Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1939-02-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 février 1939 23 février 1939
Description : 1939/02/23 (A75,N8). 1939/02/23 (A75,N8).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t535472156
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/09/2023
JEUDI 23 FEVRIER 1939.
Journal Républicain Démocrate
ABONNEMENTS :
Lozère et départements limitrophes 12 fr. 50
Autres départements 15 fr. 50
Compte postal : n° 251.09 Clermont-Ferrand
Directeur : Raymond D E R V A U X
Rédaction et Administration :
9, Allée des Soupirs — M E N D E
Téléphone 112
Le Numéro : 30 centimes
Annonces, 3e page.. 4 » la ligne
Annonces, 4e page 2 » —
Annonces légales 2,50 —
ECONOMIE IMPÉRIALE
et de dresser un plan d'action, pour
chacune des catégories de la produc¬
tion. L'exécution rationnelle de ce plan,
i avec le concours des gouverneurs colo¬
niaux ,serait suivie méthodiquement •
par l'organisme central et par les or¬
ganismes régionaux qui fonctionne¬
raient, en liaison étroite avec lui, dans
toutes nos possessions d'outre-mer. Ce
n'est pas, bien sûr, du jour au lende¬
main qu'on obtiendrait des résultats
tangibles. Une coordination de cette
ampleur ne peut être que l'œuvre du
temps ; elle représente un travail de
longue haleine, qui se heurtera forcé¬
ment aux habitudes prises, aux inté¬
rêts particuliers, à l'insuffisance des
ressources et des moyens d'action. Mais
à la longue, on verrait l'ordre se subs¬
tituer au chaos actuel, pour le profil
commun de notre économie nationale,
et de la production coloniale qui trou¬
veraient, dans cette œuvre d'interpé¬
nétration et de coordination continue,
des débouchés actuellement insoupçon¬
nés. Cet effort doit être entrepris tout
de suite, si nous voulons assurer à nos
neveux un avenir plus souriant que les
temps sombres et troublés où nous
avions mieux à faire qu'à nous lamen¬
ter.
En France...
Paris... M. Léon Bérard est parti de
Paris pour Burgos en nouvelle mission.
Paris... Le Conseil d' Cabinet a arrê¬
té diverses mesures destinées à accélé¬
rer le rapatriement des réfugiés civils
et mi'' ..mes.
Lyon... Un avion militaire s'écrase au
sol près de Bron. Deux des quatre occu¬
pants sont très grièvement blessés.
L'équipement rural
ne doit pas être arrêté
Des économies, il en faut. Nous le sa¬
vons. Mais il y. a dépenses et dépenses.
La Commission de la Hache a pour mis¬
sion de tailler dans la forêt des abus,
mais non point de supprimer des sub¬
ventions qui, loin de constituer une
charge pour l'Etat, sont bien au contrai¬
re une source de profits pour l'économie
générale de la Nation.
Le Parti Radical qui s'honore d'être
depuis toujours le représentant le plus
qualifié des masses paysannes n'accepte
point que celles-ci soient sacrifiées dé¬
libérément à une volonté de compres¬
sion sordide.
Quoi ? C'est l'équipement rural qui
risquerait de subir un arrêt ? Les inter¬
pellations agricoles devant la Chambre
nous ont apporté cette révélation inat¬
tendue. M. Jean Mistler, en dépit de ses
hautes fonctions de Président de la
Commission des Affaires Etrangères de
la Chambre n'oublie jamais qu'il est un
député rural, et c'est pourquoi il est in¬
tervenu avec l'autorité de son beau ta¬
lent pour s'opposer à ce que l'on enlève
aux communes les ressources indispen
: sables aux travaux de première nécessi
! té tels que la construction d'écoles, de
routes, le curage des fossés, des égoûts,
les adductions d'eau potable. Certes,
nous comprendrions très bien que les
services du Ministère des Finances met¬
tent leur veto aux prodigalités dont cer¬
taines municipalités pourraient se ren-
drent coupables. Mais l'équipement ru¬
ral, c'est tout autre chose. C'est même
exactement le contraire puisque le but
poursuivi est de permettre aux culti 'a -
teurs, et plus généralement à tous ceux
qui habitent nos campagnes, de vivre
.dans des conditions d'hygiène décentes,
de bénéficier de tous les perfectionne¬
ments techniques modernes.
