Titre : Le Moniteur de la Lozère : journal d'annonces
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Mende)
Date d'édition : 1939-01-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328188053
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 janvier 1939 19 janvier 1939
Description : 1939/01/19 (A75,N3). 1939/01/19 (A75,N3).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t535471680
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 204
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2023
JEUDI 19 JANVIER 1939,
Journal Républicain Démocrate
ABONNEMENTS :
Lozère et départements limitrophes 12 fr. 50
Autres départements 15 fr. 50
Compte postal : n° 251.09 Clermont-Ferrand
Directeur : Raymond D E R V A U X
Rédaction et Administration :
9, Allée des Soupirs — M E N D E
Téléphone 112
Le Numéro : 30 centimes
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Annonces légales 2,50 —
La crise économique latente depuis
quelques annéets s'est accentuée ces der¬
niers mois à la suite: de l'évolution des
événements extérieurs.
La propagande des trusts et du fascis¬
me (qui est d'ailleurs la même) en pro¬
fite pour accentuer sa presison sur l'opi¬
nion publique de notre pays.
Cette propagande exploite le sentiment
d'incertitude créé par la crise dans les
grandes masses et surtout dans les clas¬
ses moyennes. L'instabilité actuelle a
ébranlé l'équilibre mental et moral d'une
grande partie de la population, et seule
une politique audacieuse dans tous les
domaines peut faire disparaître peu à
peu l'état d'irritation et le ressentiment
créé par la crise, d'autant plus que cel¬
le-ci ne disparaîtra pas du jour au len¬
demain et que la situation internationa¬
le vient encore aggraver cet état d'esprit
Une propagande sans scrupule et s'a-
dressant à la haine et aux instincts des¬
tructeurs peut donc, dans une telle am¬
biance, faire beaucoup de ravages. Elle
peut détruire en peu de temps et irré¬
vocablement des valeurs inestimables
dont on oublie le prix dans ces temps
troublés.
Cette propagande, disposant de moyens
matériels illimités, venant des sources
les plus obscures, ne peut être contrecar¬
rée par la seule action réformatrice et
silencieuse d'un gouvernement démocra¬
tique quel qu'il soit.
★
★ ★
Les Républicains démocrates qui s'op¬
posent à une démocratie autoritaire
établie'à titre provisoire, afin de sauve¬
garder le plus grand nombre d'institu¬
tions démocratiques, font preuve d'un
étrange manque de logiaue. Il est beau¬
coup mieux de sacrifier temporairement
certains éléments de la démocratie que
de conserver tout un régime démocrati¬
que intact condamné à s'effondrer à une
date prochaine. Que les démocraties ne
succombent pas dans une lutte inégale !
Les fascistes abusent de la tolérance
qu'ils ne connaissent pas eux-mêmes, là
où ils sont au pouvoir.
La démocratie elle, soumet son action
à la critique du peuple qui en juge, par
son vote et souvent dans une atmosphè¬
re de crise et de déception, alors aue la
dictature, unie fois victorieuse soustrait
les résultats de sa propre politique à la
critique et au contrôle. De cette sorte, la
lutte entre la démocratie et la dictature
ne se fait pas dans des conditions justes
et égales.
LA CONVERSATION FRANCO-BRITANNIQUE...
...qui s'est tenue pendant le court arrêt de MM. Chamberlain et Halifax à Paris au quai d'Orsay, a permis de con¬
firmer pleinement l'identité générale de vues antérieurement établie entre les gouvernements de Paris et de Londres.
D'ores et déjà, une chose est sûre : c'est que l'Angleterre ne servira pas de médiatrice entre l'Italie et la France qui
pour sa part se refuse en outre, à toute conférence internationale, au sujet du problème colonial. Les positions étant
ainsi prises on voit à peu près clairement, ce que les hommes d'Etat britanniques, refuseront aux exigences mussoli-
niennes. Voici pendant l'entrevue du Quai d'Orsay de g. à dr. MM. Bonnet, Chamberlain, Daladier et Halifax en
conversation.
C'est pourquoi il est indispensable que
les démocrates changent les règles de
jeu de la démocratie.
