georges Bonnet lit la déclaration ayant à sa droite M. Gentin,
Ministre du Commerce et M. Tataresco, ambassadeur de Roumanie à Paris.
A l'Etranger...
Madrid... Fin de la guerre d'Espagne.
La plupart des grandes villes ayant
adhéré au mouvement nationaliste, les
troupes de Franco achèvent sans com¬
bat l'occupation du territoire espagnol.
Londres... La Grande-Bretagne et la
France défendrait l'indépendance de la
Pologne. M. Chamberlain déclare aux
Communes que dans le cas où le gouver¬
nement polonais estimerait être de son
intérêt vital de résister militairement à
une agress'on quelconque, la Grande-
Bretagne soutiendrait la Pologne par
tous les moyens, et il ajoute que le gou¬
vernement français adopterait la. même
attitude.
Rome... M. Mussolini ,en Calabre, pro-
c'ame que le peuple italien et le régime
ne font qu'un, « Il est prêt, dit-il, à met¬
tre sac au dos., car il ne craint pas le
combat ».
Berlin... Le Fùhrer a prononcé un
grand discours à Wilhelmshafen, à l'oc¬
casion du lancement du cuirassé « Von
Tirpitz ». Hitler après avoir exalté la
force allemande et la solidité de l'axe
Rome-Berlin, a conclu en exprimant la
conviction qu'une entente entre les peu¬
ples était possible.
Bruxelles... Les élections en Belgique.
Le parti libéral et le parti catholique
gagnent chacun une dizaine de sièges.
Le grand vaincu de la journée est le
parti rexiste.
L'aviation pour tous
LE VOL A VOILE
i
vés et l'aviation pour tous, en particu¬
lier sur la question des terrains.
Mais c'est surtout dans le domaine du
i vol à voile qu'un effort sans précédent
a été entrepris,
i II existe à l'heure actuelle, en Polo¬
gne, plus de 130 clubs de vol à voile réu¬
nissant environ 40.000 pilotes. L'organi¬
sation de ces clubs est tout à fait décen¬
tralisée, mais le Ministère des Communi¬
cations qui contrôle l'aviation civile a
établi une coord'nation nécessaire et a
créé une grande école de vol à voile ci¬
vile à Bezmiechowa.
Situé dans les Carpathes, ce centre
comprend les locaux nécessaires pour
abriter 80 personnes, tant moniteurs
qu'élèves, et un grand nombre de han¬
gars pour loger 60 appareils, dont ' ">
machines de performances.
La surveillance du matériel est extrê¬
mement rigoureuse, et chaque semaine
un contrôleur du Ministère des Commu¬
nications passe une journée sur piace à
vérifier les machines et à donner les au¬
torisations de vol aux appareils réparés.
Le camp de Bezmiechowa reçoit des
élèves polonais et étrangers des deux
sexes possédant au moins le brevet A,
sauf pendant les mois de juin et de juil¬
let où on reçoit même les non' brevetés.
Les cours durent un mois et le pnx
d'inscription à l'école d'entraînement
est de 80 fr. et 200 fr. environ pour l'é¬
cole de performance.
La pension coûte environ 20 fr. par
jour.
Nous avons décrit cette école en dé¬
tail, car si elle est moins luxueuse que
les camps allemands de la Wasserkuppe
et du Hornberg, elle est cependant tout
à fait moderne est l'un des modèles du
genre.
La plupart des clubs de vol à voile po¬
lonais répètent en plus réduit cette or¬
ganisation centrale.
Grâce à ces mesures, le vol à voile po¬
lonais est devenu un sport très populai ¬
re et a fourni au pays un nombre con¬
sidérable de pilotes, tant civils que mi¬
litaires.
Ce sont d'ailleurs des pilotes de qualité
car, en 1937, le nombre des brevets D.
(insigne de haute performance), décer¬
nés par l'I. S. T. U. S. dans le monde,
s'élevait à 631, dont 437 pour l'Allema¬
gne et 95 pour la Pologne, ce qui prouve
la valeur de la formation de l'aviation
civile polonaise.
Il faut d'ailleurs remarquer qu'en Po-
[ logne, de même qu'en Angleterre, l'avia¬
tion pour tous ne comprend pas unique¬
ment des jeunes. Les clubs sont ouverts
à des personnes qui ont largement dé¬
passé l'âge du service militaire.
Par la force des choses, la Pologne
a été amenée, cependant, de même que
Nous donnons ci-dessous, un intéres¬
sant article sur l'aviation pour tous ?.n
Pologne.
Nous ne savons pas ce qui, a été fait
en France dans ce domaine si important
pour la défense du pays. Mais ce que
nous savons bien, c'est qu'un camp d'a¬
viation de vol à voile en Lozère serait
chose possible et combien utile pour la
défense nationale qui pourrait recruter
là les futurs pilotes aviateurs dont nous
avons tant beso'n.
L'idée, que nous soumettons aux pou
voirs publics vaut peut-être la peine
qu'on s'y arrête et qu'on l'examine ?
Sur cette importante question le Mo¬
niteur de la Lozère serait heureux de re¬
cevoir les idées, les suggestions de nos
lecteurs.
Parmi les pays qui se sont efforcés
de développer le sens de l'air dans tou¬
tes les classes de la population, il faut
citer au premier rang la Pologne.
Cette nation de 33 millions d'habi¬
tants n'est pas spécialement riche et son
effort n'en est que plus méritoire.
Les résultats obtenus avec des moyens
financiers relativement peu importants,
sont très* intéressants.
L'aviation populaire en Pologne est
née de l'initiative de quelques pionniers,
rapidement appuyés par les pouvoirs
publics.
De l'aviation légère à moteur, il y a
fort peu à dire, si ce n'est qu'il y a une
collaboration active entre les clubs pri-
UNE ALLIANCE
ANGLO-FRANCO-POLONAISE
EST CONCLUE...
a nnoncé Sir Neville Chamberlain aux
communes, qui a ajouté : « la visite
du colonel Beck fournira l'occasion de
discuter avec lui de diverses autres me¬
sures qui pourraient être prises afin
d'obtenir le degré maximum de coopé¬
ration ». Voici le « Premier » avant
cette séance décisive au Parlement
Britannique.
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