Or, le projet d'équipement rural, per¬
sonne ne sait ni quand ni comment on
pourra le réaliser. En effet, les 400 mil¬
lions de subventions représentant le tiers
environ des sommes que les municipali¬
tés devaient se procurer, soit par l'em¬
prunt, soit par les centimes addition¬
nels, sont immobilisés en vertu de la dé¬
cision de1 hauts fonctionnaires du Minis¬
tère des Finances. Ces 400 millions, il
convient de le noter, sont cependant
inscrits dans les prévisions budgétaires
et ont, en conséquence, fait l'objet d'un
vote formel des Assemblées parlemen¬
taires.
M. Jean Mistler a obtenu, sans diffi¬
culté aucune d'ailleurs, de M. Queuille,
Ministre de l'Agriculture, qu'une dé¬
marche instante soit tentée auprès de
M. Paul Reynaud pour que l'équipement
rural dispose d'un volume de crédits suf¬
fisant.
Nous serions coupables de ne point
protéger efficacement la paysannerie
française à oui nous devons non seule¬
ment le pain mais aussi le bon sens, con¬
dition de l'équilibre social.
Maurice LABAN
Comité Départemental
du Tourisme
Au cours du débat sur la politique
agricole qui est suivi par un très petit
nombre de députés, bien qu'il y ait 53
interpellateurs, M. Gaston Gérard, dépu¬
té de la Côte-d'Or, s'est élevé contre le
désordre de notre production agricole,
tant métropolitaine que coloniale et il
a montré les conséquences de ce désor¬
dre. Nous avons introduit en France,
en 1937 : 111 millions de quintaux de
produits agricoles ; 56 millions de quin¬
taux provenaient de nos colonies et 55
millions de l'étranger. Or, sur les 56
millions de quintaux de produits colo¬
niaux, il y avait 46 millions de quin¬
taux de denrées faisant directement
concurrence ù notre production métro¬
politaine ; par contre, dans les 55 mil¬
lions de quintaux achetés « l'étranger,
il y en avait 36 millions que, logique¬
ment, nous aurions dû demander à nos
colonies.
Ces chiffres sont éloquents. Ils témoi¬
gnent d'une anarchie complète en ma¬
tière d'échanges commerciaux ; ils ex¬
pliquent que notre balance commercia¬
le soit si largement déficitaire et les
sorties d'or qui peuvent en résulter. Ce
manque de méthode mécontente tout le
monde. Nos producteurs nationaux s'af¬
fligent de constater la concurrence que
leur font, sur notre marché intérieur,
les produits importés soit des colonies,
soit de l'étranger ; cependant, les pro¬
ducteurs coloniaux considèrent avec
amertume que la France ne pense guè¬
re à eux puisqu'elle achète à l'étranger
ce qu'ils pourraient tout aussi bien lui
vendre.
Il semble pourtant qu'il ne serait pas
extrêmement difficile de redresser cet¬
te situation et d'arriver à équilibrer
la production métropolitaine et la pro¬
duction coloniale ; il y a là un travail
d'harmonisation, d'orientation qu'on de¬
vrait pouvoir entreprendre et poursui¬
vre avec succès. On n'ignore pas la ré¬
pugnance que provoquent les doctrines
d'économie dirigée ou ordonnée ou
orientée, dont les socialistes se font si
volontiers les apôtres. Mais pour eux,
tout système aboutit à l'ingérence dra-
connienne de l'Etat dans le domaine
de la production. Ils ne comprennent
pas que cette ingérence conduit à la
dictature économique et a pour effet
d'accabler l'Etat de charges qui met¬
tent en péril ses finances et sa mon¬
naie.
Aussi bien ne s'agit-il pas de cela.
Le but à atteindre est d'amener peu ù
peu, grâce aux bienfaits de l'organisa¬
tion professionnelle et ù la libre coor¬
dination des efforts, les producteurs
métropolitains et les producteurs colo¬
niaux ù s'entraider, à se compléter au
lieu de se faire concurrence. Il suffirait
AUX CHAMPIONNATS DE FRANCE MILITAIRES DE SKI A BRIANÇON...