La démocratie ne doit jamais empê¬
cher la critique et la propagande en fa¬
veur de n'importe quel programme ou
projet.
Tout au contraire, elle doit veiller à ce
que les opinions de bonne foi puissent
être exprimées même si elles ne lui sont
pas agréables.
Mais qu'elle ne se laisse pas duper en
admettant que chaque bout de papier
vénal a le droit d'être protégé comme de
véritables idées. La liberté d'opinion est
autre chose que la liberté de faire de la
propagande pour supprimer celle-ci.
En Allemagne ,1a République a intro¬
duit l'obligation pour les journaux de
publier certains faits exprimer lapidai-
rement et qui sont susceptibles de recti¬
fier certaines affirmations fausses ou dé¬
formées. Un gouvernement démocratique
pourrait employer efficacement ce moyen.
C'est en effet un intérêt primordial
pour l'Etat démocratique d'influencer
l'opinion publique.
Dans ce domaine il y a des possibilités
qui sont compatibles avec la liberté d'o¬
pinion. Par exemple, le contrôle et la pu¬
blication des ressources financières de la
Presse, les faveurs fiscales accordées à une
Presse objective et indépendante, sans
UNE GRANDE PRISE D'ARMES AU BOURGET...
...s'est déroulée pour la remise de nombreuses décorations par le général
Vuillemin, chef de l'Etat-Major de l'Armée de l'Air. Voici le défilé des troupes
gui a terminé cette patriotique cérémonie.
LE MATCH DE FOOTBAAL
METZ-SOCHAUX EN 16° DE FINALE
DE LA COUPE DE FRANCE
DE FOOTBALL...
...a été rejoué au Parc des Princes, à
Paris. Voici une belle phase du match,
les Messins (culotte blanche).
parler de la propagande gouvernemen¬
tale elle-même qui n'aura, il est vrai, un
effet éducatif que si elle garde son objec¬
tivité.
On va objecter que telles entraves éri¬
gées par la démocratie se retourneraient
contre la démocratie elle-même, car un
gouvernement antidémocratique pour¬
rait les elmployer contre la démocratie.
Cette appréhension est inutile ; il ne
souffre pas de doute qu'un gouvernement
antidémocratique ne maintiendra pas la
i;berté d'opinion.
La politique est l'art des exigences, a-
t-on dit. C'est vrai. Mais 11 est également
vrai qu'elle peut être, à certaine époque
l'art de l'intransigeance.
LECTEUR,
Votre approbation est un précieux
encouragement.
Votre abonnement est une aide
efficace.
Abonnez-vous au « Moniteur de la
Lozère ».
En France...
Paris... Au petit Congrès du parti ra¬
dical-socialiste quLs'est tenu le 15 jan¬
vier à Paris, l'ordre du jour faisant con¬
fiance au Président Daladier et approu¬
vant la politique intérieure et extérieure
du Cabinet est adopté à l'unanimité.
Brest... M. Campinchi assiste au lan¬
cement du cuirassé de 35.000 tonnes
« Richelieu ». Le ministre de la Marine
procédera le même jour à la mise sur
cale du « Clémenceau ».
Paris... Pour la défense nationale. Le
ministre des Pensions remet à la Caisse
Autonome un don de 700.000 fr. Cette
somme, qui provient du reliquat de la
souscription pour la commémoration du
20me anniversaire de l'armistice, sera
employée à l'achat d'avions.
Paris... Un grand débat sur la politi¬
que étrangère se poursuit à la Chambre
des Députés, M. G. Bonnet, qui était à
Genève, retourne à Paris pour assister
à la discussion.
A l'Etranger...
Genève... Au lendemain des entretiens
de Rome, M. Bonnet et lord Halifax, à la
veille de l'ouverture de la 104me session
du Conseil de la Société des Nations,
ont fait le point de la situation diploma¬
tique.
Burgos... L'offensive franquiste pro¬
gresse en Catalogne. Les troupes du gé¬
néral Franco ont occupé Tarragone et
Reus.