Voici l'arrivée du Lieutenant Pollier, vainqueur du championnat de France
du « combiné » catégorie officiers. Document pris à l'arrivée de la course de
fond (18 km.) qui elle, a été gagnée par l'Adjudant Cobenetz.
Burgos... On préparerait à Burgos un
profond remaniement ministériel. Le
général Franco, qui resterait chef de
l'Etat et généralissime, abandonnerait
, la présidence du conseil à son beau-frè¬
re M. Serrano Sunner, l'un des chefs de
la Phalange.
Lima... Coup d'Etat manqué au Pérou
Le président de la République étant
parti pour une croisière en mer, le mi¬
nistre de l'Intérieur à la tête d'une poi¬
gnée d'hommes occupe le palais du
Gouvernement et proclame un nouveau
régime. Les troupes de la garnison, aler¬
tées reprennent d'assaut l'édifice et le
ministre rebelle est tué d'un coup de
feu en pleine poitrine.
LE CHATEAU DE CLERES EST LA PROIE DES FLAMMES...
Le feu a partiellement détruit le célèbre Château de Clères fameux aussi
pour l'importante collection d'animaux exotiques, qui avait été hébergée dans
son parc par M. Delacour. Ce parc zoologique unique était devenu célèbre dans
le monde entier et les animaux les plus rares y vivaient en liberté surveillée. Les
pensionnaires du « zoo » de Clères ont été sauvés du feu. Voici les pompiers
combattant le feu au Château historique de Clères ; les dégâts sont évalués
à plusieurs millions.
pour cela d'orienter la production co¬
loniale vers la culture des matières que
la métropole ne peut pas produire et
doit acheter à l'étranger, comme le co¬
ton, le caoutchouc, les oranges, le café,
etc... Déjà des efforts privés ont été en¬
trepris pour certaines productions,
comme la banane coloniale qui, aujour¬
d'hui. dispose de la totalité — ou pres¬
que — du marché national.
Au lendemain de l'Exposition Colo¬
niale de Vincennes, dont le maréchal
Lyautey avait été le prestigieux « ani¬
mateur », une conférence impériale
économique s'était réunie à Paris, pour
arriver ,précisément, à coordonner les
échanges — et par conséquent la pro¬
duction — franco-coloniaux. Cette con¬
férence se heurta tout de suite à des
difficultés compréhensibles et depuis,
on n'a plus guère entendu parler d'elle.
Il importe, cependant, aujourd'hui que
la France ne peut plus différer d'avoir
une grande politique coloniale, de je¬
ter les bases d'une économie impériale.
Il s'agirait de réunir régulièrement les
représentants qualifiés de la production
métropolitaine et coloniale, et des
échanges franco-coloniaux, ainsi que
les organismes les plus représentatifs
de notre commerce extérieur, d'établir
un inventaire des ressources et des be¬
soins de la métropole et de l'empire,
Briançon... Un grand concours militai¬
re de ski s'est déroulé en présence du
général .Truchon.
Versailles... Le procès de l'assassin
Weidmann et de ses complices s'ouvrira
le 10 mars aux assises de Seine-et-Oise.
Paris... M. Azana, président de la Ré¬
publique espagnole, actuellement à Pa¬
ris, est favorable à un armistice.
Paris... Paris et Londres gardent un
étroit contact et se concertent pour hâ¬
ter le règlement du conflit espagnol.
Paris... Les ministres unanimes ont
rendu hommage à l'effort accompli par
les autorités civiles et militaires en fa¬
veur des réfugiés espagnols.
A l'Etranger...
Rome... Un complot aurait été prépa¬
ré contre M. Mussolini. De nombreux
antifascistes auraient été appréhendés.
Damas... Le Cabinet Djemil Mardam
est démissionnaire. C'est une conséquen¬
ce de l'échec du traité franco-syrien.
Burgos... M. Léon Bérard à Burgos. Le
sénateur des Basses-Pyrénées et ses col¬
laborateurs ont eu un long entretien
avec les hauts fonctionnaires du minis¬
tère des affaires étrangères espagnols.
Changhaï... M. Clienloh, ministre à
Nankin a été assassiné. La victime avait
été ministre de Chine en France et dé¬
légué à la S. D. N.
Bruxelles... La crise belge n'est pas
encore dénouée. M. Pierlot poursuit ses
consultations. La fédération nationale
des anciens combattants demande la dé¬
mission du Docteur Martens.
EN MARGE DES
« ASPIRATIONS NATURELLES ITALIENNES »...
AU SALON HUMORISITIQUE
Voici le « Roi Carnaval » (M. Mussolini
pour le dessinateur Schem) faisant son
entrée joyeuse dans « sa » bonne ville
de Nice ; derrière lui, l'on distingue MM.
Chamberlain et Daladier enchaînés à
son char de triomphe !
Le Comité départemental du touris¬
me a le plaisir d'informer les nombreux
skieurs régionaux que M. Dupont, Ingé¬
nieur e.n Chef des ponts et chaussées,
dont l'activité se manifeste si heureuse¬
ment en faveur du développement et de
l'amélioration de nos routes vient de
faire procéder à l'aménagement d'un ga¬
rage au point kilométrique 44,34 sur le
chemin de grande communication n°
20 du Bleymard au Pic Finiels. Cet élar¬
gissement a pour but de permettre la
manoeuvre des voitures en temps de nei-
' ge et de faciliter le virage des véhicules
lourds en temps normal.
Cette amélioration constituera un élé¬
ment important dans l'œuvre d'équipe¬
ment sportif du Mont-Lozère et une
contribution notable en faveur du dé¬
veloppement touristique de notre ré¬
gion.
Le président du Comité départe¬
mental du Tourisme en Lozère,
Pierre LAMBRY.
...après s'être longuement entretenu
avec MM. Daladier et Bonnet et afin de
préparer la reconnaissance officielle de
Franco. Voici le sénateur Bérard, qui est
aussi un grand serviteur des Lettres
Françaises, mettant la main à ses der¬
niers travaux avant de regagner Burgos.
M. LEON BERARD REPART EN
MISSION OFFICIELLE POUR BURGOS..
Journal Républicain Démocrate
ABONNEMENTS :
Lozère et départements limitrophes 12 fr. 50
Autres départements 15 fr. 50
Compte postal : n° 251.09 Clermont-Ferrand
Directeur : Raymond D E R V A U X
Rédaction et Administration :
9, Allée des Soupirs — M E N D E
Téléphone 112
Le Numéro : 30 centimes
Annonces, 3e page.. 4 » la ligne
Annonces, 4e page 2 » —
Annonces légales 2,50 —
ECONOMIE IMPÉRIALE
et de dresser un plan d'action, pour
chacune des catégories de la produc¬
tion. L'exécution rationnelle de ce plan,
i avec le concours des gouverneurs colo¬
niaux ,serait suivie méthodiquement •
par l'organisme central et par les or¬
ganismes régionaux qui fonctionne¬
raient, en liaison étroite avec lui, dans
toutes nos possessions d'outre-mer. Ce
n'est pas, bien sûr, du jour au lende¬
main qu'on obtiendrait des résultats
tangibles. Une coordination de cette
ampleur ne peut être que l'œuvre du
temps ; elle représente un travail de
longue haleine, qui se heurtera forcé¬
ment aux habitudes prises, aux inté¬
rêts particuliers, à l'insuffisance des
ressources et des moyens d'action. Mais
à la longue, on verrait l'ordre se subs¬
tituer au chaos actuel, pour le profil
commun de notre économie nationale,
et de la production coloniale qui trou¬
veraient, dans cette œuvre d'interpé¬
nétration et de coordination continue,
des débouchés actuellement insoupçon¬
nés. Cet effort doit être entrepris tout
de suite, si nous voulons assurer à nos
neveux un avenir plus souriant que les
temps sombres et troublés où nous
avions mieux à faire qu'à nous lamen¬
ter.
En France...
Paris... M. Léon Bérard est parti de
Paris pour Burgos en nouvelle mission.
Paris... Le Conseil d' Cabinet a arrê¬
té diverses mesures destinées à accélé¬
rer le rapatriement des réfugiés civils
et mi'' ..mes.
Lyon... Un avion militaire s'écrase au
sol près de Bron. Deux des quatre occu¬
pants sont très grièvement blessés.