Rome... La presse italienne continue
ses attaques contre la France. A signaler
AVANT MUNICH
par Léon LABAUME
La conférence de Munich aui a mis un
terme aux risques de guerre encourus
par l'Europe en septembre 1938, va-t-elle
constituer une date repère, un point de
démarcation essentiel, dans l'histoire du
20° siècle ? Il est permis de le croire.
Cette réunion de chefs d'Etat, mieux
sans doute que toutes les proclamations
politiques ou traités habilement solen-
nisés, semble bien être en effet pour la
génération actuelle l'extinction d'une
voie, la borne limite entre ce qui fut et
ce qui va devenir.
Pour bien saisir la divergence entre les
deux possibilités, celle d'avant et celle
d'après Munich, il convient d'observer
d'abord la rectitude d'orientation de la
politique extérieure française de 1890 à
1936. Non seulement la guerre de 1914
n'a pas occasionné de changement d'at¬
titude mais elle a fortifié encore notre
diplomatie dans ses vues traditionnelles.
Au regard du méridional Delcassé
comme pour le lorrain Poincaré, l'en¬
nemi contre lequel la France doit se ga¬
rantir constamment est, et reste l'Alle¬
magne- Le premier liquide donc au mieux
l'incident de Fachoda pour sceller une
entente cordiale avec l'Angleterre et
contracter une série d'accords destinés à
isoler la patrie de Bismarck. Quant à
Poincaré qui ne se rappelle ses efforts,
avant et après la guerre, pour étendre
le réseau de nos alliances et encercler
l'Allemagne dans une gaine de force.
Par ailleurs tous nos ministres des Affai¬
res Etrangères, de nuances politiques
fort diverses, ont respecté ces directi¬
ves ; exemple curieux à opposer à ceux
qui nient l'unité de vue et la persévéran¬
ce dans l'action de l'esprit démocratique.
Ne croyons pas cependant que l'Europe
spectatrice a accepté sans discussion la
politique de notre pays. Certains gouver¬
nements ont parlé, non sans cmelaue ap¬
parence de raison, de l'hégémonie fran¬
çaise. L'Angleterre même, de par la na¬
ture de son empire disséminé au delà des
mers, a méconnu souvent le danger que
pouvait faire courir à l'Europe le pan¬
germanisme envahissant. De là ses mul¬
tiples hésitations et sa tendance à vou¬
loir maintenir en Europe une politique
de blccs plus ou moins équilibrés.
Il ne s'agissait pour la France aue de
se prémunir contre un danger trop réel
Il s'est trouvé cependant des historiens
pour critiquer la psychose de guerre de-
un article violent d'un journal de Rome,
le « Tevere » intitulé : « Nous crachons
sur la France ».
Genève... L'évacuation des combattants
étrangers d'Espagne fait l'objet d'un
important débat au Conseil de la S. D.
N., M. Georges Bonnet souligne la né¬
cessité du retrait de tous les éléments
espagnols, afin de rendre possible une
politique d'apaisement en Méditerranée.
MM. CHAMBERLAIN ET HALIFAX AU SOLDAT INCONNU A ROME
Les ministres anglais et leur suite arrivant à l'Autel de la Patrie, à Rome.
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La propagande des trusts et du fascis¬
me (qui est d'ailleurs la même) en pro¬
fite pour accentuer sa presison sur l'opi¬
nion publique de notre pays.
Cette propagande exploite le sentiment
d'incertitude créé par la crise dans les
grandes masses et surtout dans les clas¬
ses moyennes. L'instabilité actuelle a
ébranlé l'équilibre mental et moral d'une
grande partie de la population, et seule
une politique audacieuse dans tous les
domaines peut faire disparaître peu à
peu l'état d'irritation et le ressentiment
créé par la crise, d'autant plus que cel¬
le-ci ne disparaîtra pas du jour au len¬
demain et que la situation internationa¬
le vient encore aggraver cet état d'esprit
Une propagande sans scrupule et s'a-
dressant à la haine et aux instincts des¬
tructeurs peut donc, dans une telle am¬
biance, faire beaucoup de ravages. Elle
peut détruire en peu de temps et irré¬
vocablement des valeurs inestimables
dont on oublie le prix dans ces temps
troublés.