L'équipement rural
ne doit pas être arrêté
Des économies, il en faut. Nous le sa¬
vons. Mais il y. a dépenses et dépenses.
La Commission de la Hache a pour mis¬
sion de tailler dans la forêt des abus,
mais non point de supprimer des sub¬
ventions qui, loin de constituer une
charge pour l'Etat, sont bien au contrai¬
re une source de profits pour l'économie
générale de la Nation.
Le Parti Radical qui s'honore d'être
depuis toujours le représentant le plus
qualifié des masses paysannes n'accepte
point que celles-ci soient sacrifiées dé¬
libérément à une volonté de compres¬
sion sordide.
Quoi ? C'est l'équipement rural qui
risquerait de subir un arrêt ? Les inter¬
pellations agricoles devant la Chambre
nous ont apporté cette révélation inat¬
tendue. M. Jean Mistler, en dépit de ses
hautes fonctions de Président de la
Commission des Affaires Etrangères de
la Chambre n'oublie jamais qu'il est un
député rural, et c'est pourquoi il est in¬
tervenu avec l'autorité de son beau ta¬
lent pour s'opposer à ce que l'on enlève
aux communes les ressources indispen
: sables aux travaux de première nécessi
! té tels que la construction d'écoles, de
routes, le curage des fossés, des égoûts,
les adductions d'eau potable. Certes,
nous comprendrions très bien que les
services du Ministère des Finances met¬
tent leur veto aux prodigalités dont cer¬
taines municipalités pourraient se ren-
drent coupables. Mais l'équipement ru¬
ral, c'est tout autre chose. C'est même
exactement le contraire puisque le but
poursuivi est de permettre aux culti 'a -
teurs, et plus généralement à tous ceux
qui habitent nos campagnes, de vivre
.dans des conditions d'hygiène décentes,
de bénéficier de tous les perfectionne¬
ments techniques modernes.
Or, le projet d'équipement rural, per¬
sonne ne sait ni quand ni comment on
pourra le réaliser. En effet, les 400 mil¬
lions de subventions représentant le tiers
environ des sommes que les municipali¬
tés devaient se procurer, soit par l'em¬
prunt, soit par les centimes addition¬
nels, sont immobilisés en vertu de la dé¬
cision de1 hauts fonctionnaires du Minis¬
tère des Finances. Ces 400 millions, il
convient de le noter, sont cependant
inscrits dans les prévisions budgétaires
et ont, en conséquence, fait l'objet d'un
vote formel des Assemblées parlemen¬
taires.
M. Jean Mistler a obtenu, sans diffi¬
culté aucune d'ailleurs, de M. Queuille,
Ministre de l'Agriculture, qu'une dé¬
marche instante soit tentée auprès de
M. Paul Reynaud pour que l'équipement
rural dispose d'un volume de crédits suf¬
fisant.
Nous serions coupables de ne point
protéger efficacement la paysannerie
française à oui nous devons non seule¬
ment le pain mais aussi le bon sens, con¬
dition de l'équilibre social.
Maurice LABAN
Comité Départemental
du Tourisme
Au cours du débat sur la politique
agricole qui est suivi par un très petit
nombre de députés, bien qu'il y ait 53
interpellateurs, M. Gaston Gérard, dépu¬
té de la Côte-d'Or, s'est élevé contre le
désordre de notre production agricole,
tant métropolitaine que coloniale et il
a montré les conséquences de ce désor¬
dre. Nous avons introduit en France,
en 1937 : 111 millions de quintaux de
produits agricoles ; 56 millions de quin¬
taux provenaient de nos colonies et 55
millions de l'étranger. Or, sur les 56
millions de quintaux de produits colo¬
niaux, il y avait 46 millions de quin¬
taux de denrées faisant directement
concurrence ù notre production métro¬
politaine ; par contre, dans les 55 mil¬
lions de quintaux achetés « l'étranger,
il y en avait 36 millions que, logique¬
ment, nous aurions dû demander à nos
colonies.