Cette propagande, disposant de moyens
matériels illimités, venant des sources
les plus obscures, ne peut être contrecar¬
rée par la seule action réformatrice et
silencieuse d'un gouvernement démocra¬
tique quel qu'il soit.
★
★ ★
Les Républicains démocrates qui s'op¬
posent à une démocratie autoritaire
établie'à titre provisoire, afin de sauve¬
garder le plus grand nombre d'institu¬
tions démocratiques, font preuve d'un
étrange manque de logiaue. Il est beau¬
coup mieux de sacrifier temporairement
certains éléments de la démocratie que
de conserver tout un régime démocrati¬
que intact condamné à s'effondrer à une
date prochaine. Que les démocraties ne
succombent pas dans une lutte inégale !
Les fascistes abusent de la tolérance
qu'ils ne connaissent pas eux-mêmes, là
où ils sont au pouvoir.
La démocratie elle, soumet son action
à la critique du peuple qui en juge, par
son vote et souvent dans une atmosphè¬
re de crise et de déception, alors aue la
dictature, unie fois victorieuse soustrait
les résultats de sa propre politique à la
critique et au contrôle. De cette sorte, la
lutte entre la démocratie et la dictature
ne se fait pas dans des conditions justes
et égales.
LA CONVERSATION FRANCO-BRITANNIQUE...
...qui s'est tenue pendant le court arrêt de MM. Chamberlain et Halifax à Paris au quai d'Orsay, a permis de con¬
firmer pleinement l'identité générale de vues antérieurement établie entre les gouvernements de Paris et de Londres.
D'ores et déjà, une chose est sûre : c'est que l'Angleterre ne servira pas de médiatrice entre l'Italie et la France qui
pour sa part se refuse en outre, à toute conférence internationale, au sujet du problème colonial. Les positions étant
ainsi prises on voit à peu près clairement, ce que les hommes d'Etat britanniques, refuseront aux exigences mussoli-
niennes. Voici pendant l'entrevue du Quai d'Orsay de g. à dr. MM. Bonnet, Chamberlain, Daladier et Halifax en
conversation.
C'est pourquoi il est indispensable que
les démocrates changent les règles de
jeu de la démocratie.
La démocratie ne doit jamais empê¬
cher la critique et la propagande en fa¬
veur de n'importe quel programme ou
projet.
Tout au contraire, elle doit veiller à ce
que les opinions de bonne foi puissent
être exprimées même si elles ne lui sont
pas agréables.
Mais qu'elle ne se laisse pas duper en
admettant que chaque bout de papier
vénal a le droit d'être protégé comme de
véritables idées. La liberté d'opinion est
autre chose que la liberté de faire de la
propagande pour supprimer celle-ci.
En Allemagne ,1a République a intro¬
duit l'obligation pour les journaux de
publier certains faits exprimer lapidai-
rement et qui sont susceptibles de recti¬
fier certaines affirmations fausses ou dé¬
formées. Un gouvernement démocratique
pourrait employer efficacement ce moyen.
C'est en effet un intérêt primordial
pour l'Etat démocratique d'influencer
l'opinion publique.
Dans ce domaine il y a des possibilités
qui sont compatibles avec la liberté d'o¬
pinion. Par exemple, le contrôle et la pu¬
blication des ressources financières de la
Presse, les faveurs fiscales accordées à une
Presse objective et indépendante, sans
UNE GRANDE PRISE D'ARMES AU BOURGET...
...s'est déroulée pour la remise de nombreuses décorations par le général
Vuillemin, chef de l'Etat-Major de l'Armée de l'Air. Voici le défilé des troupes
gui a terminé cette patriotique cérémonie.
LE MATCH DE FOOTBAAL
METZ-SOCHAUX EN 16° DE FINALE
DE LA COUPE DE FRANCE
DE FOOTBALL...
...a été rejoué au Parc des Princes, à
Paris. Voici une belle phase du match,
les Messins (culotte blanche).
parler de la propagande gouvernemen¬
tale elle-même qui n'aura, il est vrai, un
effet éducatif que si elle garde son objec¬
tivité.