Ces chiffres sont éloquents. Ils témoi¬
gnent d'une anarchie complète en ma¬
tière d'échanges commerciaux ; ils ex¬
pliquent que notre balance commercia¬
le soit si largement déficitaire et les
sorties d'or qui peuvent en résulter. Ce
manque de méthode mécontente tout le
monde. Nos producteurs nationaux s'af¬
fligent de constater la concurrence que
leur font, sur notre marché intérieur,
les produits importés soit des colonies,
soit de l'étranger ; cependant, les pro¬
ducteurs coloniaux considèrent avec
amertume que la France ne pense guè¬
re à eux puisqu'elle achète à l'étranger
ce qu'ils pourraient tout aussi bien lui
vendre.
Il semble pourtant qu'il ne serait pas
extrêmement difficile de redresser cet¬
te situation et d'arriver à équilibrer
la production métropolitaine et la pro¬
duction coloniale ; il y a là un travail
d'harmonisation, d'orientation qu'on de¬
vrait pouvoir entreprendre et poursui¬
vre avec succès. On n'ignore pas la ré¬
pugnance que provoquent les doctrines
d'économie dirigée ou ordonnée ou
orientée, dont les socialistes se font si
volontiers les apôtres. Mais pour eux,
tout système aboutit à l'ingérence dra-
connienne de l'Etat dans le domaine
de la production. Ils ne comprennent
pas que cette ingérence conduit à la
dictature économique et a pour effet
d'accabler l'Etat de charges qui met¬
tent en péril ses finances et sa mon¬
naie.
Aussi bien ne s'agit-il pas de cela.
Le but à atteindre est d'amener peu ù
peu, grâce aux bienfaits de l'organisa¬
tion professionnelle et ù la libre coor¬
dination des efforts, les producteurs
métropolitains et les producteurs colo¬
niaux ù s'entraider, à se compléter au
lieu de se faire concurrence. Il suffirait
AUX CHAMPIONNATS DE FRANCE MILITAIRES DE SKI A BRIANÇON...
Voici l'arrivée du Lieutenant Pollier, vainqueur du championnat de France
du « combiné » catégorie officiers. Document pris à l'arrivée de la course de
fond (18 km.) qui elle, a été gagnée par l'Adjudant Cobenetz.
Burgos... On préparerait à Burgos un
profond remaniement ministériel. Le
général Franco, qui resterait chef de
l'Etat et généralissime, abandonnerait
, la présidence du conseil à son beau-frè¬
re M. Serrano Sunner, l'un des chefs de
la Phalange.
Lima... Coup d'Etat manqué au Pérou
Le président de la République étant
parti pour une croisière en mer, le mi¬
nistre de l'Intérieur à la tête d'une poi¬
gnée d'hommes occupe le palais du
Gouvernement et proclame un nouveau
régime. Les troupes de la garnison, aler¬
tées reprennent d'assaut l'édifice et le
ministre rebelle est tué d'un coup de
feu en pleine poitrine.
LE CHATEAU DE CLERES EST LA PROIE DES FLAMMES...
Le feu a partiellement détruit le célèbre Château de Clères fameux aussi
pour l'importante collection d'animaux exotiques, qui avait été hébergée dans
son parc par M. Delacour. Ce parc zoologique unique était devenu célèbre dans
le monde entier et les animaux les plus rares y vivaient en liberté surveillée. Les
pensionnaires du « zoo » de Clères ont été sauvés du feu. Voici les pompiers
combattant le feu au Château historique de Clères ; les dégâts sont évalués
à plusieurs millions.
pour cela d'orienter la production co¬
loniale vers la culture des matières que
la métropole ne peut pas produire et
doit acheter à l'étranger, comme le co¬
ton, le caoutchouc, les oranges, le café,
etc... Déjà des efforts privés ont été en¬
trepris pour certaines productions,
comme la banane coloniale qui, aujour¬
d'hui. dispose de la totalité — ou pres¬
que — du marché national.
Au lendemain de l'Exposition Colo¬
niale de Vincennes, dont le maréchal
Lyautey avait été le prestigieux « ani¬
mateur », une conférence impériale
économique s'était réunie à Paris, pour
arriver ,précisément, à coordonner les
échanges — et par conséquent la pro¬
duction — franco-coloniaux. Cette con¬
férence se heurta tout de suite à des
difficultés compréhensibles et depuis,
on n'a plus guère entendu parler d'elle.