On va objecter que telles entraves éri¬
gées par la démocratie se retourneraient
contre la démocratie elle-même, car un
gouvernement antidémocratique pour¬
rait les elmployer contre la démocratie.
Cette appréhension est inutile ; il ne
souffre pas de doute qu'un gouvernement
antidémocratique ne maintiendra pas la
i;berté d'opinion.
La politique est l'art des exigences, a-
t-on dit. C'est vrai. Mais 11 est également
vrai qu'elle peut être, à certaine époque
l'art de l'intransigeance.
LECTEUR,
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En France...
Paris... Au petit Congrès du parti ra¬
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vier à Paris, l'ordre du jour faisant con¬
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vant la politique intérieure et extérieure
du Cabinet est adopté à l'unanimité.
Brest... M. Campinchi assiste au lan¬
cement du cuirassé de 35.000 tonnes
« Richelieu ». Le ministre de la Marine
procédera le même jour à la mise sur
cale du « Clémenceau ».
Paris... Pour la défense nationale. Le
ministre des Pensions remet à la Caisse
Autonome un don de 700.000 fr. Cette
somme, qui provient du reliquat de la
souscription pour la commémoration du
20me anniversaire de l'armistice, sera
employée à l'achat d'avions.
Paris... Un grand débat sur la politi¬
que étrangère se poursuit à la Chambre
des Députés, M. G. Bonnet, qui était à
Genève, retourne à Paris pour assister
à la discussion.
A l'Etranger...
Genève... Au lendemain des entretiens
de Rome, M. Bonnet et lord Halifax, à la
veille de l'ouverture de la 104me session
du Conseil de la Société des Nations,
ont fait le point de la situation diploma¬
tique.
Burgos... L'offensive franquiste pro¬
gresse en Catalogne. Les troupes du gé¬
néral Franco ont occupé Tarragone et
Reus.
Rome... La presse italienne continue
ses attaques contre la France. A signaler
AVANT MUNICH
par Léon LABAUME
La conférence de Munich aui a mis un
terme aux risques de guerre encourus
par l'Europe en septembre 1938, va-t-elle
constituer une date repère, un point de
démarcation essentiel, dans l'histoire du
20° siècle ? Il est permis de le croire.
Cette réunion de chefs d'Etat, mieux
sans doute que toutes les proclamations
politiques ou traités habilement solen-
nisés, semble bien être en effet pour la
génération actuelle l'extinction d'une
voie, la borne limite entre ce qui fut et
ce qui va devenir.
Pour bien saisir la divergence entre les
deux possibilités, celle d'avant et celle
d'après Munich, il convient d'observer
d'abord la rectitude d'orientation de la
politique extérieure française de 1890 à
1936. Non seulement la guerre de 1914
n'a pas occasionné de changement d'at¬
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diplomatie dans ses vues traditionnelles.
Au regard du méridional Delcassé
comme pour le lorrain Poincaré, l'en¬
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l'incident de Fachoda pour sceller une
entente cordiale avec l'Angleterre et
contracter une série d'accords destinés à
isoler la patrie de Bismarck. Quant à
Poincaré qui ne se rappelle ses efforts,
avant et après la guerre, pour étendre
le réseau de nos alliances et encercler
l'Allemagne dans une gaine de force.
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res Etrangères, de nuances politiques
fort diverses, ont respecté ces directi¬
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Ne croyons pas cependant que l'Europe
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politique de notre pays. Certains gouver¬
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çaise. L'Angleterre même, de par la na¬
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mers, a méconnu souvent le danger que
pouvait faire courir à l'Europe le pan¬
germanisme envahissant. De là ses mul¬
tiples hésitations et sa tendance à vou¬
loir maintenir en Europe une politique
de blccs plus ou moins équilibrés.
Il ne s'agissait pour la France aue de
se prémunir contre un danger trop réel
Il s'est trouvé cependant des historiens
pour critiquer la psychose de guerre de-
un article violent d'un journal de Rome,
le « Tevere » intitulé : « Nous crachons
sur la France ».
Genève... L'évacuation des combattants
étrangers d'Espagne fait l'objet d'un
important débat au Conseil de la S. D.
N., M. Georges Bonnet souligne la né¬
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