Il importe, cependant, aujourd'hui que
la France ne peut plus différer d'avoir
une grande politique coloniale, de je¬
ter les bases d'une économie impériale.
Il s'agirait de réunir régulièrement les
représentants qualifiés de la production
métropolitaine et coloniale, et des
échanges franco-coloniaux, ainsi que
les organismes les plus représentatifs
de notre commerce extérieur, d'établir
un inventaire des ressources et des be¬
soins de la métropole et de l'empire,
Briançon... Un grand concours militai¬
re de ski s'est déroulé en présence du
général .Truchon.
Versailles... Le procès de l'assassin
Weidmann et de ses complices s'ouvrira
le 10 mars aux assises de Seine-et-Oise.
Paris... M. Azana, président de la Ré¬
publique espagnole, actuellement à Pa¬
ris, est favorable à un armistice.
Paris... Paris et Londres gardent un
étroit contact et se concertent pour hâ¬
ter le règlement du conflit espagnol.
Paris... Les ministres unanimes ont
rendu hommage à l'effort accompli par
les autorités civiles et militaires en fa¬
veur des réfugiés espagnols.
A l'Etranger...
Rome... Un complot aurait été prépa¬
ré contre M. Mussolini. De nombreux
antifascistes auraient été appréhendés.
Damas... Le Cabinet Djemil Mardam
est démissionnaire. C'est une conséquen¬
ce de l'échec du traité franco-syrien.
Burgos... M. Léon Bérard à Burgos. Le
sénateur des Basses-Pyrénées et ses col¬
laborateurs ont eu un long entretien
avec les hauts fonctionnaires du minis¬
tère des affaires étrangères espagnols.
Changhaï... M. Clienloh, ministre à
Nankin a été assassiné. La victime avait
été ministre de Chine en France et dé¬
légué à la S. D. N.
Bruxelles... La crise belge n'est pas
encore dénouée. M. Pierlot poursuit ses
consultations. La fédération nationale
des anciens combattants demande la dé¬
mission du Docteur Martens.
EN MARGE DES
« ASPIRATIONS NATURELLES ITALIENNES »...
AU SALON HUMORISITIQUE
Voici le « Roi Carnaval » (M. Mussolini
pour le dessinateur Schem) faisant son
entrée joyeuse dans « sa » bonne ville
de Nice ; derrière lui, l'on distingue MM.
Chamberlain et Daladier enchaînés à
son char de triomphe !
Le Comité départemental du touris¬
me a le plaisir d'informer les nombreux
skieurs régionaux que M. Dupont, Ingé¬
nieur e.n Chef des ponts et chaussées,
dont l'activité se manifeste si heureuse¬
ment en faveur du développement et de
l'amélioration de nos routes vient de
faire procéder à l'aménagement d'un ga¬
rage au point kilométrique 44,34 sur le
chemin de grande communication n°
20 du Bleymard au Pic Finiels. Cet élar¬
gissement a pour but de permettre la
manoeuvre des voitures en temps de nei-
' ge et de faciliter le virage des véhicules
lourds en temps normal.
Cette amélioration constituera un élé¬
ment important dans l'œuvre d'équipe¬
ment sportif du Mont-Lozère et une
contribution notable en faveur du dé¬
veloppement touristique de notre ré¬
gion.
Le président du Comité départe¬
mental du Tourisme en Lozère,
Pierre LAMBRY.
...après s'être longuement entretenu
avec MM. Daladier et Bonnet et afin de
préparer la reconnaissance officielle de
Franco. Voici le sénateur Bérard, qui est
aussi un grand serviteur des Lettres
Françaises, mettant la main à ses der¬
niers travaux avant de regagner Burgos.
M. LEON BERARD REPART EN
MISSION OFFICIELLE POUR BURGOS..
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.99%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.99%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
- Auteurs similaires Union républicaine Union républicaine /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Union républicaine" or dc.contributor adj "Union républicaine")La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]... /ark:/12148/bpt6k3496879.highres L'Avenir du Tarn : journal de l'Union républicaine ["puis" journal de la République réformatrice]... /ark:/12148/bd6t53519549t.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t535472156/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t535472156/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t535472156/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bd6t535472156/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t535472156
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t535472156
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bd6t535472156/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest